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mardi 30 juin 2009

Commentaires

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bibi33

Si vous voulez Mr Bénard, poser une question à Raffarin, il est l'invité du Talk Orange - Le Figaro.

Robert Marchenoir

Bonne remarque sur la boulangerie.

Moi qui suis un vieux con, je me souviens d'une époque où : a) je me lamentais sur la qualité du pain disponible, b) le prix du pain était réglementé, c) un boulanger parisien devait demander l'autorisation de la mairie avant de fixer ses dates de vacances (cette dernière réglementation, pratiquement inconnue des Parisiens, était encore en vigueur il y a quelques années, bien que plus appliquée en pratique).

Comme par hasard, les points a, b et c se sont inversés en même temps.

J'ai cru comprendre qu'aujourd'hui, à condition de bien s'y prendre, le business de la petite-boulangerie-de-proximité pouvait être très lucratif.

Robert Marchenoir

Autre observation, anecdotique, mais je crois aux anecdotes.

On parle de concurrence insuffisante dans la grande distribution, de prix trop élevés.

Regardez les prix de la lessive. C'est un produit qu'on sait fabriquer depuis des siècles, c'est une vulgaire matière première, c'est un truc qui sort à la tonne d'usines automatisées où ne travaillent que quelques esclaves chinois, payés à chaque fois qu'il tombe un oeil à un magnat du CAC 40 (désolé pour les âmes sensibles, je résume).

Ca devrait coûter que dalle. Ca coûte la peau des fesses.

J'ai récemment vu dans plusieurs grandes surfaces un baril d'une grand marque tout à fait courante, à 12 euros. 80 balles le paquet de savon pour laver ses nippes.

Même si c'était de la lessive Dolce et Gabbana avec de la poussière d'or dedans, ça devrait pas coûter ce prix-là.

L'écart du prix au kilo entre la lessive "courante" (c'est à dire horriblement chère) et les marques de distributeur les moins chères (difficiles à trouver) est, de mémoire, de l'ordre de 1 à 8.

On trouve (en cherchant très fort) des paquets de lessive concentrée à 2 euros virgule.

Le "vrai" prix étant, bien entendu, celui-là, celui de la lessive de pauvre. Car une différence de qualité réelle (il y en a, les tests le prouvent) ou même fantasmée (suggérée par le marketing) ne peut guère justifier qu'un surcoût de 10, 20 ou 30 %. Pas de 900 % !

Y'a quelque chose de tordu dans ce système.

ST

Absolument, la boulangerie est un excellent exemple. Aujourd'hui, une boulangerie parisienne typique est une petite PME avec une bonne dizaine d'employés. C'est une entreprise bien rentable, dans un secteur très concurrentiel : quand je suis arrivé dans mon appartement il y une douzaine d'année, un nouveau boulanger a repris la boulangerie en bas de chez moi. En deux trois ans il s'est fait un excellent réputation dans le quartier, ses effectifs ont triplés, il est passé de la baguette / croissant à toute une gamme de pains et de patisseries très varié. En quelques années, la queue s'est allongée en bas de chez moi, et la boulangerie 100 mètres plus loin sur la place s'est vidée : le boulanger a jeté l'éponge et l'affaire a été reprise pas un nouveau boulanger qui a su également remonter le niveau qualitatif. Au bout de 6 ou 7 ans, le boulanger en bas de chez moi a vendu avec un bon profit pour déménager dans un établissement plus grand et mieux placé.

Globalement, en une dizaine d'année, c'est l'ensemble de la qualité de l'offre (gustatif et variété) qui a été dopée. Alors oui la boulangerie à l'ancienne avec son trio baguette/pain/batard s'est peut être fait mangé par les grandes surfaces qui produisent un pain industriel de qualité honorable, mais au final, en poussant les boulangeries à trouver des niches plus porteuse, c'est la qualité globale qui a explosée.

Dernier point : la boulangerie est aussi une bonne démonstration que le prix est loin d'être le seul critère. La baguette est 30% moins cher dans toutes les supérettes autour de chez moi et si tout le monde trouve toujours la baguette à 1 euros trop chere, force est de constater que les boulangeries ne désemplissent pas, même quand elles sont en face de la supérette qui vend son pain 70 centimes.

Théo2touluse

"même quand elles sont en face de la supérette qui vend son pain 70 centimes."

C'est normal, la superette ne vend souvent qu'un type de pain tout moche et plutôt pas terrible au goût.

Les clients veulent avoir une offre diversifiée (comme pour les voitures d'ailleurs) et si la qualité est au rendez-vous, ils sont prêts à payer un peu plus cher car l'effort se doit d'être récompensé. En ville, il y a pas mal de boulangeries franchisées : elles ont un sacré succès.

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