Ne vous fiez pas au titre provocateur façon "brûlot anti-ultranéo-libéral" de cet ouvrage. C'est aussi ce que j'ai cru en l'apercevant en librairie: "tiens, encore un clône de Vivianne Forrester qui a flairé le bon filon, et par ici les droits d'auteurs, bonnes pépettes miam miam". Et bien pas du tout.
Ecrit par Vincent Chriqui, un jeune (né en 71) économiste adhérent et élu UMP, cet ouvrage a le mérite de rappeler, en termes simples et sans pédantisme aucun, les bienfaits que l'économie libérale a apportés au monde ces 200 dernières années, et comment des solutions de nature libérale pourraient rendre à de nombreux secteurs, y compris dans la sphère sociale, (assurances maladie et vieillesse, éducation, emploi, "aide" au tiers monde, agriculture, etc...) un fonctionnement moins catastrophique dans notre beau pays. Il bat en brêche l'idée complaisamment véhiculée par les partisans de l'étatisme comme quoi ce serait un excès de libéralisme (parfaitement imaginaire) qui serait source des problèmes de nos sociétés. Au contraire il argumente fort brillament pour montrer que ce sont les entraves aux mécanismes libéraux perpétrées par les états qui sont à l'origine de bien des dysfonctionnements dont nous subissons les effets néfastes.
Certes, l'auteur s'inscrit résolument dans un courant socio-libéral (voir cette note, §5 et suivants) que l'on peut ne pas partager. La réforme fiscale qu'il propose reste "fortement redistributive", ce qui me paraît être une erreur, car une redistribution trop forte tend à réduire la richesse totale produite, et donc l'enveloppe à redistribuer. De surcroît, il s'attache uniquement à l'aspect économique du libéralisme, et ne semble pas vouloir s'attarder sur les apports qu'un droit authentiquement libéral apporterait à la société. Mais bien que ces réserves ne soient pas secondaires, l'ouvrage se lit avec plaisir, tant il renverse brillament la plupart des arguments des étatistes de toutes obédiences en faveur du "toujours plus" d'état, de privilèges, de réglements faussement protecteurs.
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