La revue spécialisée "Etudes Foncières" (n°126, mars 2007, sommaire pas encore en ligne, www.foncier.org) vient de publier un article dans lequel j'expose le rôle de la réglementation foncière dans l'envolée récente des prix des logements, totalement déconnectée de l'évolution des revenus des ménages, et cause de la détresse financière de nombreuses familles.
Rapide résumé : En France comme dans 2/3 des grandes cités anglo saxonnes, des réglementations d'urbanisme trop contraignantes ont empêché l'offre neuve de s'adapter à une hausse rapide de la demande liée à des conditions macro-économiques favorables. En conséquence, une pénurie de logements plus ou moins aiguë se rencontre sur ces marchés, poussant les prix à la hausse.
La bonne nouvelle, c'est qu'il existe des cités, principalement au centre des USA et du Canada, où la demande est forte, et où les prix ne flambent pas. Dans ces villes, la réglementation des sols a pour objectif non pas de limiter la construction mais de maintenir en permanence un excès de terrain à bâtir par rapport à la demande de logements. Et ceci ne se fait pas au détriment de la qualité de vie et de l'environnement, bien au contraire.
Les résultats socialement désastreux des réglementations malthusiennes du sol français, chargées de lutter contre de bien hypothétiques menaces, ne sont même pas compensés par un bilan environnemental favorable. Il est urgent de repenser notre droit du sol dans un sens authentiquement libéral pour en finir avec les crises quasi permanentes du logement.
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A lire également:
- Mon rapport (pdf) "Logement - crise publique, remèdes privés" chez Turgot
- "Droit au logement opposable: malfaisance démagogique"
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