Mise à Jour, décembre 2008 : Relire cette ancienne note de mi 2007 sans rougir en décembre 2008 est très difficile, alors que le système financier Islandais s'est complètement écroulé, et les comptes en banque des islandais avec. Quelle erreur d'analyse y ai-je commise ? La réponse dans cette note de la fin de l'année 2008 - Fin de mise à jour
Le Center for Freedom et Prosperity a publié début août une très
intéressante synthèse des
réformes menées par l'Islande depuis les années 90,
et de leurs effets économiques (5ème volet d'une série
s'intéressant aussi à la Suisse, la Suède, la
Slovaquie, Hong Kong).

Et en plus, le pays est magnifique...
Principales conclusions:
En revanche, en mettant fin à la fiscalité progressive sur les hauts revenus (Flat Tax à 36%, ce qui reste beaucoup, avec seuil d'exemption assez élevé), en supprimant presque totalement la double taxation des revenus du capital, en supprimant la variante locale de l'ISF et en abaissant considérant les taux d'impositions payés par les entreprises, l'Islande a mis fin à une spirale de déclin sans fin qui avait plongé le pays dans une crise grave dans les années 80, avec des pointes d'inflation à plus de 80% en rythme annuel !
Couplée avec une privatisation et une déréglementation de nombreuses activités économiques, une réforme radicale des retraites, et la mise en oeuvre de droits de propriété transférables sur les ressources de pêche, ces réformes ont permis une croissance exceptionnelle de la richesse produite par habitant, alors que ni son isolement, ni sa quasi absence de ressource naturelle exportable, ni son climat ne lui donnent d'avantage compétitif.
Avec 35.000$ de PIB/habitant en 2005, (ajusté en PPA, soit 21% de plus qu'en France, cf. cette note), et près de 37000 en 2006, l'Islande est aujourd'hui le 5ème pays le plus riche du monde. Les résultats récents de l'économie Islandaise prouvent qu'un pays peut à la fois être riche et connaître des croissances annuelles élevées, avec une moyenne de 4,3% entre 1995 et 2005. Et dire qu'en France, chaque année, nous nous demandons si la prévision de croissance légèrement supérieure à 2% faite par le gouvernement n'est pas un peu trop optimiste...
Au fait, ai-je précisé que le taux de chômage y était de moins de 2% ? certes, le taux de chômage est une donnée à manipuler avec précaution (cf. cette note), mais tout de même, le chiffre laisse rêveur.
Surtout, ces réformes fiscales apportent une nouvelle preuve empirique de la validité de l'effet ''Laffer'' que les économistes étatistes franchouillards façon Piketty aiment tant décrier. La Flat Tax à 36% rapporte plus que l'ancien impôt progressif et ses taux marginaux supérieurs à 45%. Les taxes sur les gains en capital sont plus productives à 10% qu'elles ne l'étaient à 40.
L'exemple Islandais, à défaut d'être idéal, nous prouve qu'il est possible de réformer un pays qui connaît de graves problèmes économiques en pratiquant des réformes fiscales et économiques audacieuses. Mais combien faudra-t-il d'exemple identiques pour que la classe politique incompétente et froussarde qui nous gouverne comprenne que c'est sur cette voie qu'il faut s'engager ?
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Lire aussi: miracle Irlandais, miracle Estonien, miracle Friedmanien, corrélation état léger => croissance , et, histoire de se faire du mal, le (relatif) déclin français.
Ouais vive le libéralisme, quant on sait qu'à Hong-Kong un ouvrier se plaignait sur Canal + parce qu'il était traité pire qu'un esclave (Il travaillait meme la nuit, sur le mois de janvier il avait cumulé 308 heures de travail) c'est génial la vie sans le code du travail Metro, Boulot et pas Dodo. Il à essayé d'assigner son boss au tribunal, maintenant il est au chomdu, ah oui au fait l'Islande à un important deficit cmmercial et le faible taux de chomage se comprend vu la taille du pays (Pareil pour l'Estonie, ces deux pays ont moins de 1 millions d'habitans.)et n'oublions pas qu'en Islande les salaires sont négociés avec le gouvernement.
Rédigé par : Petit Rouge | mercredi 26 septembre 2007 à 18h46