Beaucoup de choses sont écrites sur notre système de retraites actuel. Certains disent qu'il est virtuellement en faillite, d'autres qu'il peut être sauvé... Pour comprendre la situation financière de notre régime de retraite, je vais vous infliger quelques mathématiques simples (rassurez vous, rien que des règles de trois, ça ne fait pas mal !)
Arithmétique du système
Le calcul ci dessous, et tous ceux qui suivront, ne prétend pas à l'exactitude rigoureuse mais a pour but d'essayer d'exposer un mécanisme moyennement complexe dans ses principes, à partir d'hypothèses simples sans être trop simplistes.
Pour comprendre à partir de chiffres simples, imaginons un pays fictif, dans lequel naissent chaque année exactement 1000 personnes (les chiffres ronds, c'est bon pour la compréhension), ou toute personne née meurt à exactement 75 ans, entre sur le marché du travail à 20 ans, touche 2000 euros de salaire brut, prend sa retraite à 65 ans(*). Par souci de simplification, dans ce pays, n'existe aucune inflation (raisonnement à monnaie constante), et les gens ne sont jamais malades (prendre en compte l'assurance maladie ne rendrait pas les calculs qui suivent plus simples...).
(*) dans le monde réel, ces chiffres auraient représenté des moyennes réalistes il y a quelques années. la question de la prise en charge des inactifs est totalement éludée.
Le gouvernement de ce pays décide de créer une retraite publique qui garantit aux salariés de ce pays une pension égale à 1500 Euros, à partir de 65 années, financée par un prélèvement proportionnel opéré sur le revenu des actifs. Cette caisse fonctionne sous le principe "pay as you go": ce qui est versé aux ayant-droits est financé par les versements qui y rentrent, au fur et à mesure que cela rentre. Afin de simplifier les calculs, dans notre pays fictif, la caisse de retraite n'a pas de frais de gestion ! Comment ça, on s'éloigne du réel ?
Quel taux de retenue faut il appliquer sur notre salaire brut de 2000 Euros pour financer la retraite ainsi définie ?
Le nombre de retraités à servir est de (1000 X 10 générations), soit 10 000 personnes. La somme annuelle touchée par chacun est de 18 000 €. La caisse de retraite paie les retraites au fur et à mesure que l'argent rentre. Elle a donc besoin de 180 Millions d'€ pour honorer ses engagements. Le montant à prélever sur les salariés est donc identique. Les cotisants sont au nombre de 45 générations (âge de la retraite – âge d'entrée dans la vie active), avec 1000 personnes par génération. Soit 45000 cotisants, pour 10000 ayant droits. Chaque salarié doit donc financer 1 / 4,5ème de retraite. Soit 4000 Euros par an, 333 € par mois. Le gouvernement peut soit prélever ces 333 euros sur le brut, le net passant alors à 1666€, soit demander aux employeurs d'ajouter ces 333 Euros aux 2000 Euros reçus par les salariés, qui devient ainsi leur net. Admettons qu'il coupe la poire en deux: le coût total pour l'employeur passe à 2166 Euros, le salarié touche 1833 Euros. Le taux de prélèvement sur la masse salariale est donc de 15,4% ((2166-1833)/2166) – Le taux de remplacement du salaire est de 81%: 1500/1833. Pas mal du tout ! Les employeurs notent que avec un coût du travail en légère augmentation, ils risquent de perdre en compétitivité. Personne ne les écoute, car, c'est bien connu, les patrons sont de vils exploiteurs qui ne pensent qu'à gruger leurs salariés, et ce sont des riches. Et les riches, « ça peut payer ». Ah mais.
Le gouvernement inscrit donc dans les tables de la loi la règle visant à garantir 1500 Euros de retraite. La retraite est alors dite "à prestations définies" : l'état s'engage à verser une prestation définie à l'avance à tout pensionné. Seul problème: cet engagement est il provisionné ?
En effet, imaginons qu'une succession de changements affecte notre pays fictif. Toute ressemblance avec des pays bien réels n'est évidemment pas fortuite.
Situation dégradée
Le premier bouleversement est très positif: la population voit son espérance de vie passer à 80 ans au lieu de 75 ! Personne ne s'en plaindra, au contraire.
Les autres évolutions sont moins "glamour" : Tout d'abord, l'âge d'entrée dans la vie active passe à 25 ans, car le monde plus complexe exige des études plus longues, et les exigences de diplômes artificiellement imposées par l'état pour occuper certaines professions se font chaque année un peu plus élevées, quand bien même elles sont parfois injustifiées. Un président démagogue fixe l'âge de la retraite à 60 ans, sans changement de la prestation définie: 1500 Euros pour tous !
La baisse de compétitivité du pays provoque l'apparition du chômage : sur les 1000 personnes que comptent chaque classe d'âge, seules 900 cotisent à un moment donné (nous mettrons à part le problème du financement de l'assurance chômage pour ceux qui restent... Toujours par souci de simplification).
Résultat: la retraite doit être versée à 20 000 retraités au lieu de 10 000, mais il n'y a plus que (35*900)= 31 500 actifs pour la financer. Soit 1,57 actif par retraité, ou encore 0,63 retraites à payer pour chaque actif.
Un équilibre très fragile, sensible aux moindres variations de paramètres
La caisse a donc besoin de 360 Millions annuels, chaque salarié actif va donc devoir apporter 11429 Euros annuels à la caisse, soit 952 Euros par mois, au lieu de 333 dans le cas précédent ! On le voit, une dégradation somme toute légère en apparence des données chiffrées fondamentales de la retraite par répartition (âge de la retraite -5ans, durée de vie +5ans, entrée dans la vie active + 5ans, chômage +10%) conduisent à un véritable chamboulement financier de l'équilibre du système.
Toujours en admettant que la « poire » soit coupée en deux, le coût total employeur passe à 2476 Euros (+14%), et le salaire net à 1524 Euros (-17%): le pouvoir d'achat des actifs est gravement obéré, et les employeurs étranglés de charges.
Imaginons qu'afin de restaurer la compétitivité des entreprises, et de ne pas provoquer la grogne des salariés, le gouvernement décide de limiter le prélèvement à 500 Euros mensuels - au lieu de 333 quand l'espérance de vie était plus faible – dont 250 pour l'employeur, 250 pour le salarié. Ce faisant, il est bien obligé, par divers artifices, de réduire la retraite des ayant-droits existants. Sachant que 189 millions au lieu de 360 rentrent dans les caisses, chacun des 20 000 retraités ne touchera que 9450 Euros annuels, ou 787 Euros par mois ! La retraite des pensionnés est divisé quasiment par deux, alors que les salariés touchent moins et les employeurs paient plus cher la même quantité de travail, par rapport à la situation initiale.
Inacceptable politiquement: le gouvernement décide de maintenir une retraite à 1000 Euros, plaçant la caisse en situation de déficit structurel: chaque année, ce seront 240 Millions qui devront sortir de la caisse de retraite, mais 189 qui y rentreront : le système engendre 51 millions de déficit annuel, que le gouvernement financera soit par d'autres impôts (une TVA "sociale" ? ), soit par la dette, tant que les créanciers croient à la sûreté de sa signature. La répartition n'en n'a plus que le nom... Et le système est voué à une faillite rapide. Dans le monde réel, où ce ne sont pas 1000 mais 500 à 600.000 retraites qu'il faut servir à chaque génération, les besoins de nouveaux financements attendus dans les 50 années à venir se chiffrent en milliards d'euros. Ainsi, le Conseil d'orientation des retraites (COR) estime les "besoins de financements nouveaux", c'est à dire, en langue de bois comptable, les déficits prévus si les lois de calcul des pensions et des cotisations restent en l'état, à 15 Milliards d'Euros en 2015, 24 Mds en 2020, 47 Mds en 2030, et 68 Mds en 2050... Le tout à monnaie constante.
Aucune des "solutions" ci dessus décrite n'est satisfaisante. La seule issue qui reste au gouvernement est de relever drastiquement l'âge de la retraite pour rééquilibrer le ratio actif/retraités. Ce qu'ont fait la plupart des pays voisins de la France.
Mais cette issue n'est que provisoire, puisque grâce aux progrès de la science, notre espérance de vie moyenne devrait atteindre 85 ans dans 15 ans (c'est déjà fait pour les femmes, qui vivent en moyenne 84 ans), et peut être bien plus encore en 2050 ! Il faudra donc envisager, avec un système par répartition, de continuellement remonter l'âge de la retraite. Mais notre santé nous permettra-t-elle de travailler jusqu'à 70 ou 75 ans ? Et surtout, en aurons nous envie ?
Tant que l'espérance de vie augmente, le gouvernement n'aura d'autre choix que d'adopter un « mix politique » entre réduction des pensions, augmentation des cotisations, augmentation de l'âge de la retraite, création de dette par usage du déficit. Il devra à chaque "réforme" faire face à des oppositions politiques marquées. Vous croyez avoir un "droit à" une certaine retraite, mais le gouvernement sera régulièrement obligé de changer, plus ou moins unilatéralement, les termes du deal dans un sens désavantageux pour le pensionné. le "droit à" la retraite est un faux droit, une fausse promesse de l'état.
Premières conclusions : Un système où les prestations sont définies donne de faux droits à retraite, car ces « droits » ne sont pas financés de façon pérenne. En langage comptable, la retraite par répartition où les prestations sont définies est un système qui n'est pas correctement provisionné.
Objection : Vous me direz que l'exemple fictif ci dessus est caricatural, que les comptes des régimes de retraite, dans le monde réel, ne se sont pas autant dégradés. Exact !
Dans le "monde réel" : Certes, depuis la mise en place des caisses de retraite, les
cotisations ont augmenté --- par paliers successifs,cela s'est moins vu que dans notre exemple ---, les taux de remplacement ont effectivement
baissé --- la moyenne des salaires utilisée pour le calcul des pensions est passée de 10 à 25 ans, une façon "détournée" de masquer une baisse autoritaire des prestations servies ---, mais pas dans les proportions cataclysmiques décrites plus haut. Ce qui a sauvé jusqu'ici le régime, c'est l'augmentation constante de la population active, et la croissance qui en a résulté. Mais ce cycle vertueux commence à se retourner: la génération des « baby boomers » d'après guerre commence à arriver massivement à la retraite (1946+60=2006), alors que celle qui arrive sur le marché du travail est née entre 1980 et 1990, période de moindres naissances dues à l'essor de la contraception domestique et à la volonté des familles de maîtriser le nombre de leurs enfants. Le système de retraites actuel court donc à la catastrophe. Ajoutons que les perspectives croissantes de faillite du système seront de plus en plus difficiles à dissimuler, ce qui constituera une incitation supplémentaire à l'émigration des jeunes actifs à haut potentiel, lesquels sont déjà nombreux à s'expatrier: les comptes de la retraite pourraient se dégrader encore plus vite que ne le prévoit le COR.
Imaginez une caisse d'épargne qui vous propose de rémunérer votre épargne à 8% sans risque (le double des emprunts d'état à 10 ans !), mais qui pour ce faire, se contente de rémunérer vos comptes avec les dépôts des nouveaux épargnants. Ce système, bien évidemment insoutenable dans le temps, a pour nom «cavalerie financière», «boule de neige» ou encore «arnaque de Ponzi». Il est viable tant que le nombre de nouveaux épargnants connaît une croissance forte. Il s'écroule et fait faillite lorsque le nombre d'entrants dans le système baisse et le nombre de sortants réclamant leurs intérêts augmente. La promesse de rémunération n'est qu'une fausse promesse. Un faux droit.
Notre système de retraite: une gigantesque arnaque de Ponzi !
De tels dispositifs sont interdits par le code civil depuis 1804, bien qu'à l'époque, Charles Ponzi ne leur ait pas encore légué son patronyme (l'arnaque qui le rendit célèbre fut montée en 1920). Pourtant, le système de retraite que nous venons de décrire fonctionne exactement comme une chaîne de Ponzi.
Ses instigateurs n'ont pas pu prévoir, en 1945, que l'espérance de vie croîtrait dans de telles proportions, et que les années 60-70 marqueraient l'essor de la contraception, marquant un changement décisif dans la structure démographique du pays. Mais dès la fin des années 70, des économistes ont alerté les pouvoirs publics sur les conséquences de ces changements, et les modifications qu'ils impliquaient.
Malheureusement, par manque total de courage politique, aucun pouvoir n'a voulu s'y attaquer, le comble de la démagogie étant atteint par François Mitterrand qui a, en parfaite connaissance de cause (l'homme était tout sauf bête...), abaissé l'âge de la retraite de 65 à 60 ans, dégradant brutalement le rapport actif/retraités, tellement essentiel pour le bon financement de la répartition...
François Fillon a tenté, lorsqu'il émargeait au sein du gouvernement Raffarin, d'expliquer l'impasse dans lequel se trouve le système. Mais, placé sous les ordres d'un premier ministre peu courageux, et du démagogue absolu Jacques Chirac, il n'a pas pu aller au delà d'un simple ajustement paramétrique de la chaîne de Ponzi des retraites françaises. Il est désormais admis que ces ajustements ne règlent qu'un tiers des déficits prévus en 2020, compte tenu de ce que l'on connaît de notre démographie. D'où la nécessité de "réformer" à nouveau.
Or, la persistance de tels déficits fait peser une hypothèque très lourde sur la santé financière de l'état Français. Le rapport Pébereau a estimé que par analogie aux normes IFRS, l'état devait intégrer dans sa dette un engagement non provisionné de 900 milliards correspondant aux engagements de retraites du secteur public. Mais il aurait également pu ajouter les engagements de retraite du régime général (salariés du privé) à cet agrégat comptable, puisque cette retraite est bien un engagement non provisionné de faux droits par un organisme public garanti par l'état. Ce sont 2000 Milliards d'engagements non provisionnés supplémentaires que le rapport Pébereau aurait dû mentionner. Mais ce faisant, il aurait sans doute pris le risque de provoquer une véritable panique financière...
En effet, face à l'énormité de ces engagements non provisionnés, nous risquons de voir les investisseurs cesser de considérer les dettes de l'état français comme sûres, ce qui pourrait entraîner des difficultés de trésorerie majeures pour l'état Français, voire le conduire à la banqueroute.
L'on pourrait écrire un livre entier à détailler toutes les autres tares de notre système de retraite actuel: sa gestion, la profusion de régimes spéciaux, que le gouvernement peine à éliminer, la mauvaise prise en compte des conjointes ayant passé du temps à élever des enfants, etc... Mais les fondamentaux financiers du système sont par eux même tellement viciés qu'ils suffisent à le condamner.
Il est donc plus que temps d'étudier comment sortir de ce système de faux droits et de remiser ce bon vieux Ponzi au placard. Ce sera chose faite dans le deuxième volet de "la retraite pour les nuls", la semaine prochaine.
Evident. Le sytème par répartition ne tient que par le maintien d'une proportion au minimum fixe d'actifs effectivement employés par rapport aux nombres de retraités. Allongement constant de la durée de cotisation et retardement constant de l'âge de départ en retraite sont la contrepartie de l'augmentation d'espérance de vie.Le renouvellement des générations doit impérativement être assuré par le biais de la natalité et de l'immigration de gens actifs. Toute autre solution entraine l'élèvement du prélèvement contributif ou/et la diminution des pensions, hautement nocifs pour l'économie ainsi que pour le montant des revenus sour lesquels s'opèrent le prélèvement contributif. Ces autres solutions sont donc à prohiber car provocatrices de spirales récessives.
Rédigé par : michel | lundi 07 avril 2008 à 08h31
"Le renouvellement des générations doit impérativement être assuré par le biais de la natalité et de l'immigration de gens actifs." (Michel)
L'immigration est une solution qui aggrave les problèmes. Comment se fait-il que les mêmes qui se lamentent du taux de chômage énorme dans les cités nous assurent qu'il faudrait ouvrir les frontières aux immigrés, afin qu'ils payent nos retraites? Avec quoi vont-ils les payer, s'ils tiennent les murs d'une main, et tendent l'autre pour toucher le RMI?
Même l'ONU, pourtant très immigrationniste, a calculé que l'immigration nécessaire pour équilibrer les systèmes européens de retraite par répartition aboutirait à des chiffres tellement énormes qu'ils sont totalement inenvisageables. Cela déstabiliserait totalement les pays d'accueil, dit-elle.
En d'autres termes: dire qu'il faut faire entrer des immigrés pour payer nos retraites, c'est réclamer une substitution de population pour régler un problème budgétaire: c'est appeler de ses voeux le suicide de la nation, tout simplement.
Dit autrement: croire qu'on peut demander aux immigrés de "payer nos retraites", c'est s'imaginer (dans le meilleur des cas) que l'on peut importer une population d'esclaves pour nourrir une minorité autochtone.
Non seulement c'est du néo-colonialisme, mais c'est politiquement stupide: croire qu'une telle masse d'esclaves pourra s'installer en France sans se révolter et prendre le pouvoir, c'est faire preuve d'un incroyable aveuglement.
Je signale que les pays du Golfe, où les travailleurs immigrés asiatiques font presque intégralement tourner l'économie et ont un quasi-statut d'esclaves, envisagent des expulsions massives de millions d'étrangers.
Motifs:
"Selon le ministre du travail du Bahreïn, « Dans certaines régions du Golfe, vous ne savez plus si vous êtes dans un pays arabo-musulman ou dans une région asiatique. On ne peut pas parler ici de « diversité ». Aucune nation sur la planète ne peut accepter une érosion de sa culture sur son propre territoire. »"
"Le Bahreïn estime aussi que les travailleurs migrants s’accaparent les emplois dont la main-d’œuvre locale aurait grandement besoin."
"Selon le ministre du travail du royaume, « la majorité des travailleurs étrangers proviennent de milieux culturels et sociaux qui ne peuvent pas s’assimiler ou s’adapter aux cultures locales »."
"Le chroniqueur Al Meena conclut ainsi : « La proposition du Bahreïn, si elle devait être acceptée, enverrait aux 14 millions de migrants qui vivent présentement dans les pays du CCG un message clair qu’il est maintenant temps pour eux d’envisager d’autres options. Pour certains d’entre eux, ce scénario sera douloureux puisqu’ils ont amené leur famille dans un pays du Golfe et qu’ils en ont fait leur foyer d’adoption »."
Peut-être les Européens devraient-ils cesser leur ethnomasochisme et prendre exemple sur les Arabes, qui n'ont pas peur de paraître "racistes" sous prétexte qu'ils veulent être maîtres chez eux.
http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?article103
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 07 avril 2008 à 14h13
"Le Bahreïn estime aussi que les travailleurs migrants s’accaparent les emplois dont la main-d’œuvre locale aurait grandement besoin."
Et dire qu'un tel sophisme sort de la bouche d'un ministre (du travail en plus)! Décidément, les politiques sont vraiment ignares en économie, et ce, quelque soit le pays…
A part ça effectivement la solution qui consiste à augmenter par l'immigration le nombre d'actifs afin de financer les pensions de retraite est une fausse solution. Mais nous avons l'habitude avec nos gouvernants: un mauvais diagnostic conduit toujours à au mauvais traitement. Pourtant le diagnostic me paraît clair: le système est mauvais, on aura beau faire tous les ajustements du monde, il le restera car il l'est intrinsèquement.
Rédigé par : Mateo | lundi 07 avril 2008 à 14h40
A propos du système de retraite par répartition, je me souviens de l'excellent argument de MILTON FRIEDMAN pour montrer sa profonde immoralité en plus de l'inefficacité:
Imaginez un sidateux de 35 ans.
On lui va chez lui et on lui signale qu'on va lui prélever 1/5ème de son salaire pour payer les retraites des retraités actuels. En contrepartie, on lui octroie le droit d'avoir une retraite à l'avenir. Ca lui fait une belle jambe, si il sait que son éspérance de vie est tout au plus de 10 ans. Avec cette argent le sidateux aurait pu réaliser quelques uns de ses rêves pour profiter du peu de temps qui lui reste, mais non, des bureaucrates en ont décidé autrement.
C'est du vol pur est simple, de l'exploitation, du travail forcé.
Ce sytème est profondément immoral.
Rédigé par : JL | lundi 07 avril 2008 à 20h45
Bon, beaucoup de contestations sur mon premier commentaire. Je vais donc préciser.
Vous ne voulez pas d'étranger pour travailler chez nous et cotiser pour la retraite. Mais vous voulez aussi partir en retraite à un âge pas trop avancé, et surtout, bénéficier de pensions élevées. Moi, je ne vous propose ni de la philosophie, ni de l'idéologie, et j'affirme que pour maintenir un système de retraites qui tienne la route, il faut avoir suffisamment d'actifs au travail, et que la natalité que nous connaissons depuis 1975 est très insuffisante. Alors, Monsieur Marchenoir, votre appréciation désobligeante sur les étrangers qui travaillent en France est bien mal venue. Pour vous, tous les étrangers ressemblent à ces pauvres types entrés clandestinement en France et qui ne correspondent pas exactement au profil qu'il est souhaitable d'accueillir. J'ai connu la France des années 50 et 60, Monsieur Marchenoir, et je dois vous dire que la France d'alors n'a eu qu'à se louer des portugais et des maghrébins qui sont venus travailler dans le BTP, dans l'industrie automobile, les services de voierie et bien d'autres. La majorité d'entre eux sont devenus de forts bons français ou coulent aujourd'hui des retraites paisibles et méritées, chez nous ou dans leur pays d'origine. Actuellement nous accueillons des despérados qui viennent croupir dans la marginalité. Les étrangers lucides évitent notre pays, parce que sa législation est inaccueillante, et nous recevons un flux incontrolable de pauvres gens qui n'ont plus rien à perdre. Moi, je propose une politique et des structures qui nous amèneront des gens courageux, dynamiques. Mais si, par xénophobie, vous et d'autres n'en voulez pas, ne pleurez surtout pas si un jour vous vous retrouvez pauvre à la retraite, ou obligé de trimer à 70 ans.
Rédigé par : michel | lundi 07 avril 2008 à 21h28
ma réponse à JL.
Et oui, mon cher JL, celui qui a le sida cotise également pour payer les pensions des retraités. Je vous fais remarquer déjà que celui qui a le sida est soigné grace aux cotisations maladies des autres travailleurs. Dans un régime par répartition, il est évident que le malade dont l'espérance de vie est courte peut avoir le sentiment de cotiser en vain. Imaginons maintenant un système dans lequel on ne demanderait des cotisations qu'aux bien portants, qui, évidemment, auraient seul le droit à la retraite. Que se passerait-il pour les malades qui parviendraient malgré tout à l'âge de la retraite ? Lorsqu'on s'assure, que l'on soit dans un sytème par répartition ou par capitalisation, on n'est jamais certain de récupérer sa mise. Mais il est vrai que dans un pays où les gens veulent à la fois le beurre et l'argent du beurre, mes raisonnements sont difficiles à admettre.
Rédigé par : michel | lundi 07 avril 2008 à 21h48
@ Michel
J'avoue que je m'y attendais à un commentaire de votre genre.
"Je vous fais remarquer déjà que celui qui a le sida est soigné grace aux cotisations maladies des autres travailleurs. Dans un régime par répartition, il est évident que le malade dont l'espérance de vie est courte peut avoir le sentiment de cotiser en vain"
Si chacun cotise pour soi-même le problème ne se pose pas (pour les exceptions voir ci-dessous).
C'est quand-même très paradoxal de demander aux autres travailleurs de cotiser pour le sidateux alors qu'il aurait les moyens de se prendre en charge lui-même sûrement (avec l'argent de la retraite). De même, il est tout aussi paradoxal de demander au sidateux de financer la retraite des autres travailleurs qui lui paient les soins. Pourquoi cette complication alors qu'on pourrait faire simple?
C'est le propre d'un système socialisé: gaspillages, frais de gestion énormes, irrationalité économique, croyance fallacieuse en l'incapacité des gens à faire des choix responsables et cohérents vis-à-vis d'eux-mêmes
"Que se passerait-il pour les malades qui parviendraient malgré tout à l'âge de la retraite ?"
Si les retraites n'était pas socialisée, les gens seraient à l'évidence plus reponsable, et de tels cas n'arriveraient que rarement.
Il faudrait faire disparaître ces régimes de retraites socialisés et laisser les gens s'organiser eux-mêmes. Nous sommes aujourd'hui des sociétés riches. Nos pays ont les moyens de financer des régimes d'aide aux pauvres et aux indigents, qu'ils le soient à cause de leur grand âge, parce qu'ils sont malades, ou pour toute autre raison. Cette nécessaire solidarité n'implique pas que, pour secourir les 5 % les plus pauvres, on étende obligatoirement le mécanisme aux 95 % qui, eux, seraient en mesure de se prendre directement en charge.
A n'en pas douter, la charité privée ferait le nécessaire. Quand on voit l'ampleur du bénévolat aux USA, aucun doute n'est permi à se sujet. Contrairement aux idées reçues, le sort des pauvres et des indigents ne laisse pas indifférent aux États-Unis. Ceux-ci sont largement pris en charge par les Américains dans le cadre des associations caritatives (plus de 650 000 dans tout le pays), des organisations religieuses et des institutions philanthropiques ; les États-Unis sont le premier pays du monde pour le bénévolat: 93 millions d'Américains le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes. C'est bien l'Etat social qui a tué la vraie solidarité et qui a brisé le lien social.
Rédigé par : JL | mardi 08 avril 2008 à 00h03
@JL
Peut-être avez-vous raison. A partir de demain, on change le système. Les régimes par répartition cessent de recevoir des cotisations, et continuent à verser des pensions avec l'argent qu'ils ont en portefeuille, soit une dizaine de mois, puis arrêtent tout. Les travailleurs eux versent des cotisation à des fonds de pension de leur choix. Les retraités qui bénéficiaient de la répartition se débrouillent comme ils peuvent.
Le problème n'est pas de faire de la théorie, mais de proposer des solutions pratiques à une situation donnée, celle du système existant actuellement. Si vous me disiez évoluons lentement vers la capitalisation d'ici une cinquantaine d'années, je vous répondrais pourquoi pas. Je vous laisse la responsabilité d'estimer que la manière dont les caisses de retraite sont gérées est mauvaise. Jusqu'à ce jour, le système fonctionne, sert des pensions pas si faibles que ça, et à des bénéficaires pas tellement vieux. La répartition est viable, contrairement à ce que vous semblez dire. La capitalisation n'est pas sans risques, vous le savez bien : une dépression économique longue, et les pensions s'effondrent. Personnellement je suis pour un panachage répartition-capitalisation, qui atténue les risques et incertitudes liées à l'un ou l'autre des deux systèmes. Quant à vous suivre dans la solution que vous préconisez, à savoir supprimer les systèmes obligatoires, laisser chacun prévoir pour ses vieux jours comme il l'entend, et s'en remettre à la charité publique pour le cas des imprévoyants ou des malchanceux... Proposez le donc si un jour l'idée vous vient de vous présenter aux élections!
Rédigé par : michel | mardi 08 avril 2008 à 08h41
@Michel
"La répartition est viable, contrairement à ce que vous semblez dire."
Ben non, c'est bien ça le problème… A moins de vouloir travailler jusqu'à 70 ou 80 ans et/ou avoir des pensions de misère…
Dans les années qui viennent, le passage à la retraite des baby boomers va avoir des conséquences dramatiques, le système ne sera plus soutenable financièrement.
Mais patience Michel, Vincent va bientôt nous proposer la suite de son article avec des propositions de solutions. Et connaissant le bougre, je suis sûr qu'il va vous proposer des solutions "réalistes" comme vous dites et sans faire fi d'une éventuelle période de transition.
Je crois d'ailleurs savoir qu'il aime bien le système de retraite "par points"…
Rédigé par : Mateo | mardi 08 avril 2008 à 09h13
@ mateo
Les systèmes par points type AGIRC, ARCCO sont des systèmes par répartition, et qui fonctionneront correctement tant qu'il y aura suffisamment de cotisants pour le nombre de leurs pensionnés.
Rédigé par : michel | mardi 08 avril 2008 à 12h11
La cahrité privée n'est bien-sûr pas la seule solution sur laquel doit reposer l'aide au pauvre. Je n'exclue pas un impôt négatif pour garantir à chacun de quoi vivre décemment.
Quanz à la question comment financer rapidement la transition de la répartition vers les fonds de pensions, je vous renvoie au site de Jean-Pierre Chevallier:
http://www.jpchevallier.com/article-14080685.html
De modèles de réformes rapides reussies existent en Irlande et au Chili. Il suffirait que nos politiciens regardent par dessus les frontières, choses qu'ils sont incapable de faire.
*Il doit y avoir une erreur avec le site. Le premier commentaire de JL n'est pas le mien, le deuxième si. Il y a deux JL. Et le message de mateo sur l'avis de milton friedman vient de moi, càd de JL. Je n'y comprends plus rien.
Rédigé par : JL | mardi 08 avril 2008 à 13h08
"Les systèmes par points type AGIRC, ARCCO sont des systèmes par répartition, et qui fonctionneront correctement tant qu'il y aura suffisamment de cotisants pour le nombre de leurs pensionnés."
C'est bien ça le problème! (bis) A moins de vouloir travailler jusqu'à 70 ou 80 ans et/ou avoir des pensions de misère… (bis)
Rédigé par : Mateo | mercredi 09 avril 2008 à 09h37
La volonté de remplacer le système actuel par un système "par points" témoigne de la persistance de l'idéologie étatiste chez les libéraux même de bonne volonté.
Comme si personne n'était capable d'économiser par lui-même en prévision de sa vieillesse future...
En rendant à chaque "cotisant" le fruit de son travail, on assurerait une meilleure répartition des capitaux.
L'argument des "crises économiques" est fallacieux. Rien n'obligerait dans un système libre à investir dans des placements à haut risque, on pourrait très bien s'acheter une maison (qui serait payée bien plus vite) et la revendre une fois les gosses partis, pour payer la retraite. Ou acheter de l'or, ou n'importe quoi d'autre...
De plus, on oublie que les "crises" sont créés par les politiques planistes et socialistes, telles que tarifs douaniers, contrôle des prix et des salaires, monopole de la production de monnaie...Si l'État ne se piquait pas de "réguler" tout, en particulier la finance, nous n'aurions plus aucune crise. Lire à ce sujet l'excellent "Basic Economics" de Thomas Sowell.
La suppression du système de retraite étatique permettra de limiter le trio infernal hausse des charges - baisse des pensions - allongement de l'âge de la retraite. Bien entendu il faudrait aussi supprimer l'obligation de partir en retraite à tel ou tel âge.
Quand à l'immigration, je n'y suis pas opposé, à condition de supprimer toutes les programmes "sociaux" (RMI, SMIC, allocations chômage...), mais il ne faut pas espérer que les Chinois ou les Polonais vont nous permettre de prolonger notre utopie socialiste.
Rédigé par : Pierre | mercredi 09 avril 2008 à 18h15
@ pierre.
je vous comprends bien. Moi aussi je me dis que si je touchais la totalité de mon salaire brut + charges patronales, je me débrouillerais bien mieux pour épargner efficacement et m'assurer pour les gros risques de santé. C'est ce qui se passait il y a 100 ans, et c'est une option que pas un pays développé ne retient aujourd'hui, fut-il le plus libéral. Si la collectivité se désengage de toute assurance sociale, va-t-on dire aux cigales : "et bien dansez maintenant" ? vous savez bien que, dans la pratique, c'est impossible. Les difficultés que rencontrent la France, bien d'autres pays les éprouvent, quelles que soient les options qu'ils ont choisies, parce que partout les gens veulent vivre 100 ans, ne plus travailler le plus tôt possible, et ne pas trop cotiser. Mais attendons la suite des articles de Vincent.
Rédigé par : michel | mercredi 09 avril 2008 à 21h09
Si vous croyez que votre propagande socialiste va me faire rester en France pour entretenir tous ces parasites de la SNCF et de la RATP, vous vous mettez le doigt dans l'oeil.
Rédigé par : Pierre | mercredi 09 avril 2008 à 22h58
Michel, je suis habitué au genre de chantage que vous nous infligez. C'est une réponse copiée-collée. L'ennui est que votre raisonnement fuit de partout et n'est étayé sur rien de concret.
Vous affirmez que je voudrais partir à la retraite tôt. Je n'ai jamais rien dit de pareil. Je pense au contraire qu'il est indispensable de partir à la retraite plus tard. L'allongement de la durée de vie l'impose.
Vous mettez la discussion, de façon prévisible, sur le terrain sentimental, en affirmant que je serais désobligeant envers les étrangers. Il y a très certainement, contrairement à ce que vous semblez suggérer, beaucoup de raisons d'être désobligeant (c'est un mot faible) envers certains étrangers.
Mais ce n'est pas le propos. Ici nous parlons de politique et d'économie. Il ne s'agit pas d'être agréable ou désagréable avec tel ou tel. Il s'agit de défendre les interêts de la France et des Français.
Vous affirmez que l'immigration des années 50 et 60 ne posait pas de problème, ce qui est (relativement) exact. Vous en déduisez que, cinquante ans plus tard, il faudrait la poursuivre. C'est idiot. C'est d'autant plus idiot que vous reconnaissez vous-même que les immigrés actuels sont des "desperados" et des "marginaux".
Vous prétendez qu'ils le sont parce que les politiques d'immigration sont trop restrictives. L'ennui, c'est que dans les pays qui ont des politiques d'immigration nettement moins restrictives que la France, on constate exactement les mêmes phénomènes: refus d'intégration, séparatisme, subversion, racisme anti-blanc, délinquance et terrorisme des immigrés musulmans au Royaume-Uni, même comportement des immigrants mexicains aux Etats-Unis (moins le terrorisme, plus la désagrégation familiale), revendication de la charia par les immigrants musulmans au Canada, délinquance et racisme anti-blanc des immigrés en Suisse, émeutes urbaines maghrébines au Danemark, ghettos musulmans dans la banlieue de Bruxelles où les indigènes sont malvenus, etc.
Bref, l'importation massive de populations ethniquement différentes conduit à la guerre civile. Quand des bandes de voyous albanais et maghrébins attaquent des Suisses sans raison dans la rue, en les menaçant de leur casser la figure s'ils ne s'excusent pas d'être blancs et suisses, c'est, tout simplement, que les guerres ethniques sanguinaires que connaît l'Afrique sont d'ores et déjà implantées en Europe.
La propagande multiculturelle et vivre-ensembliste de la gauche, des Etats et de l'Union européenne ne peut plus masquer cette évidence. Les gens voient bien qu'ils sont insultés, agressés, volés, violés, tués, parce qu'ils sont autochtones, blancs et Européens, et pour nulle autre raison: ce sont leurs agresseurs eux-mêmes qui le leur disent. Il faudrait être fou pour ne pas l'entendre.
Vous ne nous expliquez toujours pas comment l'importation massive d'un nombre accru d'immigrés pourrait contribuer aux cotisations de retraite, alors que ceux qui sont déjà là sont très massivement au chômage et pèsent sur les fonds publics par les multiples allocations qu'ils reçoivent, de façon disproportionnée par rapport aux Français de souche.
Réglons son compte à l'argument (que je vois venir d'ici) selon lequel le chômage des immigrés serait dû au racisme, et excuserait la délinquance.
Le Danemark, où se sont produits des émeutes ethniques exactement comparables à celles de 2005 en France, connaît un chômage beaucoup plus faible que la France. Si les immigrés veulent travailler, il peuvent y trouver un emploi. La Suisse est pratiquement au plein emploi. De nombreux immigrés musulmans en Angleterre créent leur entreprise et profitent des possibilités économiques du pays. On connaît le dynamisme économique des Etats-Unis, où la durée du chômage est beaucoup plus courte que chez nous. Et pourtant, les mêmes phénomènes sociaux s'y produisent. Curieux, non?
Enfin vous nous annoncez la catastrophe si l'on n'applique pas les solutions que vous préconisez. Mais vous ne préconisez rien, justement, sinon d'ouvrir les portes à l'immigration, ce qui est un peu court.
Commençons par réaliser des statistiques ethniques en France, comme cela se fait partout ailleurs. Cela permettra de raisonner sur des données précises. Comme le fait le think tank Immigration Watch en Angleterre, qui réalise de multiples études chiffrées, approfondies, montrant que l'immigration est nocive pour le Royaume-Uni.
http://www.migrationwatchuk.com/
Vous déplorez la faible natalité des Français autochtones, mais vous n'envisagez aucune mesure pour renverser cette tendance, à commencer par l'arrêt de la propagande anti-familiale menée de façon incessante par la gauche libertaire et bobo depuis mai 68.
Dernière question: pensez-vous qu'on puisse construire une société harmonieuse en invitant un nombre massif d'immigrés à venir chez nous, et en leur disant: nous avons besoin de vous pour payer nos retraites, nous allons vous donner de nombreuses allocations sociales auxquelles nous-mêmes n'aurons pas droit, nous sommes coupables de vous avoir colonisés, nous sommes racistes, et nous allons vous aider à porter plainte contre nous pour racisme afin de nous envoyer en prison?
Si c'est le cas, vous rêvez en couleurs. Or, c'est bien le message diffusé aux immigrés par le bien-pensisme officiel.
Allez, deux petites statistiques ethniques rigolotes, pour la route.
En Finlande, il y a seulement 2% d'étrangers. Ils sont responsables de 40% des viols.
A Oslo, deux tiers des viols sont dûs à des immigrés non européens. 80% des victimes de viol sont des Norvégiennes de souche, blanches.
Je serais curieux de connaître les chiffres français correspondants.
Bienvenue dans le monde merveilleux du multiculturalisme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 10 avril 2008 à 18h16
Aïe, on s'approche de l'argumentation du FN là…
Il serait judicieux de ne pas prendre quelques actions individuelles ou concertées entre quelques individus et de les généraliser à un groupe entier…
Cela dit, une partie de vos affirmations semble correcte.
Mais arrêtez de faire une fixation là-dessus, à chaque fois qu'on discute d'un problème ou presque vous nous parlez des "étrangers"… On croirait entendre Jean-Marie pour qui tous les problèmes de la France viennent des "étrangers"!
Au passage si en France on pouvait arrêter d'appeler systématiquement à la "relance de la natalité" pour régler nos problèmes de croissance ou de retraites. Pourquoi léguer à nos enfants nos problèmes? Si l'on manque de croissance ou si nos retraites ne peuvent être assurées, ce n'est sûrement pas la faute d'un manque de natalité, mais notre faute à nous, incapables que nous sommes de nous adapter, de nous remettre en question, de changer ce système qui paralyse l'activité économique et bride nos libertés individuelles.
Rédigé par : Mateo | jeudi 10 avril 2008 à 19h38
Pas d'immigration ? Bon, alors la retraite interviendra à 70 ans, et son montant sera amoindri. En 2050, les plus de 60 ans seront aussi nombreux que les 20-59 ans,et il faudra maintenir les 60-69 au turbin pour retrouver un ratio retraité/actifs viable. Mais comment fait-donc le Canada pour accueillir autant d'étrangers qui ne posent aucun des problèmes déplorés par Marchenoir ? 1 - ils vont les chercher 2 - ils sélectionnent ceux qui ont les meilleures chances d'intégration, intégration économique notamment. 3 Ils ont tout un arsenal d'accueil et d'accompagnement à l'intégration. Grace à cela d'ailleurs, ils attirent pas mal de français.
Rédigé par : michel | vendredi 11 avril 2008 à 07h36
J'ai écrit un article sur la promotion de la retraite par capitalisation lisible sur mon blog:
http://stephanelallement.hautetfort.com/archive/2008/04/08/reformons-les-regimes-de-retraite.html
En voici la copie:
Voici un exposé assez long, mais je l'espère assez clair, du problème des retraites.
Il faut, à mon sens, promouvoir les régimes de retraite par capitalisation. Ces régimes, contrairement à ceux par répartition, ne peuvent pas être structurellement déficitaires, sauf si les assurés vivent beaucoup plus longtemps qu'il n'avait été prévu. Ces régimes offrent une très grande liberté. Dans un régime de retraite par capitalisation, le client cotise ce qu'il veut quand il veut et commence à toucher sa pension également quand il le veut (par exemple à 20 ans ou à 100 ans).
Il existe plusieurs sortes de régimes de retraite par capitalisation. Je vais donner une description brève du système le plus simple:
Cela fonctionne un peu comme un livret d'épargne géré par une banque, avec quelques nuances, comme le fait que le client choisit soit d'adosser son épargne aux actifs généraux gérés par la société d'assurance-vie, soit d'opter pour un contrat en unités de comptes, c'est-à-dire que les placements de l'assureurs sont choisis par le client. Parmi les choix proposés au client, il y en a toujours au moins un qui soit (quasiment) sans risque.
Cependant, ce qui fait du contrat de retraite par capitalisation un contrat d'assurance et non un contrat bancaire, c'est le point suivant: Lorsque le client meurt, ses héritiers n'ont droit à rien (c'est-à-dire que la Société d'Assurance-Vie qui gère le contrat garde tout). En contrepartie, et afin que le contrat ne génère en moyenne ni gain ni perte pour l'assureur ni pour le client, la valeur du contrat (que l'on appelle dans le jargon de l'assurance la Provision Mathématique) est divisée en fin d'année par la probabilité que le client soit encore en vie à ce moment-là sachant qu'il était vivant un an plus tôt, outre que la valeur du contrat est également revalorisée par les intérêts acquis dans l'année.
Le quotient se justifie par la raison suivante : Un actif qui vaut A lorsqu’un événement de probabilité P survient et qui vaut zéro si l’événement ne survient pas vaut en moyenne A*P. Le contrat conserve sa valeur moyenne en passant d’une année sur l’autre, si bien que l’on obtient, en identifiant l’ancienne et la nouvelle valeur moyenne, (Ancienne Valeur) = (Nouvelle Valeur) * P, soit encore Nouvelle Valeur = Ancienne valeur / P. Cette probabilité P (d'être encore en vie sachant qu'on l'était un an plus tôt) est établie à partir de tables de mortalités décrites dans le contrat, et qui ne changent plus une fois que le contrat est souscrit, à moins qu'il n'ait été prévu dès le départ que ces tables seraient réévaluées. Ces tables de mortalité indiquent la probabilité qu’a une personne de mourir dans l’année. Elles sont établies notamment en fonction de l’âge, du sexe et de la profession. Le client peut retirer chaque année une partie de ses avoirs, mais ses retraits sont plafonnés. L'usage, ainsi que la loi, limitent les retraits à un montant tel que si l'on retire toujours le maximum on obtient une rente viagère. Cette limitation est justifiée par le fait que si une personne est gravement malade et proche de la mort, elle aurait intérêt à retirer tout ses avoirs (lesquels sont destinés à être rapidement perdus pour sa famille du fait de la limitation). Mais alors elle utiliserait une information nouvelle et imprévue qui la ferait s'enrichir et qui ferait s'appauvrir l'assureur, ce qui mettrait en péril le régime. Remarquons au passage que la loi qui crée cette limitation fait partie des innombrables lois inutiles et infantilisantes de la législation française: un assureur est tout-à-fait capable de se renre compte par lui-même de son intérêt sans qu'il faille qu'une loi le lui dise. Il y a plusieurs façons de concevoir une rente viagère: on peut prévoir notamment soit un montant constant chaque année, soit un montant qui croît chaque année des intérêts des placements. Les contrats de retraite par capitalisation diffusés ordinairement prévoient une fonctionnent selon une solution intermédiaire. La solution d’ un montant qui croît chaque année des intérêts des placements offre la formule la plus simple: le montant annuel de la rente est alors égal au quotient de la provision mathématique du contrat par le nombre moyen d'années que l'assuré a encore à vivre, calculé d'après les tables de mortalité évoquées ci-dessus.
Les contrats de retraite par capitalisation sont extrêmement peu connus du grand public, notamment du fait que les assureurs n'ont jamais beaucoup fait de pédagogie dessus. En outre, il est d'usage dans le milieu de l'assurance de rendre les contrats aussi peu intelligibles que possible, les assureurs craignant d'effrayer leurs clients si ceux-ci découvrent l'ampleur des frais que renferment les contrats.
Les régimes de retraite par capitalisations existent en France depuis le milieu du XIXème siècle. Ils sont apparus sitôt qu’ont été collectées les premières statistiques de décès et qu’ont été établies les premières tables de mortalité. Ils ont eu beaucoup de succès jusqu’au début de la première guerre mondiale. Ils avaient deux inconvénients. D’une part, il conduisaient des organismes (les Sociétés d’Assurance-Vie et de Capitalisation) à gérer d’énormes fonds, ce qui attirait les personnes peu scrupuleuses. D’autre part, et c’est ce qui a tué le système à partir de la première guerre mondiale, les régimes par capitalisation avaient un inconvénient qu’ils partageaient avec les contrats bancaires : ils servaient des prestations qui se dévalorisaient du fait de l’inflation. L’inflation est en effet apparue pendant la première guerre mondiale ; elle était provoquée par le gouvernement qui l’utilisait pour financer la guerre. La politique inflationniste du gouvernement n’a cessé que pendant les années 1980. Depuis lors, il n’y a heureusement plus de problème. La retraite par capitalisation a définitivement cessé d'être à l'honneur lorsque le maréchal Pétain a créé en 1941 la retraite par répartition obligatoire.
Depuis cette époque, la retraite obligatoire par répartition, organisée de façon très autoritaire, avec des cotisations à dates et montants imposés, et avec un âge de cessation du travail et de début de perception de la rente également imposé, est devenue dans l'opinion publique la référence principale. Le public, totalement désinformé, se fait de fausses idées. Il y a par exemple beaucoup de gens qui pensent qu'il y a plus de solidarité dans la répartition que dans la capitalisation alors que c'est exactement pareil, du moins en ce qui concerne la solidarité entre personnes de la même génération. Il y a beaucoup de gens qui pensent que le système de la capitalisation est moins favorable aux pauvres que la répartition alors que c'est également exactement pareil. Il y a enfin beaucoup de gens qui pensent que la capitalisation présente un risque (du fait de la fluctuation des cours boursiers) alors que les assureurs ont toujours disposé de placements quasiment sans risque (dans l'immobilier et sous forme d'obligations).
Si la retraite par répartition est si appréciée du public, c'est uniquement par inertie. Mais la capitalisation présente énormément d'avantages que doivent défendre les libéraux: une totale liberté de choix des dates et des montants des versements et une totale liberté du moment auquel on commence à percevoir la rente. En outre, la retraite par capitalisation est totalement indépendante de l'activité de la personne: on peut cotiser même si on ne travaille pas et on peut percevoir même si on travaille en même temps.
La retraite par capitalisation souffre aujourd’hui d'un problème grave et peu connu: la complexité fiscale. L'impôt sur le revenu est conçu d'une manière extrêmement complexe, avec une multitude de niches fiscales. Ces niches fiscales ont pour effet d'inciter les contribuables à choisir (pour réduire leurs impôts) d'autres placements que ceux qu'ils auraient choisis spontanément. Or les contribuables investisseurs savent d'eux-mêmes quels sont les bons choix. Tout choix qui leur est imposé ou auquel on les incite est certainement moins bon. En particulier, en ce qui concerne les contrats de retraite par capitalisation, la fiscalité a été conçue de telle sorte que, précisément, plus un contrat laisse de liberté de choix au client, et plus il est taxé : la fiscalité a à dessein été conçue pour empêcher les gens de choisir les contrats dont ils ont besoin.
Plus précisément, le fisc français ne taxe pas les contrats de retraite par capitalisation comme les contrats bancaires. Pour les contrats bancaires, l’impôt sur le revenu est calculé et collecté annuellement à partir des intérêts. En revanche, pour les contrats de retraite par capitalisation (appelés contrats de rentes viagères à titre onéreux par l’administration fiscale), le législateur n’a jamais eu l’idée d’appliquer la même méthode, si bien que les intérêts ne sont ici calculés que lors des retraits et l’impôt n’est dû qu’à ce moment-là. L’administration fiscale utilise à cette occasion une formule forfaitaire pour déterminer la partie des retraits qui est constituée d’intérêts, et qui est seule taxable, car l’impôt sur le revenu ne taxe que les intérêts et non le capital. Cette formule très simple et très simpliste est basée sur l’âge qu’a l’assuré lors de son premier retrait (même s’il s’agit d’un petit retrait et qui n’est suivi d’aucun autre pendant plusieurs années). Tous les autres retraits sont ensuite soumis au même taux que le premier. Il s’agit de 70% si le premier retrait a eu lieu avant les 50 ans de l’assuré, de 50% pour un premier retrait effectué entre 50 et 59 ans, de 40% pour un premier retrait effectué entre 60 et 69 ans et de 30% pour un premier retrait effectué après 70 ans. L’utilisation d’une formule forfaitaire par le fisc est rarement dans l’intérêt des contribuable. Celle-ci peut avoir pour effet de taxer le client nettement plus que s’il avait investi dans un contrat bancaire. À côté de cela, le législateur a créé de nombreux régimes spéciaux, qui offrent beaucoup moins de liberté au client, mais qui sont, quant à eux, nettement moins taxés que des placements bancaires.
Remarquons au passage que le législateur a prévu une fiscalité rationnelle en ce qui concerne l'Impôt de Solidarité sur la Fortune, qui est assis quant à lui sur la provision mathématique. Si le fisc emploie une méthode rationnelle au sujet de l'assiette de l'ISF, pourquoi en est-il incapable quand il faut déterminer l'assiette de l'Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques ?
Ce que doivent promouvoir les libéraux et réformateurs :
* Une réforme de l’impôt sur le revenu (avec la suppression de toutes les niches et psécificités fiscales, celles-ci conduisant les contribuables à faire de mauvais choix, surtout dans le domaine de la retraite par capitalisation, où aujourd’hui plus un contrat laisse de liberté plus il est lourdement taxé)
* L’abolition de tous les régime de retraite obligatoirs, ceux-ci n’apportant absolument rien d’autre que des contraintes inutiles par comparaison avec les régimes de retraite par capitalisation et à adhésion libre. Cette abolition devra avoir lieu rapidement, ou au moins avec un calendrier impératif. On pourra par exemple mettre en place un calendrier imposant pendant une vingtaine ou une trentaine d'années une baisse progressive, jusqu'à suppression totale, des cotisations et prestations obligatoires. Évidemment, pendant la période de transition, les gens devront payer plus, puisqu'ils payeront pendant leur vie active pour les retraites des retraités du moment mais n'auront ainsi acquis que des droits nettement plus faibles que ceux qui auraient vraiment correspondu à leurs cotisations. Plus cette période sera longue et plus la transition sera douce. Mais, en même temps, plus cette période sera longue, et plus on repoussera la mise en place d'une vraie liberté.
Il faudra bien sûr faire beaucoup de pédagogie, en utilisant les arguments donnés ci-dessus.
PS : Les articles qui abordent la question des retraites évoquent souvent les notions de « régime à prestation définie » ou de « régime à cotisation définie ». Dans les deux cas, il s’agit de régimes qui laissent peu de liberté au client et qui ne sont pas la vrais retraite par capitalisation. Ces notions de « prestation définie » ou de « cotisation définie » s’entendent surtout pour des régimes de retraite de salariés créés par l’employeur et financés en partie par l’employeur sous forme d’avantage en nature moins imposé que les salaires. À cette occasion également il faut réclamer une réforme fiscale pour que les avantages en nature soient imposés exactement comme les salaires.
Rédigé par : Stéphane Lallement | samedi 12 avril 2008 à 00h20
Je pense que démographiquement, le système de solidarité transgénérationnel ne peut plus fontionner. Dans le respect des générations futur et des actifs , l'on ne peut plus aller au dela.
Il se va de repousser sans tarder l'age de la retraite. Je ne m'immagine pas rester tout seul comme un vieux con dans ce pays avec mes enfants et petite enfant parti à l'étranger pour fuir un système sociale qui les étouffes.
Actuellement plus de 30 % des jeunes qui sont diplômé de grande écoles quittent de pays. parce qu'il n'est pas interessant d'être actif.
Ceux qui s'obstine a reclamer à leur concitoyens quelque chose qu'ils ne peuvent pas payer seront victime de leur egoïsme, ils finiront seul et isolé.
Quand à l'immigration, c'est une grossière erreur, car la majorité de ces ressortissants ne sont pas qualifés et n'ont aucune competences.
Le pays à besoin de travailleurs qualifiés , mais malheureusement, il n'est pas attractif pour les actifs.
On est dans une mauvaise situation le compte à rebour est amorcé!!
Rédigé par : Alain | mercredi 01 octobre 2008 à 07h59