Le Grenelle de l’environnement ne fait pas que des malheureux. Le nouveau PDG de Saint Gobain se félicite sans la moindre pudeur dans les colonnes du figaro des probables annonces de dispositifs gouvernementaux et de nouvelles réglementations en faveur du renforcement de l’isolation des bâtiments anciens, non pas "parce que ce sera bon pour son business", ce serait trop direct, mais parce que "la réduction des gaz à effets de serre issus du bâtiment est un des défis cruciaux de notre temps".
Morceau de bravoure : "Mais pourquoi tant insister sur les normes réglementaires ? Tout d'abord, contrairement aux incitations financières, elles imposent un changement des habitudes de consommation. Prenons l'exemple allemand au début des années 1990 : il a fallu attendre de nouvelles réglementations thermiques pour que le taux de pénétration du double vitrage passe de 10 % à 80 % en cinq ans".
Sans blague ? Et oui, si l’état allemand n’y avait pas mis son grain de sel, les consommateurs teutons, ces wisigoths tellement primaires, auraient été fichus de décider tous seuls d'allouer leur pouvoir d'achat à d'autres postes de dépenses ! Grâce aux normes fixées par le gouvernement d'Outre Rhin, non seulement Saint-Gobain et ses concurrents ont pu bénéficier d’une clientèle moins libre de ses choix, mais en plus, ils ont pu augmenter leurs prix et leurs marges, demande accrue oblige.
Bien évidemment, Saint-Gobain lorgne avec une gourmandise sur les effets d'une législation du même type sur le marché français.
Soyons clairs: il ne s'agit pas ici de stigmatiser l'entreprise Saint-Gobain plus qu'une autre. Tous les acteurs économiques tendent à agir de la sorte, du cheminot qui défend son régime spécial au pharmacien qui veille jalousement sur son numérus clausus, sans parler du fabricant d'éoliennes qui aimerait que le Grenelle distribue moins d'argent pour les fabricants d'isolants thermiques et plus pour son business à lui.
En l'espèce, Saint Gobain n'est qu'un des multiples groupes de pression en compétition pour la captation des flux financiers générés par la contrainte étatique pesant sur les contribuables. L'état interventionniste dénature le rôle de l'entrepreneur, faisant de lui un des prédateurs qui essaie de tirer à lui la plus grande partie du produit de la fiscalité.
L’argument de certains selon lequel les décisions issues du Grenelle de l’environnement seront favorables à l’emploi est un sophisme dont Bastiat se serait sans doute gaussé : l’argent ainsi orienté par l’état vers Saint-Gobain et consorts n’ira pas vers les vendeurs de voyages, de textile, de repas, ou tout autre secteur choisi par la libre volonté des consommateurs. les postes de travail créés par les bénéficiaires des normes et fonds publics ne le seront pas ailleurs.
Cette distorsion opérée par l'état au profit de certains secteurs tend évidemment à favoriser ceux qui ont la plus grande capacité de persuasion ou de nuisance. Dans ces conditions, le boulanger ou le petit artisan pèse de peu de poids contre des groupements pesant plusieurs milliards d'euros de chiffre d'affaires, la PME anonyme est nue face à l'entreprise que sa taille ou son exposition médiatique prédispose à avoir l'oreille de l'état.
Et voilà pourquoi, contrairement aux idées reçues, les vrais libéraux sont regardés avec méfiance par la plupart des dirigeants des grands groupes du CAC 40 : ceux –ci, à force d’être à l’affut des mannes étatiques, n’apprécient du libéralisme que les exhortations à flexibilité du code du travail et les rémunérations marginales élevées, mais ne crachent pas sur un peu de dirigisme pourvu qu’il soit orienté vers les bonnes caisses, alors que nous voudrions une compétition intégrale entre tous les secteurs, non faussée par les interventions de l’état.
Tout lobby cherche à profiter des grandes modes électoralistes qui guident l'action de l'état, et le Grenelle de l'environnement n'a pas fait exception. Quoi que les écologistes et la gauche dure vous répètent chaque jour, les lobbys nouvellement convertis à la religion écologiste n'agissent pas plus vertueusement que ces vilaines compagnies pétrolières qui, avec les super-profits avidement engrangés sur le dos du pauvre automobiliste accro à la bagnole, financent grassement les négationnistes* - à ce qu'il paraît - qui osent critiquer l’imbécillité des politiques publiques de réduction des gaz à effet de serre.
(*) Sauf moi. C’est ballot, non ?
Je pense que le gouvernement est tout à fait au courant de la fin de la hausse des prix de l'immobilier et de ses répercussions sur l'industrie du bâtiment. Celle-ci sera donc mise sous perfusion sous prétexte d'écologie, pour améliorer l'efficacité énergétique du bâti existant.
Le prétexte est louable, mais je n'aime pas le procédé. Il aurait été bien plus sain de libérer le foncier pour faire baisser les prix, ce qui aurait permis de donner une plus grande part dans le prix du logement à la qualité de la construction, dont l'isolation, ce qui se serait traduit en économies sur le long terme. Au lieu de ça, on construit maintenant des pavillons qu'il va falloir remettreaux normes dans 5 ans. Les primo-accédants n'ont pas fini de bouffer des nouilles...
Rédigé par : Pierre | mardi 04 décembre 2007 à 01h07
Exact, la libération du foncier aurait beaucoup plus profité aux industriels du matériau de construction que des subventions sous prétexte écologique.
Aujourd'hui, nombre de ménages paient tellement cher la composante foncière de leur projet qu'ils rognent sur tout le reste dans le bâti: dimensions, qualité des matériaux, finitions à faire soi même, etc... alors la HQE, pensez donc...
Rédigé par : vincent | mardi 04 décembre 2007 à 07h38
Petit commentaire non pas tant sur l'article mais billet d'humeur plus "global" sur vos interventions concernant l'environnement : encore une fois, tout à fait d'acord avec vous et quand on voit la teneur de certaines critiques minables venues des "commentateurs" d'agoravox, c'est à se tordre les cheveux, tant les contresens sont innombrables...
Le problème aujourd'hui est que la fiscalité a pris un aspect bien plus "normatif" (dans le sens : incidences sur les acteurs économiques) que financier, je devrai même dire "comportemental" en ce qu'aujourd'hui la fiscalité n'a plus comme but de financer des dépenses publiques (d'où le terme de contribuable : CONTRIBUER à l'édifice général en donnant ce qui est nécessaire à tout ce que l'on ne peut pas mener seul), mais ""d'infléchir les forces du marché"", ""de compenser les défaillances du marché"" si ce n'est carrément, de ""réorienter les grandes forces du marché"", dixit les hauts-fonctionnaires avisés qui écrivent quotidiennement sur le sujet de l'écofiscalité "new age" que l'on connaît aujourd'hui.
Les écotaxes vont changer le monde parce que le GMM (grand méchant marché) devrait être controlé, guidé par l'Etat qui, bien sur, ne peut pas se tromper.
Quand on voit l'échec flagrant du marché européen du carbone [je ne sais pas si vous en avez parlé sur votre blog, mais ce sujet est très intéressant], la crise du secteur de l'eau ["l'eau paie l'eau", vraiment ?] et de toutes ces mesures assez inefficaces (TIPP, TGAP...) on s'étonne que la droite les prenne à son compte et les défende aussi ardemment.
Mais peut-être justement parce que la droite, loin d'être libérale, défend le marché uniquement d'un point de vue corporatiste (d'où le contentement béât du dirlo de Saint-Gobain et des grands groupes du batiment et de l'energie ! ! !).
Pour finir sur une note d'humour, et là j'ai honte de ce que j'écris - - je fais tomber le niveau je sais - - mais je n'ai pas pu m'en empêcher : les créateurs de southpark avaient réalisé un magnifique épisode sur Al Gore, l'un de ceux qui a contribué à cette psychose générale sur la protection de l'environnement [épisode de "l'homoursporc"].
je conseille vivement de le regarder, détente et fous rires garantis !
Rédigé par : Philippe | mercredi 05 décembre 2007 à 14h37
donc d'après vous,le rechauffement climatique et ces conséquences ne sont que sotises?
Rédigé par : pad | dimanche 06 juillet 2008 à 00h48
le GIEC qui est composé de scientifiques serait donc a la solde des "ecolo",comment pouver vous dire cela avec aussi peu de gène,les signes ne sont pas assez encourageants, les vidanges ont été ravancés de trois semaines en un demi siècle, selon le service de surveillance mondiale des glaciers les glaciers ont reculés d'un tiers depuis 1850(les photos le prouvent, la NASA a elle meme prevu que le niveau de l'eau allai augmenter de 2,25cm, une chercheuse anglaise a etudié 346 espèces(insectes,reptile...) or elles avancent en direction du nord de 2km par an,le moustique aedes albopictus,un vecteur de la dengue, a ainsi été repèré dans le var,les records de temperature ne se comptent plus(a Berne le nombre de jour de canicule est ainsi passé de 2,5 à 7),ET JE NE VOUS PARLE PAS DE L OUVERTURE DU PASSAGE NORD OUEST EN EFFET BIENTOT IL SERA NAVIGEABLE TOUTE L ANNEE!!! le reassureur Munich Rea lui meme constaté que les sommes remboursé etait 15fois supérieur durant la decennie1993-2002 par rapport a la decennie 1960-1970.Pourquoi est ce si dure a comprendre que la nature repose sur des mecanismes precis et que forcement des millions de tonnes de CO2 mais aussi methane auront une incidence sue elle? Quant a la question de la priorité, je serai bien interesser de savoir dans quelle situation vous etes, par situation j'entends revenu,situation geographique...EN EFFET IL EST BIEN PLUS FACILE DE LISTER LES PRIORITES QUANT ON EST PAS AU MALI OU ON SUBIT SECHERESSE, FAMINE ET DESERTIFICATION, OU ENCORE QUANT ON NE VIT PAS A NAURU(LE PREMIER MINISTRE PREPARE LEVACUATION DE SON ILE ET DONC LA DISPARITION DE SON ETAT EN TANT QUE TERRITOIRE),DE MEME PERSONNE DANS VOTRE FAMILLE N'A ETE TOUCHE PAR DES VAGUES DE CHALEUR,MORTELLEMENT JE PARLE. Sur ce je vous conseille de vous cultiver un peu concernant du moins toute les consequences du rechauffement climatique ainsi vous serai par exemple que 60pou cent de la production d'huitres a ete perdus a Sete en 2006 car l'eau était à 23degrés or les huitres ne supporte pas cette temperature(le ph de la mer est de 8,04 aujourd'hui,il a augmenté de 10pour cent en un siecle et demi,l'augmentation de l'acidite est du a l'augmentation du co2 dans l'eau,une consequence que vous ne connaissiez pas je presume).Je vous souhaite une excellente lecture
Rédigé par : pad | dimanche 06 juillet 2008 à 01h59
Bonjour Pad,
Je constate que vous avez beaucoup d'informations en provenance des promoteurs des thèses du réchauffement climatique. Je vous conseille maintenant de lire tous les articles du site objectif liberté sur ce sujet. Je vous conseille ensuite de consulter attentivement le site du scientifique Jean Martin http://www.pensee-unique.fr. Ce site rassemble une masse considérable d'informations et de liens qui montrent que les thèses du GIEC sont, à tout le moins contestables. N'omettez pas de consulter la liste des 17000 scientifiques nord-américains qui ont signé un manifeste pour dénoncer les travaux du GIEC, ni celle des 400 éminents scientifiques qui ont écrit en 2007 au secrétaire général de l'ONU pour le mettre en garde contre les conséquences du protocole de KYOTO. Visionnez également les très bons films de la BBC sur le sujet, que vous trouverez sous-titrés en français sur Dailymotion. ils sont rassemnlés sur le site suivant: http://www.quitterlequebec.com/forum/index.php?PHPSESSID=721167a853a9e149720b3236bbe591f9&topic=2169.msg32878#msg32878
Après avoir fait ce tour d'horizon, vous serez suffisemment informé pour comparer les thèses des adeptes du "réchauffement climatique d'origine anthropique" et celles de leurs détracteurs. Vous ne pourrez que constater qu'il n'y a pas consensus de la communauté scientifique sur ces sujets, et qu'un certain nombre d'affirmations ou de conclusions du GIEC peuvent être mises en doute.
Certes, il y a bien eu un très léger réchauffement au XXème siècle, comme il y a eu des périodes de réchauffement et de refroidissement dans les siècles passés. Certes les glaciers reculent: ils ne cessent de reculer depuis la fin de la période glaciaire, il y a 20000 ans. Certes des espèces animales disparaissent du fait de l'activité humaine, mais pas pour des raisons climatiques. Non, on ne peut toujours pas traverser la banquise arctique en hiver. Oui les moustiques voyagent de par le monde, dans les bagages de tous ceux qui volent d'un pays à l'autre. L'Ile de Nauru voit ses habitants fuir, non pas à cause de la montée de l'océan, mais parce que le pays est en faillite par la faute de l'épuisement de ses ressources en phosphate et de la gestion malhonnête de ses gouvernants successifs. Bonne lecture à vous, et revenez ensuite nous dire sur ce site ce que vous en pensez.
Rédigé par : michel | lundi 07 juillet 2008 à 08h48