« Pause pascale pour Ob'Lib' | Accueil | Xavier Méra: finance, vers un nouveau régulateur systémique ? »

mercredi 08 avril 2009

Commentaires

Flux Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.

michel

"Si les hommes étaient vertueux, on pourrait se passer d’économie de marché."

L'homme est ce que la nature l'a fait, à la fois tigre et mouton. C'est un animal grégaire, parce qu'il a besoin de rapports sociaux, et c'est un individualiste, parce qu'il sait utiliser admirablement son intelligence pour jouer un jeu personnel.

La vertu est un concept forgé par la société, que les hommes adoptent, plus ou moins selon les individus, tant que leurs intérêts individuels peuvent être sauvegardés. Si la vertu consiste à se soumettre aux lois, celles des pouvoirs publics, celles résultant de notre culture, de nos coutumes, il est vain d'exiger des individus qu'ils soient vertueux lorsque ce comportement nuit sérieusement à leurs intérêts individuels.On se retrouve ainsi dans une société qui crée des normes toujours plus nombreuses et auxquelles des individus toujours plus nombreux tentent d'échapper. Et leur comportement n'est pas immoral. Il est seulement la réponse animale d'un être qui se voit contraint et utilise ses ressources pour échapper à la contrainte.

Vouloir s'opposer aux jeux des individus et des coalitions d'individus est vain. Il y a suffisamment de ressources dans six milliards de cerveaux pour contrebattre tous les oukazes des personnes qui possèdent un pouvoir légitime, et ceci s'applique à toutes les communautés d'individus, qu'il s'agisse d'une entreprise, d'une commune, d'une nation ou de l'humanité tout entière.

Toutes ces affirmations procèdent des plus récentes recherches sociologiques sur les jeux d'acteurs dans un système organisé. Les dirigeants de tous bords seraient bien inspirés d'aborder les questions de gouvernement sous cet angle.

La prise en compte des caractéristiques comportementales de l'animal intelligent qu'on appelle "homme" justifie la théorie libérale. Quel que soit le niveau de contraintes qu'on impose aux hommes, il existe nombre d'individus qui trouvent les moyens d'échapper à ces contraintes, de "battre le système", et il s'agit d'une réaction naturellle, et non d'une perversion. Une société qui accorde à l'individu une large marge de liberté, bornée seulement par l'obligation de ne pas nuire à la liberté d'autrui, offre au plus grand nombre de ses membres des conditions d'épanouissement qu'une société contrainte ne peut connaitre.

jb7756

Il faut bien trouver des boucs émissaires pour la colère du peuple et de préférence pas des politiques.
Avant on brûlait des sorcières, on a fait des progrès.

N'oubliez pas les paroles de Georges Frèche : la plupart des gens sont dominés par leur passions et sont ignorants. Donc ils réagissent bêtement.

mica

@ michel: amen!!

Mateo

@ michel

Excellent commentaire, un texte très bien écrit, plein de réflexion et de sagesse. Ça doit être les effets de l'âge… ;) :)

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Ob'lib' 2.0

  • |  RSS | | http://www.wikio.fr

    Partager cette page | Mon profil Facebook | mon fil twitter

Mon fil Twitter

distinctions

  • Wikio - Top des blogs | Wikio - Top des blogs - Politique