La compétition fiscale est une nécessité --- Dan Mitchell, un des plus actifs promoteurs de la compétition fiscale et défenseur des paradis fiscaux, est opposé à un grand pourfendeur de ces mêmes nations, Raymond Baker, dans un débat organisé par le Wall Street Journal. Plus que le débat lui même, le lecteur curieux de ses sujets prendra un peu de temps à suivre les très nombreux liens vers des études approfondies que Dan propose tout au long de ses interventions, contrairement à son adversaire du jour, qui ose tout de même affirmer qu'il n'a jamais vu , en 47 ans et 70 pays étudiés, d'entrepreneurs légitimes qui se soient vu confisquer ses actifs par un gouvernement. Visiblement, il n'a jamais entendu parler de Robert Mugabe et des fermiers du Zimbabwe, des compagnies pétrolières occidentales expropriées sans contrepartie de Bolivie, de l'affaire Yukos, et j'en oublie sûrement, sans remonter jusqu'aux avoirs juifs sous l'Allemagne Nazie ou des Koulaks sous le règne de Lénine.
Il apparait nettement que les paradis fiscaux ont un effet global très positif sur les économies des autres nations, en obligeant les états "gourmands" à se modérer quelque peu, et en permettant de soustraire des états les plus médiocres ou les plus autoritaires des sommes qui ainsi restent entre les mains d'agents économiques efficients.
A en juger par les réactions des lecteurs sur le forum du WSJ, il apparaît que l'argument de D.Mitchell a nettement plus porté que celui de Baker. Mais bon, c'est le WSJ...
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Les lycéens manipulés par des syndicalistes sans scrupules --- Pierre Schweitzer, analyste politique pour l'association Liberté-Chérie, publie une tribune pleine de bon sens dans le Figaro, "A qui profitent les manifestations des lycéens ?" où il dénonce la posture des syndicats qui exploitent le goût des jeunes pour la revendication, fut elle mal fondée, pour défendre des avantages acquis qui sont les leurs, pas ceux des lycéens... Extrait:
Les syndicats sont dans une problématique un peu différente. Pour eux, qui vivent de la contestation et des subventions publiques, il s’agit de préserver le statu quo. Ils savent que la réforme appelle la réforme et qu’il ne faut pas céder un pouce de terrain. La suppression de 11 000 postes est dérisoire en regard des 1,2 millions d’employés de l’Education Nationale. Selon les chiffres publiés par le Ministère de l’Education Nationale, entre 1990 et 2006, les effectifs du secondaire ont baissé de 5% quand dans le même temps, le budget alloué au secondaire a augmenté de 33% en euros constants. Mais les syndicats doivent impérativement démontrer leur force, leur capacité d’agitation médiatique et populaire. Si ils se mobilisent autant pour si peu, que feront-ils si une vraie réforme de l’éducation se profile un jour ? Les hommes politiques en ont déjà des frissons, l’intimidation ne fonctionne que trop bien depuis des décennies. Par la somme des privilèges dont ils jouissent, les syndicats ont beaucoup plus à perdre au changement que ce que chaque Français pris individuellement n’a à y gagner.
Pierre Schweitzer en profite pour mettre en avant la seule façon de sortir le système éducatif de l'impasse: le chèque éducation, déjà évoqué ici.
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There was a crooked man --- Sacré Al Gore ! Cette fois ci, ce n'est pas un poisson d'avril. La vidéo ci dessous montre qu'un certain nombre d'images présentées comme réelles dans son film culte "an inconvenient truth", censées illustrer les dangers de la fonte des glaces, sont en fait des images de synthèse tirées du film "The day after tomorrow", qu'une technicienne de l'équipe du film identifie formellement.
Question de l'animateur, en fin de vidéo: "est il déontologiquement correct d'utiliser des images de fiction comportant des éléments non réels, comme des trucages ou des images de synthèse, sans le dire et pour appuyer une thèse se voulant scientifique ? Nous avons tenté de poser la question à l'équipe de son film, mais personne n'a voulu répondre à nos appels". Tu parles, Charles !
Rappelons que dans une note précédente, je traitais le monsieur en termes peu amènes, lui reprochant les propos suivants:
Al Gore : "(...) I believe it is appropriate to have an over-representation of factual presentations on how dangerous it is, as a predicate for opening up the audience to listen to what the solutions are, and how hopeful it is that we are going to solve this crisis. "
En quelque sorte, "la fin justifie les moyens".
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Les lecteurs ne sont pas des moutons --- Malgré ces procédés de pure propagande, la vigilance des bloggers sceptiques vis à vis de ces exagérations et mensonges des vendeurs d'apocalypse climatique est en train de payer: sur amazon.com, les ouvrages des "CO2-sceptiques", ou plutôt des "climat réalistes", dominent très largement ceux des prophètes de malheur. Voici le classement du 19 avril, publié par l'inévitable Lubos Motl :
- Roy Spencer, realist (#116)
- Bjorn Lomborg, realist (#959)
- Fred Singer, realist (#1324)
- Brian Fagan, neutral (#6156), a book about the little ice age
- James Lovelock, Gaia priest (#8706)
- Wallace Broeckner, alarmist (#9202)
- Mark Lynas, alarmist loon (#10308)
- Patrick Michaels, realist (#12027)
- Tim Flannery, alarmist loon (#16135)
- Henrik Svensmark, realist (#16309)
- Dennis Avery and Fred Singer, realists (#19266)
Selon L. Motl, les ventes sur Amazon obéissent à une distribution statistique fonction inverse de la racine carrée du classement. Par conséquent, le livre de Spencer se vend à peu près 9 fois plus que celui de Lovelock.
Malheureusement, sur amazon.fr, Lovelock est devant Spencer (le 24/04)... Mais derrière Lomborg.
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