... Cà existe, même dans un pays de type occidental. La Nouvelle Zélande a supprimé ses subventions agricoles en une seule fois en 1984. Contrairement à ce qu'une analyse par trop simpliste aurait pu conduire à imaginer, la part de l'agriculture dans le PIB a remonté, la roduction de viande a augmenté malgré la diminution des troupeaux, les terres ont été mieux gérées, etc... Libres.org rapporte les faits suivants:
Première surprise de cette enquête : les paysans n’ont pas été choqués. « Le système de subventions était stupide. Le gouvernement nous versait des aides en fonction du nombre de bêtes. Il fallait donc avoir le plus d’animaux possibles pour toucher un maximum de fonds publics. On défrichait des terrains qui auraient pu être laissés en l’état pour y faire paître des moutons. Cela ne pouvait plus durer ».
(...) Autre surprise : alors que l’on attendait des faillites en série, seulement 800 fermes, soit 1% des exploitations, ont fait faillite en quinze ans. « Au lieu de chercher à toucher toujours plus de subventions, ils ont commencé à se demander ce que le marché souhaitait ». L’agriculture est devenue un véritable business et la hausse de productivité est spectaculaire. Le nombre de moutons a chuté de 32% mais la production de viande a augmenté de 11% : les agneaux pèsent en moyenne 17 kg contre 14 kg avant. Les bêtes sont mieux nourries. Le taux de reproduction des brebis a augmenté de 110 à 150%. (...)
Je cite de mémoire d'autres effets positifs de l'abandon des subventions, souvenirs issus d'un vieux reportage diffusé sur Arte à la fin des années 90:
- Les prix des fournitures ont baissé, les fabricants de matériels agricoles et d'engrais trouvant des personnes comptant leurs deniers en face d'eux. Au point que des filières de réimportations d'engrais fabriqués en europe mais vendus moins cher en Nouvelle Zélande se sont organisées !
- L'usage des engrais a été rationalisé, pour le plus grand bénéfice de l'environnement
- Le prix des terres "à production anciennement subventionnées" à baissé, favorisant l'arrivée dans le métier de jeunes agriculteurs.
- Les prix au détail des produits agricoles locaux ont baissé, au bénéfice de tous les consommateurs Néo-Zélandais
- Plus important, aucun des agriculteurs interrogés par la chaine n'aurait voulu revenir au système antérieur.
Voila qui devrait donner à réfléchir aux alter-je-ne-sais-quoi, aux "subsidies junkies" de toute obédience, et à nos chers politiques si prompts à brosser nos agriculteurs dans le sens du poil pour pouvoir passer des vacances tranquilles en Corrèze.
---- mise à jour 9/10 ----
Turion Lugol rebondit sur cette note sur la page libérale en l'agrémentant de liens canadiens qui apportent de bons compléments d'information.
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