Le quotidien économique Les Echos publie sur sa version web une tribune dans laquelle je dénonce le projet présidentiel d'élever les seuils donnant accès à une garantie étatique des prêts immobiliers. L'accès est réservé aux abonnés.
Sur la version papier (je n'ai pas vu si c'était lundi ou mardi) et en accès libre sur Internet, ils ont publié sous le titre "Crise: et maintenant, que faire ?", une compilation d'extraits de diverses tribunes de qualité que leurs contraintes de pagination n'ont pas permis d'imprimer en intégralité. En voici mon extrait:
"Nicolas Sarkozy (...) propose ni plus ni moins que de développer en France les mécanismes qui ont entraîné le déclenchement de la crise du « subprime » outre-Atlantique. Celle-ci est née parce que le gouvernement américain, faisant passer ses objectifs de politique sociale avant la pérennité économique des institutions financières, a obligé deux entreprises à statut réglementé sous sa tutelle, Fannie Mae et Freddie Mac, à racheter aux banques une proportion croissante, et finalement déraisonnable, de prêts accordés à des familles pauvres. (...) Une des mesures annoncées par Nicolas Sarkozy le 1er octobre présente des caractéristiques similaires. Il s'agit du relèvement du plafond de ressources ouvrant droit à la garantie que l'Etat apporte aux crédits immobiliers des ménages via les prêts d'accession sociale. 60 % des ménages contractant un crédit immobilier deviendraient éligibles à cette garantie contre seulement 20 % actuellement... On le voit aux Etats-Unis aujourd'hui : lorsque l'Etat garantit des créanciers contre le risque de faillite de certains débiteurs, il suscite nécessairement une moindre sélectivité dans l'octroi des prêts..."
Les autres auteurs sur cette page sont entre autres Cyril Julliard (Dirigeant d'European Research & Alternative Asset Management), Yvon Gattaz (inutile de présenter), Marie Noëlle Lieneman et Paul Quilès (le côté obscur...), et Didier Salavert (Président de Finatech Holding). Belle compagnie !
Un grand Merci à l'Institut Molinari de Cécile Philippe, qui m'a permis de faire publier ce message.
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Félicitations!
En gros, quelle est l'analyse des autres auteurs?
Pour le "côté obscur", je pense que ça doit donner quelque chose du genre «Tout ça c'est à cause des banquiers qui ne pensent qu'à faire toujours plus de profits sur le dos pauvres. Voilà ce que ça donne la dérégulation causée par le système mondial néo-libéral! Il faut que l'État intervienne pour mettre un terme à la folie des marchés»…
Mais quelle est l'analyse des autres?
Rédigé par : Mateo | jeudi 16 octobre 2008 à 01h09
Pour Didier Salavert, la mention porte parole d'Alternative Libérale est à rajouter !
Rédigé par : JPO | vendredi 17 octobre 2008 à 11h44
voilà le lien sans abonnement
http://www.lesechos.fr/info/analyses/4784319-crise---et-maintenant-que-faire--.htm
Rédigé par : Patrick | vendredi 17 octobre 2008 à 17h51
Mort de rire!
Voilà ce que j'écrivais au dessus, n'ayant bien évidemment pas lu l'article des Echos (merci Patrick pour le lien):
«
Pour le "côté obscur", je pense que ça doit donner quelque chose du genre «Tout ça c'est à cause des banquiers qui ne pensent qu'à faire toujours plus de profits sur le dos pauvres. Voilà ce que ça donne la dérégulation causée par le système mondial néo-libéral! Il faut que l'État intervienne pour mettre un terme à la folie des marchés»…
»
Et voilà ce qu'a réellement dit le "côté obscur" (Lienemann et Quilès):
« Cette crise est globale […]. C'est le système capitaliste financier transnational et la mondialisation libérale qui sont en cause (...).
La répartition des richesses ne peut être simplement une conséquence - d'ailleurs très aléatoire - du développement économique ; elle est le moteur même d'une économie stable et prospère (...).
On ne saurait demeurer soumis à des lois présentées jusqu'ici comme inéluctables et quasi divines (le marché, la libre concurrence...). Il faut retrouver le primat du politique, de la souveraineté populaire, le sens de l'intervention publique et du rôle économique de l'Etat (...).
[…]
Il faut réinventer des outils nationaux d'intervention (...).»
Mon Dieu, ils sont tellement prévisibles et ignorants en matière économique que ça en devient pathétique…
Rédigé par : Mateo | vendredi 17 octobre 2008 à 19h21
Très drôle aussi, selon les deux comiques précédemment cités "la crise valide pleinement le choix de la solidarité collective plutôt que l'assurance individuelle, pour ce qui concerne les besoins fondamentaux tels que la santé et les services publics".
Rien que ça! Il faudra qu'ils m'expliquent en quoi la crise valide la collectivisation de l'assurance (il suffit de regarder l'état financier de notre SS et surtout l'état dans lequel elle sera dans quelques années si rien n'est fait…) et celui des "services" publics…
Rédigé par : Mateo | vendredi 17 octobre 2008 à 19h28