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dimanche 19 octobre 2008

Commentaires

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michel

Votre raisonnement est d'une logique irréfutable, du moins par des contradicteurs sérieux, ce que vous ne trouverez pas facilement dans les sphères dirigeantes actuelles, gauche-droite confondues, qui font de la surenchère populiste.

Il est évident que les défaillances de débiteurs vont s'envoler. La crise financière ouvre les vannes au développement d'une dépression économique latente, jusqu'ici contenue par une politique de création monétaire assise sur le crédit trop abondant et bon marché.

D'éjà une majorité d'entreprises anticipent la récession et diffèrent un maximum d'investissements et de recrutements. Le marché de l'intérim plonge. Le retour à des politiques de crédit plus orthodoxes (donc sévères par rapport aux critères jusqu'ici pratiqués), l'inquiétude des consommateurs qui se constituent des réserves d'épargne et diffèrent des décisions d'achat de logement, d'automobiles et d'équipements ménagers vont faire de la récession qui vient l'une des plus dures et longues de l'histoire.

Hélas, bien des débiteurs aujourd'hui au dessus de tout soupçon vont à leur tour se trouver étranglés: salariés dont la part de salaire assise sur des résultats économiques était élevée, nouveaux chômeurs, salariés de l'intérim réduits à l'oisiveté, habitués des CDD; commerçants et artisans victimes des changements de comportement économique de leurs clients ; parents cautions de leurs enfants insolvables; loueurs d'immobilier touchés par l'impécuniosité de leurs locataires à qui l'Etat, c'est probable, facilitera leur maintien dans les lieux et le recours au "droit opposable au logement" mesure aussi généreuse qu'irréaliste... On voit dans cette énumération tous les cercles vicieux qui vont se développer.

Qu'arrivera-t-il aux états-providence qui s'acharneront à offrir des béquilles financières à ces nouveaux bras cassés ? Comment feront-ils, une fois leur limite ultime d'endettement dépassée ? Oui, que faire sinon tenter d'augmenter les prélèvements fiscaux et sociaux, prélude à la phase terminale, faillite ou révoltes populaires ?

Il faut absolument éviter le développement de ces engrenages fatals, car une fois le train de l'économie lancé sans freins sur la pente du déclin, seul le déraillement stoppera la chute.

C'est en compensant la tendance déflationniste, par la révolution de la libération des forces productives que l'on peut y parvenir, et ce message s'adresse surtout à l'Europe. Faire du vieux continent un espace où les capitaux viennent trouver un refuge plus sur qu'ailleurs, où les producteurs internationaux trouvent un ilot de sécurité dans un monde en berne, qu'on y parviendra.

Baisse spectaculaire de la fiscalité pesant directement sur l'activité et les salaires (quitte à relever modérément et très progressivement la TVA, ce qui est susceptible de provoquer des achats d'anticipation et favoriser la confiance des prêteurs assurés de voir préservée une source de revenus publics), desserrement de tous les freins au recrutement et au licenciement, suppression du démagogique impôt sur la fortune qui occasionne plus de pertes fiscales qu'il ne rapporte, gel des minima sociaux, réduction draconienne des dépenses de fonctionnement de l'Etat, des collectivités locales, et de l'Union Européenne, sans toutefois pénaliser l'investissement public, moratoire des recrutements publics et réorganisation des administrations en ramenant l'administration à son coeur de métier, élaguant largement les tâches inutiles, élimination de tous les réglements inutilement contraignants et dont l'application coûte cher en contrôles, élimination de toute subvention qui n'est pas productive d'un bénéfice immédiat et évident pour la population tout entière,accueil facilité des étrangers porteurs de compétences immédiatement productives ...

Les Etats et les communautés d'Etat qui pratiqueront cette politique verront affluer capitaux, savoir-faire et compétences, et casseront par un cercle redevenu vertueux la spirale déflationniste.

Ne fait pas cette politique à contre-courant qui veut, et c'est bien dommage d'avoir un président qui a dilapidé un trésor initial de charisme par son agitation brouillonne,son hyperactivité sans cohérence, sa frime people et sa morgue de parvenu.

Franck Boizard

Je pense que vous apprécierez l'humour noir de cet article :

http://fboizard.blogspot.com/2008/10/les-communistes-ont-bien-raison-de.html

Jesrad

Encore une très bonne pêche d'infos !

Personnellement je vois l'état français, ou au moins sa partie locale, en cessation de paiement pour Noël. Le reste de l'état, la partie nationale, suivra rapidement en 2009 à cause des impayés des collectivités partout où il se sera engagé à leur place. S'attendre donc à de vastes opérations de ratissage de l'épargne populaire: Livrets A et assurances-vie vont souffrir.

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Ob'lib' 2.0

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