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dimanche 08 juin 2008

Commentaires

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Carr

"Faire des enfants tue"... Et si le film "Les Fils de l'homme" était prophétique ? Il suffirait que des olibrius pareils arrivent au pouvoir...

michel

Qu'il y ait une détente sur le marché du pétrole au cours des prochains mois, rien d'impossible. A moyen terme toutefois, il ne faut pas s'attendre à du pétrole bon marché, et la tendance longue est forcément haussière. D'abord, l'accroissement de la demande, émanant principalement des pays émergeants se verra opposer une limitation de la production. Limitation d'abord par la rareté de la matière première, la découverte de nouvelles réserves pétrolières étant de plus en plus coûteuse et ne répondant pas aux besoins prévisibles. Limitation par la structure d'un marché dont l'offre principale est soumise à la loi d'un nombre limité d'états producteurs qui s'entendent dans le cadre de l'OPEP, et qui trouvent bien des avantages à produire peu, mais cher, car cela leur rapporte plus d'argent qu'ils n'en peuvent dépenser et leur permet de faire durer la filière de leur pétrole national le plus longtemps possible. En face de cette offre, il y a une demande universellement répartie, et une quasi-inélasticité du marché, car les économies consommatrices n'ont pas suffisamment oeuvré pour se rendre moins dépendantes des hydrocarbures classiques. L'ajustement, dès lors, demande de nombreuses années pendant lesquelles l'énergie se paiera au prix fort. Le relais peut être assuré par d'autres énergies fossiles, tels que les carburants liquides tirés du charbon, dont les ressources sont nettement plus importantes et autrement réparties. L'Afrique du Sud utilise cette filière, héritée de l'époque de l'embargo pour cause d'appatheid. Les sables asphaltiques et les schistes bitumeux offrent également des solutions relativement durables. L'énergie nucléaire a plusieurs siècles de matières premières à sa disposition, à condition d'accepter les surgénérateurs permettant d'utiliser les ressources de l'isotope 238 de l'uranium et celles du thorium.
Le problème est que toutes les solutions citées rencontrent une opposition farouche de la part de ceux qui n'acceptent pas le risque que feraient courir les émissions de CO2 ou la difficulté de maîtrise technologique liée aux surgénérateurs. Que faire face à un pétrole à 200 US $, et pourquoi pas 300 ou 400 ? Faire les efforts nécessaires pour passer à de nouvelles matières premières, tout en adoptant des comportements économes et en recherchant à limiter les risques ? Refuser tout risque lié aux changements de technologie, et voir l'économie mondiale sombrer dans des désordres gravissimes ? La sécurité absolue, telle que pronée par le principe de précaution malencontreusement inscrit dans notre constitution, mène à l'impasse dans le domaine de l'énergie. Elle nous a conduit à stopper nos éfforts de dévelopement de notre filière surgénérateurs. Actuellement, ce principe appliqué à l'échelle mondiale paralyse les efforts en vue de mettre en place des installations devenues rentables de synthèse de l'essence à partir du charbon ou d'extraction à partir de kérogène (huiles lourdes, sables asphaltiques, schistes bitumeux). Ce faisant, l'adaptation des économies mondiales est ralentie, et les conséquences en matière d'approvisionnement énergétique sont douloureuses.

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