La campagne "rendez les nationalisées" a commencé à susciter des commentaires sur ce blog ou par Mail. Bien ! Toutefois, deux points sont à préciser à ce stade.
Tout d'abord, un commentateur me signale que les bannières initialement proposées pouvaient poser un problème de Copyright. Eskoh, blogger-créateur des images, d'un seul élan, a rectifié le tir et nous propose deux nouvelles créations totalement originales, que voici:
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Si vous avez utilisé les anciennes bannières parues le 7 avril, et je vous en remercie, je vous recommande de les modifier avec celles ci dessus. Pour des raisons qui m'échappent, u-blog n'a pas voulu les enregistrer sous la même adresse que les précédentes, désolé pour la gêne. Au passage, merci à Adam, Laurent et Harald d'avoir commencé à propager le message.
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Deuxième question plus fondamentale, voici l'extrait d'un mel d'un lecteur qui pose une question qui doit en turlupiner plus d'un (également vu dans les commentaires):
"(...)je crois que tu fais fausse route dans cette affaire. Le plus simple est à mon avis de vendre au meilleur prix et de combler nos déficits avec les recettes, comme on fait d'habitude quoi. C'est le plus simple et le moins couteux [à mettre en oeuvre]."
Cette façon de procéder pose un très gros problème: le déficit n'est pas arrivé là par hasard, ce n'est pas le résultat d'un accident de conjoncture exceptionnelle, il se creuse, chaque année, de quelque points de PIB, et augmente notre dette publique lentement mais sûrement au point qu'aujourd'hui, le remboursement des seuls intérêts de notre dette est notre troisième poste budgétaire. Ce déficit a des causes structurelles, à savoir l'incapacité de notre état à dépenser intelligemment et à bon escient l'argent du contribuable, et son inaptitude à réduire la dépense publique.
Si on permet à M. Sarkozy de vendre un actif pour "améliorer les comptes", c'est à dire afficher un déficit inférieur à 3% du PIB, sans que JP Raffarin n'ait besoin pour cela de mettre en oeuvre de vraies réformes structurelles visant à diminuer fortement le nombre et le coût de toutes les interventions publiques, alors, lorsque tous les joyaux de la couronne auront été vendus, les causes du déficit seront toujours là, la folle dérive des finances publiques pourra reprendre son cours, et les recettes des privatisations n'auront servi à rien. Redonner les actions aux contribuables français, qui en furent les acheteurs, est le seul moyen d'empêcher durablement que ni ce gouvernement, ni les suivants, n'aient recours à de tels expédients.
D'une façon générale, "désendetter l'état grâce aux recettes des privatisations" n'est pertinent que si l'on atteint l'équilibre budgétaire, voire si des éventuels excédents (qui en France se souvient de ce qu'est un excédent budgétaire ?) servent à rembourser le capital dû par l'emprunteur. Sinon, à quoi sert-il de rembourser une dette d'une main et de continuer l'enfler de l'autre en produisant toujours du déficit ? Uniquement à retarder des échéances fâcheuses. Aucune entreprise digne de ce nom ne pourrait prétendre vivre vieille avec de tels principes de gestion.
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