Objectif Liberté

Civil liberties endangered in the USA : did the 9/11 terrorists get what they were looking for ?

This text has been published in french a few days ago. Grateful thanks to blogographe who helped me to translate it.

Did the 9/11 terrorists get what they were looking for ? According to sources like Capitalism Magazine or ACLU, laws enacted in order to prevent such new disasters, and known as “Patriot Act”, clearly constitute a big threat to civil liberties. Quote from Capmag:

Here are just a few of the more frightening provisions of Patriot 2. By definition in the bill, almost any American citizen can arbitrarily be designated a terrorist. Section 101 of this act will give the executive branch the power to declare any American a "foreign power" and therefore not a citizen. Those designated will be exempt from the protections of the Constitution.

France shouldn’t use these facts to feed its growing primitive anti American feelings. We also promoted such liberticidal laws, but we have to admit, even sadly, that other countries won’t care too much about our “internal security law”, which “only” harms French society.

Therefore, although Patriot Act could sound only like an internal US question, such a “soviet-like” evolution of the American society would be a genuine worldwide disaster. It should tend to prove that even the world’s most powerful nation can’t fight terrorism without totalitarian measures, and this will certainly delight every tyrant or bureaucratic zealot of security on the planet. But it is not only its homeland that American people has to protect, it’s its values and freedom that is endangered by terrorism. And nobody can protect liberties by clearing them away.

Furthermore, as long as the US will appear as the last barrier against tyrannies and totalitarianism, their interventions in order to protect and promote freedom worldwide, even with use of armed forces, will sound legitimate to a wide range of people in most countries – except in France and its leftist media-biased opinion, but that’s another story -, but if everyone can see an authoritative glitch of US governments against their own citizens, this international backing of US actions will totally disappear.

So, as the European Community seems unable to build correct defensive forces, if we can’t call for the US protection against the new threats that terrorists are opposing to our democratic models, who will protect the free world against these new barbarians ? Certainly not MM. Chirac or Villepin.

Finally, a society where liberties collapse produces less wealth, as shows the recent history of the world. USA became the first world power thanks to their superior ability to spread and promote individual freedom. If their wealth should decrease, it could make some leftist organizations like ATTAC happy, but it wouldn’t be a good thing neither for the US people, nor for the whole world economy.

Fascists who launched 9/11 attacks against the USA were certainly looking for such results. Now we can only hope that American civil society, so prone to defend vigorously their fundamental values, will react strongly against the patriot act’s most controversial dispositions, and abrogate them, for the good of the USA first, of the entire world by extension.

Mr. Bush, don't give terrorists what they were looking for. Don't help them to kill your freedoms and ours. Don't shoot yourself in the foot, Kill Patriot Act.

Bienheureux les fêlés

Je viens d'achever la lecture du livre de Philippe Bloch, "bienheureux les fêlés", sous-titré "tout le monde peut créer son entreprise" (ed.Robert Laffont). Rarement, à la lecture d'un ouvrage, son sous titre n'aura paru si trompeur, à moins que ce ne soit de l'ironie de la part de l'auteur. Ne vous méprenez pas, ce début de note critique n'enlève rien au plaisir que j'ai pris à lire cette narration de l'épopée de deux créateurs d'entreprise en notre bel énarchie.

Mais bon, si "tout le monde peut créer son entreprise", tout le monde peut il la réussir, et surtout en France ? En lisant les aventures de "columbus café", la start up de P. Bloch et R. Hababou, deux stars du consulting des années 80, l'on ne peut qu'être sceptique.

Columbus Cafe, créée en 1994, est la transposition française du concept qui a fait de Starbucks une des plus belles réussites récentes aux USA, à savoir la création de cafés ou on ne sert que... du café (et aussi du thé et des petits gateaux, tout de même), à consommer sur place ou à emporter, avec un choix entre plusieurs variétés servies par des gens capable de conseiller "avec enthousiasme et compétence" le client. il s'agit donc d'améliorer l'expérience-client de celui qui aime boire tranquillement un café, en lui proposant un lieu agréable, propre, non fumeur, et ou on ne risque pas de croiser le pochetron du coin qui avale son troisième calva à 10 heures du matin, ou le joueur de flipper qui tilte convulsivement son gottlieb à côté de votre table. bref, un concept tout à fait novateur propre à combler le vide que laisse dernière elle la fermeture de nombreux bistrots traditionnels, qui n'ont pas su adapter leur prestation à des clientèles changeantes.

Donc, prenez deux créateurs qui ont un excellent concept (de mon point de vue) déjà éprouvé à l'étranger , qui ont déjà créé une première entreprise avec succès - ce sont des consultants reconnus spécialisés dans l'amélioration du service à la clientèle -, donc pas des débutants, qui ont du capital, un oncle avec du cash (on l'apprend dans le livre) qui les sauvera du dépôt de bilan à un moment critique de la vie de l'entreprise, et, au bout de 8 ans, vous obtenez une simple PME de 150 personnes, qui a failli boire la tasse à plusieurs reprises, et qui commence seulement à sortir la tête de l'eau, là où les USA ont engendré starbucks et plusieurs concurrents du même accabit, à défaut d'avoir la même notoriété. Ahem. C'est un résultat parfaitement respectable, mais çà pose tout de même quelques questions.

Certes, l' auteur reconnait quelques erreurs que lui et son associé auraient peut être pu éviter avec une plus grande expérience du commerce de détail. Mais tout de même, la lecture de son ouvrage montre à quel point le contexte "offert" aux créateurs d'entreprises en France est d'une insondable difficulté, par rapport à celui de nos principaux partenaires et concurrents.

Le secteur public n'est pas seul en cause, les banquiers aussi en prennent pour leur grade, non à cause de leur relative frilosité (mais le risque n'est pas leur métier, après tout), mais à cause de leur propension bien française à ne pas respecter leurs engagements. En France, un contrat... N'est pas toujours un contrat, semble-t-il.

Mais que dire de ce fisc castrateur qui semble vouloir priver les entreprises des ressources qui leur permettraient de grandir et leurs promoteurs du fruit des risques qu'ils ont pris ?

Et surtout que dire du comportement de certains "serviteurs de l'état" (et non serviteur des contribuables, là est toute la nuance...), et notamment de l'inspection du travail ou de la magistrature, face à cette entreprise pourtant manifestement désireuse de respecter les lois en vigueur, et notamment les 35 heures, malgré les difficultés qu'elles posent ? Je ne résiste pas au plaisir masochiste de vous infliger des extraits de la plaidoirie d'une procureur visiblement adhérente du syndicat rouge vif de la magistrature bolchévique, p.140-141, lors d'un procès intenté à l'entreprise par l'inspection du travail au motif que la fiche de temps de travail d'un employé (sur une centaine !!) comportait des imprécisions laissant penser que le dit employé aurait travaillé plus que les 35 heures réglementaires (! en correctionnelle pour çà, s'il vous plait...). A noter que l'employé en question, loin de s'estimer lésé par son entreprise, a témoigné en sa faveur, les anomalies constatées relevant de l'erreur bénigne. Parole à Mme le procureur Ejov (*), sûrement en robe rouge pour l'occasion :

"- Comprenez M. Bloch, (...) il est vrai que vos collaborateurs ne semblent pas malheureux, mais il ne suffit pas d'être copain avec ses salariés pour être au dessus des lois. Et vouloir faire américain n'arrange rien ! Vos "managers", que vous feriez mieux d'appeler "responsables", vos gadgets de type "birthday off" (Nd VB: une pratique sociale consistant à accorder à un employé un jour de congé pour son anniversaire), comme s'il n'existait pas de traduction française, votre soi-disant "culture d'entreprise", tout ceci est de la poudre aux yeux masquant un inadmissible système d'exploitation ! vous vivez dans un grand pays , et nous avons un droit social qu'il convient de respecter !

(réponse de M. Bloch) - Mais je ne fais que çà depuis que j'ai créé ma première entreprise en 1987

(procureur Béria (*)) - En payant vos "managers" 1700 euros par mois !

(M. Bloch) - C'est 600 de plus que ce que mon associé et moi nous octroyons (NDVB... compte tenu des difficultés financières de l'entreprise...)

(Procureur NKVD (*)) - N'essayez pas de nous faire pleurer ! (...) Les entreprises se croient tout permis en France !.. "

Etc... etc...

ce type de comportement anti entreprises n'est hélas pas rare dans l'administration. Certes, il ne s'agit pas de tout pardonner aux créateurs d'entreprise, lorsqu'ils commettent de vraies fautes. Mais transformer ses préjugés anti capitalisme, anti entreprise et anti-américains en motif de plaidoirie accusatoire est tout simplement scandaleux, et un tel procureur, requerrant si manifestement en dehors du droit, devrait être lourdement sanctionné. (Notons qu'en cas de condamnation lourde, celle ci eu été sûrement cassée par une cour de cassation normalement éveillée, mais sait-on jamais...)

A tout le moins, cette Savonarole d'opérette devrait se souvenir que c'est la valeur ajoutée créée par toutes les entreprises créées par tous les M. Bloch de France - qui risquent en général LEUR argent dans l'aventure, de surcroît, alors que cette jean-foutre ne risque que la retraite après 40 années au lieu de 37.5... - qui paie son salaire confortable, et accessoirement aussi le mien, ce dont je ne saurais pour ma part jamias assez leur être reconnaissant.

Bref, pour en revenir au livre, il est tout à fait instructif, et écrit dans un style remarquablement plaisant, et qui montre comment garder un moral et une résolution de fer pour triompher de tous les obstacles qui se dressent ssur la route de l'entrepreneur. Le secret de "l'entrepreneurship attitude" en quelque sorte. Si vous envisagez de créer votre propre business, c'est une lecture très fortement recommandée. Sinon, c'est un bon livre aussi !

pour en savoir plus, les bonnes feuilles se dégustent sur le site du livre.

---

* Ejov fut le procureur en chef de la grande purge du parti communiste soviétique de 1936 et après, qui avait pour but de liquider l'arrière garde des vieux léninistes qui s'obstinaient à ne pas mourir pour laisser la place aux protégés de J. Staline. La grande purge fut surnommée "Ejovchtchina" par les russes eux mêmes. Mal en prit à Ejov: il fut lui même "purgé" car le doux Joseph n'aimait pas qu'un de ses subordonnés puisse prendre trop d'importance, et en plus, le gentil Lavrenti Beria voulait sa place, qu'il obtint. Ah que la vie était riante au bon vieux temps de Joseph Staline... En savoir plus.

L'Hyper république

A propos de l'incapacité de notre état à se moderniser, vous pouvez acheter le rapport "hyper-république, l'administration électronique au service du citoyen", 23.28 Euros chez Amazon, par Pierre de la Coste (préfacé par Henri Plagnol). Non que ce soit un ouvrage ni un auteur excessivement libéraux, mais parce que, ayant participé à la rédaction d'une partie de l'ouvrage, je perçois royalement 0,9% du prix de chaque vente. En tant que vilain capitaliste motivé par le profit, je vous encourage donc à rémunérer ma plume. Notez que si vous êtes vraiement fauchés, une version gratuite mais pas tout à fait complète (et surtout non corrigée à l'époque pour cause de délai de publication ultra serré !) est consultable ici. Mais franchement, avec une couverture glacée, c'est beaucoup plus classe ;-)

Pour me reconnaître, visez plus particulièrement les analyses sociologiques des freins à la mise en oeuvre de l'administration électronique.

Au départ, il s'agit d'un rapport demandé par Henri Plagnol, secrétaire d'état à la réforme de l'Etat, à Pierre De La Coste, pour comprendre pourquoi, malgré les beaux discours volontaristes de Lionel Jospin, la France prend - là aussi - un retard chaque jour plus conséquent par rapport à ses voisins, alors qu'elle avait d'indéniables atouts pour réussir. Les éditions Berger-Levrault ont trouvé que Pierre et la petite équipe autour de lui avaient bien travaillé et ont décidé d'en faire un livre. Qu'ils en soient remerciés.

J'en dis un peu plus dans mon autre site, dont je ne m'occupe hélas plus guère.

 

Le libéralisme, çà marche, suite

En complément de ma note récente sur les progrès de l'économie Russe, l'excellent chroniqueur libéral Eskoh livre quelques chiffres puisés dans l'édition papier des Echos:

selon Les Echos du 27-08 la proportion des pauvres se réduit dans ce pays. Début 2003, 33 millions de Russes vivaient en dessus du seuil de pauvreté contre 42 millions un an plus tôt, soit une diminution de 23.3%. De plus, dans la même période, le salaire moyen Russe (actuellement de 180 dollars), est en progession de 26%.

Bref, ce n'est pas encore le paradis, mais le progrès est patent.

La faillite, nous voilà !

Encore un économiste de renom qui constate le triste état de la France d'aujourd'hui. Dans le dernier numéro du magazine (papier) capital, Nicolas Baverez, que l'on peut souvent lire dans les colonnes du point, explique que la France "a ouvertement fait le choix du déclin économique", et que, de par son incapacité à réformer un secteur public au rapport qualité prix déplorable, elle se prépare à subir des crises majeures dans les années à venir.

De plus, il estime que tant que Jacques Chirac sera à la tête du pays, aucune réforme importante ne pourra être menée, le tandem Chirac Raffarin ayant choisi de naviguer à vue par une série de réformettes dont les enjeux ne sont pas expliqués clairement au public par peur de la réaction de la rue.

Allons nous vers la faillite ? Baverez estime la menace réelle. Il estime qu'un pays incapable d'équilibrer ses comptes et de réduire ses dépenses publiques, alors que son endettement est passé de 23% de son PIB en 1980 à 62% en 2003, et que ses entreprises publiques accumulent des déficits abyssaux, "file tout droit vers la cessation de paiement", et doit réagir vigoureusement sous peine de graves déconvenues ultérieures.

C'est environ le vingtième diagnostic de ce genre que je lis depuis deux mois. Ho, à l'Elysée, Matignon, il y a quelqu'un qui écoute ?

Non, le bateau coule et les capitaines dorment. C'est encore loin, Buenos Aires ?

 

Les terroristes vont ils gagner ?

Les terroristes ont ils gagné ? En tout cas, les lois que le congrès américain a adoptées sous le nom de Patriot Act sous prétexte d'empêcher un nouveau 11 septembre constituent ouvertement un grave danger pour les libertés individuelles, selon Capitalisme Magazine:

Here are just a few of the more frightening provisions of Patriot 2. By definition in the bill, almost any American citizen can arbitrarily be designated a terrorist. Section 101 of this act will give the executive branch the power to declare any American a "foreign power" and therefore not a citizen. Those designated will be exempt from the protections of the Constitution.

Pour que le très pro-républicain "capmag" dénonce en termes aussi forts la dérive actuelle des Etats-Unis vers une société Orwellienne, c'est que la menace est bien réelle. L'American Civil Liberties Union, plus proche de la gauche américaine, tient également un dossier très documenté sur le sujet.

Ne sombrons pas dans le moralisme anti-américain primaire. D'autres pays, et notamment la France avec entre autres sa LSI, ont voté des textes pareillement liberticides. Mais dussé notre orgeuil national en souffrir, de telles loi votées en France n'ont guère d'influence au plan mondial, elle ne sont pénalisantes "que" pour la société française, ce dont l'opinion internationale fera finalement peu de cas.

En revanche, une telle évolution "à la soviétique" des USA serait un désastre pour le monde entier. Elle tendrait à faire accroire que même la première puissance mondiale ne peut lutter contre le terrorisme que par une dérive totalitaire, ce qui réjouirait moult tyranneaux et bureaucrates sécuritaires de la planète. Or ce n'est pas seulement un territoire, c'est bel et bien la liberté qu'il faut protéger de ses ennemis. Et on ne protège pas la liberté en la détruisant.

Allons plus loin. Tant que les USA apparaîtront comme l'ultime rempart des nations libres contre les totalitarismes de tout poil, comme ils l'ont été en 1917, 1941-1945 et 1945-1991, ainsi que, n'en déplaise à certains, face à la dictature de Saddam Hussein, ils apparaitront légitimes (sauf à l'opinion publique Française, mais passons) même lorsque la défense des nations démocratiques passera par des actions "extrêmement musclées" comme en Irak. Si au contraire le monde entier peut constater un glissement autoritaire du gouvernement Bush et de ses successeurs à l'encontre de ses propres citoyens, alors l'action des USA contre le terrorisme n'aura plus de soutien international.

Par conséquent, vu l'incapacité Européenne à se doter d'une défense digne de ce nom, si les pays démocratiques n'ont plus la possibilité d'ouvrir le parapluie américain pour se protéger des menaces que les totalitarismes et terroristes de tout poil font peser sur notre modèle de développement, qui nous protègera de ces nouveaux barbares ?

Enfin, une société où la liberté est menacée est une société qui crée moins de richesses, une simple observation de l'histoire récente du monde suffit à s'en rendre compte. Les USA sont devenus la première puissance mondiale grâce au développement des libertés individuelles qu'ils ont su promouvoir. Si les USA voient leur rôle moteur dans l'économie mondiale s'affaisser, cela réjouira sans doute les organisations anti-américaines comme ATTAC, mais ce sera un grand dommage pour tout le développement mondial.

De telles évolutions faisaient sans doute partie des résultats espérés par les fascistes qui ont commandité les attentats du 11 septembre. Il ne reste plus qu'à souhaiter que la société civile américaine, usuellement si prompte à défendre ses valeurs, réagisse vigoureusement au Patriot Act, et le fasse abroger, pour le bien des USA tout d'abord, et de tout le monde libre ensuite.

Please Mr. Bush, don't give terrorists what they were looking for. Don't help them to kill your freedoms and ours. Don't shoot yourself in the foot, Kill Patriot Act.

Le libéralisme, çà marche (chez les autres)

Je me suis rendu trois fois en ex URSS, en 1996 (Sous Eltsine),1999 et 2001 (Présidence de V. Poutine). L'évolution de ce pays en 5 ans m'a paru incroyablement positive. Il serait trop long d'énumérer tout ce qui a changé en 5 ans. Citons seulement trois points: L'arrivée de commerces type "grands magasins" conviviaux (auparavant, les magasins semblaient conçus dans une seule optique: éviter la fauche, ce qui les rendait absolument sinistres), la rénovation du périphérique de Moscou avec des échangeurs spectaculaires et des murs anti-bruits conjointement à l'amélioration des grands axes Moscou-province, et l'émergence d'un nouveau bâti de standing ouest-européen, en rupture flagrante avec les alignemeents de barres "façon la Courneuve" délabrées héritées de l'ère rouge.

Certes, la vie reste difficile pour de nombreuses personnes, mais l'écart de niveau de vie avec les pays de longue tradition capitaliste s'amenuise lentement mais sûrement, on sent que la Russie pays revit, et qu'elle peut espérer se sortir assez rapidement de la plupart de ses difficultés.

Cet article de l'institut libéral Molinari rejoint mes conclusions empiriques. L'auteur met en parallèle les réformes économiques et juridiques d'inspiration libérale (courant objectiviste d'Ayn Rand) mises en oeuvres par V. Poutine, et ne peut qu'en constater les bienfaits:

" La Russie est en bonne (nd Vincent: on devrait dire plutôt "meilleure") santé. Elle affiche un excédent commercial, un excédent budgétaire, un excédent des comptes courants, une hausse du rouble et une hausse de l'inflation. La dette est tombée en dessous de 30% du PIB (nd Vincent: la France vient de passer au dessus de 60%...) après avoir dépassé 100% pendant la crise de 1998. Quant au PIB, après une croissance de 4,1% en 2002, nous avons ajusté nos prévisions à la hausse de 6,5 à 7% pour 2003. Nous prévoyons même un doublement du PIB sur cinq ans. Et les problèmes de gouvernance, qui restreignaient l'intérêt des investisseurs, ont aussi évolué dans le bon sens.

Le pétrole et le gaz représentent environ le tiers de la production industrielle, laquelle compte elle-même pour un tiers de l'économie. Donc, l'énergie ne représente qu'un dixième du total. Il serait donc faux de tout résumer à l'énergie, même si ce secteur fournit le cash à l'économie. Le secteur pétrolier croît plus vite que la moyenne, mais le gaz stagne. En fait, nos prévisions ne se basent pas sur le cours futur du pétrole. C'est toute l'économie qui augmente son standard de vie. "

Il ne faut pas être trop angélique. Tout comme moi, l'article de l'institut n'occulte pas le gros point noir de la présidence Poutinienne, à savoir les atrocités commises par l'armée russe (qui a encore manifestement de nombreux gènes de l'armée rouge...) en Tchétchénie, ce qui pour ma part m'empêchera toujours de considérer Vladimir Poutine comme un héros du libéralisme. Mais en matière économique et sociétale, il faut reconnaître l'intelligence des réformes mises en oeuvre, et leurs résultats remarquables. J'avais déjà cité la mise en oeuvre de la flat tax, qui avait remis d'applomb les comptes publics tout en stimulant l'entreprenariat. L'article de l'institut Molinari cite de surcroît un impôt sur les sociétés de 15%, une privatisation de l'assurance santé, et surtout la mise en place d'un véritable code de la propriété foncière et immobilière qui a permis à l'économie de mobiliser les capitaux dont elle a besoin pour son développement (cf. les théories d'Hernando de Soto, économiste péruvien déjà cité dans ces colonnes) .

Le communisme a failli anéantir un grand pays. Le libéralisme va le sauver.

Esprit français, où es tu ?

La presse quotidienne régionale, surnommée aussi "PQR" par ceux qui la lisent d'une fesse distraite, est parfois un reflet bien sidérant de l'état d'esprit franchouillard, désagrégé par des années d'assistanat, de discours officiels déresponsabilisants et d'apitoiement sur soi.

Le titre de cet article de "la Charente Libre" est à lui seul une éclatante preuve que l'esprit Français est au fond du trou:

"Les disques de Noir Désir ont la cote malgré le drame qui frappe son chanteur"

Je suis certain que Jean Louis et Nadine Trintignant seront sûrement ravis d'apprendre que c'est leur ex-"gendre" qui se voit "frappé" (! il fallait oser, quand même) par le drame. Et oui, en France, les assassins sont des victimes, quant aux victimes, qui s'en soucie ?

A moins que la Charente Libre ne se soit essayée à l'humour noir ?

Merci à Denis pour l'info

Grosse fatigue

Je n'arrive même plus à m'indigner.

Lisez plutôt cette news du progrès de Lyon, qui a fait approximativement zéro minutes au 20h de TF1 :

"Meristem therapeutics, à Clermont-Ferrand, est la seule entreprises d'Europe à développer des médicaments à partir d'OGM. Pour la seconde année, des cultures nécessaires à la préparation d'un médicament contre des troubles liés à la mucoviscidose ont été saccagées.

...

Pour la seconde année, cette entreprise de pointe subit les assauts d'activistes écologistes anti-OGM, qui ont détruit dans la nuit du 15 au 16 août près d'Issoire, un champ de maïs de 3000 m2, destiné à la production de lipase gastrique. Un nouveau médicament permettant de lutter contre les troubles digestifs des personnes atteintes de mucoviscidose.

...

Je laisse au président de la société lésée le soin de s'indigner à ma place:

" Nous avons glissé vers un activisme d'extrémistes qui utilisent le terrorisme anti-recherche et anti-modernité pour exister. C'est donc devenu un problème de sûreté nationale pour permettre qu'on entreprenne, et que l'on réalise de la recherche dans notre pays. Ce n'est pas politiquement responsable que de laisser quelques extrémistes dicter notre avenir dans ce domaine. C'est pourtant ce qui se passe en ce moment. Nous avons absolument besoin d'un sursaut de l'opinion et des pouvoirs publics pour affirmer que nous ne voulons plus de cette forme de dictature qui s'exerce au mépris de l'espoir de nouveaux traitements pour les malades."

Je ne souhaite pas, car il me reste un peu d'humanité, à tous les crétins qui organisent de telles expéditions terroristes, à José Bovidé leur gourou, et à tous les pseudo intellectuels qui soutiennent et glorifient les auteurs de tels agissements, d'avoir un gamin qui crève de la mucovicidose. J'ai du respect pour leurs enfants et leur droit inaliénable à la vie.

Mais je suis tellement écoeuré que je ne sais plus comment conclure cette note. Je n'ai même plus envie d'argumenter posément sur les violations des droits de propriété, et leur nécessaire sanction. Je ne trouve pas les mots pour exprimer mon dégoût. J'en ai ras le bol que de tels agissements puissent devenir quasi-quotidiens en France, sans que grand monde ne s'en émeuve, et sans qu'il ne se trouve quelque nomenklaturiste ou penseur unique pour leur trouver une justification.

J'ai juste une grosse envie de vomir. Comme dirait Maurice Dantec, j'ai de plus en plus l'impression que "La France que j'aime est morte". Ou en tout cas à l'agonie.

A qui profite le libéralisme ?

Ne vous fiez pas au titre provocateur façon "brûlot anti-ultranéo-libéral" de cet ouvrage. C'est aussi ce que j'ai cru en l'apercevant en librairie: "tiens, encore un clône de Vivianne Forrester qui a flairé le bon filon, et par ici les droits d'auteurs, bonnes pépettes miam miam". Et bien pas du tout.

Ecrit par Vincent Chriqui, un jeune (né en 71) économiste adhérent et élu UMP, cet ouvrage a le mérite de rappeler, en termes simples et sans pédantisme aucun, les bienfaits que l'économie libérale a apportés au monde ces 200 dernières années, et comment des solutions de nature libérale pourraient rendre à de nombreux secteurs, y compris dans la sphère sociale, (assurances maladie et vieillesse, éducation, emploi, "aide" au tiers monde, agriculture, etc...) un fonctionnement moins catastrophique dans notre beau pays. Il bat en brêche l'idée complaisamment véhiculée par les partisans de l'étatisme comme quoi ce serait un excès de libéralisme (parfaitement imaginaire) qui serait source des problèmes de nos sociétés. Au contraire il argumente fort brillament pour montrer que ce sont les entraves aux mécanismes libéraux perpétrées par les états qui sont à l'origine de bien des dysfonctionnements dont nous subissons les effets néfastes.

Certes, l'auteur s'inscrit résolument dans un courant socio-libéral (voir cette note, §5 et suivants) que l'on peut ne pas partager. La réforme fiscale qu'il propose reste "fortement redistributive", ce qui me paraît être une erreur, car une redistribution trop forte tend à réduire la richesse totale produite, et donc l'enveloppe à redistribuer. De surcroît, il s'attache uniquement à l'aspect économique du libéralisme, et ne semble pas vouloir s'attarder sur les apports qu'un droit authentiquement libéral apporterait à la société. Mais bien que ces réserves ne soient pas secondaires, l'ouvrage se lit avec plaisir, tant il renverse brillament la plupart des arguments des étatistes de toutes obédiences en faveur du "toujours plus" d'état, de privilèges, de réglements faussement protecteurs.

Pourquoi se gêner ?

La libération du délinquant Bové est un formidable signal pour tous les terroristes anti-capitalisme libéral, je veux dire tous les "courageux combattants syndicaux et citoyens contre les ogm, l'ultranéo-libéralisme et la mondialisation capitaliste":

Message du gouvernement : "Faites ce que vous voulez, cassez, saccagez, pillez, menacez, faites chanter, vous ne risquez quasiment rien, l'état vous protège car la pseudo-cause que vous défendez est soutenue par la nomenklatura qui tient les grands médias, et les politiques au pouvoir ont les couilles trop molles pour contrarier vos noirs desseins."

Le signal a été parfaitement entendu en Haute-Garonne semble-t-il. Et ce n'est qu'un début.

Si la propriété des entrepreneurs et chercheurs qui veulent faire progresser les technologies agricoles n'est plus protégée, parce que leur action déplait à un gros bataillon d'extrêmistes, qu'en est il des droits fondamentaux (rappel de ces droits, §2 de ce lien) de tous ceux qui prônent des choix politiques opposés aux croyances de ces individus pour lesquels l'emploi de la violence se justifie contre leurs adversaires (voir ce lien sur blogorrhée)?

Aujourd'hui, ils détruisent des laboratoires de recherche, des épis de maïs génétiquement amélioré, des restaurants américains, et ils ne risquent presque rien. Demain les journaux de droite, les blogs et autres vecteurs de cette si "scandaleuse pensée ultra-néo-libérale" qui pourrait contaminer les esprits des gens de bon sens, seront la cible de leur vindicte inquisitoriale, et ils ne risqueront rien non plus.

Et dans ce cas, pourquoi ne pas s'en prendre aussi aux personnes qui diffusent des idées aussi contraires (la liberté ? quelle abjection !!) à leur pensée totalitaire ?

Pourquoi se gêner ?

Selon que vous serez médiatique de gauche ou anonyme...

José Bové, terroriste saccageur de la propriété d'autrui et délinquant multirécidiviste, est sorti de prison. En toute légalité, avec un coup de pouce providentiel de Jacques Chirac, qui, en réduisant sa peine de quelques mois par le biais d'une grâce présidentielle fort à-propos, a permis d'aménager la peine du bovidé en "détention à domicile".

Dans le Figaro, Yves Thréard s'interroge sur la réalité de l'état de droit en France, suite à ce scandaleux déni de justice. Pour ma part, çà fait longtemps que j'ai perdu toutes mes illusions en ce domaine. Il n'y a pas en France de justice à deux vitesse, mais une justice à dérailleur et double plateau...

• La justice des automobilistes : tellement efficace que ce sont les forces de l'ordre qui assurent le premier niveau de sanction en direct, sans procès.
• La justice des "délinquants médiatiques", de préférence de gauche, qui sera très clémente si vous professez que vos actes délictueux sont commis au nom de causes "politiquement correctes", "sociales", "citoyennes", et bien en cour.
• La justice des hommes politiques proches du sommet de l'état, dont la quasi impunité malgré l'énormité des scandales déterrés ces 20 dernières années laisse rêveur...
• La justice des grands délinquants financiers, le plus souvent liés à l'état (affaire Elf, Crédit Lyonnais, mutualité Française...), que l'assistance de grands avocats ne met plus totalement à l'abri de condamnations (ELF), mais à qui les peines les plus lourdes seront épargnées.
• La justice fiscale, qui considère que l'accusé par le fisc est coupable avant que le litige n'ait été tranché par un juge. Cas absolument unique dans les démocraties occidentales, l'Ifrap recense de nombreux témoignages à ce sujet.
• Enfin, la justice des anonymes, des petits délinquants, des victimes ordinaires, qui juge la moindre affaire en plusieurs années, résout moins de 8% des plaintes, enferme peu, mais qui, l'orsqu'elle sanctionne les prévenus, y compris non jugés, les embastille dans des prisons moyennageuses, et paie des indemnités minables en cas d'erreur judiciaire et d'emprisonnement préventif injustifié.

Comment prétendre lutter efficacement contre la délinquance et la restauration des valeurs civiques dans de telles conditions ?

----

José melchor Gonzales, chroniqueur pour revue politique, voit quant à lui dans la libération du Bouffon à moustaches le dernier avatar de la dissolution de la droite version Jacques Chirac dans une infâme bouillie social-démagogique :

"La libération de José Bové signe la mort politique d’une droite qui n’avait de toutes façons guère de légitimité et qui ne repose que sur l’élection à la Pyrrhus d’un vieux président sans projet, ni bilan si ce n’est la longue litanie des impasses où il n’a cessé de mener ce pays. De cette réforme des retraites qui n’est qu’un énième report des problèmes à plus tard alors que le système part à la faillite, en passant par le recul pitoyable du gouvernement face aux hordes de gauchistes qui ont investi les écoles de ce pays, jusqu’à la misérable et scélérate politique étrangère de la France qui s’est faite l’alliée objective des Mugabe, Khadafi, Arafat, Saddam, et autres « altermondialistes » dont la France semble s’être fait le canal officiel, rien dans la politique intérieure ou extérieure de Jacques Chirac et de sa majorité ne permet de dire qu’elle puisse être tout simplement de droite.

... De la poudre aux yeux, de la « comm » et rien de consistant, voilà à quoi se résume cette politique un an après, qui trouve avec cette libération de José Bové le seul sens profond qu’on peut lui accorder, sa corruption idéologique avec des thèses et une pratique en réalité plus proche d’une social-démocratie bon teint...

Mais loin de cela, la France poursuit son déclin inexorable. Comme ce chômage qui régresse partout, des Etats-Unis, à l’Espagne, de la Grande Bretagne à l’Allemagne même, et qui ne cesse d’empirer en France. Ainsi va le chiraquisme, ne laissant bientôt plus derrière lui que trois fléaux au berceau : l’islamisme, l’ultradroite et la gauche radicale...

Y aurait il émergence d'un divorce profond et enfin évoqué au grand jour entre les électeurs de droite et Jacques Chirac ? Il est vrai qu'une majorité de ces électeurs doit se sentir bien flouée aujourd'hui. Comme en 97, quoi...