Dans les commentaires d'un ancien post, un contradicteur
plutôt de gauche me demandait comment selon moi on pouvait
concilier libéralisme et progrès social.
En effet, l'un des principaux reproches faits aux libéraux
est que le système de valeurs qu'ils promeuvent mènerait immanquablement
à l'explosion de "l'exclusion sociale", plongeant des
milliers d'individus dans la pauvreté et le dénuement.
Or il est évident que tant que cette idée (fausse, vous
vous doutiez bien que je n'allais pas dire le contraire !) sera
dominante dans la société, le libéralisme n'aura
aucun avenir politique en France. La question est d'importance, et ne
saurait être réglée par une seule note.
On peut aborder la réfutation de cette assertion selon
plusieurs angles, par exemple en comparant l'évolution des
conditions de vie des plus pauvres il y a cinquante ans et maintenant
dans les pays ayant plus ou moins joué le jeu du capitalisme
libéral et les autres, ce qu'a magistralement fait Johan
Norberg dans son "plaidoyer pour la mondialisation capitaliste", ou
en analysant les relations entre niveau de richesse et un certain
nombre d'indicateurs de niveau de développement comme
l'espérance de vie, le nombre de SDF, l'équipement des
ménages les plus pauvre, etc
Il existe un certain nombre
d'études sur le sujet, qui ont pour inconvénient
d'être en général très techniques et
difficile d'accès.
On peut aussi essayer d'esquisser ce que pourraient donner un
certain nombre de réformes d'inspiration soit purement
libérales, ou libérales sociales (voir la
différence ici) par rapport à la situation actuelle.
On peut également parler à l'infini du financement
de l'action sociale, et des entités les mieux à
même de la prendre en charge.
En remontant plus haut, ne faudrait-il pas s'interroger sur la
notion même de progrès social ? En effet, lorsqu'on
parle de "progrès social" autour de soi, on
s'aperçoit qu'il n'existe pas de conception largement
partagée de ces termes, et que si chaque personne a une
perception "instinctive" différente de ce que cela doit
être, très peu sont capables de définir avec
précision ce qu'ils entendent par "progrès social".
Tous les "progrès sociaux" se valent ils ? Quelle relation
existe-t-il entre le développement des libertés et le
progrès social ?
On le voit, il y aurait de quoi écrire plusieurs
thèses plus ou moins digestes sur la question. La
nécessité de faire court et si possible pas trop
ennuyeux me conduira à privilégier plutôt des
posts sans réelle suite logique mais orientés vers un
unique objectif : "montrer à ceux qui voient le diable
anti-social dans le libéralisme qu'il n'en est rien", bien au
contraire dirai-je même.
Je vais donc dans les prochains temps m'atteler à cette
tâche et délaisser totalement (sauf indignation
ponctuelle, énervement passager, envie de me
défouler
) le commentaire d'actualité, trop
chronophage et qui m'a un peu trop fait perdre de vue mon objectif
initial ces derniers temps.
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