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lundi 20 juillet 2009

Commentaires

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HPNzitat

Pour "crony capitalism", je propose "capitalisme de complaisance" comme l'équivalent en langue française.

Mr_Zlu

Arg, j'allais répondre la même chose mais trop tard.

Euh tout ça c'est pas très marrant.

Du coup, ça sert toujours à quelque chose que je bosse et que je me fasse des plans pour l'avenir ? En tout cas des plans qui vont plus loin que ce que je vais manger le soir (quoique, ce serait peut-être bientôt la seule question des français... ).

toda

C'est pourtant pas difficile à comprendre!:

"Le sur endettement est une impasse aussi pour les états. Il n'y a que les pseudo-économistes qui conseillent les états pour croire le contraire."

HPNzitat

"Crony capitalism" que je vois comme équivalent en langue française "capitalisme de complaisance" est un contexte économique où les participants gagnent ou manipulent des privilèges avec la complicité des membres du gouvernement dans un ou plusieurs états. Ce type de capitalisme s'assimile au copinage (ou au "potage") capitalistique car les acteurs du libéralisme économique concluent des accords sous l'oeil complaisant ou en s'attirant les faveurs des réprésentants de l'Etat dans l'objectif de faire obstacle à la concurrence. C'est ainsi qu'il n'est pas étonnant de voir que les intérêts des consommateurs ne sont plus garantis et pire ces derniers subissent même un traitement inégal. Les fruits de l'activité économique sont le résultat des arrangements mutuellement bénéfiques entre certains capitalistes et les réprésentants de l'Etat, qui révendiquent alors l'exclusivité.

Mateo

J'allais dire "capitalisme de connivence"…

bibi33

"crony capitalism" : capitalisme d'état mafieux.

Mathieu Bédard

La traduction devrait avoir un ton plus péjoratif... Le "capitalisme-piston"?

Vincent Poncet

"capitalisme de connivence"

bionet

La cause des problèmes économique et sociaux n'est pas une question d'appauvrissement ou d'impuissance industrielle mais de pratiques de corruption et d'injustices.
Ceux qui cherchent des solutions sont des naïfs car ils cherchent des solutions technologiques ou économique pour résoudre un problème de comportements humains.

Paul

Les choses sont pourtant claire et d'une simplicité biblique ainsi qu'il est écrit: Luc 12:34 Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur.

Et dans le coeur des cupides l'argent règne en maître absolu, c'est leur dieu.

Simon

Vous vous dites en vous-même, que nous arrivera-t-il si le monde devient de plus en plus cruel.
Qui nous délivrera de la main des barbares des temps moderne?
Sachez qu'il est écrit: Jean 16:33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.
Un seul à vaincu le monde, son nom est Jésus-Christ.

ouk

@Mathieu Bédard

je propose le "capistonalisme" :o)

Mateo

@ HPNzitat

Lorsqu'il y a connivence entre État et entreprises privés (obtention de réglementations favorables pour elles ou défavorables pour les concurrents, subventions, privilèges etc.), ce n'est pas du libéralisme, c'est de l'anti-libéralisme! Les libéraux ont toujours lutté contre cela, puisqu'il s'agit d'inégalités en droit et de restrictions de la liberté.

@ bionet

En limitant les prérogatives de l'État, on limite de facto les possibilités de corruption entre hommes d'État et secteur privé.
Les exemples sont tellement nombreux! Un petit pour la route: les affaires entourant les organismes HLM sont nombreuses (et encore, seule une tout petite minorité a été révélée au grand jour). Si l'État arrêtait de construire et de gérer le logement et se contentait d'aider financièrement les personnes en difficulté à se payer un logement, à l'aide d'un chèque logement par exemple, s'il n'y avait plus d'organisme HLM, il n'y aurait plus d'affaires de ce type (en plus de résoudre beaucoup d'autres problèmes).
Oh bien sûr, il y aurait toujours des "affaires" d'une façon ou d'une autre, mais cela en limiterait le nombre et l'importance.

Colargolette

Capitalisme chronique :-(

jb7756

Je suis prêt à prendre les paris : aucun grand état ne fera défaut sur sa dette, la planche à billet y pourvoira.
Après comment gérer cette fausse monnaie ? La dette atteindra t’elle des niveaux stratosphériques et déconnecté de toute réalité (genre 1000% du PIB) sans que personne d’affole ? Une super inflation plus ou moins « contrôlée » (type année 1970) sera t’elle nécessaire ?
Mystère… Je ne suis me pas sûr que les décideurs le savent. Ils doivent naviguer à vu avec le doigt sur le bouton « injection de fausse monnaie » dès que c’est nécessaire.

Ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui c’est que la crise est mondial. Aucune fuite de capitaux n’est possible (comme en Argentine ou en Russie dans les années 1990). Il n’y a aucun vrai refuge (L’Inde, la Chine, c’est pas des zones encore très intégrées et cela reste relativement « petit » économiquement).

@ ST inutile de me tomber dessus, je sais que en temps normal inflation = dette, mais là je parle de inflation = impôts.

michel

crony capitalism = néo-féodalisme.

10 000 complices veulent exploiter six milliards de couillons.

Guillaume

Un grand état faire faillite? Je n'y crois pas du tout: trop de risques pour tout le monde. C'est peut être naïf, mais je pense que le Japon ou le RU sont "too big to fail". L'inflation va raser gratis par contre...

vincent

Merci pour vos suggestions.

"capitalisme de complaisance" ou de "connivence" --> un peu trop soft à mon goût.

capitalisme de piston : mmm... à l'oreille, ça me plait moyennement

capitalisme d'état mafieux : trop long.

néo-féodalisme: pourquoi pas ?

j'avais pensé à "kleptocratie", mais j'ai peur que la racine "klepto" n'évoque pas grand chose à une partie de la population.

"extorquisme" est absolument imprononçable.

entre Kleptocratie et néo-féodalisme... Votre avis ?

thierry

à tester :
le courbette business ;
le camarapitalisme (contraction de camarade et capitalisme)

Simon

CAPITANIBALISME

Olivier


"Capitalisme de Cour" ou "Capitalisme de Palais" me semble plus proche de http://en.wikipedia.org/wiki/Crony_capitalism


bibi33

>"extorquisme" est absolument imprononçable.

Non ça ressemble à de l'euskara.

Lors de votre prochaine conférence à Bayonne prévoyez quelques cours de basque, et si vous ne l'avez pas encore fait la traversée à pied du pont de la Bidassoa.

Mateo

Personnellement, je trouve «kleptocratie» et «néo-féodalisme» trop éloignés de «crony capitalism» et peu parlants pour monsieur Dupont.
La racine "klepto" signifie le vol, or ce n'est pas vraiment de cela qu'il s'agit lorsqu'on parle de "crony capitalism".
Le «féodalisme» fait penser à la féodalité, système dans lequel le pouvoir central était plutôt faible et les pouvoirs locaux des seigneurs plus forts. C'est en tout cas ce que cela évoque pour moi, et c'est assez loin de "crony capitalisme".

Le terme "cronyism" signifie copinage, c'est pour cela que je trouve l'expression "capitalisme de connivence" la plus appropriée ("complaisance" signifie qu'on "ferme les yeux" alors que "connivence" signifie que l'on est de mèche). Je comprends que cela te paraisse un peu "soft", mais je trouve l'expression plus consensuelle, moins radicale.

Ou alors si on continue dans les nélogismes, on peut inventer "copinalisme" :D

Olivier

@Mateo

Le copinage concerné n'est pas n'importe quel copinage. Les termes choisis doivent également suggérer l'indentité des deux côtés du partenariat kleptocrate qui est visé ici : milieux d'affaires courtisans et bureaucrates courtisés.

Veig

Je suggère "Capitalisme oligarchique" ou "capitalisme d'oligarques". Finalement, ça ressemble beaucoup au capitalisme russe de l'ère Yeltsine, non ?

Mateo

@ Olivier

Oui, je sais. C'est du copinalisme d'État ;)

Keyvanovitch

Privilègocratie ? ;-))

Théo2toulouse

Capitalisme nomenklaturiste.

"capitalisme d'état mafieux" : oxymore. le capitalism est moral, l'Etat ne l'est pas.

état mafieux : pléonasme. Un Etat financé par des contributions volontaires, ça n'existe pas, sauf dans les rêves des minarchistes.

jb7756

@ Théo2toulouse
« Un Etat financé par des contributions volontaires, ça n'existe pas, sauf dans les rêves des minarchistes. »

Et pourquoi paye t’on des impôts de nos jours ?
Lors des Grandes Invasions, les romains se sont soustrait au surcroîts d’impôts et au service militaire que demandait l’empire pour défendre le pays. Résultat l’empire s’est effondré et tous le monde a beaucoup perdu, y compris leur vie.
Pendant la guerre de Cent Ans les gens rechignaient à payer les impôts. Le roi n’avait pas les moyens de payer les troupes qui dévastaient alors le pays et passaient au service de l’ennemi.
En Afrique les état sont faible en parti parce qu’il n’y a pratiquement pas d’impôts. Le cas extrême est la Somalie ou il n’y a plus d’état, seulement des groupes armés.

Un pays ou les citoyens se soustraient à l’impôts et un pays condamné au chaos !

Théo2toulouse

"Et pourquoi paye t’on des impôts de nos jours ?"

Essentiellement pour payer des dettes qui s'accumulent et fabriquer des crétins à l'école. L'armée et la police, c'est juste 15 % du budget, donc pas une priorité du gouvernement. D'ailleurs, il devrait acquiesser aux propositions de MAM qui conseille de ne plus poursuivre les criminels pour que les flics soient en sécurité dans leurs commissariats : comme ça on évitera des bavures, des crâmages de voitures et des caillassages.

michel

@ mateo
féodalisme ; système dans lequel les seigneurs possédaient la terre et y faisaient travailler de serfs. A l'époque, l'agriculture représentait l'essentiel des ressources.

Aujourd'hui, les fiefs sont les très grands groupes et les banques. Ceux qui les possèdent ou les dirigent tissent des liens étroits avec les pouvoirs politiques. Ils désignent les dirigeants des grandes institutions telles le FMI, la Banque Mondiale, l'OMC, les banques centrales européennes et américaines, l'OTAN. Bref, l'effet réseau joue en plein en leur faveur.

Voyez-vous une grosse différence avec le féodalisme du Moyen-âge ?

michel

Autre suggestion si néo-féodalisme ne plait pas : "élitentsia".

jb7756

@Théo2toulouse

On est en démocratie, le système n’est que le reflet des gens du pays.
Est il normal que certains groupes tirent la couverture à eux ? Non mais parfois les gens l’acceptent alors que c’est contraire à leur intérêts.
Quand les conducteurs de la SNCF font grève pour défendre leur statut, l’opinion publique les soutient plus ou moins : « ils défendent aussi nos droits ». C’est con mais c’est comme ça.

jb7756

@Michel

Dans tous les systèmes il y a des élites qui en profitent. C’est la nature humaine, c’est comme ça aussi. Enfin chez les animaux aussi : chez les lions le mâle dominant se tape toutes les femelles de son clan et se la coule douce. Mais attention un autre mâle peut arriver, lui foutre une raclée et prendre sa place.

ST

J'arrive un peu en fin de discussion, mais pour tous ceux qui pensent que les grands états ne peuvent pas faire faillite, parce que "on ne laissera pas faire", "c'est trop dangereux", "ils sont too big to fail", et "il y aura toujours la planche à billet", je rappelle que la faillite n'est pas un choix, mais à un moment donné, quelque chose qu'on subit sans rien pouvoir faire pour l'éviter. Que si certains peuvent donner l'impression d'être "too big to fail", les grands états sont surtout "too big to save". Je ne vois pas bien qui ou quoi pourrait leur éviter ça ou les renflouer.

Enfin, la très forte inflation est une forme de faillite qui ne dit pas son nom, et de defaut sur la dette, et elle conduit aux même conséquences (qui va prêter de nouveau dans un contexte de spirale inflationniste incontrôlée).

Enfin, rien n'assure que les Etats auront le temps de lancer la machine inflationniste à une vitesse suffisamment grande en cas de rencontre imprévue avec le mur de la dette et face à une remontée subite des taux qu'elle provoquerait. Si en un laps de temps très court, les taux auxquels les marchés veulent bien continuer à prêter à un Etat bondissent, il sera très difficile voire impossible de faire fasse aux remboursements quotidiens de la dette en cours. Il restera l'arme de la dévaluation subite et profonde, mais elle suppose d'être encore maître de sa monnaie ce qui n 'est pas le cas des pays de la zone euro. Et cela serait bien un défaut partiel sur la dette.

Veig

"le capitalism est moral, l'Etat ne l'est pas."

Ce n'est même plus un oxymore, ça. C'est juste une grosse c**nerie de fin de repas. Une brève de comptoir d'économiste. Une Jacquesmarseillerie.

Tiens, je vais en faire d'autres :
"faire la guerre c'est moral, les généraux ne le sont pas."
"le communisme est moral, l'URSS ne l'était pas."
"Notre code éthique va plus loin qu'une loi" (Laurence Parisot)
http://www.challenges.fr/magazine/encouverture/0162.019514/notre_code_ethique_va_plus_loin_quune_loi.html
Et les mafieux estiment que le respect du code d'honneur fait d'eux des personnes honorables:
http://www.lefigaro.fr/international/2007/11/08/01003-20071108ARTFIG00263-le-code-dhonneur-de-cosa-nostra-decouvert.php

Théo2toulouse

Puisque vous ne l'avez pas comprise, je vous la refait en changeant les termes :

La coopération et l'échange volontaires sont conformes à la justice, la spolation à vaste échelle ne l'est pas.

zébu

"capitalisme de copinage".
'fellow capitalism' serait meilleur pour définir le sens en fait, plutôt que 'crony capitalism', qui sous-entend presque 'capitalistes comme larrons en foire'.
'fellow' induit un niveau de supériorité, notamment en termes de connaissances et d'égalité entre les membres, qui se cooptent et se reconnaissent entre eux par cette qualité. Cela induit aussi d'avoir fait un bout de route ensemble (compagnon, comrad).

'fellow capitalism', oui. Mieux que 'capitalisme de copinage'. Car dans ces milieux, pas de 'copinage'. On se pratique, on échange, on rend (les coups, les services) entre 'égaux' supérieurs, la supériorité étant attribuée à chacun par la communauté que forment ces 'fellows'. C'est à la fois un ticket d'entrée et un label, que l'on peut perdre. D'ailleurs, il vaut mieux perdre que de perdre ce 'ticket' d'accès pour le 'fellow', sinon, on perd tout ce que peut apporter la communauté de 'fellows'.

C'est mieux aussi que capitalisme d'oligarques (ou oligarchie capitaliste) car l'oligarchie induit une notion de 'classe dominante' et exerçant le pouvoir. Outre que l'oligarchie soit vague à définir (en termes de critères), les 'fellows' se reconnaissent comme égaux ainsi que comme des compagnons de route. Ce qui ne serait pas le cas à priori chez les oligarques. Dans la gérousie de Sparte par exemple, seules les grandes familles pouvaient proposer leurs fils.

Pour finir, sans doute aussi le concept de 'tyrannie des égaux' que Tocqueville appliquait à la démocratie (de manière infondée), sur le système capitaliste.

Enfin, je ne sais pas si je rends bien les choses ...

Cordialement.

zébu

Précision : le concept de 'tyrannie des égaux' de Tocqueville serait ici inversé pour être appliqué au capitalisme, à savoir que dans un 'fellow capitalism', c'est bien les 'égaux' qui appliquent la tyrannie à l'égard des 'autres', afin d'éviter que ces mêmes autres ne viennent à les déposséder de leur supériorité.
Chez Tocqueville, c'est l'inverse : dans la démocratie, ce sont les 'égaux' (citoyens) qui peuvent exercer une tyrannie (cancer de la démocratie selon lui), afin que les éléments les plus brillants n'existent pas.
Les faits lui ont donné tort durant les siècles suivants et plutôt raison à la tyrannie des 'fellows' dans le capitalisme (et la démocratie).

Cordialement.

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