Le Royaume uni est il en train de redevenir l'United Socialist Kingdom des années 70 ? Il semble que la fin de règne de Tony Blair et celui très actuel de Gordon Brown marque la fin de l'ère libéralisatrice que le royaume à connue sous le leadership des années Thatcher-Major.
Selon cet article du Times, le plan de relance va amener le poids des dépenses publiques à 49% du PIB, contre moins de 44 auparavant. Dans certaines régions déshéritées (Pays de Galles), le pourcentage atteindra même... 71%. Les bureaucrates du coin se justifient en affirmant que "ce n'est pas le secteur public qui est trop fort mais le secteur privé trop faible dans ces régions". La bonne blague, comme si il n'y avait pas un certain rapport de cause à effet...
Les leçons du passé s'oublient fort vite. Voilà à quoi ressemblait la Grande Bretagne ultra-socialiste de 1978, quelques mois avant que Miss Maggie n'y permette le retour d'un peu d'énergie créatrice, selon des archives déclassifiées publiées par le Figaro:
Un an avant l'arrivée de Margaret Thatcher au pouvoir, le pays traversait une grave crise économique et le gouvernement travailliste était incapable de tenir tête à des syndicats encore tous puissants. Durant l'hiver 1978-1979, au plus fort de la crise, le pays est frappé par des grèves massives lancées par les organisations syndicales qui protestent contre la limitation à 5 % des hausses de salaires dans tout le pays. Les perturbations vont de fréquentes coupures d'électricité jusqu'à des pénuries de nourriture dans les magasins. Dans le centre de Londres, les ordures s'amoncellent à cause d'une grève des éboueurs.
(...)
À Noël, les conducteurs de camions-citernes menacent d'arrêter le travail et d'immobiliser le pays. Le chaos est tel qu'en début d'année 1979 le gouvernement Callaghan élabore plusieurs plans pour faire intervenir l'armée et instaurer l'état d'urgence afin d'assurer les services essentiels, révèlent les archives. Les ministres redoutent que des malades ne meurent de froid dans les hôpitaux, faute de fioul. Mais finalement, le gouvernement cède une fois de plus aux syndicats. Un nouvel échec que les électeurs ne pardonneront pas aux travaillistes en élisant la conservatrice Thatcher en 1979.
Ajoutons que le trésor britannique avait dû demander l'aide du FMI, ce que le pays avait vécu comme une humiliation sans précédent.
La vie est un éternel recommencement ? Le scénario se répètera-t-il à l'identique, ou l'histoire emmènera-t-elle encore la perfides Albion sur d'autres chemins ? Brown perdra-t-il rapidement le pouvoir ? David Cameron ou Boris Johnson sont-ils de la trempe de leur illustre devancière ?
On ne se moque pas !
Ceci dit, ne nous gaussons pas trop vite du malheur de nos voisins, avec un poids de l'Etat dans l'économie qui devrait allègrement crever le plafond des 55% du PIB, la France n'est pas en meilleure forme. Et l'extrême gauche se prend à nouveau à rêver de révolution.
Gageons que chez nous aussi, les plans visant à instaurer l'état d'urgence sont prêts. Malheureusement, nulle Miss Maggie ou Mister Ronnie en vue pour nous tirer de ce merdier, vu que même notre pseudo-droite est étatiste à mort. Ce qui fait dire à certains que:
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Archives du Figaro trouvées via Rubin Sfadj - Image de l'assemblée honteusement pompée chez H16 - Tous deux LHC.
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Un probleme, c'est que Brown n'est pas oblige de faire des elections avant Mai 2010, ce qui lui laisse plein de temps pour nous enfoncer encore plus.
Le plus grave cependant, c'est qu'en face, ce n'est guere mieux. Comme en France, on a le choix entre les etatistes de gauche et les etatistes de droite. Ces derniers proposent par exemple de reduire l'augmentation de la depense publique de £5mds. Au lieu de passer a 645mds, ca passerait a 640mds...ce qui n'empeche les autres abrutis de crier aux fermetures d'ecoles, d'hopitaux, etc...
Sans compter l'obsession de Cameron pour le changement climatique (alors que de plus en plus de scientifiques disent que c'est une vaste connerie).
Thatcher est bien oubliee.
Rédigé par : Monoi | jeudi 29 janvier 2009 à 09h48
Il nous faudra encore malheureusement une bonne dizaine d'années avant que le refroidissement aie duré assez pour que l'on arrête de parler de cette idiotie de réchauffement climatique!!
Maggie please come back :(:(
J'ai vu récemment une vidéo intéressante, un JT de France 2 de 1988 qui expliquait que d'ici à 10 ans (1998) la températur aurait augmenté de 4°, les océans d'1M et que le Havre et les PAys Bas serait sous les eaux!!!!!!!
Comme quoi le ridicule ne tue pas :)
Rédigé par : limmt | jeudi 29 janvier 2009 à 10h31
Salut Vincent, et merci pour le lien.
Effectivement, tout cela n'augure rien de bon : augmenter le poids des dépenses publiques dans le PIB en période de crise, cela revient à transformer une série de risques individuels en un seul risque collectif. C'est assez dangereux.
Rédigé par : Rubin | jeudi 29 janvier 2009 à 14h59
Margaret Tatcher est l’une des créatrices du mythe du réchauffement climatique anthropique (créé par l’homme) dans le but de contrer les mineurs anglais et de réduire la dépendance énergétique du pays.
Du moins si on en croit de documentaire recommandé par Jean Martin :
http://video.google.com/googleplayer.swf?docId=-4123082535546754758&hl=fr
Le niveau de prélèvement obligatoire n’est pas vraiment le problème. Le problème c’est ou va cette argent. Si c’est pour entretenir une administration pléthorique ou pour subventionner des industries dépassées c’est mauvais.
Mais des services publics peu performant peuvent avoir leur avantage sur des systèmes privés ou semi privés. Le système de santé anglais entièrement public est un exemple à suivre. Les soins sont rationnés, on fait la queue pour aller voir le médecin mais le résultat est qu’il coûte moins cher qu’en France (8,4% du PIB contre 11%) pour une espérance de vie similaire (78 ans contre 80 ans). A coté le système US est catastrophique : très coûteux (15,3%), injuste et sans aucun gain en espérance de vie (78 ans).
Rédigé par : jb7756 | jeudi 29 janvier 2009 à 16h12
@ JB : exact. Maggie a initié le mythe du RC pour faire un coup politique contre les mineurs de charbon. Voilà ce que ça donne à long terme quand on veut jouer avec la vérité. C'est un gros point noir dans son bilan.
"Le niveau des PO n'est pas un problème": C'est LE problème !
http://www.objectifliberte.fr/2004/12/libralisme-et-p.html
Système de santé US: pétri de défauts, certes, mais le monde entier lui doit une fière chandelle:
http://www.objectifliberte.fr/2007/10/les-mfaits-du-s.html
Quant au système UK ou canadien, très peu pour moi, merci:
http://www.objectifliberte.fr/2008/02/faut-il-donner.html
Rédigé par : vincent | jeudi 29 janvier 2009 à 20h26
@Vincent
Les politiques jouent toujours avec le réchauffement climatique tout en savant que c’est bidon. Pour la bonne cause pensent‘ils (indépendance énergétique) mais cela jette un discrédit sur l’ensemble de la techno science ou sur les politiques pour ceux qui ne sont pas dupe.
En ce qui concerne les systèmes de santé, les chiffres globaux d’espérance de vie sont un bon indicateur. Après oui il y a des cas spéciaux qui joue à la marge.
Dans l’exemple de la dame anglaise http://www.objectifliberte.fr/2008/02/faut-il-donner.html si elle avait été aux US, son assurance, privée, aurait peut être aussi dit stop ! Les planificateurs de la santé, privé ou public, font le même calcul qu’un assureur : trop vieux, trop de frais : à la ferraille !
Pour le client c’est sa vie qui est en jeu et il ne raisonne pas comme cela, pas rationnellement. D’ou le tourisme médical ruineux que pratique certain patient hanté par la mort.
Il ne faut pas croire que les grands labos font le plus avancer la recherche. Ce qu’ils cherchent c’est des molécules brevetables pas trop coûteuses à produire en série pour un traitement long ($$$$$). Ces molécules sont souvent trouvées par des tests méthodiques sans grande compréhension des mécanismes (d’ailleurs ils en trouvent de moins en moins). Si ils étaient moins actifs, on perdrait 2 ou 3 années d’espérance de vie – par comparaison avec Cuba, pays pauvre mais ou la culture médicale reste correcte.
Les vrais avancées sont faite maintenant par la compréhension globale du vivant : la biologie moléculaire, la génétique par ex. Ces travaux sont d’abord le fait d’universitaires ou de chercheurs souvent financés par des fonds publics, parce qu’il n’y a rien à gagner dans l’immédiat. Ainsi la brebis Dolly, 1er clone, à été créé dans un laboratoire public anglais (écossais pardon). Il y aussi des startup en embuscades.
A terme une médecine déterministe (on sait ce qu’on fait) va remplacer la médecine empirique (de la bidouille en somme) représentée par les grands labos pour des résultats infiniment supérieurs.
Rédigé par : jb7756 | vendredi 30 janvier 2009 à 10h52
Je crois beaucoup aux vertus du libéralisme. J'ai lu de nombreux articles d'auteurs sur le libéralisme humaniste, et j'ai souvent été en accord avec leurs propos et leurs pensées. Et dans ma vie quotidienne, je sens bien que la pensée libérale apporterait beaucoup de remèdes aux maux actuels.
Cependant, les points de vue de nombreux bloggeurs libéraux sur le changement climatiques me laissent très dubitatifs. J'ai 20 ans et j'ai toujours grandi avec la conviction qu'il y avait un réchauffement climatique et que l'Homme y était pour quelque chose. Je ne vois pas en quoi cela remettrait en cause les idées des libéraux humanistes. Bien que je sois en accord avec vous sur le fait que le débat scientifique est malmené, qu'aucune opinion dissidente n'est tolérée et que les constructivistes de notre époque en profitent pour façonner la société à leur image grâce à ce problème, je pense que l'Homme doit prendre plus au sérieux ses responsabilités envers le réchauffement climatique. Et pour moi c'est un manque de libéralisme, une mauvaise définition des responsabilités de chacun qui a aggravé les phénomènes de réchauffement de notre planète.
"La liberté de chacun s'arrête où commence celle d'autrui".
Rédigé par : Malik | dimanche 01 février 2009 à 13h03
@malik: effectivement, la question scientifique n'est ni libérale ni socialiste et ne devrait pas être politique.
Elle devient politique lorsque:
1 - des gens au pouvoir, en capacité de dépenser des milliards, nous mentent effrontément au sujet du "consensus", et jettent des milliards par la fenêtre pour peut être rien.
2 - quand bien même le réchauffement serait à la fois anthropique et désastreux, ce qui est controversé, rien ne prouve que les mesures préconisées soient les bonnes (adapt or fight ?)
3 - Mais s'il s'avère que les centaines de SCIENTIFIQUES de haut niveau qui estiment que la production du GIEC n'est qu'un ramassis de mauvaise science ont raison (ce qui m'apparait de plus en plus en plus évident), alors il est SCANDALEUX que des décisions coûtant des centaines de milliards soient prises au nom de cette erreur scientifique, surtout si ceux qui les prennent le font en parfaite connaissance de cause, ce que je crois.
4 - "Et pour moi c'est un manque de libéralisme, une mauvaise définition des responsabilités de chacun qui a aggravé les phénomènes de réchauffement de notre planète" : Si le problème est correctement diagnostiqué, le libéralisme fournira de meilleures solutions que le "bouzin" interventionniste de l'Europe et de la France grenellisée. Mais je le répète, le diagnostic reste à faire, et très franchement, je suis intimement persuadé que la nullité de la thèse de l'anthropisme du réchauffement sera démontrée et largement admise dans les 5 ans.
Pour moi (et des centaines de scientifiques dans le monde), le principal coupable du réchauffement est la variation de l'activité du soleil.
5 - Malgré ce qui précède, je suis à peu près certain que les connards qui nous gouvernent ne reviendront pas, ou alors marginalement, sur toutes les conneries qui auront été promulguées au nom du "réchauffement climatique anthropogénique".
Rédigé par : vincent | dimanche 01 février 2009 à 14h56