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vendredi 14 novembre 2008

Commentaires

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Franck Boizard

Ben quoi, l'Etat prolonge la crise actuelle et prépare la suivante, n'est-ce pas le rôle qu'il a toujours rempli lors des crises économiques ? Quoi de nouveau sous le soleil ?

Il est vrai qu'il le fait aujourd'hui avec un singulier culot (ou incompétence ?) : il choisit précisément d'appuyer là où ça fait déjà mal en empêchant les banques de diminuer leur portefeuille de créances pourries.

Plus que les hommes de l'Etat, dont, depuis longtemps, j'attends le pire et qui ne cessent pourtant de me surprendre, ce qui me désespère, c'est la réaction de la société, entre approbation enthousiaste et silence désapprobateur : pas un journaliste, pas un banquier, pas un économiste, pour dire «halte».

Damien

J'ai un peu de mal à saisir le risque pris par les banques: pour tout prêt aux PME, les banques demandent des garanties en béton: nantissement, caution des associés, etc. Les risques ne sont pas pris par les banques, mais par les entrepreneurs! Et les assurances de prêt, à quoi servent-elles?

jb7756

Je ne suis pas sûr de tout bien comprendre mais j’ai quand même l’impression que tout cela est du pipeau : le gouvernement s’agite en tapant sur les méchants banquiers pour faire remonter sa cote de popularité (et ça marche).
De plus pour rentrer au capital d’une banque, il faut quand même acheter pas mal d’action. Tous cela a un coût même si les cours sont bas.
En même temps il faut veiller à ce que le secteur productif ne s’effondre pas pour pouvoir profiter de la reprise.

Olivier

Le risque pris par les banques est multiples :
- concernant les garanties : elles sont solvables ou bonnes à un instant T, lors de la constitution du prêt, mais qui dit qu'elles le seront dans 6 mois, 1 an,... c'est l'une des causes de la crise des subprimes : avoir octroyé des prêts en fonction de la garantie et non de la solvabilité de l'emprunteur
- concernant les assurances : bien sûr, en cas de défaillance de quelques emprunteurs, pas de problème, normalement. Par contre, si on a une vague massive de défaillance, les assureurs seront eux-mêmes dans l'impossibilité de payer les nombreux crédits (cf. Fanny Mae et Freddy Mac)

Le premier métier de la banque est de gérer la balance entre dépôt et crédit. Pour simplifier, si on augmente les crédits, il faut augmenter les dépôt. Avec les nuances possibles.

adalbert

Après réflexion je n'ai pas grand'chose contre la nationalisation des banques et "un grand service public unifié du crédit". Voilà pourquoi :

Les banques privées sont de facto des excroissances de la banque centrale, et donc de l'Etat ;
A ce titre on constate tous les jours qu'elles sont exorbitantes du droit commercial commun ;
Il n'est pas acceptable que les actionnaires et les salariés des banques se gavent à l'ombre d'un monopole public ;
Enfin, seule une concurrence monétaire ramènera de l'ordre dans l'économie en réduisant l'ampleur et la durée des cycles économiques;

En attendant on peut raisonnablement soutenir qu'il est logique de confier à la BCE la distribution du crédit dans toute la zone euro... CQFD

Franck Boizard

Aldabert,

Je suis d'accord avec vous.

On donnerait à l'ensemble un nom aimable : «Crédit», pour être clair sur sa mission, puis un truc sympathique, qui fasse bien français, voire régional, «lyonnais», par exemple, si il était basé à Lyon au nom de la décentralisation.

«Crédit Lyonnais», ça sonne t-y pas bien ?

BR

"Société", ça sonne mieux que crédit. Il faut une banque générale pour la société. Soyons créatifs :

"Banque pour une société générale"

Ca, c'est un nom plein de bravitude. Franchement, ce serait chouette!

michel

Vite, déposer le nom de domaine denoncetonbanquier.fr ! rendement publicitaire Google garanti !

Plus sérieusement: Vous souvenez-vous des scandales dénoncés par Montaldo dans son livre "Mitterand et les Quarante Voleurs", les ingérences inadmissibles de François Mitterand dans les affaires du Crédit Lyonnais, au profit de ses protégés Roger Patrice Pelat et Bernard Tapie?

Une conséquence prévisible des pressions abusives de la part du pouvoir sur les banques pour les obliger à prendre des risques anormaux sera une forte augmentation des taux d'intérêts des prêts, mécaniquement obligatoire pour couvrir ces risques accrus. Cela entraînera des difficultés financières supplémentaires pour toutes les entreprises emprunteuses, D'où une augmentation résultante des risques des banques, etc... Il s'agit d'une rétroaction posititive dans le cycle du crédit, créant une spirale. Cela ne peut mener qu'à la ruine de l'économie.

Pour ceux qui se demandent si l'Etat a les moyens d'entrer dans le capital des banques, sachez que l'Etat est un banquier d'affaires, que son outil est l'établissement public "Caisse des Dépôts et Consignations", et que les moyens de l'Etat pour entrer dans le capital des banques sont donc vos chers livrets A et CODEVI (rebaptisés fond de développement durable), messieurs les petits épargnants. C'est ainsi que l'Etat français, par sa Caisse des Dépôts, vient de souscrire pour un milliard d'euros d'obligations convertibles en actions au capital de DEXIA. http://www.lavf.com/news-bourse/Dexia_Dexia_renflouee_par_des_fonds_publics-DX-0000052748.html

adalbert

@Franck Boizard et BR :
Vous avez parfaitement compris mon état d'esprit !
Ma conviction est que les banques privées sont des faux-nez de l'état. L'indice qui m'a mis sur cette piste est la convention collective hallucinante des salariés des banques. On se croirait dans la fonction publique, avec les salaires de la Banque de France...

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