Objectif Liberté

Irak, quelques images pour faire réfléchir les ''pacifistes'' et autres anti-américains irréductibles.

On ne le répètera jamais assez sur toutes les ondes, dans tous les journaux de notre démocrature, les américains, en intervenant en Irak, ont montré leur "arrogance", leur "unilatéralisme". Ils sont "une troupe d'occupation", haïs de la population irakienne, puisque le Monde et même RTL le répètent à longueur de colonnes. Et surtout, "les américains ont lancé une guerre fautive, voire criminelle, contre un état souverain".

Je m'adresse ici à la majorité Anti-guerre, anti-américaine, bien que je sache qu'elle ne soit pas forcément très assidue sur ces pages.

A tous ceux qui gobent sans réfléchir ces messages prédigérés de notre intelligentsia, je suggère d'aller réfléchir à la notion d'état "souverain" au sens baassiste du terme en allant visiter ceci. 242 photos, sur 49 pages. Attention, certaines sont assez violentes. Notamment, la page 49, entre autres.

300.000 Irakiens enterrés dans des fosses communes, c'est un chiffre. Les photos de ce qu'il en reste, çà pourrait peut être en faire réfléchir certains. Leur faire se demander si par hasard, George Bush n'aurait pas eu raison d'utiliser la force contre un état utilisant sa souveraineté pour perpétrer un tel génocide. Ou bien si, à tout prendre, malgré les réactions terroristes des nostalgiques de la dictature déchue, la situation des Irakiens n'est pas réellement meilleure aujourd'hui que ce qu'elle était il y a, disons, un an...

Trouvé via Zeyad -

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Toujours trouvé grâce à zeyad, vous pourrez lire ce discours de l'actuel chef du conseil gouvernemental Irakien, Jalal Talabani.  Extraits:

The enemies of Iraqi freedom are not "resistance," a word that evokes the heroism of Poles in the Second World War, nobly battling their occupiers. Nor can those who murder our American liberators, Red Cross workers, U.N. officials and Italian policemen be termed "guerrillas." Rather, they are terrorists. They are the thugs and torturers who repressed their fellow Iraqis for 35 years, the perpetrators of genocide, men who butchered hundreds of thousands of Kurds, Marsh Arabs and Shiite Arabs. The creation of an antidemocratic fascist counterrevolution of Baathists and foreign Islamic volunteers, some of whom are from al Qaeda and Ansar al-Islam, is a classic unholy Middle Eastern alliance. These people have more support among the Arab media and in the studios of al-Jazeera than they do in Iraq.

(...)

The terrorists want our bid for democracy to fail, just as the same terrorists attempted in recent years to undermine self-rule in Iraqi Kurdistan. The courage of the U.S. and Britain in liberating Iraq was a blow to the negative forces in the Middle East, to the Arab chauvinism and Islamist radicalism that so murderously combined to commit the atrocity of September 11. These terrorists know that if they are defeated in Iraq, then they will be defeated everywhere, but that if they can make the U.S. stumble or lose its nerve in Iraq, then their cause is not yet lost. It is for Iraqis to prove them wrong.

Après avoir visionné les photos des fosses communes, et lu ce qui précède, demandez vous si les critiques perpétuelles du duo Franco-Allemand contre l'action des troupes alliées, l'absence de toute aide de ces deux nations à la coalition, la couverture médiatique exagérément catastrophiste de la situation en irak, servent vraiment les intérêts du peuple Irakien. 

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Pour terminer sur l'Irak ce soir,

Vu au Jt de TF1 (il reste quelques journalistes dans cette rédaction, semble-t-il), ce soir, lors du pèlerinage de fin de Ramadan de Najaf, un extrait du discours de M. Al Sistani, principal dignitaire Shiite, devant des dizaines de milliers de pèlerins. En substance:

"Vous devez vous souvenir que nos vrais ennemis sont les nostalgiques de Saddam Hussein et les terroristes qui combattent la paix".

Tiens ? L'ennemi, ce n'est pas l'Amérique ? On nous aurait menti ?

 

Au secours, la société de consommation arrive !

Entendu ce midi sur France Info, radio porte drapeau officiel de la pensée politiquement correcte de ce pays, de la bouche d'un journaliste dont je tairai le nom par hygiène, afin que le bon peuple ne puisse identifier l'auteur de telles vacuités intellectuelles (de toute façon, je l'ai déjà oublié) :

"L'identité culturelle Lituanienne est menacée par la société de consommation, qui attire irrésistiblement la population vers les centres commerciaux ultra-modernes de la banlieue de Vilnius ".

Allons bon ? Passons sur le côté "cliché à deux balles" d'une telle assertion. On imagine trouver ce genre de fadaises sur un devoir d'élève redoublant de deuxième année de fac de sociologie, pas dans les doctes exposés un être supposé doué de raison et prétendument journaliste payé par ma redevance.

Imaginez un peu, cher lecteur, l'ouvrier, l'ingénieur, ou l'infirmière de Kaunas, et non l'inverse, pendant 50 ans de servage sous le joug du bon père des peuples et de ses héritiers, qui a du faire des heures de queue devant des magasins plus vides qu'une chanson de Bertrand Cantat, qui a peut être fait partie des 20% de familles que le régime communiste forçait à vivre en appartement communautaire (Komunalka) avec 9 mètres carrés par personne (la norme pour " le peuple d'en bas " décidée par le parti), qui a attendu 10 ans pour avoir le plaisir de rouler dans une jigouli (une sorte de Fiat 125 des années 60 produite sous licence en Ukraine jusqu'en 1990) dont un chômeur français n'aurait pas daigné toucher la poignée, qui a vécu dans la crainte qu'un mot de travers de sa part ne lui fasse connaître les affres de l'appareil répressif le plus impitoyable.

Imaginez le, cet homme las, sans horizon, découvrant un matin de 1990 qu'il a le droit de s'émanciper de la tutelle de ses anciens maîtres, et qui se met à travailler comme un damné, non pas pour mener la grande vie, oh non, mais pour pouvoir accéder à quelques biens tellement courants dans nos sociétés que nous les consommons sans y penser, et imaginez le rêver devant tous ceux qu'il ne peut pas encore se payer, mais qu'il sait pouvoir espérer posséder, lui ou ses enfants, si son niveau de vie continue de croître et s'il en éprouve le désir.

Imaginez le, pouvoir enfin renouveler quelques vieux meubles fatigués, réparer les huisseries de son appartement trop longtemps laissées à l'abandon, capter quelques chaînes privées finlandaises sur le satellite, imaginez le varier parfois son alimentation avec quelques produits aussi nouveaux que des fromages à pâte molle ou des ananas de côte d'Ivoire, et payer un scooter à son fils. Essayez d'imaginer ce qu'il ressent lorsqu'il se rend compte qu'enfin, ses efforts lui servent à faciliter son existence quotidienne, et pas à satisfaire la soif de pouvoir de quelque nomenklaturiste lointain dont il ne pouvait auparavant espérer le moindre retour positif.

A-t-il raison, notre nouveau "petit bourgeois", de savourer ces nouvelles perspectives ? Est il bien avisé de se ruer dans les centres commerciaux pour s'acheter des appareils de photo Japonais fabriqué à Kuala Lumpur et y manger un Mac Chicken sauce tex mex avec ses trois gosses qui peut être iront faire leurs études dans la Finlande toute proche, voire même peut être en Suède ou - horreur suprême de la mondialisation - aux Etats Unis ?

Et bien non, cher lecteur, notre radio officielle l'affirme bien haut et fort, notre bon Lituanien est une victime de la société de consommation qui menace son identité culturelle ! Vilnien, vilnienne, le grand capital te ment, la grande distribution te spolie, les multinationales s'emploient à te saigner de tout ce que tu possèdes, et plus que toute autre avanie, à diluer ton exception culturelle dans le brouet infâme de l'illusion consumériste qui telle une drogue dure, déploie ses charmes vénéneux pour mieux t'asservir ! ah mais ! Gerbe vite ton double Bacon frites, brûle ton antenne satellite, cultive tes patates dans ton kolkhoze, et surtout ne laisse pas les centres commerciaux pervertir ce que tu as de plus précieux, ton âme, que dis-je, ton identité culturelle Lituanienne !

Et que dire du gouvernement de Lituanie, qui brade l'héritage culturel Lituanien aux intérêts de la grande distribution, qu'il retrouve enfin le droit chemin ! Non à l'union Européenne ! Non à l'invasion des soit-disant bienfaits du capitalisme ! Non aux centres commerciaux ! et surtout, par dessus tout, qu'il protège l'exception culturelle Balte.

Au diable les aspirations des populations Lituaniennes au confort de nos sociétés occidentales à la culture dénaturée ! Que sont les aspirations épicuriennes d'un peuple à côté de la préservation de l'identité Lituanienne ? Qui sont ces hédonistes honteux qui utilisent leur liberté pour se jeter dans les pièges tendus par des multinationales qui ne recherchent, horreur suprême, que le profit, oui madame Michuskas, le vil profit capitaliste, sans hésiter à piétiner la culture ancestrale des policiers et infirmières de Kaunas, qui avait été si bien défendue pendant les temps heureux ou le parti communiste d'URSS veillait sur le bonheur et l'identité des pays Baltes ?

Non, cher lecteur, ne souris pas à ces quelques cyber-pitreries. Les niaiseries radiophoniques et télévisuelles de ce genre, répétées ad nauseam à l'aide de tes impôts par des colporteurs officiels de l'orthodoxie cognitive teintée de bolchevisme insidieux destiné à laver le cerveau du bon peuple, façonnent l'opinion de la masse "d'idiots utiles" (© Vladimir I. Oulianov) qui iront voter en chantant en 2007 pour ceux qui voudront te pendre. Alors va vite te vautrer dans la société de consommation pendant que tu le peux encore.

La faillite, nous voila (2) !

Encore un record français, une exception française dont nous nous passerions bien: Selon une étude d'un groupe d'assurance crédit, la France détient le record européen du nombre de faillites: 43.000 en 2002, et 45.800 prévues en 2003. Elle arrive a en avoir plus que l'Allemagne (41.000) pourtant plus peuplée d'un tiers et qui ne se sort toujours pas des difficultés liées au difficile redressement de l'ex RDA. Elle en compte 3 fois plus que la Grande Bretagne ou l'Italie, pourtant parfaitement comparables géographiquement et économiquement parlant. 

En cause, selon libres.org:

Pourquoi n’ont-elles pas pu restaurer leurs marges bénéficiaires et leur compétitivité ?

Les raisons sont nombreuses : les charges sociales atteignent un niveau paralysant : faut-il rappeler qu’elles représentent près de 80% du salaire net en France contre 20% en Angleterre ? Le niveau des salaires, pour les travailleurs non qualifiés et les premiers emplois, sont trop élevés, en raison du SMIC. Les syndicats qui paralysent la vie économique menacent eux-mêmes la santé de nos entreprises. Les impôts qui pèsent sur elles les empêchent de dégager des marges suffisantes. Brefs nos entreprises, comme toute notre économie, souffrent d’un trop d’Etat. Si nous avons le record des faillites, c’est parce que nous détenons le record du poids de l’Etat dans l’économie.

Allons bon ! J'ai l'impression de relire en boucle le même bulletin médical alarmant depuis plusieurs années, sans le moindre changement notable d'orientation politique gouvernementale. Et nous ne sommes pas encore morts ! Signe que notre capacité de résistance à la métastase étatique est élevée. Mais à force de tirer sur la corde, elle pourrait finir par se casser... En 2007 ?

 

Petit post court et frivole pour changer du ton habituellement exceptionnellement ennuyeux de ce blog

Les sénateurs sont des fainéants: un absentéisme de 17 % !

Voila qui fait scandale... Au Canada, bien sur ! En France, un taux de présence des parlementaires de 17% dans l'hémicycle serait considéré comme anormalement élevé. Devinez dans lequel des deux pays la démocratie se porte le mieux ?

La mondialisation libérale, source de bienfaits

Bien que l'événement n'ait pas joui, fort regrettablement, de la même couverture médiatique que le sulfureux et très subventionné Forum Social Européen des ultra-gauchistes, le colloque "Les 4 vérités sur la mondialisation" organisé ce 15 novembre par les cercles libéraux d'un Alain Madelin en grande forme pour l'occasion, et soutenu par le (non-)courant libéral de l'UMP, s'est révélé à tout point de vue passionnant, tant par son contenu que par la qualité de la plupart des orateurs.

L'on ne peut qu'espérer que les transcriptions des interventions soient rapidement en ligne, sans doute sur le site des cercles libéraux (lundi 21h: les premiers textes arrivent). L'on a pu y apprendre, de la bouche de Claude Malhuret, fondateur de MSF et ancien secrétaire d'état aux droits de l'homme pendant une des cohabitations de l'ère Mitterrandienne, moult intéressantes choses sur les incohérences, les contradictions et les mensonges d'ATTAC et autres altermondialistes, dont l'environnementalisme affiché cache un énième recyclage des déchets idéologiques collectivistes, qui curieusement malgré peuvent encore être défendus par des politiciens et intellos de tout bord sans qu'une vague de ridicule ne les submerge immédiatement.

L'on a pu y découvrir que Johan Norberg était non seulement un auteur et un théoricien de grand talent mais encore un orateur exceptionnel, un porte drapeau charismatique de la cause libérale, qui a taillé en pièces les 6 mythes (appauvrissement, développement des inégalités, exploitation, destruction des emplois Eurpéens, dégradation environnementale, etc...) complaisament colportés par les alter-idéologues de tout ordre contre la mondialisation.

J'aurais voulu que les caciques avec ou sans moustaches de la confédération des paysans accros à l'obole du contribuable entendent Aziz Sow, ministre du gouvernement Wade (Sénégal), dénoncer avec force, mais sans se départir d'un humour communicatif, les 374 milliards de dollars annuels de subventions ou de barrières douanières que les pays riches utilisent pour maintenir la production agricole des pays les plus pauvres dans un état de sous développement chronique. J'aurais voulu que nos gouvernants si prompts à museler les capacités d'investigation de la presse sur leurs turpitudes entendent le même Aziz Sow dévoiler à un public conquis l'originalité et le caractère drastique des mesures de contrôle de la gouvernance mise en place par les participants du NEPAD (...), à côté desquelles les contrôles de notre cour des comptes font bien pâle figure.

J'aurais voulu qu'une chaîne hertzienne diffuse des extraits de l'intervention d'un Pierre Kohler ou d'un Christian Gérondeau déconstruisant certains mythes de l'écolo-catastrophisme, qui ne sont que prétexte à renforcer la position sociale des plus intégristes des environnementalistes. Et d'autres, encore et encore...

Bref, mon seul regret est que ce remarquable travail de vulgarisation des idées libérales appliquées à la mondialisation ne risque finalement que d'être entendu du petit millier (estimation personnelle grossière) de présents, dont seulement 20 à 30% étaient des "plus ou moins nouveaux venus" au libéralisme.

Mais l'enthousiasme des participants en fin de réunion me fait penser que l'on a encore une chance d'échapper au "cauchemar 2007" que j'évoquais ici même il y a peu. Oui, les libéraux, j'en suis sûr, ont la possibilité de convaincre un grand nombre que leurs idées ne sont pas la croquemitaine dénoncée de pure mauvaise foi par tous les lobbys qui défendent des avantages catégoriels que plus rien ne justifie, ou qui veulent maintenir une proportion suffisante de gens dans la pauvreté et l'assistanat pour maintenir leur base électorale.

Je suis regonflé à bloc, moi.

---- MAJ mercredi 19/11 ----

Un autre compte rendu du meeting est disponible sur contrepoison. A noter que les auteurs de cet excellent blog (très acéré !) ont pu assister à la passe d'armes Madelin vs. Juppé de fin de colloque, que le provincial que je suis a dû déserter pour cause de train à prendre. Ming prépare des résumés détaillés de certaines interventions, notamment celle (mémorable) de Claude Malhuret. Personnellement, je n'ai hélas pas trop le temps d'écrire de longs posts en ce moment...

TCPA, a flawed approach of property rights defense

Producers of numeric objects like software, entertainment CDs or DVDs, and so on, are facing a new challenge due to piracy. this phenomenon has reached impressive levels, at least in the entertainment field so entertainment and information technology (IT) professionals are trying to find solutions to stop this piracy and protect their property rights.

They have built a consortium, the TCP alliance, or TCPA, aimed at developping IT platforms that would make piracy impossible.

But is the approach that they have chosen in order to fight piracy OK ? In this paper, published on the FA Hayek Institute site, I answer "no" . the technical ways they intend to use to protect their rights violate ours, so they are not acceptable. And worse, TCPA won't produce for IT industry the benefits they're looking for. So it's time to wake up and oppose. 

(disclaimer: sometimes my english is far from perfect, sorry for the inconvenience).

TCPA, droits de propriété de l'industrie du numérique vs. droits de propriété universels

L'industrie de la production de contenus numériques craint que son avenir ne soit obéré par l'explosion de la copie et de l'échange pirate via internet. Elle tente donc d'imaginer des réponses à ce défi. Les grands acteurs de l'informatique, regroupés sous l'acronyme TCPA (Trusted Computing Platform Alliance), ont imaginé un ensemble de procédés techniques censés résoudre les problèmes posés par les réseaux d'échange de contenus.

Problème: TCPA, en voulant défendre la propriété d'une industrie, autorise une violation des droits de propriété de tous ses clients. Alors, légitime défense ou début du cauchemar Orwellien ? dans cette étude réalisée pour l'institut Hayek, je penche pour le second terme de l'alternative. Et en plus, çà ne rapportera pas à l'industrie des TIC les suppléments de revenus qu'elle espère ! Ah, au fait, c'est en anglais (enfin, dans mon anglais "made in éducation nationale") : "TCPA, a flawed approach of property rights defense".

Pour ceux que la langue de shakespeare rebute, et en attendant une traduction éventuelle de l'article en Français, des informations sur TCPA sont disponibles ici ou encore sur le blog d'Alain Lefebvre, (article intéressant malgré certaines comparaisons outrancières...) fondateur et ex-dirigeant de Sqli.

Décomposition française: en bonne voie

Que M. Desjardins ne m'en veuille pas de récupérer le titre d'un de ses excellents ouvrages pour cette modeste cyber feuille de chou. Mais plus je fouille le web dans l'hypothétique espoir d'y trouver une raison d'espérer que ce pays ne soit pas irrémédiablement condamné à la tiers-mondisation par trente années de décadence collectiviste, plus je tombe sur des faits pareils (publié cette fois ci par libres.org, ce qui veut dire que hélas, le lien ne sera pas valide plus d'une semaine):

Violence dans les tribunaux.

Est-il encore possible de rendre sereinement la justice en France ? On peut se poser la question, au moins pour certaines régions urbaines, non seulement à partir de quelques faits divers qui ont filtré dans la presse, mais surtout à partir du livre blanc sur la justice qui doit être publié en janvier par l’Union syndicale des magistrats. Le journal le Monde en donne des extraits, en particulier du chapitre consacré à l’irruption de la violence au sein des tribunaux. Tout mériterait d’être cité, car cette description du déroulement des procès devant les tribunaux est proprement incroyable, allant du chahut à l’audience jusqu’à l’agression physique, en passant par l’injure et l’intimidation. Peut-on encore parler de justice dans ces conditions, alors que, selon certains témoignages, des magistrats baissent les bras devant ces faits, allant jusqu’à ne pas être trop sévères pour ne pas avoir de problèmes ?

Quelques exemples parmi d’autres, uniquement à partir de récits de magistrats, donc dignes de foi. Selon une magistrate de Bobigny, dans de nombreuses audiences concernant la délinquance en bande, des « équipes de supporters » viennent à vingt ou trente personnes de chaque camp : « la tension est palpable ».

Les gens sont souvent payés pour faire ce type de chahut et de menaces. De nombreuses victimes, intimidées, en viennent à retirer leur plainte. Il n’est même pas envisageable d’évacuer la salle, sauf à déclencher « un mouvement d’une extrême violence, une émeute. Le remède peut être pire que le mal ». 

« Il m’est arrivé de demander que la victime et sa famille soient raccompagnées à leur voiture : bien m’en a pris, le véhicule était en morceaux sur le parking ».

(...)

Un conseiller d’une cour d’appel du Nord de la France : «Un prévenu détenu, poursuivi pour proxénétisme aggravé, récidiviste, se montre agressif et récuse son énième conseil. Le Président refuse de renvoyer l’affaire. Le détenu s’excite, sort une lame de rasoir devant l’escorte tétanisée. Il se trouve à un mètre du public, deux mètres de l’huissier, du greffier et des magistrats. Le Président suspend l’audience. Il faudra un bon quart d’heure de négociation et l’assurance d’un renvoi pour que le prévenu accepte de rendre sa lame ».

Résumé du livre blanc : « des juges couverts d’injures et des substituts bombardés de projectiles divers à l’audience, des victimes menacées jusque sur les parkings des tribunaux, des magistrats ou des huissiers agressés à l’arme blanche, des CRS appelés pour charger dans une salle des pas perdus », voilà certains visages de la justice en France. « Il est temps de réagir », affirme le Président de l’Union syndicale des magistrats. « Il existe une montée générale des tensions, notamment à l’audience, qui risque dans certains endroits d’être disqualifiée. Le tribunal n’est plus un sanctuaire. Il est devenu un forum ouvert sur la rue et la cité ».

La plupart des magistrats ne portent pas plainte ; nombreux sont ceux qui n’osent même pas en parler. Le procureur de Marseille précise : « Les agressions deviennent absolument monnaie courante. Dans les audiences de violence urbaine, ce n’est souvent plus le contenu du dossier, mais le comportement prévisible de l’audience qui règle celui des magistrats ».

On ne peut s’empêcher de rapprocher ce délabrement de la justice en France de l’omniprésence de l’Etat dans tous les domaines où il n’a que faire. Et si l’Etat, au lieu de s’occuper de tout, mettait de l’ordre dans ce qui le concerne directement ? Cela semble avoir commencé avec la police et l’insécurité, mais à quoi cela sert-il si la justice ne suit pas ? Que l’Etat cesse de s’occuper de l’agriculture et des 35 heures, de la culture et de la télévision, des intermittents du spectacle et de l’assurance maladie, et qu’il fasse son travail dans les domaines de la sécurité et de la justice. Sinon, c’est la notion même d’état de droit qui est en train de disparaître. En France, l’Etat est partout sauf là où il devrait être.

Etonnez vous si je broie du noir. Et si je vois gros comme une maison un parti extrêmiste en tête aux élections de 2007 (cf deux posts précédents)...

Cauchemar 2007

D'habitude, je regarde les sondages pré-électoraux avec une certaine distance. Je me dis que la qualité des sondages français est tellement basse que le résultat final ne manquera pas de les démentir. Nous en avons eu une preuve hélas cinglante le 21 avril 2002...

Ce sondage ci, publié par revue-politique, doit hélas retenir mon attention. Il tend à prouver que mon pire cauchemar récurrent depuis un an n'est pas uniquement un délire névrotique issu de mon faible cerveau, mais une possibilité hélas bien réelle: un deuxième tour Le Pen (père ou fille) vs. Besancenot en 2007. Petit extrait:

Selon le correspondant d'ABC à Paris, les indications de vote ont effectivement de quoi affoler les politiques français. L'alliance de LO et de la LCR permettrait à l'extrême gauche d'obtenir 22% des suffrages lors des prochaines régionales.

Le Front National n'est pas en reste avec une nette progression également qui lui permet d'atteindre la barre des 20%. Chez les ouvriers, salariés et employés des milieux modestes, Le Pen se situe cette fois devant l'extrême gauche avec des intentions de vote situées entre 25 et 30% De l'électorat autrefois traditionnel de la gauche, seuls les fonctionnaires et les syndicalistes restent lui restent acquis.

Le glissement de l'électorat vers les extrémistes de gauche comme de droite se poursuit donc irrémédiablement, tandis que la confiance dans les partis traditionnels (PS, UMP) continue de décliner.

Aïe. Transportons nous en 2007. En absence de toute réforme réellement en rupture avec le socialisme "light" que nous sert Raffarin depuis deux ans, l'état économique, social et sécuritaire de la France sera au 36ème dessous. On peut donc, hélas, envisager sans rire, ou en riant jaune, un résultat de premier tour suivant:

- Premier: Besancenot 23 %

- Second Le Pen (père ou fille ?) 22%

La droite classique pourrait voir ses voix éparpillées entre les fidèles de l'UMP, les centro-bayroutistes et les libéraux, dont le renouveau lisible sur le web ne sera pas suffisant pour constituer une force de victoire. Non, pas pessimiste, réaliste seulement...

La gauche démocratique, dont les années Jospin ont durablement discrédité la capacité à gouverner le pays, risque d'être éclatée entre les écolos, les résidus du PCF (ceux qui s'accrocheront au radeau de la méduse...) et socialistes bon teint...

Bref, l'hypothèse d'un deuxième tour entre extrême droite et extrême gauche en 2007 n'est plus une mauvaise blague de café. C'est un scénario crédible. Peut être pas le plus probable, mais crédible. J'ai trop les glandes pour me lancer dans une grande analyse sur le théme: "comment en sommes nous arrivés là". Mais posez vous bien la question:

"En cas de second tour entre Le Pen et Besancenot, pour qui voteriez vous ?"

Suisse ? Belgique ? Québec ? sénégal ? Angleterre ? Dakota du sud ?

Il se trouvera toujours des Alain Duhamel pour dire que ce scénario relève du pur délire, que "l'opinion va se ressaisir", que les partis "traditionnels" vont "remonter la pente", que "l'armée ne laissera pas faire" ou autre calembredaine de ce genre. Mais bon, il y avait déjà beaucoup "d'observateurs politiques" suffisants qui ne pensaient pas possible que Le Pen soit au second tour d'une présidentielle, alors...

Alors il faut proposer une nouvelle alternative aux voies étatistes de l'échec qui nous ont été servies jusqu'ici. Il faut donner sa chance à la seule doctrine qui ne l'a jamais totalement eue en tant que système de gouvernement dans aucun pays occidental depuis la fin du deuxième grand cataclysme mondial. Le libéralisme. La liberté individuelle comme valeur centrale de la société. Nous avons cruellement besoin d'une vraie droite libérale forte et sans complexe en France.

Les ravages de la drogue sont dûs à sa prohibition

Encore un excellent post du chroniqueur Johan Hari, du journal "the independant", qui démontre à la fois l'inefficacité et l'incroyable nocivité de la politique de prohibition des drogues menée par l'ensemble des états de la planète. extrait:

Tens of thousands of police hours and millions of pounds have been invested in busting this massive drugs ring - all to virtually no effect. Prohibition's biggest success in years amounts to - nothing. No matter how many police resources are thrown at this problem - and the Government has increased them to an unprecedented level - huge quantities of drugs still get through. All that time and money could have been spent on catching burglars, rapists and murderers, instead of running after the fantasy of a drugs-free Britain. You are less safe because of prohibition.

(...)

That much is now obvious; but there is another dimension to this debate that is too rarely acknowledged. The fantasy-politics of prohibition harms everybody in Britain, but the further back you travel along the supply chain, the more damage it does.

(...)

The effect of a civil war fuelled almost entirely by the illegal drugs trade (with a neat sideline in kidnapping) is that two million Colombians have fled their homes due to the fighting, 35,000 Colombians have been massacred in the last decade, and 300,000 have been made homeless. All hopes of building a functional Colombian state have been scuppered and civil rights have been annihilated.In the past five years alone, over a million people from the wealthy middle class have fled the country.

Drugs prohibition does all this. If the Colombian Government could shift strategy and legalise drugs - thereby bankrupting the criminal gangs controlling the trade and constantly attacking the Government - they could begin to raise a serious income and take control of their country as preparation for building a proper democracy.

La position d'une partie des libéraux en faveur de la légalisation du commerce et de la production de toutes les drogues, y compris des drogues les plus dures, est une des plus difficiles à faire passer auprès de M. tout le monde. Pourtant, au vu des résultats catastrophiques de la prohibition, il y aurait lieu d'ouvrir rapidement un débat sur ces questions. "La prohibition ne profite qu'aux trafiquants". J'écrirai encore prochainement sur le sujet.

publicité: mise à jour mensuelle de l'Ifrap

L'Ifrap nous livre le fruits de ses dernières réflexions. Parmi les articles du 31 octobre, signalons celui-ci sur les conséquences de la gestion désastreuse de l'hopital public, aggravée par les 35 heures, pendant la canicule, qui a engendré une surmortalité de 14802 personnes cet été, dont 80% de personnes âgées.

Egalement, cette savoureuse lecture de "j'ai fait danser un éléphant", un livre qui nous parle non pas de l'éducation nationale mais d'IBM, et écrit par son ancien PDG, Lou Gerstner, qui sauva ce géant de l'informatique d'une probable faillite. IBM était devenu un mammouth géré comme une administration française, il a failli disparaître... Gerstner en a refait une machine à satisfaire ses clients. Encore un qui va finir dans ma bibliothèque.