Cela fait trois pharmaciens et deux médecins qui me confirment le phénomène: depuis que notre monopolistique sécu multiplie les déremboursements unilatéraux, les assurés sociaux, ou plutôt les assujettis, demandent de plus en plus à leur praticien qu'il leur prescrive en priorité les dernières molécules, qui sont en général remboursées au tarif normal.
Résultat: Une surconsommation de médicaments "de pointe" pour soigner des maladies "de tous les jours" qui ne le justifient pas, et sans doute... Une augmentation des dépenses de remboursements de médicaments à terme. Ce type de comportement était pourtant parfaitement prévisible, en utilisant une parabole restaurative qui m'est chère : après tout, si un restaurant vend du boeuf bourguignon à son prix normal mais peut servir "gratuitement" le foie gras grâce à une subvention publique, étonnez vous que les
consommateurs se reportent massivement sur le foie gras, quand bien même le repas serait moins équilibré !
Quand l'état veut contraindre le comportement des individus, ceux-ci tendent souvent à réagir d'une façon que les bureaucrates n'avaient pas anticipé, ce qui conduit à la fois à ne pas atteindre les objectifs fixés par l'état, et à induire de nouveaux effets pervers... Dont l'état se sert comme prétexte à l'introduction de nouvelles contraintes.
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