Trois semaines de vacances sans ordinateur, sans liaison web... Le bonheur, quoi. Je vous donne rendez-vous fin juillet.
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Trois semaines de vacances sans ordinateur, sans liaison web... Le bonheur, quoi. Je vous donne rendez-vous fin juillet.
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Rédigé par Vincent Benard dans divers | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
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Il y a cinq ans, je m'autorisais une attaque frontale contre la définition donnée par les écologistes du développement durable, définition hélas reprise par à peu près tous les écrits officiels. J'écrivais alors
"Pas de développement durable sans liberté (...)
Selon la définition officielle, il faut préserver un “ équilibre ” entre développement économique, progrès social, et respect environnemental.
(...) Nos théologiens du développement durable ont omis de préciser qu’il était difficile de concevoir un tel progrès sans développement des libertés individuelles ! Oui, chers lecteurs ébahis, un pouvoir despotique pourrait, si l’on en croit la définition officielle, favoriser le développement durable s’il respectait le sacro-saint “ équilibre ” entre développement économique, social, et environnemental, quand bien même il massacrerait annuellement quelques centaines ou milliers d’opposants.
Le clergé de l’écologie politique me taxera de mauvaise foi. "La référence à la démocratie est implicite", me dira-t-on.
Eh non, la référence aux libertés et à la démocratie n'est pas implicite pour tout le monde. Les organisations écologistes me donnent a posteriori raison. une ONG environnementale qui se targue d'être diffusée par 300 radios, "Living on earth", a déclaré fin 2007 (je ne découvre cette "perle" que maintenant) que suite à ses recherches,
A new study by Global Footprint Network compares the ecological footprints of 93 nations across the globe- and finds that Cuba is the only one developing sustainably. Global Footprint Network Director Mathis Wackernagel tells host Bruce Gellerman why Cuba tops the list.
Vous avez bien lu, le seul pays, selon ces gens, qui respecte les critères "objectifs" d'un développement durable, est la très sympathique république populaire de Cuba, dont les prisons accueillent certainement le plus grand nombre de prisonniers rapporté à la population, et de très loin.
Pour vous faire une idée visuelle du caractère durable du développement cubain, je vous laisse découvrir "the real cuba", en commençant par cette page. Sans autre commentaire. Vous observerez notamment l'excellence environnementale qui se dégage visuellement des photos contenues dans le site, ainsi que l'harmonie sociale que suggèrent les photos de cette page ci.
Bon, pour être honnête, le dénommé Wackernagel sus-mentionné reconnaît que la vie à Cuba n'est pas facile. Mais tout de même, "c'est un modèle de développement durable".
Un développement durable qui plonge les populations non connectées au pouvoir dans une misère durable, est-ce donc cela l'aspiration cachée des organisations écologistes les plus extrêmes ?
L'écologisme de certaines organisations n'est qu'une résurgence à peine voilée du communisme dans ce qu'il a de plus détestable, tendant à justifier les régimes les plus odieux au nom d'un prétendu équilibre entre développement et usage de nos ressources. Equilibre que seule une société où liberté et responsabilité sont les fondements de l'organisation sociale peut garantir.
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Rédigé par Vincent Benard dans environnement, international, socialisme, communisme | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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Le génie français est-il en vous ? Pourriez vous prétendre à l'un des plus hauts postes à responsabilité de l'administration française ? Pour le savoir, répondez honnêtement et sans réfléchir à la question suivante:
Question : "A quoi sert une assurance maladie ?"
Si vous avez répondu: "A prendre en charge les coûts occasionnés par la survenance d'une maladie", alors, désolé d'être brutal, mais vous n'avez rien compris au génie Français et vous ne serez jamais admis à l'ENA, ce creuset sans limite d'où ce génie s'extrait tel le pétrole jaillissant d'une roche bitumineuse. Le caractère "primaire" de votre logique est à vrai dire consternant.
Sachez, détenteurs ordinaires du passeport de France, que le génie français est incarné par le directeur de la CNAM, un certain M. Van Roekeghem, qui propose, dans une nième tentative de colmater les brèches d'un système de santé que ses fondements absurdes vouent à la faillite, de dérembourser... un certain nombre de traitements liés aux affections de longue durée. Bref, une assurance maladie qui, sous certaines conditions, n'assure plus la maladie, voilà une innovation conceptuelle qui méritait une investigation approfondie.
Un des proches collaborateurs de M. Van Roekeghem a accepté d'éclairer la lanterne d'Ob'Lib':
"Mais, Msieur, une assurance maladie qui ne rembourse pas la longue maladie ne perd elle pas sa raison d'être" ?
Ha Ha Ha, vous êtes décidément de bien basse élévation intellectuelle. Mais il est là, le génie Français ! Une assurance maladie qui n'assure plus la maladie ! Personne n'y avait pensé avant ! Voilà qui redonne à la France la place incontestée de leader de l'exploration des solutions politiques aux problèmes du monde, assurément ! L'assurance maladie qui n'assure pas est à la santé ce que l'art contemporain subventionné est à la culture: un aboutissement de la démarche déconstructive des vieux schémas intellectuels qui nous empêchent d'inventer le monde de demain, un paradigme novateur qui transcende les frontières de l'impossible...
"Vous voulez dire: un gigantesque foutage de gueule ? A quoi bon sauver la sécu si elle est à chaque nouveau plan de sauvetage vidée de sa fonction première, de sa substance ? Une assurance qui n'assure pas, quel intérêt ? "
Qu'il est amusant... Mais le génie français, vous en faites quoi ? Notre modèle social si habilement renouvelé par des concepts transgéniaux, pouvez vous le rayer d'un simple trait de plume ? Non, indécrottable manant, sachez que ni le génie français, ni les très confortables rémunérations de très hauts fonctionnaires qu'il autorise, ne sauraient souffrir de telles remises en question !
"Je suis touché par tant d'élévation intellectuelle, O, grand vizir de l'inspection des finances, mais dites moi, si, malgré ce trait de pur génie, vous ne parveniez pas à enrayer l'explosion des déficits de la sécurité sociale, comment pourriez vous encore innover dans le renouvellement du génial modèle social français ?"
Hé hé... rassurez vous, nous avons plus d'un tour dans notre besace. S'il le faut, nous inventerons le forfait inhospitalier pour vous décourager d'aller à l'hôpital, l'assurance vieillesse qui n'assure les vieux que lorsqu'ils sont jeunes, l'euthanasie pour convenances comptables, la métastase des cotisations ! Nos ressources en génie français sont inépuisables. Tout comme le pétrole, pour en trouver, il suffit de creuser plus profond encore le trou de la sécu...
"Mais ne croyez vous pas qu'il faille avant tout changer le comportement usagers et prestataires de santé ?"
Certes, certes.... Nous avons déjà commencé, en inscrivant dans la loi en décembre 2006 des sanctions très dures contre toute personne qui inciterait les français à essayer de quitter le système de santé génial qui est le nôtre. Comme l'a dit en son temps la divine Martine Aubry, nous ferons le bonheur des français malgré eux ! A la schlague, s'il le faut. Mais nous devons aller plus loin.
Pour ce faire, nous inscrirons le droit à la bonne santé opposable dans la constitution, afin d'obliger tous les français à être en bonne santé par décret. Nous ne parlerons plus de "malades", mais de français en recherche de leur optimum de santé. Il faut sortir des schémas classiques: "malade", "en bonne santé", ces concepts sont rétrogrades. Demain, grâce au génie français, les gens exprimeront leur état en pourcentage de l'optimum de bien-portance, afin de souligner que la plupart des maladies ne touchent finalement qu'un nombre très limité d'organes. Les français découvriront que même dans les pires moments de souffrance, il existe en eux un potentiel de santé incroyablement élevé. Et du coup, ils n'éprouveront même plus le besoin de disposer de soins, puisqu'ils sauront qu'ils sont de toute façon en bonne santé !
Vous comprenez donc que notre proposition de déremboursement des traitements pour affections longues n'est qu'une première composante d'une longue série de mesures visant à transformer radicalement les schémas paradigmatiques anciens qui polluent l'intelligence française depuis trop longtemps.
"Merci, Docteur Knock, pour toutes ces lumineuses explications"
Non, moi, c'est Diafoirus, Knock, c'est mon patron.
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Rédigé par Vincent Benard dans humour, santé | Lien permanent | Commentaires (7)
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"Les cons, ça ose tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît"
Michel audiard
Le dénommé Jim Hansen (photo), ci devant patron du département de climatologie de la NASA, et grand promoteur des thèses apocalyptiques devant l'éternel, a lancé une fatwa contre, je cite, "Les PDG des grandes compagnies pétrolières", qu'il veut faire juger pour "crime contre l'humanité et la nature" (l'humanité tout seul, cela n'aurait sans doute pas suffi...) à cause des "doutes qu'ils s'acharnent à propager" sur l'origine humaine du réchauffement climatique, de la même manière que "les fabricants de cigarettes ont longtemps nié les effets négatifs du tabac". Non, ce n'est pas une blague. Extrait d'un long texte de l'intéressé dans "the guardian":
CEOs of fossil energy companies know what they are doing and are aware of long-term consequences of continued business as usual. In my opinion, these CEOs should be tried for high crimes against humanity and nature.
Cet appel à la chasse aux sorcières a été lancé ce lundi soir devant... Le congrès américain, rien que cela, pour le 20ème anniversaire de son premier discours alarmiste devant cette même tribune.
Il faut dire qu'en matière de désinformation, le département que dirige Hansen est une unité d'élite. C'est le département de M. Hansen qui a fait croire que la décennie des années 90' était la plus chaude qui soit, avant que les mêmes statisticiens indépendants (McKitrick et McIntyre) ne forcent la NASA à réviser ses données pour cause de mesures défaillantes, conduisant à la conclusion que les années 90' étaient moins chaudes que les années 30... La Nasa a révisé ses chiffres en catimini, surtout sans faire de publicité autour de cette "erreur". Et ça vient donner des leçons de déontologie.
Bref, James Hansen, dont le département a reçu des milliards de l'état fédéral US, mais qui accuse les compagnies pétrolières de déverser des millions vers les chercheurs sceptiques, voudrait que toutes les têtes de mule qui ne croient pas à la théorie du réchauffement anthropo-carbonique soient réduits au silence par la force s'il le faut.
Quand le chien a peur pour son os, il aboie. Devant la faiblesse croissante de leurs positions, il ne reste plus aux thuriféraires du réchauffement anthropogénique qu'à adopter une posture fascisante. Le débat est trop risqué ? interdisons le débat ! Gageons que la proposition de James Hansen fera des émules de ce côté ci de l'Atlantique.
A quand le bûcher pour les blogueurs hérétiques ?
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PS. Dans son discours de 1988, Hansen prévoyait que la température atmosphérique moyenne augmenterait d'environ 1°C en 20 ans. Résultat :
Pas concluant...
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Rédigé par Vincent Benard dans environnement, libertés individuelles | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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Réchauffement climatique et refroidissement déontologique -- La petite affaire qui suit est révélatrice du "fonctionnement" d'une grande partie de la presse dès que l'information concerne un sujet dont la sensibilité est devenue quasi religieuse, je pense au "réchauffement" climatique, bien sûr. Et pour une fois, c'est la presse "grand public" d'outre-Atlantique qui reçoit les éclaboussures, la nôtre semble avoir évité le ridicule sur ce coup là.
Les faits: une agence de presse de second rang, Marketwire, publie un communiqué fracassant, annonçant qu'un chercheur a trouvé une relation entre le réchauffement climatique et l'intensification de l'activité sismique observée ces 20 dernières années. Deux médias très grand public, sans plus de vérification, reprennent l'info: CBS et MSNBC, et à leur suite des dizaines de médias d'importance secondaire.
L'étude citée par Marketwire, de... deux pages, est tellement ridicule que même l'ex élève de classe prépas qui n'a pas touché aux sciences dures depuis 20 ans qui préside aux destinées de ce modeste blog peut la démonter en, disons, quelques minutes de recherches sur Internet. Résumons l'argument de son auteur, un certain Tom Chalko, en quelques lignes:
"Selon le patron du département Climat de la Nasa, M. Hansen, la terre reçoit 0,8W/m2 de plus qu'elle n'en émet. Donc cette chaleur va bien quelque part. Or, l'énergie libérée par les séismes a été multipliée par 5 ces 20 dernières années. Donc le réchauffement climatique a réchauffé non seulement l'atmosphère mais la croute terrestre, ce qui a par conséquent augmenté l'activité sismique".
Ne riez pas, c'est de ce niveau, vérifiez par vous même à partir de "l'étude" en Pdf.
Le journaliste normal est quelqu'un qui vérifie ce genre d'informations: une recherche rapide lui aurait permis de constater que l'énergie dégagée par les séismes a considérablement varié au cours des années, qu'en 1906, année d'un grand tremblement de terre en Californie, l'énergie libérée a été plus importante que celle des séismes des années récentes. Bref, sur une période excédant les 20 années opportunément retenues par M. Chalko, la corrélation trouvée n'existe pas. Et quand bien même, corrélation n'est pas causalité, comme dirait ma concierge.
Une simple suite de règles de trois lui aurait montré qu'un tel bilan énergétique aurait pu engendrer un réchauffement maximal de la croute terrestre de 30 milliardièmes de degrés par an, et encore, en hypothèse plus qu' "optimiste", puisque cela implique que le déséquilibre thermique relevé par Hansen (et par ailleurs contesté) se répercute intégralement dans la température des sols, rien pour les océans et l'atmosphère.
Bref, on nage en plein roman de science fiction.
Si le journaliste responsable de l'info scientifique sur CBS n'était pas suffisamment compétent pour juger de la validité du papier, il aurait pu sans grande difficulté solliciter un scientifique de ses contacts pour effectuer une relecture de l'étude en question, et conclure qu'il s'agissait de "another piece of crap".
Enfin, s'il avait recherché les références du dr. Chalko, il aurait été amené à douter du sérieux de telles élucubrations.
Mais nous ne parlons plus là de science, mais de religion, de foi... Le plumitif de CBS reçoit un scoop, avec une "étude" pleine d'équations et de beaux graphiques. L'étude est catastrophiste à souhait. Alors hop, il publie ! Et le buzz fait le reste: dans un premier temps, de nombreux organes de presse en ligne relaient "l'info".
Seulement, il y a un hic. La blogosphère scientifique, selon son humeur, s'indigne ou se tord les côtes de tant de légèreté. Le mal est fait, la dépêche est reprise par des dizaines de sites dans le monde. Il y aura des gens sincèrement dupés pour y croire. Mais la crédibilité de CBS pourrait être gravement entachée.
Que croyez vous qu'il arrivât par la suite ? CBS, comprenant le ridicule de la situation, a subrepticement supprimé l'article de son magazine en ligne, sans un mot d'explication. Pas une excuse, pas une rectification. Plus curieusement, pour se dédouaner, CBS affirme que l'information venait de l'agence Associated Press, ce qui la rendait crédible. D'ailleurs, l'information était marquée comme en provenance d'AP sur le site de CBS... Or, cette dépêche ne figure nulle part dans les archives d'AP, qui affirme n'avoir jamais diffusé un tel bobard. Bref, CBS, pris en flagrant délit de mal-journalisme, essaie de fuir sa responsabilité. MSNBC, quand à lui, maintient l'article en ligne... Vous avez dit déontologie journalistique ?
Combien de pseudo-études reliant les pires catasptrophes mondiales au réchauffement climatique sur des bases scientifiques tout aussi boiteuses sont elles ainsi vendues au public par des journalistes "militants", ou simplement incompétents ? Beaucoup, semble-t-il...
Par contre, ne comptez pas sur ces mêmes médias pour répercuter les pourtant nombreuses recherches qui contestent le dogme dominant.
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Al Gore, "faites ce que je dis, pas ce que je fais" -- Dans la série "petits potins sans importance", la consommation électrique gargantuesque de la maison d'Al Gore, dans le Tenessee, continue de réchauffer les débats dans les chaumières. Juste après la sortie de son film de propagande, certains lui avaient reproché de consommer 20 fois plus d'électricité que le ménage moyen dans sa seule maison du tenesse (et il en possède d'autres...) alors qu'il prône la modération énergétique pour tous. Albert Arnold Gore a donc fait installer pour plus de 16 000 dollars de panneaux solaires, de lampes basse consommation, et de fenêtres neuves dans sa résidence principale.
Manque de chance pour lui, sa consommation électrique a augmenté de 10% d'une année sur l'autre.
Il faut dire que l'hiver a été très froid dans le Tennessee cette année, comme dans tout l'hémisphère nord... Ah, la faute au réchauffement, c'est vrai. A moins que, comme bien des ménages qui font isoler leur maison, il se soit montré moins à cheval sur les petits gestes qui économisent l'énergie après les travaux...
Non, décidément, les restrictions, c'est bon pour les petites gens.
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Températures stagnantes --- Toujours sur le blog personnel d'Anthony Watts, ancien présentateur météo, patron d'Intelliweather, une société de prévisions météorologiques, et CO2-sceptique, bien qu'écolo dans l'âme, nous pouvons lire que l'année 2007, fort froide, a continué une tendance longue de désormais 10 ans de stagnation globale des températures, ce qui contredit, évidemment, la thèse du lien prédominant entre le taux de CO2, qui continue d'augmenter, et la température moyenne terrestre. Certes, 10 années de stagnation peuvent constituer une simple oscillation à l'intérieur d'un processus plus long d'augmentation continue, mais alors, quels sont les facteurs qui provoquent ces oscillations capables de contrarier l'action du CO2, dont les réchauffistes nous affirment sans relâche qu'elle est prépondérante ? Et ces facteurs "refroidissants" ne pourraient ils pas être eux mêmes prépondérants en phase de réchauffement, laissant au taux de CO2 atmosphérique le simple rôle de facteur de second, voire de troisième ordre ?
Au hasard, les variations de l'activité solaire ? Ah, mais c'est vrai, je ne suis pas spécialiste, je ne peux pas en parler.
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Nouvelles études embarassantes pour les réchauffistes --- Je signale que le site de Jean Martin, "pensée unique", consacré à la vulgarisation des études "sceptiques" de la thèse du réchauffement causé par les émissions de CO2 d'origine humaine, vient de se doter d'un flux RSS, qui permet de suivre ses mises à jour, ce qui était auparavant difficile, la structure du site n'étant pas "journalisée" comme un blog.
Et le moins que l'on puisse dire est que la livraison des dernières semaines est bonne:
Tout d'abord, plusieurs études soulignent que les corrélations entre activité solaire et températures sont trop parfaites pour être fortuites. Et là, il n'y a aucun doute sur le sens de la relation de causalité...
Ensuite, l'observation des cycles d'activité du soleil laissent craindre à nombre d'astronomes un début de refroidissement, et une période froide pour la planète. Brrr.... J'espère qu'ils se trompent. Les hivers des années 50 étaient vraiment très rudes.
Enfin, après le pavé dans la mare jeté par Gerlisch et Teuschner montrant que le phénomène atmosphérique appelé abusivement "effet de serre", qui maintient notre planète autour de +15°C en moyenne, est mal compris et donc mal modélisé par les climatologues du GIEC, des données expérimentales viennent confirmer l'incapacité de ces mêmes modèles à décrire les observations réelles.
Au dernières nouvelles, lé nombre d'organes de presse grand public qui ont relayé ces résultats tourne autour de zéro, et tout cela n'empêchera pas la loi sur le Grenelle de l'environnement d'être votée.
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Rédigé par Vincent Benard dans environnement, médias | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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La créativité fiscale n'est pas morte dans notre beau pays. Voici, recensée par Contribuables associés, la liste des taxes créées depuis 2003 :
2003
- TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) sur les imprimés non sollicités.
2004
- Contribution des fabricants ou distributeurs de dispositifs médicaux, tissus et cellules et certains produits de santé.2005
- TGAP sur les carburants.2006
-Taxe sur les installations de production d’énergie éolienne situées dans les eaux intérieures ou la mer territoriale ;
- taxe additionnelle à la taxe sur les cartes grises ;
- taxe sur les déchets réceptionnés dans un incinérateur de déchets ménagers ;
- taxe sur les résidences mobiles terrestres ;
- taxe sur les friches commerciales.2007
- Taxe de solidarité sur les billets d’avion ;
- taxe sur le charbon, les houilles et les lignites.2008
- Taxe sur les poissons, les crustacés et les mollusques ;
- éco-pastille ;
- taxe exceptionnelle sur les compagnies pétrolières ;
- contribution exceptionnelle de régulation des entreprises de vente en gros de spécialités pharmaceutiques ;
- contribution sociale sur les stock-options ;
- TGAP sur les huiles et lubrifiants à usage perdu.
Ah, la taxe sur les poissons pour aider les pêcheurs. Il fallait y penser, Bercy l'a fait !
Et encore... La liste ci dessus n'aurait-elle pas omis une taxe sur les disques durs ? Une éco-participation ? Et, en préparation, des taxes pour compenser la suppression de la pub sur le service public télévisuel... Sur les chaînes privées, les appareils électroniques, ou les opérateurs de téléphone.
Sans oublier quelques idées dans l'air: les "bonus malus" étendus à "20 familles de produits", que le ministre du budget souhaiterait voir évoluer vers un système de "malus malus", l'annualisation du malus auto (une contrepèterie ?), une taxation exceptionnelle des super-profits de total, une hausse des contraventions et du nombre de radars automatiques, etc, etc, ad nauseam.
Faisons confiance à nos énarques: ils en inventeront encore d'autres !
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Rédigé par Vincent Benard dans fiscalité, humour | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
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Je viens de découvrir la création, depuis le début de cette année, d'une fondation pour l'étude des crimes communistes, créée à l'initiative de l'ancien premier ministre d'Estonie Mart Laar, pour lequel mes lecteurs connaissent mon admiration.
La fondation a pour objet de montrer combien violents et criminogènes furent et sont encore tous les régimes communistes, et de lutter contre l'étonnant double standard qui a fait du nazisme un tabou mais qui considère le communisme avec une relative bienveillance.
En France, pas question de devoir de mémoire vis à vis de ces crimes là, mais on a le Lenin Cafe...
Rédigé par Vincent Benard dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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Le saviez vous ? Il y a encore peut être beaucoup de pétrole dans le sous-sol Français. Nous ne serons jamais le Koweit, mais de nombreux géologues estiment que les progrès dans les techniques de forage permettraient de mettre au jour des gisements non négligeables non pas pour les grandes compagnies pétrolières, pour lesquelles un forage doit atteindre une masse critique élevée, mais des petites compagnies indépendantes, l'équivalent des "wildcaters" américains, qui exploitent des petits filons avec des coûts de structure faibles pour être rentables.
Hélas, en France, une administration tatillonne met en danger cette filière. Les durées nécessaires à l'obtention de permis de forer (en général, deux ans) remettent en cause le retour sur investissement d'un forage (pendant qu'on ne fore rien, les intérêts courent...), et l'application ultra-rigide d'un code du travail inadapté aux employés ultra-spécialisés de la filière forage n'arrange rien. Enfin, la puissance des lobbys écologistes ajoute un facteur d'incertitude supplémentaire sur tout entrepreneur qui se lancerait dans cette filière.
Résultat, une filière de moyennes entreprises florissantes jusqu'au milieu des années 80 est aujourd'hui sinistrée et presque totalement partie sous contrôle étranger. Cette note de l'amicale des foreurs et métiers du pétrole de France résume les difficultés rencontrées. Extrait:
Les 35 heures : Pendant de longues années, la réglementation du travail sur les chantiers pétroliers relevaient de la direction des Mines et par la suite des DRIRE. Celles-ci avaient entériné le caractère spécifique de cette activité et n’avaient jamais exigé sa mise en conformité avec la réglementation, principalement au regard du repos hebdomadaire, un principe intouchable dans le réglementation française.
Avec la réduction de la durée hebdomadaire du travail à 35 heures des questions ont été posées et ce qui était acquis de facto a été remis en cause. Deux possibilités sont offertes aux sociétés :
- soit travailler dans la plus totale illégalité, au risque d’y laisser beaucoup de plumes en cas de plainte ou d’accident
- soit demander une dérogation qui demandera plusieurs mois à être accordée, sera assortie de limitation de validité dans le temps et risque d’arriver alors que l’appareil de forage envisagé n’est plus disponible : autrement dit, retour à la case départ.Cette réglementation est totalement incompatible avec les contraintes du forage pétrolier et avec la nécessité de faire venir du personnel de très loin : le repos hebdomadaire n’a pour ces gens aucun intérêt, la seule chose qui les intéresse étant d’avoir le plus possible de récupération à la maison.
L’industrie du forage fonctionne partout dans le monde depuis des décennies avec des postes de 12 heures et des systèmes de rotation du type 4 semaines/4 semaines.
Pourquoi la réglementation ne pourrait-elle pas être adaptée pour tenir compte des contraintes spécifiques à ce métier ?Il est nécessaire qu’une réglementation spécifique à cette industrie soit mise en place et l’Amicale va s’employer à faire avancer cette idée.
La réglementation sur les appareils électriques et les appareils à pression : Il existe une réglementation sur les appareils à pression qui empoisonne depuis de nombreuses années les contracteurs de forage : elle concerne les amortisseurs de pulsation des pompes de forage. Leur mode de fabrication (soudée) doit être approuvée par l’Administration, mais le constructeur unique (Hydril) refuse de livrer ce qu’il considère comme un secret de fabrication. En conséquence, l’usage de ces bouteilles est illégal en France.
Un appareil de forage venant de l’extérieur doit avoir ces appareils approuvés : comme ceci est impossible, il ne peut pas travailler sans risquer les foudres de l’administration.
Autre réglementation, beaucoup plus contraignante : elle concerne les appareils électriques. Les appareils de forage électriques sont tous de conception et de fabrication USA et les standards en vigueur là-bas ne sont pas conformes à la réglementation française : c’est un problème de conception impossible à résoudre.
Un tel appareil peut travailler partout dans le monde, sauf en France : voilà une aberration de la réglementation qui est très dissuasive pour un contracteur et qu’il faudrait absolument revoir.
Et oui ! En France, on n'a pas de pétrole, mais on a l'administration...
Et si on revenait aux bases du droit de propriété, à savoir confier la propriété du sous-sol aux propriétaires fonciers plutôt qu'à l'état ? Ainsi, les forages seraient d'abord soumis à l'accord entre propriétaires et foreurs, et effectués par ces derniers sous leur responsabilité en cas de dommages causés à l'environnement ou au voisinage, sans que l'administration n'ait à donner d'autorisation préalable. Une telle philosophie ne découragerait pas l'entreprise tout en protégeant les tiers contre les abus d'un foreur éventuellement indélicat.
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Ps. Et que l'on ne vienne pas me dire que la propriété du sous-sol par l'état, ou sa gestion administrative, soient garantes de l'intérêt général. La façon dont l'état a géré les effondrements de puits de mines désaffectées en Lorraine en est la preuve.
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Rédigé par Vincent Benard dans etat | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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Allez les verts ! Non, évidemment, je ne parle pas ce soir de football, ni même de la victoire des Celtics de Boston sur le parquet les Lakers, qui leur donne une sérieuse option sur le titre NBA -- quoique cela m'intéresse plus que la politique en ce moment --, mais de l'heureuse surprise irlandaise d'hier, à savoir un Non assez net au traité européen de Lisbonne. Trop confus, trop technocratique, trop porteur de menaces sur la souveraineté populaire des plus petits pays, le traité a été rejeté... Et puis, franchement, pourquoi les Irlandais ne se seraient-ils pas méfié d'un traité que les 26 autres nations ont préféré surtout ne pas soumettre à leur population, préférant des ratifications entre technocrates et politiciens professionnels ? Au nom de tous les peuples à qui des politiciens ont tenté d'imposer un replatrage maladroit d'un texte rejeté par vote populaire, merci l'Irlande !
Le sujet divise franchement les libéraux, comme il a divisé, déjà, l'ensemble des partis politiques en 2005. Pour ma part, j'avais voté "Non" en 2005, pour de nombreuses raisons que j'ai exposées en leur temps. Le traité "simplifié" de Lisbonne, quoiqu' arrondi au niveau de certains angles, en restait très proche, et si j'avais été consulté, nul doute que j'aurais renouvelé mon geste de 2005.
Les libéraux tenants du oui considèrent également que le traité est un texte assez médiocre -- aux antipodes du fantasme "ultra-libéral" décrit par l'extrême gauche --, mais qu'ils ont une sorte de dette vis à vis de la construction européenne, qui a permis de redresser un continent exsangue après guerre, et d'en éloigner durablement le spectre de la guerre. Pour cette raison, ils estiment que "faire avancer l'Europe" vaut bien quelques sacrifices.
J'aime l'idée Européenne, du moins celle d'un espace européen des libertés. J'aime l'idée que l'interpénétration des peuples, des économies, des cultures rende improbable l'accession au pouvoir de tyrans capables de dresser leurs populations contre les autres. J'aime la prospérité que les différentes étapes de la construction du marché européen unique a permis d'engendrer, et j'enrage lorsque certaines barrières à la libéralisation de la création de sociétés de services de niveau européen tardent à tomber.
Bref, je suis tout sauf un eurosceptique atavique. Mais la construction Européenne, d'abord fondée sur le développement d'une Europe des libertés, a depuis pris des chemins plus tortueux, plus bureaucratiques, chemins par lesquels des technocraties tentent de réduire la liberté de choix des individus de rechercher le bonheur par des voies qui leur sont propres. Ma dette vis à vis de l'Europe d'hier ne signifie pas que je doive donner un blanc seing pour construire "n'importe quelle Europe" demain.
Pour le dire plus simplement: si le traité proposé avait ressemblé à la constitution suisse, ou américaine, caractérisées par une défense sans concession des libertés individuelles et un confortement important des pouvoirs locaux, je l'aurai soutenu sans hésiter.
Si le texte avait, au contraire, ressemblé à une version soft de la constitution de l'URSS, je n'aurais même pas eu besoin de le lire pour le pourfendre.
Le texte proposé se situait entre les deux. Toute la question était de savoir si les apports du traité par rapport à la situation existante justifiaient des concessions sur les aspects qui me dérangent. A l'évidence, la réponse est non. Les bases du droit Européen sont bien posées, les institutions juridiques de l'Europe fonctionnent bien, le travail parlementaire se poursuit... Comme je l'écrivais il y a deux ans, et contrairement à ce que les partisans de "l'Europe à n'importe quel prix" affirment, l'Europe n'est pas bloquée du fait de l'absence de traité modifiant celui de Nice, qui reste pleinement en vigueur.
Le point qui gêne les euro-crates le plus, est la règle de l'unanimité qui aujurd'hui, bloque de nombreuses décisions. Il est certes déplorable de voir que la France ne peut pas librement fixer ses taux de TVA, mais il est également réjouissant de voir que la France et l'Allemagne, mammouths étatiques obèses (quoique l'Allemagne ait entrepris des efforts d'amaigrissement notables), ne puissent imposer leur volonté fiscale (pardon, "l'harmonisation") aux pays qui ont la décence de considérer que l'argent gagné par les individus n'est pas, par défaut, propriété de l'Etat, ou que que l'Autriche et le Luxembourg ne pourront pas se voir imposer des lois bancaires remettant en cause les fondements de leur économie.
Bref, si la situation actuelle n'est pas parfaite, les blocages qu'elle suscite ne se situent pas, de mon point de vue, au mauvais endroit. De fait, il vaut mieux garder les traités actuels que d'adopter une version bien plus mauvaise, consacrant le rôle de bureaucraties non élues, et un accroissement du centralisme européen dans ce qu'il a de plus mauvais. L'Europe mérite sans aucun doute un remodelage de ses institutions, mais avant tout, elle doit retrouver, pour les peuples qui la composent, un sens qu'elle est en train de perdre, noyé dans l'inflation bureaucratique, la dictature du politiquement correct, et les pressions liberticides des pays les plus mal gérés.
Plutôt que d'accepter un texte médiocre par défaut, il paraît préférable d'essayer de profiter du non Irlandais pour rebâtir un projet européen, une véritable Europe des libertés. Espérons qu'un véritable projet européen libéral pourra émerger et valablement être défendu en 2009, lors des élections continentales.
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Rédigé par Vincent Benard dans international | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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Encore un "marronnier" bien vivace: comme chaque année, UFC-Que-Choisir, relayée par une partie de la gauche en folie, dont celui qui ose encore se prétendre libéral après cela, le sémillant Bertrand Delanoë, réclament une taxe exceptionnelle sur les "super-profits" de Total.
Comme chaque année, je replace donc un lien vers l'article que j'avais publié il y a deux ans (je recycle, que voulez vous...), "Que vivent les super-profits", stigmatisant la bêtise et la triste mentalité qu'une telle exigence politique révèle.
Imaginons qu'un gouvernement se laissent séduire par cette idée de surtaxe, ce qui est fort heureusement improbable avec celui que nous avons aujourd'hui, auquel il reste un peu de bon sens. Que se passerait-il ? Extrait d'il y a deux ans:
Toutefois, si l'état décidait, dans un moment de folie, de confisquer ou de surtaxer les profits des entreprises au delà "d'un certain seuil acceptable", soyez persuadés qu'il ne le fera pas deux fois. "Si vous gagnez trop d'argent, l'état vous le prendra" : Message bien reçu ! Les délocalisations de sièges sociaux - Les actionnaires du groupe Total ont adressé à ce sujet un message extrêmement clair à Thierry Desmarets, le PDG, il y a quelques mois -, de sites de production et de centres de profit, ainsi que les abandons de projets d'investissement en France se multiplieraient, et plus généralement, les acteurs économiques prisonniers du sol Français de par la nature de leur activité feraient tout pour limiter leur bénéfice en dessous de la « barre fatidique » amenant la surtaxe ou la confiscation, ce qui signifierait moins d'investissement, moins de croissance, moins d'emploi, des recettes fiscales en chute libre, et sans aucun doute à moyen terme la faillite de notre état et de ses régimes sociaux. Un gain extrêmement négligeable à court terme serait payé au décuple dans les années suivantes.
Remplacez Thierry Desmarets par Christophe de Margerie, et le texte reste d'actualité. Une entreprise comme Total, même surtaxée, a parfaitement les moyens de couper le cordon ombilical avec son pays d'origine en moins de 6 mois. En volant 5 milliards, comme le demande l'UFC, sur les bénéfices de Total, il est probable que l'état perdrait définitivement la part d'impôts sur les sociétés versée par Total à la France, soit 13 Milliards d'Euros, soit un quart du produit de l'IS 2006 !
La persistance de ce débat, chaque année, dans le paysage politique français, confine au surréalisme. Rappelons que les pays qui ont le plus vu croitre leur niveau de vie depuis 20 ans, au premier rang desquels la verte Irlande, l'ont fait non pas en surtaxant, mais en détaxant les profits (impôt sur les sociétés de 12%...). Mais en France, on est trop intelligents pour tirer les leçons du succès des autres !
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Rédigé par Vincent Benard dans fiscalité | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
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Sur mon second blog, crise publique, la liste des villes où l'on diagnostique un excès d'offre, locative comme à la vente, à cause de l'excès d'investissement en "Robien" notamment. Il faut se méfier des cadeaux du gouvernement, ils sont fréquemment empoisonnés...
Rédigé par Vincent Benard dans logement | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Très souvent, le simple ingénieur non spécialiste du climat, loin s'en faut, que je suis, se voit reprocher, y compris par ses amis politiques, de « prendre parti dans un débat qui n'est pas le sien », au sujet du rôle du CO2 dans les évolutions du climat. Nous aurions tort, nous dit-on, de prendre position sur la thèse scientifique elle même, et devrions nous concentrer sur ses aspects économiques.
Je récuse cet argument d'autorité, bien commode pour nous faire croire que nous ne sommes bons qu'à la boucler, et ce pour une raison essentielle: Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet, qui ne sont pas plus spécialistes du climat que moi, non seulement prennent parti dans le débat, mais le font avec le pouvoir de m'imposer leurs vues par la force législative, et en allant puiser dans mes poches s'il le faut. L'accumulation de politiques coûteuses (Kyoto, agrocarburants, pastille verte, etc...), aux bénéfices incertains et aux effets pervers avérés, décidées par des politiciens incapables de raisonner en termes rationnels sur ces questions hautement politisées, oblige ceux qui veulent, à leur modeste niveau, tenter de modifier ce cours apparemment inexorable des choses, à réagir.
Certes, certains économistes pensent pouvoir contourner la difficulté en argumentant de la façon suivante: puisque nous ne pouvons argumenter sur la question climatique, n'étant pas spécialistes, démontrons que les politiques choisies sont mauvaises quand bien même le diagnostic du problème serait le bon, et que laisser les humains s'adapter à des changements de toute façon très lents, en leur permettant de créer des richesses, devrait donner de meilleurs résultats qu'une politique censée modifier la température terrestre de quelques dixièmes de degrés à des coûts pharaoniques, suscpetibles de nous faire perdre de nombreux points de croissance.
L'argument est techniquement parfaitement recevable. Tant des économistes comme Prins et Rayner (Pdf), que des politiciens au langage accessible au commun des mortels, tels que Nigel Lawson (pdf), développent des discours parfaitement argumentés sur cette base rhétorique.
Mais selon moi, cette démarche à autant de valeur politique qu'une promesse électorale d'un candidat français à la présidentielle. A partir du moment où les scientifiques réalistes (pardon, « négationnistes », en novlangue réchauffiste) sont totalement marginalisés par rapport aux voix -- plus people que CNRS... -- qui nous prédisent une apocalypse climatique dans un siècle, la peur de l'avenir climatique, parce qu'elle est le sentiment ultra-majoritaire dans la population, engendrera inévitablement une demande populaire pour des interventions étatistes coercitives. Or, comme d'habitude, celles-ci porteront en germe plus de malheurs et de catastrophes que les très hypothétiques contrariétés nées d'un ou deux degrés de plus en moyenne sur terre.
Il est donc indispensable, si nous sommes convaincus que la « carbo-phobie » ambiante est au mieux exagérée, que nous diffusions, en les argumentant, nos doutes et interrogations, en nous basant sur les centaines de publications qui, individuellement, mettent à mal, un à un, les dogmes, pardon, les « résultats scientifiques », qui fondent les théories anthropo-culpabilisantes de l'évolution du climat. Le seul moyen d'enrayer la folle machine technocratico-politique mise en branle par tous les Gore et Borloo du monde, est d'arriver à recréer du doute non pas chez l'élite scientifique, ce serait hors de notre portée, mais chez monsieur tout le monde, afin de forcer une majorité de politiciens à redevenir raisonnables, électorat oblige.
L'on nous dit que si nous nous trompons, nous porterons une lourde responsabilité vis à vis de nos enfants. Cela est faux. Si nous nous trompons, mais si notre opposition oblige les "réchauffistes anthropogéniques", qui auraient alors raison, à améliorer leur argumentaire et leur connaissance du climat, pour affiner les réponses scientifiques aux changements en cours, alors notre action aura tout de même été positive. Ici comme ailleurs, la concurrence exerce des effets bénéfiques. "Nous retarderions certaines décisions indispensables", nous dit on, pour peu que nous nous montrions suffisamment persuasifs. Quand bien même. Si nous avons tort, celles ci seront prises quelques années plus tard, et s'agissant de phénomènes à évolution lente, cela n'est pas bien grave.
En contrepartie, l'action politique volontariste -- menée par d'éminents non spécialistes -- issue de la volonté de réduire les émissions de CO2 à n'importe quel prix portera une responsabilité bien plus lourde sur l'appauvrissement du monde si la science sous jacente se révèle fondée sur du sable.
Messieurs et mesdames les tenants de la culpabilité humaine dans le réchauffement prétendument catastrophique du climat, au lieu de nous traiter de "négationnistes" et d'abuser de l'argument d'autorité pour nous obliger à nous taire, améliorez votre science... ou changez la, si vous vous apercevez que vous avez commis erreurs. Errare humanum est, sed perseverare diabolicum.
Voilà pourquoi je continuerai, dans les mois à venir, à régulièrement publier sur cette question bien indûment devenue si importante.
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Comme prévu, Nicolas Sarkozy est un président assez décevant, quoique moins mauvais que son prédécesseur. Mais à chaque fois que je me dis que j'aurais mieux fait de m'abstenir de voter en 2007, je me rappelle que l'alternative, c'était... ça :
une autre conception de la présidence...
Décidément, "madame la présidente", ça ne lui va pas du tout !
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Rédigé par Vincent Benard dans politique | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
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Dans l'assourdissant silence des médias français, le consensus de Copenhague vient de tenir sa session 2008 fin mai. Le consensus de Copenhague est une initiative mixte publique-privée, soutenue par le gouvernement danois et la fondation Tuborg (Mmm...), lancée par le statsiticien Bjorn Lomborg qui s'est rendu célèbre en publiant voici trois ans un ouvrage démontant la plupart des prévisions catastrophistes popularisées par les écologistes politiques. Lomborg est devenu une des cibles favorites des mollahs de la lutte contre les rejets de CO2, parce qu'il a osé diffuser largement l'idée que quand bien même ces rejets poseraient problème, ce dont il doute, les ressources mises en oeuvre pour le résoudre et la perte de croissance qui en résulterait à l'échelle mondiale feraient défaut à la recherche de solution à des problèmes bien plus immédiats et bien plus graves que ceux liés à l'évolution de notre climat.
Tel est l'objet de la conférence annuelle de Copenhague: valider, par le travail de 50 experts économiques, dont 5 prix Nobel (Smith, Schelling, Mundell, Kydland, North), une liste d'actions prioritaires pour le monde, en les comparant par une traditionnelle méthodes coûts/avantages: pour chaque dollar dépensé, quel serait le retour sur un siècle ? Nos ressources étant finies, il conviendrait, évidemment, de porter nos efforts en priorité sur les actions les plus rentables.
Parmi les 30 propositions analysées, la lutte contre le réchauffement climatique arrive en dernière position. Ses coûts sont jugés exorbitants, alors que ses bénéfices sont plus qu'hypothétiques. En contrepartie, une meilleure lutte contre les carences en vitamine A et en Zinc de l'alimentation des pays pauvres ne coûterait que quelques dizaines de millions de dollar annuels, mais sauverait immédiatement des centaines de milliers de vies. En seconde position, la libéralisation totale du commerce mondial, dont 80% des considérables bénéfices iraient aux pays les plus pauvres, leur donnant de nouveaux moyens de résoudre leurs problèmes et de sortir leur état de pauvreté. Extrait de l'analyse du Wall Street Journal:
What would do the most good most economically? Supplements of vitamin A and zinc for malnourished children.
Number two? A successful outcome to the Doha Round of global free-trade talks. (Someone please tell Barack Obama.)
Global warming mitigation? It ranked 30th, or last, right behind global warming mitigation research and development. (Someone please tell John McCain.) The nearby table lists other rankings.
"It's true that trade doesn't immediately save lives," explains Bjorn Lomborg, the political scientist who heads the Copenhagen Consensus Center. "But it's proven that when people have more money" – as tends to be the case when trade barriers fall – "they improve their health, their education and so on." The resulting prosperity reduces such problems as malnutrition and disease, while improving education. All three of those ranked high on the priority list.
The benefits of freer trade were estimated in a paper presented by Professors Kym Anderson and Alan Winters. They found that a successful Doha Round could generate up to $113 trillion in new wealth during the 21st century, at a cost of $420 billion or less from inefficient industries going bust. If you like ratios, that's a return of $269 for every $1 of cost. A less conservative projection puts the gains three times higher. More than 80% of this global windfall would go to the world's poorest countries.
Meanwhile, providing vitamin A and zinc would help some 112 million children in sub-Saharan Africa and South Asia for merely $60 million a year. The minerals would help prevent blindness and stunted growth – increasing lifetime productivity by an estimated $1 billion. Similar if not quite so bountiful returns apply to investments in iron supplements, salt iodization and deworming, all low-cost measures that the economists in Copenhagen ranked highly. A private charity would be smart to seize on these opportunities, the way that Rotary International led the fight to all but eradicate polio in the 20th century.
No doubt there is room to debate these priorities, and that was the point of the Copenhagen sessions. But it's also instructive that the rich world's political cause du jour, global warming, fell well down the list. Research into low-carbon energy technologies, at No. 14, was the only climate-related proposal to reach even the middle of the priority list.
As Mr. Lomborg recently explained, the costs of mitigating climate change would be enormous for what are highly speculative benefits. He prefers research on new technologies, rather than a global cap-and-trade regime that would raise energy prices and thus reduce overall economic growth. Meanwhile, societies that are wealthier due to free trade will be better able to cope with the consequences of warming, if it occurs.
The Doha trade round has fallen out of the news, largely because there is so little political will to compromise and get a deal. As the Copenhagen Consensus shows, this is a global tragedy that will do far more harm to more people than a modest increase in global temperature.
De telles recommandations vont totalement dans le sens opposé aux souhaits exprimés de nouvelles restrictions, pardon, "régulations" du commerce agricole mondial, défendues aussi bien par Nicolas Sarkozy que par Barack Obama, au motif que les crises actuelles seraient dues "aux excès du libéralisme". Mes lecteurs savent ce qu'il faut penser de ce postulat, hélas fortement propagé dans les médias. Et malheureusement, l'incurie de nombre de décideurs politiques internationaux fait que l'on risque de voir, dans les années à venir, un renforcement des protectionnismes et une intensification des gaspillages climatiques, tout l'inverse des recommandations du CCC. Et lorsque le monde ira plus mal, de fait, ils accuseront les excès du libéralisme !
Lassitude...
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Le rapport de synthèse du CCC 2008 peut être lu ici (pdf), les rapports thématiques sont consultables via cette page. Trouvé via Café Hayek.
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Rédigé par Vincent Benard dans economie, environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Méfiez vous des courbes -- Le multibloggueur Emmanuel Boubacha nous initie sur Moneyzine aux joies de l'interprétation impossible des courbes et autres graphiques, auxquels ont peut faire dire absolument tout ce que l'on veut, tout est question d'échelle. Et voila pourquoi certains experts pronostiquent une reprise, et d'autre un krach. Répondez sincèrement à la question en bas de la note...
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Novlangue: "alléger la pression anthropique" -- Un certain Michel Tarrier vient de publier un opuscule intitulé "Faire des enfants tue" -- C'est vrai, après, on est un peu essoufflé, en général. Ce monsieur, sans doute ami des deep-ecologists (exemple), qui voient en l'être humain un perturbateur de l'ordre naturel des choses, voudrait qu'une politique anti-nataliste très coercitive soit mise en oeuvre. Synthèse effectuée par "alerte-environnement":
Au programme :
Mise en place de politique gouvernementales de dénatalité en suivant l’exemple chinois, Ajouter le pacte anti-nataliste au pacte écologique, Assurer exclusivement le renouvellement des générations par les flux migratoires, Création d’un délit environnemental pour les parents (!!!!!!).
Pour Michel Tarrier, la vie humaine est un fléau à combattre de toute urgence : "Il faut faire preuve d’un esprit de prospective en acceptant ce banal paradoxe de stratégie collective : en ne donnant pas la vie, on respecte celle des autres. (…) Mettre un terme au fléau démographique humain pour alléger la pression anthropique qui s’exerce sans commune mesure sur les ressources et redonner leur place aux autres espèces est une solution à adopter dans la plus grande urgence."
Si l'on suit la rhétorique de ce monsieur, Hitler, Mao et Staline, qui ont plus exterminé que n'importe qui, ont en fait oeuvré au respect de la nature en allégeant la pression anthropique qui s'exerçait sur elle. C'était donc çà !
Bien qu'habituellement respectueux de la vie d'autrui, je ne suis pas loin de penser que monsieur Tarrier me comblerait d'aise en allégeant la planète de sa pression anthropique.
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Pétrole, pétrole --- Alors que certains experts prévoient un pétrole à 200 $ pour la fin de l'année, d'autres estiment que le prix de la précieuse huile de roche va s'effondrer. C'est le cas d'Alan Reynolds, économiste au Cato Institute, dont je partage le point de vue:
"Firms that can't raise prices will find profit margins squeezed - and will have to cut back on production and jobs. Even if some producers of energy-intensive products can raise prices enough to cover higher energy costs, they'll nonetheless sell fewer of their products because of those higher prices. So they too will have to cut back on production and jobs.
Nine out of 10 previous postwar recessions began shortly after a big spike in the price of oil. Yet those recessions always slashed oil prices dramatically. People who have been predicting both a nasty US recession and $200 oil prices are contradicting themselves."
Naturellement, une guerre au moyen orient pourrait faire mentir cette prévision... Rien n'est jamais sûr.
Mais sachant que nombre de grand pays (Inde, Indonésie, Chine, entre autres) sont en train de couper les subventions à l'essence, et de prendre des mesures drastiques pour réduire leur consommation, on peut supposer que la recherche de l'efficacité énergétique va considérablement progresser dans ces pays dans les années à venir. Ce qui laisse fortement espérer un retour à des prix plus raisonnables dans les 12 mois.
Au fait, le saviez vous ? La France n'importe aujourd'hui que 77% de la quantité de pétrole qu'elle importait en 1973 (source INSEE). Contrairement à une idée reçue, de nombreux pays occidentaux accroissent leur efficacité énergétique de façon régulière. La hausse actuelle des prix va précipiter le mouvement et le propager aux pays émergents.
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Rédigé par Vincent Benard dans divers | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
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J'ai, comme tout le monde, entendu parler de "l'affaire" qui secoue le landernau politico médiatique, qui a déchaîné la presse bien pensante et mal entendante, et provoqué un beau capharnaüm judiciaire, je parle évidemment de l'annulation du mariage de deux époux pour cause, selon la presse, de non virginité de la promise. Je dis bien "selon la presse", car, une fois de plus, la présentation des faits par les principaux médias et les associations qui ont cru bon de profiter de l'événement pour se faire entendre a été biaisée et trompeuse, comme si les commentateurs voulaient "fabriquer" l'opinion sur cette affaire plutôt que de laisser chacun se déterminer.
Bien qu'en école d'ingénieur, le droit ne soit pas la priorité des élèves, quelques réminiscences des cours d'introduction aux principes du droit me sont revenues -- en fait, elles ne m'ont jamais vraiment quittées... --, qui ont aussitôt allumé une petite lumière rouge dans un coin de ma tête. En effet, même au pays d'Outreau, qu'un juge puisse prononcer un jugement sur de supposés attendus, tels que les radios les avaient présentés, tellement en dehors des principes de notre droit, me paraissait surréaliste. Je me suis dit qu'il fallait, pour se faire une opinion précise, lire les attendus du jugement.
Fort heureusement, il y a dans la blogosphère une île de sagesse juridique au milieu d'un maëlstrom de brutes aboyeuses promptes à profiter de n'importe quel événement mineur pour faire passer n'importe quel message. Maître Eolas, c'est de lui qu'il s'agit, avait sûrement déjà dégrossi l'affaire. je suis donc aller visiter son excellentissime blog, que j'avais un peu déserté ces derniers mois, pardon, maître.
J'avais raison de me méfier de la façon dont la presse présentait l'affaire. Que n'avait-on entendu ? Que les filles non vierges ne pourraient plus se marier sans être menacées d'annulation du mariage, que la justice se pliait aux diktats de l'islam radical, que le jugement rompait l'égalité de l'homme et de la femme devant le mariage... D'autres, plus sobrement, estimaient que les lois appliquées par le juge étaient surannées et devaient être révisées.
Foutaises. Maître Eolas remet les faits en place:
Le tribunal a appliqué un article du code civil (art.180), lequel traduit un vieux principe de droit disant que l'acceptation d'un contrat -- et le mariage civil est, dans les faits, un engagement réciproque, donc un contrat de vie commune entre personnes -- doit être libre et fondée sur des bases sincères.
En l'occurence, la mariée rejetée par l'époux a reconnu avoir menti sur son état de virginité, et avoir eu conscience de l'importance de ce point pour l'époux. Elle savait qu'une autre réponse de sa part n'aurait pas conduit au mariage. Plus important, le couple, constatant que le mariage partait sur des bases malsaines, le mari déclarant que l'amour n'était plus possible du fait de ce mensonge préalable, s'est dans les faits séparé le lendemain de la nuit de noces, le mariage n'est donc pas entré dans une phase active. Lorsque le mari a demandé l'annulation au motif "d'erreur sur des qualités essentielles de la mariée", formulation exacte de l'article 180, la mariée en a accepté les termes. le juge a demandé l'avis du parquet, celui ci a estimé que la décision relevait de l'appréciation du juge, et de rien d'autre. Bref, "affaire ordinaire". La séparation de fait s'est produite il y a plus d'un an, les deux futurs ex-époux ont vaqué à d'autres occupations, et la justice, à un train de sénateur, a fini par entériner l'accord entre les deux parties.
Extrait de la plaidoirie, pardon, de l'exposé de Maître Eolas (c'est un pseudo):
Le jugement ne dit absolument pas que le mariage d'une femme non vierge est nul, ni que la virginité est une qualité essentielle de la femme. Il dit ceci et rien d'autre. Madame Y… a menti à Monsieur X… sur un point qu'elle savait très important pour lui. Elle savait que si Monsieur X… avait su la vérité, il ne l'aurait probablement pas épousé. Et d'en tirer les conséquences légales que lui demandent les deux époux dans ce qui après tout est leur vie.
Leur vie. Leurs épreuves. Leurs choix. Leur solution de sortie du problème. Et non, il faut que des associations que cela ne regarde pas critiquent des choix qui sortent de leur doxa, et poussent l'état à empiéter un peu plus sur la sphère privée des individus.
Là où les indignés des micros se muent tous en Tartuffe, c'est quand on se demande ce qu'il serait advenu en cas de rejet de la demande. Ces époux seraient-ils restés mariés et auraient-ils vécu heureux avec beaucoup d'enfants ? Non, ils auraient divorcé. Par consentement mutuel, puisqu'ils étaient d'accord pour se séparer. Consentement mutuel qui exclut que soient abordés les raisons du divorce. Donc dissolution du mariage, mais l'honneur est sauf : on ne saurait pas pourquoi.
Bref, prenez ce mouchoir et cachez-moi cette virginité que je ne saurais voir. Tartuffe est toujours face à Dorine.
Le juge n'a clairement pas statué sur la virginité de la demoiselle, mais sur le fait que le consentement de l'un des époux avait été obtenu par un biais induisant la non sincérité des bases du contrat moral que constitue le mariage. Constatant que le mariage ne pouvait être viable, au vu de la situation, il a pris ce qu'il estimait être la meilleure décision: accepter l'annulation du mariage, sur laquelle les deux parties s'étaient mises d'accord. Jamais il n'a été question de la religion des époux.
Un point non évoqué par le meilleur avocat de la blogosphère: une annulation de mariage, bien que rare, est une procédure encore usitée (par exemple, lorsque le mari s'aperçoit que l'épouse est un travesti, ou l'épouse que le mari est un délinquant en cavale, ...), qui présente une différence majeure avec un divorce. Le mariage étant considéré comme n'ayant pas eu lieu, les patrimoines des deux époux sont d'office remis, autant que faire se peut, à l'état initial. En cas de divorce, et si aucun contrat n'a été signé, la situation peut être différente. J'ignore quelle était la situation patrimoniale des époux, mais il est possible que l'annulation ait aussi été préférable au divorce pour cette raison. Mais ce n'est qu'une hypothèse.
Bref, l'annulation du mariage est, çà l'évidence, une décision conforme et au droit, et à l'intérêt des parties. Le juge s'est appuyé sur la notion de "qualité essentielle" figurant dans l'article 180 pour motiver son jugement, en bon magistrat, selon une figure rhétorique assez habile décrite en détail par Me Eolas.
J'entends d'ici bruisser la rumeur indignée des bien pensants : "comment donc le juge a-t-il pu estimer, au XXIème siècle, que la virginité était une qualité essentielle d'une mariée ?"
Parce que dans l'ancien temps, le législateur (il s'agit d'une vieille loi), encore intelligent, évitait parfois judicieusement de se mêler de ce qui ne le regarde pas, et a bien pris soin de ne pas stipuler ce qu'étaient les qualités essentielles d'un ou d'une mariée. En clair, il a estimé que la définition de ces qualités essentielles relevait de l'appréciation des mariés eux mêmes, puis de celle du juge, pleinement investi du pouvoir d'apprécier la situation, chaque affaire judiciaire étant unique.
Sans doute certains jugeront-ils excessif ou ringard d'exiger d'une future épouse qu'elle soit encore vierge à la noce, à notre époque. Mais si nous avons le droit de porter un jugement moral sur l'affaire, le juge du droit, lui, ne peut se placer sur ce plan. A partir du moment où les termes du consentement étaient clairs, et la mariée a confirmé qu'ils l'étaient, et que le fiancé avait bel et bien exprimé le caractère essentiel que représentait celle ci le caractère de la virginité de sa promise, alors "l'erreur sur des qualités essentielles de la personne" était constituée. Il appartenait au juge d'estimer si l'erreur justifiait l'annulation du mariage. Pour les raisons évoquées plus haut : caractère illusoire du maintien dans l'état de mariés d'un couple séparé depuis la nuit de noces, accord des deux époux, sans oublier l'absence d'opposition de la hiérarchie judiciaire à l'époque, celui ci a estimé que oui. Où est le scandale ?
Parce qu'une association, dont par ailleurs le combat pour l'émancipation des femmes au sein d'un système religieux et culturel tout à fait patriarcal et oppressif est parfaitement respectable, a décidé de se saisir de ce jugement pour partir en croisade contre l'exigence de virginité des femmes hors mariage exprimée par certaines communautés religieuses intégristes et rétrogrades, le ministère public, va se mêler d'une affaire privée qui devrait être classée, va remettre les deux ex-époux en position de devoir revivre un moment difficile... Alors même que Rachida Dati avait dans un premier temps soutenu la décision de son magistrat. Déplorable flip-flop sous la pression de l'opinion, nos politiciens n'ont décidément aucune constance.
Pire encore, certains évoquent déjà une loi, encore une, votée sous le coup de l'émotion, pour rendre impossible l'annulation du mariage en de telles conditions. Imaginons qu'une telle loi existe, qu'est-ce que cela changerait pour la jeune fille, ou pour toutes les jeunes filles qui subissent la pression de leur milieu pour se présenter vierge au mariage, voire pour aller chez un chirurgien se refaire l'hymen ? Rien. Rien du tout. La culture de la soumission de la femme aux interdits sexuels d'un patriarcat arriéré ne disparaîtra pas du jour au lendemain parce que le législateur aura amendé les clauses d'annulation d'un mariage civil.
Au contraire. Dans le cas présent, l'époux estimant le pacte amoureux brisé a fait appel à la loi et à la justice pour régler son cas d'une façon prévue par les textes : comportement normal et louable. On est très loin d'un excité intégriste décrit sur certains forums, même si sa conception du mariage est rétrograde. Si la loi officielle l'en avait empêché, ne lui serait restée comme possibilité légale que le divorce, dont j'ignore s'il aurait induit un traitement différent de l'affaire, notamment au plan patrimonial. Ajoutons que, dans certains systèmes de pensée culturels et religieux, l'annulation est peut être préférable au divorce, notamment... Pour la jeune fille. Nombre de religions ne permettent pas le remariage religieux des divorcés. Certes, en l'occurence, la justice ne s'est intéressée qu'au mariage civil, mais les deux sont en France souvent assez liés.
On peut craindre que dans des conditions identiques, l'absence de possibilité d'annulation du mariage puisse conduire les époux à des solutions plus extrêmes: jugements d'immams au nom de la Sharia dans des tribunaux spontanés. Les jeunes filles que les bien pensants prétendent protéger de l'arbitraire des mâles confinés de leur morale moyennâgeuse y gagneraient elles quelque chose ?
L'histoire ne dit pas quel aurait été le jugement si l'épouse éconduite avait refusé l'annulation. De même, certains évoquent la porte ouverte à d'autres motifs de demande d'annulation tels que le défaut d'excision: le jugement eut sans doute été totalement différent , un juge normalement constitué ne peut considérer qu'une mutilation est une qualité essentielle, fussé-ce l'avis des époux. Il est donc essentiel que la nullité d'un contrat tel que le mariage reste examinée par un juge. Mais le problème s'est sûrement posé et se posera encore. La résolution de ces situations très difficiles exige que la justice, d'une part, puisse en être saisie (c'est préférable à la Sharia des caves...), et que, d'autre part, elle puisse les juger sereinement sur des bases solides. Ce n'est pas en exposant les couples soumis à ce type de difficulté au risque d'être jetés en pâture aux médias et à l'hystérie de certains, ajoutant la honte de la publicité à une épreuve difficile, que l'on incitera les familles à choisir la voie judiciaire pour trancher ce type de litige.
Il reste néanmoins permis de se demander si le problème de fond ne vient pas de l'existence d'une procédure de mariage civil, si le mariage proprement dit ne devrait pas être laissé à la sphère religieuse, et si les aspects hors mariage de la vie commune, relatifs aux enfants, au patrimoine, et aussi aux clauses de rupture du contrat, si ça tourne mal, ne devraient pas relever exclusivement de contrats de droit civil, et leur rupture d'un jugement de type civil. Une telle approche parait radicale, mais au moins obligerait-elle les futurs mariés à bien s'entendre sur ce qu'ils attendent l'un de l'autre, de la vie commune, du couple... Aujourd'hui, nombre de mariages mal conclus finissent en divorce, sans parler des unions libres. Une réflexion préalable sur le sens donné au couple, autour d'un contrat privé de vie commune, ne serait-elle pas préférable à un catalogue standard d'obligations devenues sans valeur juridique rappelées par le maire le jour du mariage ?
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Rédigé par Vincent Benard dans droit, justice | Lien permanent | Commentaires (24) | TrackBack (0)
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Après les fleurs, les épines. Certains dignitaires socialistes, et je m'en suis félicité, ont osé affirmer qu'ils s'estimaient autant socialistes que libéraux, ce qui ouvre une perspective nouvelle au débat politique interne à notre pays. En effet, maintenant qu'une personnalité de gauche de l'envergure du maire de Paris, Bertrand Delanoë, a admis dans son dernier ouvrage « de l'Audace » qu'il y avait du bon à prendre dans l'idée libérale, que le marché était le seul moyen de produire des richesses, que concurrence et compétition ne devaient plus être considérées comme des gros mots, la tâche de ceux dont le discours politique se bornait à diaboliser le libéralisme en toute circonstance se trouvera compliquée. Le prêt à penser anti-libéral, qui leur tenait lieu d'intelligence, ne sera plus que le cache misère de la vacuité de leurs propositions.
Ceci dit, la lecture plus approfondie des propos de M. Delanoë (extrait) montre qu'à l'évidence, son libéralisme est très altéré, ce qui fera, à juste raison, dire aux vrais libéraux qu'il n'est pas véritablement libéral. On s'en doutait un peu, à vrai dire.
Bertrand Delanoë, dans son ouvrage (p.49 à 53), commence pourtant fort justement par affirmer que le libéralisme est avant tout une doctrine de droit, visant à garantir à toute personne la jouissance de droits naturels fondamentaux (liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression, cf. Déclaration de 1789, art.2) pourvu que l'exercice de ces droits n'obère pas la jouissance de ces droits pour autrui (art. 4). Jusqu'ici, tout va bien, on pourrait croire qu'il lit objectif liberté !
Mais, dès le départ, M. Delanoë rejette le libéralisme comme, je cite, orthographe du livre conservée, « fondement économique et même sociétal, avec ses corollaires : désengagement de l’Etat et laisser-faire économique et commercial ».
Sophismes ?
Mr. Delanoë, dans un premier temps, affirme que les humains ont le droit de rechercher le bonheur par les voies qui leur sont propres, ce qui est la définition même du libéralisme. Pourtant, il dénie au libéralisme le rôle de « fondement économique et sociétal ». Voilà qui n'est guère cohérent: ou bien le fondement « sociétal » régissant nos vies doit être ce droit à la recherche individuelle du bonheur, ou bien il ne doit pas l'être, et l'on quitte le champ du libéralisme pour rentrer dans celui de l'imposition collective de normes pouvant aller à l'encontre des souhaits individuels.
Du principe de la liberté des choix individuels découle naturellement l'établissement d'une économie libérale. L'individu doit être libre de rechercher à contracter avec un employeur qui lui convienne, ou de risquer son capital dans une entreprise susceptible de le fructifier, libre de ses choix de consommation, pourvu qu'il en assume les coûts. Mais puisqu'il ne peut empiéter sur la liberté d'autrui, il ne peut en aucun cas imposer à l'autre d'accepter les termes de son contrat: l'entrepreneur dont la production ne trouve pas preneur peut être mis en faillite, le salarié d'une entreprise insuffisamment performante ne peut espérer que son emploi soit garanti, etc... M. Delanoë reconnaît qu'il ne sert à rien de vouloir surprotéger les emplois existants, que cela se fait toujours au détriment de ceux qui n'ont pas d'emploi, qu'il faut repenser la gestion de la mobilité professionnelle. Voilà qui est sensé, mais alors pourquoi ne pas reconnaître au libéralisme le rôle de fondement économique et sociétal ?
Mr. Delanoë critique le « désengagement de l'état » qu'implique le libéralisme. Mais lorsque l'intervention de l'état revient à limiter de façon aussi abusive qu'aujourd'hui la liberté des individus de créer, de contracter, de prendre des risques individuels, et ce généralement sous la pression d'intérêts catégoriels, le désengagement de l'état n'est il pas alors la condition première du retour à plus de liberté dans les voies offertes à la recherche du bonheur individuel ?
Il y a sans doute, dans les incohérences de B. Delanoë, une part de calcul politique. M. Delanoë se rend compte que le PS ne peut plus refuser en bloc que le droit comme l'économie ne soit fondés sur un socle libéral, mais il ne doit pas violer les consciences des militants du PS de façon trop brutale. Aussi pose-t-il tout de suite des limites à son libéralisme, dût-il apparaître incohérent aux « libéraux érudits », sachant que les critiques de nature puriste qui lui seront opposées par les rares libéraux assumés du paysage politique français ne feront guère parler d'elles.
Utilitarisme ou esclavagisme masqué ?
Un second aspect beaucoup plus gênant du « libéralisme » de M. Delanoë est évidemment son refus de remettre en cause les dogmes du PS concernant l'état, le poids de la fonction publique, l'importance de la redistribution. Il affirme que le PS doit rester le parti de l'impôt, afin de financer des services publics forts et des redistributions importantes.
Autrement dit, l'état doit permettre à des entreprises privées de se lancer, d'entrer en compétition, de réaliser des profits, doit permettre à des cadres et dirigeants de créer de la valeur, mais... cette valeur ne sera pas en grande partie créée pour eux mêmes mais captée par l'état au profit des choix politiques satisfaisant ses clientèles...
La liberté selon Delanoë sert donc à créer des richesses pour que l'état puisse les prendre ! Le "libéralisme" de M. Delanoë est donc avant tout un utilitarisme : le libéralisme économique n'est dans cette perspective utile que parce qu'il permet à l'état de se servir une part dans un gâteau plus gros...
Que cela plaise ou non, nous ne nous passerons pas dès demain de police publique, d'armée publique, de magistrats publics. Si nombre d'activités aujourd'hui gérées par l'état devraient être remises dans le champ concurrentiel, certaines resteront, pour des raisons diverses, l'apanage d'employés publics pendant encore longtemps. Le financement de ces activités nécessitera donc l'existence de prélèvements obligatoires. Mais un vrai libéral s'honorerait de tout faire pour réduire la charge pesant sur le contribuable, pas de la pérenniser. Et là encore, il convient de se demander si ceux qui bénéficieront du produit de cet impôt seront à leur tour soumis à des contraintes de résultats comparables à celles du secteur privé, le même risque pour leur carrière, voire leur emploi, s'ils se révèlent insuffisants, ou si la gestion de ces personnels doit rester empreinte de laxisme et de complaisance envers l'inefficacité, comme cela est le cas aujourd'hui. De même, il conviendrait que les redistributions à caractère social de l'état, lorsque leur suppression n'est pas envisageable pour quelque raison que ce soit, aillent réellement à ceux qui en ont besoin (contre exemple), que leur mode de calcul ne constitue pas une extorsion opérée au détriment de ceux qui n'appartiennent pas aux clientèles électorales recherchées par les politiciens.
Or, si Bertrand Delanoë reste vague sur ces questions, il continue de glorifier l'existence de services publics nombreux et des impôts élevés. Si son "libéralisme" revendiqué se satisfait de la captation de la richesse produite par les uns au profit d'un secteur surprotégé et hypertrophié, alors son libéralisme est bien pire qu'un utilitarisme, il est un esclavagisme qui cache (mal) son nom.
L'esclavagisme est l'antithèse du libéralisme. Comme le dit lui même B.Delanoë, « il n'est pas d'oppression juste ». Ce simple constat de bon sens devrait l'amener à récuser les services publics pléthoriques et statutairement protégés comme moyen juste d'atteindre les objectifs « sociaux » qu'il assigne aux politiques. Mais les contradictions internes de son parti tout comme, sans doute, les tourments internes que lui infligent son conditionnement de longue date aux dogmes les plus rétrogrades de son parti, lui interdisent pour l'instant d'atteindre une telle cohérence.
Contresens : laisser-faire ou laissez-faire ?
B. Delanoë assimile le libéralisme au « laisser-faire » qui signifierait l'abdication du pouvoir de l'état contre les abus commis par les acteurs économiques les plus puissants. Mais il se trompe. Le libéralisme n'est pas la doctrine du « laisser », mais du « laissez » faire. Cette distinction grammaticale apparemment subtile n'est pas innocente. « laissez faire, laissez passer », signifie que l'Etat ne doit s'opposer ni à l'entreprise, ni au commerce, mais il n'est pas le "laisser-faire n'importe quoi", celui du renard libre dans le poulailler libre, qui n'est pas un libéralisme mais un mauvais ersatz, un capitalisme de connivence entre grands dirigeants et ministres, hélas entré dans les gènes de la société française depuis le XIXème siècle. Le libéralisme laisse faire en ce sens qu'il laisse entreprendre, mais n'exonère pas l'entreprise humaine de ses responsabilités si l'aventure tourne mal, et ne donne pas au politique le pouvoir de favoriser ses protégés. Pas de liberté sans responsabilité, pas de libéralisme sans égalité devant la responsabilité.
Le libéralisme n'est pas l'absence de régulation,il est une philosophie différente et simple de la régulation, fondée sur la sanction sans faiblesse des atteintes aux droits naturels d'autrui, et de ces atteintes là uniquement, par des tribunaux jugeant en toute indépendance, cette sanction devant constituer une dissuasion nécessaire et suffisante des comportements dangereux ou malhonnêtes.
Naturellement, le principe théorique est plus facile à énoncer qu'à appliquer. Certains individus commettent de bonne foi des actes préjudiciables dont ils ont mal évalué les risques, et dont les effets peuvent être douloureux. D'autres tentent de profiter de leur position économique et sociale pour se soustraire au principe de responsabilité individuelle. L'existence de ces écueils crée de la demande politique pour des lois de régulation préventive venant contraindre les acteurs de la société avant qu'ils n'agissent. La société parfaite ne pouvant exister, le système légal se mue alors en compromis entre un laissez-faire libéral sous la contrainte du risque de sanction, et une réglementation préventive limitant la capacité des individus à agir constamment suivant leur seule volonté. Le libéral souhaite que l'équilibre penche fortement en faveur du laissez-faire. Nous constatons sans peine que le la situation d'aujourd'hui a au contraire largement privilégié la prévention réglementaire, devenue castratrice et abusive, avec 600 000 textes opposables aux tiers, une instabilité constante des règles juridiques, et la promulgation quasi quotidienne de lois qui ne servent qu'à favoriser le détournement de l'impôt au profit de clientèles particulières.
En vilipendant le « laisser-faire », opportunément confondu avec le « laissez-faire », M. Delanoë semble trouver une justification à la continuation de cette inflation interventionniste, à la fois prédatrice et inhibitrice.
Une alouette libérale, un cheval socialiste ?
Il ne suffit pas de s'affirmer libéral pour l'être. Noyer une pincée de sel libéral dans un fond de sauce désespérément interventionniste ne produit pas un projet de société libéral. Le maire de Paris montre, s'il est sincère, qu'il n'a pas encore compris l'essence profonde du libéralisme. Les libéraux authentiques, s'ils doivent se féliciter de la chute d'un tabou dont les déclarations de MM. Valls et Delanoë sont les symptômes les plus révélateurs, doivent continuer à diffuser leurs idées en rectifiant les contresens commis par les « néo-libéraux » du PS, sans quoi le libéralisme risque de devenir ce qu'il est devenu dans la vie politique américaine, un mélange consternant d'utilitarisme économique et de relativisme moral qui éloigne chaque jour un peu plus la première puissance mondiale du rêve authentiquement libéral de ses pères fondateurs.
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Rédigé par Vincent Benard dans concepts | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
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Les réchauffistes, ayant hurlé tout l'été
que la glace Arctique fondait,
se trouvèrent fort dépourvus,
lorsque ce que celle ci fut revenue
Ils clamèrent alors imprudemment,
que la glace ainsi formée nouvellement
était de constitution si frêle que sans aucun doute
le moindre bateau s'y fraierait une route
Leur prophète, le fort gore Albert
ayant prédit que l'atmosphère,
par la faute de nos gaz à effet de serre
chaufferait comme le feu des enfers,
Ils armèrent un brise glace
le plus puissant sur la place,
pour visiter la calotte glaciaire
avant qu'elle ne fonde dans la mer
Las, leur science se révéla biaisée,
la glace polaire était si bien formée
quel leur grand esquif, quelle panade,
dans la calotte épaisse resta en rade.
Croyez vous que ce monstre d'acier
fort de 23.000 destriers bien montés,
Put sans dommage se tirer
de cet ennuyeux guêpier ?
Hélas pour nos voyageurs écologiques,
le capitaine de leur Titanic,
déclara tout net et sans ambages
que seule la nature pouvait libérer leur équipage
Pendant 7 jours la calotte glacière
quelle ingrate, fit l'équipée prisonnière
puis, à force d'oscillations pendulaires,
la banquise relâcha son étreinte jugulaire
Et nos piètres aventuriers de se dire
Que les décisions humaines ne sont jamais pires
que lorsqu'elles sont seulement fondées
non sur la science mais sur des préjugés
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Rédigé par Vincent Benard dans environnement | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (0)
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