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jeudi 20 mars 2008

Commentaires

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Robert Marchenoir

Passionnant. Ca change des insultes échangées sur les blogs des chefs d'Alternative Libérale (enfin, ceux qui ne sont pas censurés...).

Pierre

Je me prosterne ;) Wendell a raison sur toute la ligne (sauf qu'il oublie de parler de vélo qui est le mode urbain le plus rapide, le moins cher et le moins polluant).

Exemple. Je reviens d'une semaine à Paris, pour retaper un appart dans le 17ème. Rue de Lévis, pour être précis. Allez vous promener dans cette rue, c'est très instructif.

La situation : une rue à sens unique, étroite. Les voitures stationnent des deux côtés de la rue (50% des places sont payantes, le reste est en desserte). Les trottoirs sont minuscules (80 cm de large), encombrés par les poteaux des panneaux de signalisation, il est impossible de se croiser sans se frotter.

Le lendemain du second tour des municipales, les bulldozers arrivent.

Que vont-ils faire ?

J'imaginais :
- mettre toutes les dessertes du même côté (disons à gauche) sur un trottoir demi-hauteur
- mettre tous les stationnements de l'autre côté (disons, à droite).
Comme les dessertes ne sont utilisées que le matin, on aurait un superbe trottoir et une meilleure circulation, gagnant-gagnant comme dirait bécassine.

Mais non, ils suppriment les places pour mettre des chicanes !!!!! C'est le perdant-perdant : les trottoirs restent minuscules, et les automobilistes sont emmerdés. C'est le perdant-perdant.

Robert Marchenoir

Interview de Jean-Paul Fitoussi ce matin sur France-Culture, au sujet de la crise des subprime.

Sans surprise, il met en cause l'avidité des spéculateurs qui veulent obtenir une rentabilité de leurs fonds supérieurs au taux de croissance (ce qui est en théorie impossible), etc.

Il parle de l'immoralité paradoxale du système, qui interdit aux Etats de laisser les banques s'écrouler et subir les conséquences de leurs mauvaises décisions, dans le but de ne pas entraîner les populations dans la catastrophe.

Il parle de la complexité ahurissante des produits financiers, qui interdit même à ceux qui les vendent de comprendre comment ils fonctionnent et d'apprécier leurs risques.

Toutes choses qui sont vraies.

Mais je constate qu'il ne dit pas un mot des lois qui ont imposé aux banques américaines de prêter à des emprunteurs peu fiables, par souci d'égalité et de justice sociale, et de la responsabilité de ces lois dans la crise.

Et puis, miracle, il finit par en parler. Mais c'est pour dire que, dans ce cas, le système s'est comporté de façon morale, puisqu'il a permis de prêter aux pauvres. Cette règle est une bonne chose. Elle est à ranger du côté positif du système.

Et Fitoussi ne percute pas. Il ne fait pas le lien. Il est là, sous son nez, mais il ne le voit pas. A aucun moment, il ne reconnaît que la régulation américaine socialiste, en faveur de l'égalité, en faveur de la justice sociale, a pu jouer un rôle dans le fait que les banques ont prêté sans espoir de retour.

Fascinant aveuglement de l'anti-libéralisme.

Henri LEPAGE

Marchenoir a raison d'épingler l'interview de Fitoussi. Je viens juste de l'écouter ce matin. Lui et Monique Canto-Sperber dénoncent les comportements irrationnels et "immoraux" des banques. Ils vantent le rôle des banques centrales pour ramener la "confiance". Pour Monique Canto-Sperber tout ce qui est en cause est le comportement "mimétique" des agents financiers(bel effet de "mimétisme" et de comportement "moutonnier" intellectuel). Le "mimétisme" est un comportement naturel des êtres humains (cf les effets de mode, dans les vêtements, dans le language, dans les décisions d'achat, etc...) Il est présent dans tous nos achats, dans toutes nos décisions. Désigner le comportement mimétique comme responsable d'une situation, c'est désigner l'être humain lui-même. Le problème central c'est tout ce qui conduit à favoriser l'amplification de ces comportements, et donc l'amplification des mouvements de balancier qui les accompagnent inévitablement. En l'occurrence, à propos des banques, le comportement inflationniste des banques centrales, et notamment de la FED, dans le passé; et donc plus fondalement, l'existence même des banques centrales, et par là la notion des systèmes de monnaie fractionnaire qui conduisent nécessairement à des cycles économiques récurrents d'autant plus aggravés que la banque centrale s'en mêle. La FED, c'est le pompier pyromane : j'allume d'abord un feu que l'on me demande ensuite de combattre. Malheureusement, à court terme, c'est bien vers elle qu'il faut se tourner, quoi qu'on pense de sa légitimité. L'interview de Fitoussi est effectivement un bel exemple d'aveuglement.

Mateo

On ne peut plus d'accord avec vous, monsieur Lepage (je constate avec plaisir que des économistes de renom tel que vous suivent le blog de Vincent).

Je ne cesse d'expliquer cette action néfaste des banques centrales au travers des blogs et je m'aperçois combien il est difficile de faire comprendre que l'action des banques centrales est nécessairement néfaste. La raison fondamentale étant qu'elles constituent un système centralisé voulant gérer une information éminemment diffuse en interdisant la liberté (monopole public accordé à des entreprises privées, obligation pour les banques d'être clientes des banques centrales, interdiction de création de monnaie, qu'elle soit dite "publique" ou privée etc.). C'est ce que j'appelle le socialisme appliqué au système monétaire…

Et vous qui connaissez bien l'oeuvre de Rothbard, vous savez qu'il considérait le système de réserve fractionnaire comme un "permis de vol" accordé aux banques, une violation pleine et directe des droits naturels et donc un système fondamentalement anti-libéral.

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