« Aujourd'hui en France, son modèle social, ses SDF... | Accueil | Comprendre la pénurie de logements »

lundi 18 février 2008

Commentaires

Flux Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.

Benoit

Laisser le prince Charles soliloquer. Il n'est certainement pas un spécialiste de la question et peut très bien se laisser influencer par certains scientifiques un peu trop catastrophique. Mais, vous, non plus, n'êtes pas un spécialiste (ni Jean Martin). La vrai question est de savoir si dans l'état actuel de nos connaissances, on peut prendre le risque de ne rien faire. A mon sens, le risque est moins grand de combattre les émissions de CO2, même si au bout du compte on se rend compte dans 10 ans que cela n'était pas aussi grave qu' annoncé par Charly. Au moins nous aurons œuvré pour plus d'efficience énergétique et limité notre dépendance énergétique envers des pays instables. Par contre si nous maintenons le "business as usual" et que finalement dans 10 ans on se rend compte que Charly n'avait pas tout à fait tord, alors on aura perdu beaucoup de temps, peut-être essentiel, pour notre bien être sur le long terme.

J'ai des enfants, je suis prêt à faire des efforts pour vivre dans un monde plus propre. Et je ne vois pas en quoi réorienter la société globale vers une plus grande rigueur énergétique et environementale est anti-libéral ou anti-capitaliste.

Vincent

@ benoit

"je ne suis pas spécialiste"... Et non. Jean Louis Borloo et NKM non plus. Et pourtant, ils prennent des décisions sur la base de ce que des spécialistes leur disent, décisions qui vont nous coûter cher. Je fonde mes opinions sur ce que disent des spécialistes. Jean Marc Jancovici, qui n'est pas spécialiste (il le dit lui même), bâtit des business models sur le réchauffement sur la base de ce que disent des spécialistes...

Bref, à partir du moment ou, sans être spécialistes, nous sommes concernés, notamment comme contribuables, rien ne nous empêche de donner un avis qui en vaut bien d'autres une fois que nous nous sommes documentés sur le sujet.

Une fois l'argument d'autorité écarté, examinons le problème sous un angle économique.

Imaginons que l'un de vos enfants souffre de deux maladies (c'est un exemple, je ne vous le souhaite évidemment pas).

L'une est hautement médiatique et est susceptible de produire des effets incertains, mais dans 50 ans. Certes, certains de ces effets sont terrifiants dans leur description, mais personne ne les a réellement observés.

L'autre est peu connue, peu médiatique, mais peut laisser à très court terme de graves séquelles.

traiter chacune de ces maladies coûte 1000 euros, encore que dans le cas de la première maladie, on ne sait pas si c'est 1000 ou 10 000, mais il faut commencer par 1000. Vous avez 1000 euros en poche, car vos ressources sont limitées.

Quelle maladie traitez vous ? Si vous avez répondu "la seconde", comme toute personne à peu près normale, alors vous ferez sans doute partie des gens qui trouvent curieux que l'on consacre tant de moyens à lutter contre une substance qui, répétons le, n'est pas un polluant (le CO2, indispensable à la photosynthèse des plantes) et dont les effets observables à long terme sont plus qu'hypothétiques, alors que des problèmes incroyablement plus graves et urgents, comme les déficits hydriques de certaines régions, l'épidémie de Malaria ou de HIV, et quelques autres plaies de l'humanité, ne reçoivent guère d'attention, et recevront peu d'argent, puisque celui ci est accaparé ailleurs.

Plus d'efficience énergétique ? Mais c'est ce que fait l'humanité depuis 200 ans. pas besoin d'utiliser des prétextes pour cela. Si, du fait d'une géolocalisation délicate, certains produits viennent à manquer, les substituts tendent à apparaître d'eux mêmes, d'autant plus rapidement que l'état n'y met pas son nez en prélevant des masses d'impôts et en les orientant là où elles seront les moins bien employées.

ce que vous appelez "business as usual" n'est pas une posture statique. C'est un processus permanent d'amélioration de l'usage de nos ressources (ce que l'on appelle la productivité). Aujourd'hui, la quantité d'énergie utilisée par unité de PIB mondiale produite est très inférieure à ce qu'elle était il y a 50 ans. La variation du prix de nos ressources nous a poussé à faire d'immense progrès dans l'efficacité de l'usage du pétrole, dans le recyclage des métaux divers, etc...

Si, au motif de "lutter contre le CO2", on provoque des catastrophes économiques telles que celles que sont en train de créer la folie des biocarburants, alors qu'aurons nous gagné ?

Ajoutons que l'humanité s'est adaptée à des changements géoclimatiques très forts par le passé, entre l'optimum médiéval et le minimum de Maunder. Et nous en serions incapables maintenant, alors que nous sommes 500 fois plus riches ? Allons donc. Même si les catastrophistes avaient raison, ce qui est loin d'être gagné, des comportements adaptatifs seraient économiquement bien plus viables qu'une lutte à tort et à travers contre un agent d'ordre très secondaire dans l'évolution de notre climat.

"J'ai des enfants, je suis prêt à faire des efforts pour vivre dans un monde plus propre" : des millions d'agents économiques oeuvrent pour que vous viviez dans un monde plus propre, et d'ailleurs, vous vivez dans un monde bien plus propre qu'il y a 20,50 ou 100 ans. Il y a 50 ans, il était difficile de s'appuyer à une ballustrade dans Paris sans ramasser de la suie sur les vêtements. Au dela de cette anecdote, "l'écologiste sceptique" de Lomborg fourmille de données montrant que l'état général de la planète s'améliore, même si ce n'est pas uniforme partout et dans tous les domaines. Vous, l'entreprise dans laquelle vous travaillez, et des millions d'agents économique vivez en moyenne de façon bien plus propre qu'il y a 50 ans. Ne vous laissez pas abuser par ceux qui disent que vous ne faites pas assez pour atteindre ce but.

Benoît JOLLY

Ce qui serait véritablement catastrophique, c'est que dans 50 ans l'on se rende compte que le CO2 est indifférent au réchauffement climatique malgré les milliards consacrés à en réduire les émissions. Si une autre cause indépendante de l'activité humaine (d'origine solaire par exemple ) en était réellement la cause, certains d'inverser la tendance nous aurions négligé les efforts d'adaptation: irrigation pour l'agriculture, préservation de l'eau potable, lutte contre les épidémies, normes de constructions... Pour en revenir aux épidémies, l'on évoque un risque de retour de la peste lié au réchauffement. Attention au idées reçues: selon une étude menée par Richard Steckel (http://www.cirs.fr/breve.php?id=682) l'augmentation de la température a permis d'améliorer la santé sanitaire et économique des populations, mais les échanges commerciaux ont facilité la propagation de la peste. Nous connaissons les moyens de faire face à la Peste à condition de s'y préparer. La réduction du réchauffement c'est une autre affaire...

YvesD

Le prince Charles Z'ira-t-il à Pékin

http://restonscorrect.blog.20minutes.fr/

Zy-va fé tourner

Robert Marchenoir

J'ai une remarque à la con: s'il y a vraiment réchauffement, ça me paraît moins grave que s'il y avait refroidissement. Non?

On peut facilement mourir de froid. Il est plus difficile de mourir de chaud. S'il fait plus chaud, on consommera moins de bois, de charbon et de pétrole pour se chauffer. S'il fait plus chaud, les plantes pousseront plus facilement et il y aura moins de faim dans le monde.

De quoi on se plaint?

Vincent

@ Robert:

Vous avez raison. Il me parait pour ma part tout à fait évident que si les prédictions de certains scientifiques quant à un ralentissement de l'activité solaire étaient vérifiées, et que nous allions vers un refroidissement comme dans les années 50, voire pire, nous regretterions le réchauffement qui n'a pas eu lieu.

Le froid tue bien plus que la chaleur. Les hivers rigoureux ralentissent l'activité économique (bordel sur les voies de communication, arrêts maladie). La consommation d'énergie monte en flèche (chauffages à fond). quant aux rendements agricoles, sauf gros progrès au niveau des techniques de culture, un hiver très froid ne devrait pas favoriser les rendements, comme tout agriculteur ukrainien le sait. etc...

Quoi qu'il arrive, il faudra s'adapter. Et donc, il vaudra mieux ne pas dilapider nos ressources dans des chimères.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Ob'lib' 2.0

  • |  RSS | | http://www.wikio.fr

    Partager cette page | Mon profil Facebook | mon fil twitter

Mon fil Twitter

distinctions

  • Wikio - Top des blogs | Wikio - Top des blogs - Politique