L'institut Hayek de Bruxelles a mis en ligne le texte du discours que j'ai prononcé le lundi 18 juillet, lors du World Freedom Summit de Cologne. Il s'agissait d'exposer en termes simples les mécanismes historiques et sociologiques qui ont conduit à un tel niveau de refus des idées libérales telles que nous le vivons en France.
Ah, c'est en anglais. "French anti liberalism, and how not to do it the French way".
Le texte se termine par un quizz sans prétention - il y a probablement des oublis, je n'étudie que le mauvais côté des choses, et certaines questions ont été jugées trop imprécises - qui permet d'évaluer si un pays est en danger de voir son débat politique sclérosé par une pensée unique de gauche, "à la Française", en 13 questions. Sur cette échelle de la "francomutation", la France a un score de 13, le plus mauvais possible (on s'en serait douté. Il passera à 12 en 2006 avec l'entrée en vigueur de la LOLF, loi réformant le vote et l'exécution budgétaire). Selon les participants, la Nouvelle Zélande score 3, le Canada et la Grande Bretagne 4, les Pays-Bas entre 7 et 9, l'Allemagne entre 8 et 10, la Suède 11. Quant aux USA, il y avait désaccord entre les américains présents, car chaque question est hautement sujette à interprétation. Les notes attribuées par les participants se situaient entre 5 et 9, ce qui n'est pas terrible. Notamment, le renforcement des mesures de sécurité postérieures au Patriot Act ne sont pas interprétées de la même manière par tous.
Les treize points du quizz permettent de toute façon d'imaginer un programme de réformes de la vie publique française permettant d'assurer une plus grande pluralité des idées dans le débat politique, ainsi qu'une meilleure représentativité et un plus grand renouvellement des élites et des élus. Réactions appréciées / Feedback highly welcome.
Les réactions recueillies à l'issue du speech ont été assez largement positives. Il semblerait notamment que certains ex-pays de l'Est veuillent mettre en place des écoles administratives façon ENA, par référence à ce qui se fait chez nous. Les libéraux des pays présents ont apprécié les pistes argumentaires données par le discours pour combattre cette très mauvaise idée. Bon courage à eux.
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