Le site "un monde libre" diffuse une vidéo pédagogique de 7 minutes résumant les principales causes de la crise des subprimes. Bravo à Emmanuel Martin pour cette synthèse.
durée: 7 minutes
"mais non, c'est une crise du marché, qu'on vous dit !"
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Plus précisément, on nous parle ici des causes *politiques* de la crise. Il y en a d'autres: les gens qui ont emprunté au-delà de leurs capacités à rembourser, ceux qui ont prêté aux premiers, ceux qui ont conçu des produits financiers avec ces piètres créances. Tous ces gens étaient libres de faire ou de ne pas faire ce qu'ils ont fait, ils étaient donc responsables.
D'une manière générale, je trouve que tu commets l'erreur dans ton blog de te réclamer du libéralisme et, dans le même temps, de ne pas reconnaître, ou du moins d'affaiblir, les responsabilités de tous les acteurs de la crise.
Par exemple, lorsque tu écris dans tes articles que les prêteurs ont été obligés ou encouragés par les politiques à prêter follement, tu oublies de dire que les prêteurs pouvaient très bien ne pas démarcher des clients insolvables ou pouvaient très bien changer de job. Ce qu'ils ont fait, ils en sont pleinement responsables, incitations à le faire ou non. (De même, les emprunteurs n'étaient pas obliger d'emprunter, les financiers n'étaient pas obligés de titriser. Tout ce petit monde n'a pas su se dominer, c'est un fait.)
Comment peut-on à la fois refuser la responsabilité (tout est de la faute des politiciens) et se réclamer du libéralisme?
Rédigé par : Moresby | mercredi 05 novembre 2008 à 11h20
Vous avez bien raison de dire que liberté et responsabilité ne peuvent être dissociées.
Mais justement, le système fait qu'ils ont été déresponsabilisés. La liberté sans la responsabilité, ce n'est PAS le libéralisme.
Un chômeur est libre également de ne pas accepter d'aide financière de l'État, une entreprise est libre de ne pas accepter une subvention etc. Mais si on leur propose, pourquoi le refuseraient-ils?
Si on force un banquier à prêter à des gens peu solvables mais que dans le même temps on lui dit "de toutes façons, si ça se passe mal l'État est là pour collectiviser vos pertes", va-t-il refuser ce cadeau tombé du ciel?
Rédigé par : Mateo | mercredi 05 novembre 2008 à 11h57
Mateo, on est responsable ou on ne l'est pas. Dire non, c'est toujours possible.
Ou sinon, considérons alors les politiques comme irresponsables aussi: c'est tellement tentant et payant de verser dans l'interventionnisme (même quand on se plante), pourquoi les politiciens se refuseraient-ils à faire ce qu'ils font? Les politiciens ne sont pas responsables, c'est la faute de leurs clientèles… Etc.
À force de refuser de voir les responsabilités où elles sont, et de les trouver toujours chez les autres, les libéraux filent un fort mauvais coton.
Rédigé par : Moresby | mercredi 05 novembre 2008 à 12h20
Franchement, dire que les banquiers étaient libres de refuser les cadeaux et la déresponsabilisation de l'État, c'est comme dire qu'un chômeur est libre de refuser les aides de l'État, qu'un RMIste est libre de refuser le RMI, qu'une entreprise est libre de refuser une subvention etc.
Loin de moi de dire que les banquiers n'ont aucune part de responsabilité dans la crise, mais lorsque l'on incite à faire n'importe quoi tout en dédouanant des responsabilités, il ne faut pas s'étonner que les acteurs économiques fassent n'importe quoi en se dédouanant de leurs responsabilités…
Rédigé par : Mateo | mercredi 05 novembre 2008 à 12h57
Sinon, il faut vraiment diffuser cette excellente vidéo! Elle explique de manière claire et limpide les origines politiques de la crise.
De quoi faire un buzz?
Rédigé par : Mateo | mercredi 05 novembre 2008 à 12h59
Mateo, si tu dédouanes le financier, le chômeur et le chef d'entreprise, alors il n'y a pas de raison, l'idéologie mise à part, de ne pas dédouaner l'homme politique.
Les hommes politiques sont le plus souvent des gens qui font carrière, et ils ont appris à faire ce qu'on demandait d'eux pour durer, s'installer et prospérer. Ce n'est pas leur faute s'ils agissent comme ils agissent.
Voilà où mène ton raisonnement.
Rédigé par : Moresby | mercredi 05 novembre 2008 à 13h26
Moresby vous confondez éthique et responsabilité. Il n'est effectivement pas moral de profiter des garanties d'Etat mais vous êtes en train de faire l'erreur courante qui associe libéralisme et morale. La nature des individus est ce qu'elle est, la force du libéralisme est justement de prendre pleinement en compte cette nature avec ce qu'elle a de bon et de mauvais.
Force est de constater que l'on est plus "responsable" avec son argent qu'avec celui des autres. Il est clair que les banques n'auraient pas agit de la sorte si leur argent et lui seul était en cause.
Rédigé par : Rocou | mercredi 05 novembre 2008 à 13h40
Rocou,
Je ne confonds rien du tout. Je ne partage pas ta croyance en la mythologie du marché qui se régule tout seul, c'est différent.
En l'occurrence, en titrisant des créances pourries, les acteurs du marché se sont défaits du risque sans recourir à l'État. Le marché peut très bien fournir des outils de déresponsabilisation.
Rédigé par : Moresby | mercredi 05 novembre 2008 à 14h12
Moresby (Pythéas) ?
A aucun momment les libéraux n'ont dit qu'une crise ne se serait pas déroulée si les principes libéraux avaient été appliqués. On considère que dans une société libérale, les individus sont certes responsables des conséquences de leurs actes, cela ne veut pas dire cependant qu'ils agissent tous comme tel, tu as raison là dessus.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'on empêchera pas les cycles économiques d'être présents quelque soient les sociétés. Mais, dans le cas de la crise des subprimes qui a engendré la crise que nous vivons actuellement, leurs EFFETS auraient très certainement été moins dévastateurs que si il n'y avait pas eu ces inflations règlementaires.
Rédigé par : deniserp | mercredi 05 novembre 2008 à 14h56
Moresby, pourquoi ont-ils inventé tous ces mécanismes afin de refourguer leurs créances? Parce-qu'ils ont bien vu qu'une bonne partie de leurs créances étaient pourries? Pourquoi ont-ils pris alors des créances pourries, alors que normalement les banquiers "ne prêtent qu'aux riches" (c'est d'ailleurs le reproche qu'on fait les politiques américains et c'est pour ça qu'ils les ont forcés à prêter aux moins solvables)? Parce-qu'ils y ont été fortement incité ("prenez des risques insensé, l'État sera là en cas de problème"), voire carrément forcés (CRA, taux de prêts accordés aux moins solvables imposés à Freddie Mac et Fannie Mae par le HUD…).
D'autre part, la différence avec le chômeur ou le chef d'entreprise, c'est que c'est le politique qui fixe les règles du jeu et y participe, les deux premiers ne sont que joueurs.
Rédigé par : Mateo | mercredi 05 novembre 2008 à 15h08
Désolé pour les fautes d'orthographe, j'en ai vraiment fait des belles…
Rédigé par : Mateo | mercredi 05 novembre 2008 à 15h09
@ Moresby:
j'ai écrit quelque part ceci:
"Does this mean that private institutions have no moral and technical responsibility in the current mess? Certainly not. They’ve deliberately chosen to take advantage of these poisonous regulations instead of fighting them, even though some of the underlying risks were clearly identified. Many of them ifnored warnings issued by economists like Nouriel Roubini, or atypical politicians like Ron Paul, and preferred to listen to reassuring assessments of the soundness of the system written by star economists like Joseph Stiglitz. People don’t like dream breakers.
Competition to overturn bad regulations doesn’t exonerate financial private institutions from having failed to do so properly. Whatever conditions are created by the states, firms must act wisely. Many of them obviously did not. But in the ranking of responsibilities, states’ inaccurate and inordinate regulations obviously rank highest. "
ça répond à votre première objection.
En clair: des individus qui déconnent avec le système, il y en a dans tous les systèmes. des gens qui mesurent mal les risques qu'ils prennent, il y en a dans tous les systèmes. Simplement, il y a des systèmes qui rendent difficile la déconnade et des systèmes qui la rendent non seulement facile, mais l'encouragent. Et là,nous sommes en présence d'un cas typique ou le système imposé par l'état a totalement encouragé la déconnade.
Les banques ont mal maitrisé les effets de la titrisation à outrance ? OK. Mais pourquoi la titrisation s'est elle imposée ? Par ce que des lois et des interventions étatiques ont créé le besoin. Et ainsi de suite.
Et donc question suivante: comment faire en sorte que le système permette la détection et la sanction précoce des déconneurs tant qu'ils n'ont pas eu le temps de faire trop de dégats ? Les mécanismes de marché sont de ce point de vue imbattables... Quand on les laisse jouer.
Rédigé par : vincent | mercredi 05 novembre 2008 à 15h19
@ deniserp
«A aucun momment les libéraux n'ont dit qu'une crise ne se serait pas déroulée si les principes libéraux avaient été appliqués.»
Dans ce cas, je me demande bien pourquoi l'on me contredit ici ! Mateo et Rocou auraient dû me répondre qu'ils étaient 100% d'accord avec moi. ;-)
@ Vincent
«En clair: des individus qui déconnent avec le système, il y en a dans tous les systèmes. des gens qui mesurent mal les risques qu'ils prennent, il y en a dans tous les systèmes. Simplement, il y a des systèmes qui rendent difficile la déconnade et des systèmes qui la rendent non seulement facile, mais l'encouragent.»
Tout à fait d'accord. Mais le système ne peut pas être une excuse pour tout, les déconneurs ont déconné et sont responsables de l'avoir fait. Pourquoi ne sont-ils pas capables de faire face à un mauvais système? Pourquoi collaborent-ils au lieu de le combattre? Quelles leçons en tirer pour plus tard?
En attendant l'avènement chimérique d'un système libéral qui existe d'abord dans les esprits, nous vivons et vivrons dans des systèmes très imparfaits. Et ces systèmes ne risquent pas de devenir meilleurs si l'on s'évertue à affaiblir les responsabilités des individus tout en pestant contre les défauts du système.
Rédigé par : Moresby | mercredi 05 novembre 2008 à 16h27
@ Moresby
Je me répète, mais avec les avantages qu'on leur apporte sur un plateau, les banquiers seraient bien bêtes (ou alors excessivement vertueux) de les refuser!
Rédigé par : Mateo | mercredi 05 novembre 2008 à 18h19
Le libéralisme est d'abord un humanisme. C'est une philosophie de l'homme, de sa liberté, et de sa responsabilité. L'économie libérale obéit à ses principes et en tire des conséquences.
Mais le jeu des acteurs dans les systèmes de communautés humaines n'obéit pas à ces principes là. Nous nous situons ici dans le domaine de la sociologie qui ne s'attache qu'à observer les comportements des individus, des groupes et des coalitions d'intérêts au sein des sociétés humaines. Et l'une des caractéristiques des jeux d'acteurs est de chercher à profiter individuellement du système, tout en essayant d'échapper à tout ou partie des contraintes (notamment la responsabilité). Ce fait, inhérent à tous les types d'organisation sociale et politique, semble inscrit dans les gènes même de l'homme et résulte de son animalité.
C'est pourquoi le libéralisme, si évident pour l'homme raisonnable au plan des principes, est si difficile à appliquer. Les leaders successifs de la pensée libérale apportent à chaque étape leur pierre à l'édifice, mais l'astuce, la créativité inhérente à l'homme permettent à chaque fois aux acteurs de trouver des biais, de "battre le système" (je cite Michel Crozier et Erhard Friedberg, "L'Acteur et le Système").
Ce qui fait qu'en permanence l'édifice du libéralisme doit être consolidé,mis à jour, adapté au temps présent, en tirant les enseignements du passé récent, pour que l'équilibre se maintienne entre les forces des différents acteurs, et aboutisse au respect de la liberté de tous ainsi qu'à la sanction de l'irresponsabilité.
Merci à Vincent de s'acquitter aussi bien de cette tâche.
Rédigé par : michel | mercredi 05 novembre 2008 à 18h28
HS, quoique...
A suivre : docu Fiction sur l'éventualié de la faillite de l'Etat.
http://www.leblogtvnews.com/article-24506657-6.html
Rédigé par : Olivier | vendredi 07 novembre 2008 à 15h22
La FED est un organisme privé si je ne me trompe, donc attribuer au politique sa décision de baisser les taux n'est pas très cohérent.
De plus, une autre bulle, celle de 2001, n'a pas à voir avec des règles d'obligation de prêt aux minorités par exemple (il faudrait savoir aussi combien cette règle est contraignante par ailleurs), elle s'est faite toute seule comme une grande, par l'emballement du marché.
Bref, dire que le marché se régulerait sans politique est utopique, c'est un peu croire au monde de Panglos appliqué à l'économie : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, celui de la dérégulation. C'est imaginer que tout le monde serait respectueuse de règles implicites. En économie, comme dans les autres sociétés d'hommes, il faut des règles et des moyens de coercition.
Rédigé par : Like | mercredi 19 novembre 2008 à 13h56
Les banques centrales sont un monopoles d'État, même si elles sont "privées"…
Et avec un système de banques centrales, dirigées de près ou de loin par l'État, on obtient forcément des cycles de bulles-récession bien plus graves, profonds et durables (dans la crise). C'est la théorie dite "autrichienne" des cycles économique. Faites une recherche sur Google pour obtenir (beaucou) plus d'informations.
Pour le reste, parcourez le blog et vous verrez que ce qui y est défendu n'est pas l'absence de règles, bien au contraire…
Rédigé par : Mateo | mercredi 19 novembre 2008 à 16h16
@ Like
Voici ce qu'un certain Alan Greenspan disait en 1967:
"And so the Federal Reserve System was organized in 1913. It consisted of twelve regional Federal Reserve banks nominally owned by private bankers, but in fact government sponsored, controlled, and supported. Credit extended by these banks is in practice (though not legally) backed by the taxing power of the federal government."
Ajoutons que le chairman de la FED, et les gouverneurs, sont "appointed by the President of the United States and confirmed by the Senate" (Wikipedia).
Difficile donc de parler d'entreprise purement privée. la FED est une GSE dont l'état est gestionnaire de fait.
La "règle" existe, dès que la société met en place des interdits (meurtre, vol, etc...). Le problème réside à la fois dans la philosophie de la règle, (droit naturel vs droit positif, esprit de la loi vs lettre de la loi, ...) et dans les moyens choisis pour la faire respecter. Et l'hypertrophie des états à laquelle nous assistons n'a pas permis un meilleur respect des règles que par le passé, bien au contraire.
Rédigé par : vincent | jeudi 20 novembre 2008 à 00h02
@ Vincent,
Si je pensais que sans les Etats l'économie irait beaucoup mieux, j'aurais applaudi des deux mains toutes les privatisations. Mais ce n'est pas le cas, un petit exemple des vices intrinsèques du marché libre : l'exigence des actionnaires de croissance de 10 - 15 % l'année, ce qui a pour conséquence une recherche frénétique de réduction des coûts et d'abord humain, une pression accrue sur les salariés, la peur du licenciement, le stress, un mal être, ce n'est pas un projet de société très épanouissant.
Concernant "l'hypertrophie" des Etats comme cause des crises, je veux bien, mais si au début du siècle l'Etat était moins présent (d'après un des articles de ce site : http://www.objectifliberte.fr/2008/11/mes-lecteurs-so.html) la crise de 1929 est alors essentiellement due au marché et on a trouvé une porte de sortie par des interventions politiques (New deal, volontarisme politique).
L'économie livrée à elle même présente de grands risques démocratiques et sociaux (dumping social, inégalité des revenus, paupérisation, dégradation de l'environnement etc), sinon les Etats auraient tout privatisé depuis longtemps, il faut être maso pour s'embêter avec un secteur qui cause tant de tracas.
Ce qu'il faudrait pour réguler au mieux l'économie (réelle ou financière), c'est, puisque nous vivons dans un monde globalisé, de donner plus de poids aux instances internationales comme l'OMC, et qui auraient comme ligne de conduite : l'économie au service de l'homme, c'est-à-dire privilégier l'homme au profit, comme les quotas de pêche par exemple qui permettent de ne pas épuiser les réserves, il faut des règles d'où qu'elles viennent.
Rédigé par : Like | vendredi 21 novembre 2008 à 15h48
Je passe sur "l'argumentation" à propos des méchants actionnaires qui ne voient que le court-terme et qui ne font que faire des misères aux gentils nemployés…
La crise de 1929 est due, encore une fois, en grande partie au système de banque centrale, monopole étatique (si ma mémoire est bonne, la FED a été créée an 1929).
L'interventionnisme qui a suivi cette crise n'a non seulement pas permis d'en sortir mais l'a prolongée et aggravée.
D'ailleurs, Vincent a écrit un excellent article sur le sujet: http://www.objectifliberte.fr/2008/10/new-deal-2.html
Pour le reste, je vous l'ai déjà dit, mais je me répète: ce qui est défendu sur ce blog n'est pas l'absence de règles, bien au contraire. Parcourez-le, vous verrez.
Quant à donner encore plus de poids au organismes para-étatiques internationaux, je me méfie…
Je n'ai jamais compris sur quoi était basé ce fantasme de l'employé étatique forcément vertueux. On voit sans cesse les erreurs des états, des hommes politiques, des organismes publics, des employés de l'État etc. et pourtant on croit toujours que l'action étatique sera forcément vertueuse et va "tout arranger", que le gentil homme d'État n'a que l'intérêt général en tête et que son action est nécessaire pour contrer les méchants hommes du privé…
Concernant l'exploitation et la protection des ressources naturelles (forêts, poissons etc.) le plus efficace et le moins liberticide est de définir clairement des droits de propriété. Désolé je n'arrive pas à retrouver (et je n'ai pas trop le temps de chercher, là) les documents que j'avais lus sur le sujet, dont certains proposaient des manières de définir des droits de propriété sur des ressources naturelles comme les "stocks" de poissons.
En fait c'est assez logique: lorsque l'on possède un capital, ici une réserve de poisson, un terrain forestier etc., on a tout intérêt à le garder, le protéger…
Par contre, lorsque la propriété est collective (ou qu'il n'y en a pas), l'intérêt de l'exploitant est au contraire d'exploiter le plus rapidement possible jusqu'à épuisement.
Rédigé par : Mateo | vendredi 21 novembre 2008 à 16h33
Je voulais dire "si ma mémoire est bonne, la FED a été créée en 1913", désolé
Rédigé par : Mateo | vendredi 21 novembre 2008 à 16h34