« Dossier : La retraite pour les nuls(1) - introduction | Accueil | Revue de web »

vendredi 04 avril 2008

Commentaires

Flux Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.

Robert Marchenoir

Vous soulignez un des énormes problèmes du système français: toute mesure libérale paraît vouée à l'échec, dès lors qu'elle est partielle. Dans l'océan de dirigisme environnant, les effets pervers immédiats d'une louche de libéralisme sont bien souvent dissuasifs.

Il faudrait pouvoir intervenir en même temps sur tous les leviers du système. Mais celui-ci est une telle usine à gaz, fédère une telle collection de corporatismes, que cela paraît impossible.

P.S. De plus en plus fort: quand je modifie ma signature ici, la case "conserver mes coordonnées" est toujours inopérante. Mais elle modifie ma signature sur les autres blogs Typepad sur lesquels j'interviens, m'obligeant à la re-modifier, alors que ces derniers l'enregistrent comme prévu!

vincent

Pour le problème technique, je sèche. Le paramétrage des commentaires sur le blog n'a rien de spécial.

pour le reste, d'accord: comme je l'écris dans le livre, il n'y a de solution que globale à la crise du logement, chaque mesure prise individuellement est insuffisante par elle même.

RM

Eh bien merci quand même pour m'avoir répondu sur la technique. Je signerai peut-être RM à l'occasion, par flemme (selon les conséquences sur les autres blogs...).

Xenophon

Dommage que votre article comporte un biais qui le rend pour partie faux : le seuil de déclenchement du surloyer a été ramené par la loi "ENL" à 120% des plafonds et non pas 140, et ce déclenchement devient automatique. De plus, un décret à paraitre prévoit une montant de surloyer très fort, qui ramènerait le loyer payé au niveau du loyer de marché. De quoi amener les abus manifestes à faire le choix de quitter le parc social...

Mateo

@Xenophon

OK, des progrès, mais il ne s'agira que d'ajustements paramétriques d'un système mauvais…

vincent

@Xenophon

Je viens de parcourir la loi en question sur légifrance. les 112 articles, équivalent à 66 pages A4, 1686 paragraphes et 38 000 mots (plus de 248 000 signes. Soit deux fois plus qu'un livre de la collection "idées fausses, vraies réponses" de chez Lattès).

Et encore il ne s'agit que de la version "renvoyée", c'est à dire qu'elle se contente de citer les articles des autres lois modifiées, sans les recopier.

J'avoue donc, à ma grande honte, ne pas avoir remarqué la modification dont vous faites état ! J'ajoute que le moteur de recherche interne de mozilla ne détecte aucune occurrence des mots surloyer, sur loyer, sur-loyer. Ca n'aide pas.


Si vous pouviez me donner le "bon" article, merci.

A part ça, cela ne change pas grand chose sur le principe. On peut juste se demander si la référence constante au chiffre de 40% (cour des comptes, canard enchainé, etc...) ne traduit pas le fait que je ne sois pas seul a avoir raté cette évolution législative majeure. Le fait est que pendant des décennies, le mécanisme décrit était bien le bon.

"application automatique des surloyers": je voudrais bien voir ça ! Les OPHLM feront tout pour contourner la loi, avec la complicité des locataires. Tiens, ça fait longtemps que je n'ai pas lu un rapport MIILOS (faut dire que question fun, il y a mieux), je vais essayer de voir ça dans les prochains jours.

Xenophon

Il s'agit de l'article 71 de la loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement et imposant le versement du SLS dès lors que les revenus des locataires dépassent d'au moins 20 % les plafonds de ressources pour l'attribution des logements dans le parc HLM. Le décret d'application est dans les tuyaux.

Xenophon

Je vois que vous avez une opinion très tranchée des organismes d'Hlm, qui ne forment pourtant pas un tout uniforme et qui, au quotidien, se trouvent confrontés à une réalité sociale que ne soupçonnent même pas les grands partisans d'une privatisation du système...

Et ce n'est pas l'expulsion des 1% de locataires qui sont un peu moins pauvres que les autres qui va changer la donne.

vincent

"le décret d'application est dans les tuyaux" : Donc, en plus, ce n'est pas encore applicable... Et vous auriez voulu que je le sache déjà ?

Et ce ne sera pas appliqué, de toute façon. Le contournement du système est inévitable.

Je débattais hier avec JP Cané, ancien président de l'association des directeurs des offices HLM de Paris, après avoir été directeur de l'OPHLM de Nantes et avant ça financeur d'offices HLM pour la caisse des dépots. A 60 ans, et une certaine expérience du domaine, vous en conviendrez, et bien vous savez quoi: il partage en grande partie mon diagnostic. "Le système HLM est en bout de course", "on a fabriqué des ghettos de pauvres", "on a cassé la progression vers le haut des parcours dans le logement", etc...

Et il pense qu'une privatisation est indispensable, même si lui pense qu'elle ne peut être que partielle et progressive, alors que je suis plus... Radical.

Bon, évidemment, d'autres directeurs d'OPHLM sont bcp plus... "dans votre ligne". C'est normal, je veux leur sucrer leur gagne pain, je n'en attendais pas moins.

pour les 1%, je suis d'accord. Et même si c'est 5%, ou 10%... le système HLM est structurellement vicié du point de vue de ses fondamentaux économiques et selon moi irréformable.


julito

Que pensez-vous du système de logement subventionné HDB à Singapour ?

Bill.Immo

Il faudrait nuancer ce passage "Tout d'abord, l'étude du bilan financier des organismes HLM montre que les locataires "à haut profil" sont indispensables pour équilibrer les bilans des offices". En effet il ne s'agit pas de locataires à "haut profil" que les organismes sociaux souhaitent conserver mais les locataires "à profils pérennes" c'est à dire prioritairement les locataires issus de l'administration aux revenus garantis sur le long terme. Ainsi l'on ajoute pour les candidats issus du privé, au delà des risques de perte d'emplois le barrage (jamais énoncé)au logement social.
Second élément :
"une copropriété où cohabite locataires sociaux et propriétaires privés est très difficilement gérable et freine les ardeurs des acheteurs potentiels" oui mais la loi est aujourd'hui incontournable pour les promoteurs privés. Au titre la la loi SRU ils doivent rétrocéder (à des sous valeurs parfaitement artificielles imposées par les élus et les sociétés HLM )20% de leurs programmes. Ainsi pour honorer cette contrainte nouvelle la règle est de faire porter l'écart de coût au secteur privé augmentant mécaniquement le prix de sortie du logement privé par rapport au prix du logement social dans le même bâtiment.Ce qui se résume par faire subventionner par les accédents privés une partie du parc des logements sociaux ! Il importe de souligner que cette loi garanti aujourd'hui les société HLM d'un apport de 20% du parc construit sans effort de conception, de programmation ou du développement d'un parc locatif adapté et dédié.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Ob'lib' 2.0

  • |  RSS | | http://www.wikio.fr

    Partager cette page | Mon profil Facebook | mon fil twitter

Mon fil Twitter

distinctions

  • Wikio - Top des blogs | Wikio - Top des blogs - Politique