A défaut de nous rassurer sur notre avenir, la gestion de la crise par MM. Sarkozy, Fillon et Woerth nous promet encore de belles tranches de rigolade. A côté de nos trois pieds nickelés de la gestion budgétaire, Bernard Maddoff n'est qu'un aimable épicier de quartier. Jugez plutôt...
Le 20 avril, le gouvernement annonçait une révision du déficit budgétaire 2009 annoncé en décembre 2008 : 104 milliards au lieu de 79. Plus 25 milliards en quatre mois: Beau sens de l'anticipation.
Il annonçait alors un besoin de financement de 155 milliards sur les marchés financiers, 9% du PIB. Une paille. La signature de la France, c'est du béton, tonton !
Le 20 juin, tout juste deux mois après, notre ministre du budget nous informe que le déficit devrait tourner autour de 140 milliards d'Euros.
Plus 36 milliards en deux mois: Magnifique démonstration de la
compétence exceptionnelle des énarques qui préparent les budgets. L'on
peine à cacher une certaine impatience vis à vis des annonces du mois
de septembre, et de la prime de Noël.
En gros, et en l'état actuel de la prévision, le déficit de l'état sera égal à la moitié de ses recettes fiscales: quand l'état perçoit deux Euros, il en dépense 3.
Ne soyons pas rabat-joie: si l'on tient compte de l'ensemble des recettes des collectivités locales et des différentes branches de la sécu, le déficit n'est plus que de 17%: pour 5 euros perçus, lesecteur public n'en dépense "que" 6. Ouf, on respire. Le gouvernement préfère dire "7,5% du PIB", cela parait presque rassurant.
Sauf qu'il va falloir emprunter un tout petit peu plus que les 155
milliards prévus. Or, il se dit que certains emprunteurs se feraient
tirer l'oreille sur les marchés internationaux. Sûrement une méchante
rumeur colportée par de vilains bloggueurs ultra libéraux. La dette française est IN-SUB-MER-SI-BLE, si si, "ils" le répètent en boucle à la radio.
Pas
de quoi effrayer notre président, qui nous annonce benoîtement le 22
juin que pour faire face à nos problèmes de dette, pas question de
promouvoir "la rigueur budgétaire", mais... qu'il va lancer un grrrrrand
emprunt auprès des Français. Parce que jusqu'ici, je suppose, ce
n'étaient pas des emprunts, notre dette, non non, juste des bons du
trésor.
Comment ça, vous ne voyez pas la nuance ? Rassurez vous, au gouvernement non plus, mais une grrrrande campagne de comm' va nous persuader que cela n'a rien à voir. Rassurés ?
En gros, imaginez un ménage qui gagnerait 24 000 Euros par an (la moyenne, chez nous), qui en dépenserait 36 000, qui aurait déjà 140 000 Euros de dettes (compter 12 000 euros de remboursement annuel dont 5 500 en intérêts, et à taux variable en plus...), et qui irait voir son banquier en lui disant ceci :
"Euh, on s'était trompé dans notre budget prévisionnel, on va claquer 7900 euros en trop cet année, ah, pardon, 10400, ah euh, désolé, 14 000, oui, je sais, pour la comptabilité, on est un eu à la ramasse,
Mais bon, on a une super idée pour passer l'hiver, on va faire un nouvel emprunt, mais promis, juré, craché, "cet emprunt financera des investissements utiles, et pas le mauvais déficit que nous avons accumulé avant". Comment ça, je me fous de votre gueule ?
Non, je vous jure que cette fois ci, on va pas claquer tout ce pognon dans nos dépenses courantes, on va financer des dépenses uuhhh-tiiiiiles.
Uh-tiiles,
quoi... Tiens, on va mettre une éolienne dans notre jardin, pour
économiser le CO2. Et on va acheter une nouvelle cage pour le hamster ! Après ça, on fera tellement de croissance que vous pleurerez pour nous reprêter encore plus de pognon !
Comment ça, un plan de rigueur pour nos comptes ? Vous n'y pensez pas, tout de même. Il ne manquerait plus qu'on nous demande de faire preuve de retenue. On relance la consommation, nous ! Et en plus, notre dette est notée AhAhAh par Fichtre, Standard et Pauvres, et Goofy's.
Que dirait le banquier, à votre avis ?
En l'occurrence, le gouvernement voudrait que le banquier, ce soit moi. Quels farceurs, tout de même.
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Egalement posté ici. Merci, lepost !
Heureusement que la planche à billet n'est plus au main de la France et que l'Allemagne, en bonne gestionnaire, sabote tous les projets financiers de la France sinon, il y a longtemps que Sarkozy se serait mis à utiliser le papier (recyclé pour une croissance durable) du Zimbabwe.
Rédigé par : Bobby | mercredi 24 juin 2009 à 10h23
La fuite en avant se poursuit. On refuse de voir le mur se profiler. Depuis son arrivée au pouvoir, le président de la République a démontré son incapacité totale à gérer les comptes. Il refuse de voir la vérité en face : c'était déjà le cas avec le paquet fiscal qui devait par la dépense créer un fumeux "chox de confiance".
De toutes manières en 2012, au plus tard, on perd notre note AAA, la charge de la dette explose et là on devra par la force des choses prendre les décisions qui font très mal. Mais gageons que ce seront encore une fois les classes moyennes qui trinqueront. Le pire est à venir.
En attendant, boycottons cette mascarade d'emprunt ! Pour le pays et pour la sécurité de notre épargne... C'est moins risqué d'investir en Bourse ;-)
Rédigé par : Vincent | mercredi 24 juin 2009 à 10h51
Il ne manquerait que la musique du Benny Hill Show avec la course poursuite filmé en accéléré pour que ce soit le bouquet...
Quoique, l'annonce en grande pompe du remaniement ministériel me fait cette impression. En moins marrant.
Rédigé par : Mr_Zlu | mercredi 24 juin 2009 à 10h53
Il n’y pas a se réjouir si la dette craque, tout le monde payera.
Comme il sera impossible de dévaluer, l’état devra augmenter les impôts tout en serrant les dépenses :
- baisses des retraites, des pensions et salaires des fonctionnaires, genre 10%.
- baisse des remboursement SECU
- gels des commandes d’état
- hausse de la TVA (pratique la TVA) – adieu les 5,5% de la restauration (au moins Chirac avait eu la décence de ne pas tenir cet engagement clientéliste).
- etc…
Résultat :
- perte de confiance générale
- chute de la consommation et envolée du chômage.
- nouvelle baisse des recettes
- nouvelle politique d’austérité
- chaos social et politique
- Sarkozy doit démissionner ou au moins dissoudre l’assemblée.
- Cohabitation qui d’ailleurs ne fera que confirmer la politique déjà appliquée. Toutefois l’arrivée de nouveau gouvernant pourra redonner confiance.
Rédigé par : jb7756 | mercredi 24 juin 2009 à 11h29
@vincent :
> En attendant, boycottons cette mascarade d'emprunt !
certes, mais le plus sordide, c'est que cet emprunt, qui aura probablement (comme c'est le plus souvent le cas) un taux d'intérêt bonifié et une carotte fiscale, sera remboursé par les impots de tous. Aussi logiquement la seule façon de récupérer un petit peu de l'argent qu'on finira tôt ou tard par nous prélever pour rembourser, c'est d'être parmi les souscripteurs.
C'est d'ailleurs pour cela qu'un tel emprunt d'Etat est viscéralement scandaleux : on ne peut pas s'emprunter de l'argent à soi même, ce qui est quelque part le cas ici, sauf à considérer que c'est les plus pauvres des francais qui empruntent aux plus aisés, ce qui est soit une couillonnade des plus aisés si ce sont leurs impots qui finissent par rembourser (autant les prélever tout de suite), soit un transfert de richesse déguisé des plus pauvres vers les plus riches.
Dans tous les cas c'est absurde, scandaleux, profondément débile.
Dernier point : comment peut on aller à une tribune et annoncer qu'on va lancer un emprunt, en expliquant qu'on ne sait pas combien on va demander, a qui, et qu'on ne sait pas ce qu'on va en faire (ca a été clairement expliqué : ils vont réfléchir dans les semaines a venir sur l'usage de cet argent) ... La seule chose qu'on sait, c'est qu'on va emprunter.
My two cents : le gouvernement sait très bien quoi, combien, et quand. La seule raison logique de lancer un emprunt extrêmement couteux en direction des citoyens et non des marchés financiers, c'est qu'ils savent que le point de rupture de l'acceptation des bons du trésors francais par les marchés sera atteint très prochainement. C'est une fuite en avant de plus.
Rédigé par : ST | mercredi 24 juin 2009 à 12h08
Merci
Je n’ai jamais dit merci, pour toutes ces informations qui complètent mon instruction, j’aime bcp l’économie et j’apprécie le ton. Je ne suis pas un libéral pur et dur, car j'avoue être un peu perdu entre toutes ces informations paradoxales. J’ai parfois une douloureuse impression d’être dans Matrix, sans pouvoir rien y faire, juste attendre de se prendre le mur et c’est assez frustrant. Je ne veux pas pour autant me marginaliser, ah la société ! ;-) Je ne sais pas si vous connaissez LEAP 2020, un site d’anticipation économique, ça fait froid dans le dos. !!
Merci encore
Rédigé par : Keyvanovitch | mercredi 24 juin 2009 à 12h51
@ST
Quand un journaliste l’interroge sur l’expression du Premier ministre qui avait déclaré que la France est « en état de faillite », Nicolas Sarkozy a répondu textuellement :
« Un pays qui a 15% d'épargne par rapport à son PIB n'est pas en état de faillite. »
L'état lorgne sur notre épargne et cet emprunt n'est qu'un premier pas vers l'accaparation de l'épargne des français au profit de l'état.
En rajoutant à cela le montant des assurances vies qui contiennent une bonne part d'obligations, qui si l'état fait faillite ne sauront pas honorées (je pense que l'état français préférera honorer ses dettes contractées à l'étranger) alors l'état à encore de quoi survivre quelques années sans la moindre réforme.
Rédigé par : bibi33 | mercredi 24 juin 2009 à 13h02
Bon article :)
Si maintenant on y ajoute ce lien :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/06/24/le-pari-de-la-dette-place-la-france-en-porte-a-faux-avec-l-allemagne_1210288_3224.html
on y découvre que l'emprunt pourrait être en fait souscrit auprès des marchés financiers. En gros, ce sera comme toutes les semaines, mais avec un zéro de plus, quoi.
Le président nous prendrait-il pour des truffes ?
Rédigé par : h16 | mercredi 24 juin 2009 à 14h05
Cher Vincent,
Cette histoire d'emprunt d'Etat, aussi risible soit-elle, a le mérite d'être honnête et affichée. En effet, sans le savoir, les français souscrivent déjà depuis des années à des emprunts d'Etat, voir ici : http://mondodingo.blogspot.com/2009/06/les-economies-des-francais-servent.html .
70 à 80% de l'epargne des français est dirigée vers le financement de l'Etat.
Les français sont un peu dans la même position que les employés de feue Enron, employés dont les fonds de pension étaient investis en action ou obligations Enron. Résultat, lors de la faillite de cette entreprise, les employés licenciés ont tout perdu d'un coup : salaire, retraite, économies.
Si les français savaient réellement cela, peut-être qu'ils joueraient leur rôle d'investisseur avisé en demandant des rendements compatibles avec la nature du risque pris.
Rédigé par : Chitah | mercredi 24 juin 2009 à 14h08
... Accessoirement, il faudra bien faire attention, au moment de la souscription, sur la capacité réelle de l'état à pouvoir rembourser 2 ou 3 ans plus tard en monnaie réelle.
Il y a en effet fort à parier qu'on se retrouve détenteur d'un emprunt dans une monnaie qui va se prendre du dix ou douze % d'inflation dans la figure, ce qui veut dire que le remboursement, même avec les intérêts risque de se terminer en déroute pour le contribuable. Dans une certaine mesure, je me demande si ce calcul et ce facteur d'inflation n'est pas déjà pris en compte par les crânes d'œuf de Bercy.
Rédigé par : h16 | mercredi 24 juin 2009 à 14h09
Que dirait le banquier ?
Qu'il ne prête son parapluie que quand il fait beau, pas quand il fait mauvais. Enfin, sauf quand les gangsters en col blanc du Ministère lui braque un fusil sur la tempe.
Rédigé par : miniTAX | mercredi 24 juin 2009 à 16h26
@h16 :
> on y découvre que l'emprunt pourrait être en fait souscrit auprès des marchés financiers
je n'y crois pas trop. Et où est l'intéret d'annoncer qu'on va faire ce qu'on fait tous les jours depuis belle lurette. Le fait qu'ils annoncent qu'ils n'ont pas encore décidé est pour donner le change aux journalistes. La réalité est qu'ils savent déjà qu'ils auront de sérieux problèmes à caser de tels nouveaux emprunts sur les marchés, et qu'ils posent les jalons d'un emprunt public, plus couteux mais seul susceptible de rassasier l'apétit gloutonesque de l'Etat pour de l'argent frais.
> Il y a en effet fort à parier qu'on se retrouve détenteur d'un emprunt dans une monnaie qui va se prendre du dix ou douze % d'inflation dans la figure
Vrais. Mais vrais pour tout type d'investissement ou d'épargne libellé en euro. Ce n'est pas un risque propre à un emprunt d'Etat. C'est le risque aujourd'hui de tout emprunt ou investissement bloqué dont on ne peut pas sortir de façon anticipé.
Rédigé par : ST | mercredi 24 juin 2009 à 17h36
@Chitah :
> 70 à 80% de l'epargne des français est dirigée vers le financement de l'Etat.
A l'inverse, cette stat peut cacher une réalité bien moins commode et o combien plus effrayante : les deux tiers de la dette publique est détenue par des non résidents. Bien plus que pour les Etats Unis par exemple (la proportion est à peu prêt inverse), dont on n'arrête pas de dire combien ils sont dépendant des japonais ou des chinois qui tiennent le dollars.
Si l'étranger cesse d'acheter de la dette francaise, ce n'est pas en interne qu'on trouvera de quoi financer le renouvellement des dettes arrivant à expiration. Je rappelle que cela arrive presque tous les jours. Le trésor emprunte presque tous les jours pour rembourser les emprunts précédents qui arrivent à échéance quotidiennement. Notre dette n'est pas comme un emprunt immobillier contracté en une seule fois et remboursé au fil des ans. Notre dette est comme un crédit revolving renouvelé au jour le jour, et régulièrement rembourser par l'ouverture d'une nouvelle carte pour éponger les dettes de la précédente. C'est du Madoff à la puissance mille.
Que les créanciers arrêtent de prêter et c'est du jour au lendemain que nous sommes incapables de faire face aux échéances.
Rédigé par : ST | mercredi 24 juin 2009 à 17h55
Ca fait un bon moment que la mafia étatiste lorgne sur le joli pactole que représente l'épargne des Français et espèrent la syphonner pour entretenir ses clientèles mais c'est mieux de dire "dépenses utiles" pour se faire réélire en 2012, pas pour aider les Français. D'ailleurs le siphonnage a déjà commencé avec le financement du RSA par une taxe sur certains produits d'épargne. Ca commence donc à sentir le sapin pour les finances publiques. Mais comme ça été dit par les commentateurs, le pire est à venir : encore plus de fiscalisme, encore plus de chômage et encore plus de baisse de recettes avec la faillite au bout.
Rédigé par : Théo2toulouse | mercredi 24 juin 2009 à 21h39
@ Jb7756
Scénario californien, en pire. Plausible.
@ H16 et ST
Le risque inflationniste sur la zone euro me parait pour l'instant contenu, l'allemagne faisant la sourde oreille à toute révision des statuts de la BCE: pas de moyens de faire du QE.
Cela durera t il éternellement, ça...
Mais ça veut dire qu'en cas de défaut d'un état, pas de bailout monétaire. Ou alors à des conditions drastiques (scénario de type jb7756).
Une petite voix (pure intuition - pas étayé) me dit que la zone Euro disposera d'un répit parce que les investisseurs commenceront à se détourner du dollar avant, par peur de l'effet inflationniste du QE. et que donc les liquidités ainsi dégagées reviendront sur la zone euro.
Bon, pour les entreprises exportatrices, un vrai désastre. Plus j'avance dans le raisonnement et plus je tombe sur des murs.
A terme, ça ne changera rien au fait qu'en l'absence de réformes structurelles, des états feront banqueroute, et qu'un effet domino est envisageable.
L'Allemagne restera-t-elle éternellement dans le camp des "orthodoxes" pour la BCE ? Si oui, et si elle reste forte, pas d'inflation. Sinon...
@ Keyanovitch: merci de vos encouragements
Nous en sommes réduits à élaborer des scénarios. Quelqu'un qui se hasarde à faire une prévision ferme sait qu'il y a une part de pari. Il le fait soit par gout du risque, soit pour se donner une contenance.
Après tout, de très grands économistes sur le papier disaient en 2007 que Lehman Brothers était la plus belle des banques d'affaires, ou en 2002 que la probabilité de fannie et freddie de faire faillite était inférieure à 1 sur 1 million. Ca pousse à une certaine modestie.
L'économie en tant que science prévisionnelle, c'est de l'astrologie, en partie.
@ miniTax: bonne métaphore. Evidemment, un emprunt obligatoire plutôt qu'obligataire...
@ Chitah: le plan de retraite interne Enron n'était pas obligatoire. Les employés qui ont eu la sagesse soit de se diversifier, soit de s'assurer (sur ces "maudits" marchés dérivés) ont à peu près sauvé les meubles... Enfin, s'ils n'ont pas tout réinvesti chez Madoff, allen stanford et Lehman bros.
Rédigé par : vincent | mercredi 24 juin 2009 à 21h46
Lu ce matin, dans une brève du fil info de lejdd.fr :
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Marini: Un emprunt à 0% pour les riches
L'Etat devrait imposer un emprunt à taux zéro ou à un taux très faible aux contribuables les plus riches pour qu'ils participent à la solidarité nationale en pleine crise économique, estime jeudi dans Les Echos le sénateur UMP Philippe Marini. Le rapporteur du Budget au Sénat suggère que cet emprunt soit souscrit sur cinq ans. Il rapporterait entre cinq et dix milliards d'euros selon lui. "Par les temps qui courent, ce serait une belle action de solidarité", déclare-t-il. Interrogé sur l'emprunt national annoncé lundi par Nicolas Sarkozy, dont les modalités ne sont pas encore arrêtées, Philippe Marini estime que le taux devrait être de 2 ou 2,5%.
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Oh bien sûr, c'est juste une suggestion mais ça a aussi commencé comme ça l'histoire du relèvement de l'âge de la retraite, un avis qui "n'engage pas le gouvernement" avant que ça ne devienne politique.
Donc, pour l'emprunt obligatoire (éventuellement à 0% en plus), c'est envisageable et envisagé (avec le plus grand naturel du monde) au nom de la sacro-sainte Solidarité. Oh bien sûr, les riches, ils peuvent payer etc... Pourquoi ne pas obliger les gens à passer un dimanche par mois dans des mines de sel ou vendre chacun un de ses reins au nom de ce même principe ?
Et puis l'autre emprunt, obligataire cette fois, ce serait bien de connaître la maturité du truc.
Sur Boursorama.com : http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=6692392
Par exemple, le Jeudi 4 juin 2009, l'état a émis des OATs pour un taux de 3,26% pour une échéance le 25 Octobre 2015
Si M. Marini pensait à une échéance à 5 ans (la même que pour l'emprunt obligatoire), 2% à 2,5% c'est se foutre de la gueule du monde. A moins qu'il n'y ait des droits ou avantages fiscaux sur les revenus issus de ce truc. Mais comme l'a dit ST, ce sera de toute façons une manière de transférer les richesses des plus pauvres vers les plus riches.
Bien sûr, on en parle mais l'impression de n'avoir aucune prise ni aucune influence sur ce que qui se passe est frustrant. Parler avec ses pieds est-ce vraiment le seul moyen ?
Rédigé par : Mr_Zlu | jeudi 25 juin 2009 à 09h49
@Mr_Zlu :
>Bien sûr, on en parle mais l'impression de n'avoir
> aucune prise ni aucune influence sur ce que qui se
> passe est frustrant. Parler avec ses pieds est-ce
> vraiment le seul moyen ?
Je ne sais pas. Mais les mouvements de ras le bol bien souvent ne donnent pas véritablement de signes avant coureur. Les gens subissent, subissent, et quand la cocotte est trop pleine, ca explose.
Une fronde fiscale est dans le domaine du possible. Quelle sera la goutte d'eau qui fera déborder le vase ? c'est une autre question. J'aurai personnellement penché vers l'annonce d'une nationalisation en chaine des banques en cas de faillites en série, comme un élément qui aurait pu mettre le feu aux poudres. Mais un emprunt d'état voire un emprunt forcé, deux choses que je n'avais pas vraiment imaginé jusqu'ici, pourrait peut être jouer un rôle de catalyseur du ras le bol.
Rédigé par : ST | jeudi 25 juin 2009 à 15h28
"Un pays qui a 15% d'épargne par rapport à son PIB n'est pas en état de faillite."
Ca sous-entend qu'il y aura bien un hold up en cas de refus de prêter son épargne, ce qui est confirmé par les propos de Marini.
Rédigé par : Théo2Toulouse | jeudi 25 juin 2009 à 20h15
@ST
Ouais, le syndrôme de Laverdure : "Tu causes, tu causes mais c'est tout ce que tu sais faire."
Et la situation des grandes banques françaises et le fait que d'anciens proches du présidents soient à des postes importants sentent mauvais. Peut-être que je suis trop parano après tout...
Bah ! c'est une bonne chose que le FMI soit dirigé par un français, ça doit aider dans la négociation.
Rédigé par : Mr_Zlu | jeudi 25 juin 2009 à 21h21
Un petit point sur la dette belge...
http://moving-society.blogspot.com/2009/06/les-vrais-chiffres-de-la-dette-belge.html
Si un enfant Français naît avec une dette de 20.000€, un enfant belge nait avec 30.000€ de fardeau... mais l'Etat travaille encore à empirer les choses....
Rédigé par : Chaos Theory | jeudi 25 juin 2009 à 21h23
L'Etat Belge prépare encore pire. Ils sont en train de mettre en place une base de donnée nommées PATRIS. Cele-ci est la synthèse, l'agrégation de plusieurs bases de données:
-vos avoirs immobiliers (cadastre) et les avoirs que vous mettez en locations (enregistrement obligatoire des baux à loyers)
-vos avoir mobiliers et vos comptes en banques
-les produits d'assurances auxquels vous avez souscrits (branche 21/23, produits d'épargne)
-comptes à l'étranger
-avoirs immobiliers à l'étranger
etc etc
dont le seul but ne peut qu'être une taxation renforcée... alors que la belgique est un des pays européens les plus taxés... (sur les revenus du travails, sur les revenus des sociétés, sur la consommation (TVA))...
J'en viendrais presque à trouver que la France est un pays de cocagne...
Rédigé par : Chaos Theory | jeudi 25 juin 2009 à 21h29