Vous aurez remarqué, cher lecteur, que ce blog, qui souffle aujourd'hui ses deux bougies, traverse une nouvelle période d'apathie, à la grande peine de quelques rares admirateurs qui me submergent d'un à trois mels par semaine faste, me demandant quand est-ce je me remets à l'écriture, espèce de feignasse. Pas la moindre mise à jour depuis le 18 janvier, ça craint.
Non que je sois resté totalement inactif ces derniers temps. Entre quelques mises à jour de la Gazette de l'institut Hayek, que son fondateur, l'excellentissime Drieu Godefridi, me laisse co-animer, et quelques menues actions visant à la promotion du libéralisme dans le monde réel, j'ai utilisé quelques rares créneaux d'un emploi du temps hyper-contraint pour la cause.
Mais de mise à jour, non point. J'ai essayé, notez bien. Mais les derniers brouillons que j'ai pondus m'ont paru tellement mauvais que j'ai préféré ne pas les mettre en ligne. De la plus pure merde, comme aurait dit Jean Yanne dans "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Les grands articles pleins de chiffres, de tableaux et de vulgarisation que j'ai écrits jusqu'ici me demandent beaucoup de recherche préparatoire, et une dose d'inspiration, qui m'a fait gravement défaut ces derniers temps. Quant aux brèves qui permettent de patienter entre deux longues études fouillées (façon polie de dire "chiantes"), il eut fallut pour que j'en produisisse, zasse, zusse... ah, zut, j'ai perdu mon subjonctif, que je m'intéresse à l'actualité du moment. Or là aussi, j'ai un peu perdu mon appétit ces dernières semaines.
Alors que je commençais sérieusement à me poser la question de l'abandon de ce blog, faute de pouvoir y consacrer le temps nécessaire au maintien d'une qualité minimale, quelques événements sont venus me rappeler fort opportunément qu'il ne fallait pas lâcher le morceau maintenant.
Tout d'abord, plusieurs péripéties de ma vie personnelle m'ont rappelé que les niaiseries alter-mondialo-gauchistes médiatiquement omniprésentes et portées sabre au clair par notre président Jacques Chirac, devenu plus socialiste que les socialistes, avaient un impact très fort sur les esprits des gens "normaux" qui ne passent pas des heures à comparer la pseudo information véhiculée par TF1, le Monde et autre médias "à forte audience", avec des sources alternatives sur le Net. Même des gens plutôt culturellement "à droite" ont acquis des automatismes de pensée colbertistes, interventionnistes, étatistes, et se laissent facilement intoxiquer par les marchands de peur qui agitent en toute circonstance l'épouvantail "ultra-libéral" pour que surtout rien ne change du côté de notre état providence, sauf pour en faire plus, et ce malgré ses échecs répétés absolument évidents pour qui daigne analyser un tant soi peu les données publiques connues à ce jour.
Mais cela, me direz vous, n'est pas nouveau. La deuxième raison qui me pousse à me donner un grand coup de pied au derrière pour écrire à nouveau, malgré ma nature indolente et mes tendances au découragement, est purement narcissique.
Un lecteur m'avait déjà signalé en mars que ce modeste blog (150-200 visiteurs jours) avait été cité comme exemple de "blog de droite" par un magazine pour Ados que je ne connaissais pas avant, "Phosphore". Et aujourd'hui, quelle n'a pas été ma surprise de découvrir que dans son hors série "spécial weblogs" d'avril mai, page 95, le magazine SVM incluait "liberté" dans sa sélection de 200 blogs plus ou moins indispensables. Hein ? J'ai vérifié, le numéro n'est pas sorti en kiosque le premier avril.
Bon, d'accord, c'est loin de faire de moi une blogstar. Mon ranking Google reste insignfiant, et le top 1000 Technorati reste très très très loin. Mais tout de même...
Une petite voix intérieure très auto satisfaite me dit: "Bigre, mon coco (c'est une façon de parler, hein...) si une certaine forme de reconnaissance arrive, faut assumer". Bref, il faut que je tienne mon rang, que je ne déçoive pas les innombrables lecteurs de phosphore et de SVM qui parviendront sur mes cyberpages par erreur. Alors, c'est décidé, je m'y remets, je continue, et rendez vous en 2006 pour ma prochaine crise de confiance.
Ceci dit, il va falloir que je change deux trois trucs sur ce blog avec lequel j'entretiens une relation qui vire à l'amour vache.
Tout d'abord, le nom. "liberté", c'est certes le plus joli mot du monde, mais comme nom de blog, c'est prétentieux à souhait, comme si je prétendais incarner la liberté à moi tout seul. Désormais, ce blog s'appellera "objectif liberté". c'est ma façon bien dérisoire de signaler que nous pouvons et devons toujours aller vers plus de liberté individuelle. Rassurez vous, l'URL ne change pas. Enfin, pour l'instant.
De plus, il va falloir que je renouvelle ce design triste comme un jour sans gaffe de Chirac.
Enfin, la plate-forme U-blog ne donne pas de solution correcte pour lutter contre le spam dans les commentaires, ce qui m'oblige à les fermer. Or, un blog sans commentaires, c'est comme le général Jaruzelski sans Lech Walesa et Karol Wojtyla, libé sans le figaro, Bush sans Kerry, Victor sans Hugo. C'est un type qui se regarde écrire tout seul sans affronter le regard des autres. Et donc je voudrais bien réactiver ces p... de commentaires sans avoir à nettoyer chaque jour dans mes anciennes notes une trentaine de messages publicitaires pour le viagra, les casinos les plus louches ou les actrices de porno les plus chaudes de la planète.
bref, je risque sous peu de changer de plateforme de blogging. Et donc de nom de blog. Je vous le ferai savoir.
Bon, maintenant que j'ai gaspillé 50 lignes pour (ne rien) dire que je vais continuer ce blog, il faut que je trouve des choses un peu nouvelles à raconter. Alors sur ce, je vais me coucher et à très bientôt !
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