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jeudi 09 juillet 2009

Commentaires

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michel

A l'automne 2008, j'avais déjà dit dans les commentaires de ce blog que la BCE avait créé de la monnaie ex nihilo pour que les banques européennes, confrontées à des retraits massifs de dépôts de la part de leurs clients, puissent tenir leurs engagements. C'était après la faillite de Lehman Brothers.

Cette création monétaire sans contrepartie de transactions commerciales (donc sans création de valeur ajoutée)est évidemment une hérésie financière, mais existe-t-il d'autres solutions pour empêcher les banques et les états de faire faillite ?

Va-t-on vertueusement, si les équilibres financiers finissent par se rétablir (quand ???), détruire cet excédent de mauvaise monnaie ? Rien de moins sur, car l'inflation forte qui résulterait de l'excédent de masse monétaire permettrait à ceux qui ont des dettes de s'en tirer à bon compte. Les gagnants: les états et les banques surendettés. Les perdants, tous ceux qui ont des revenus ou de l'épargne, puisque les pouvoirs d'achats seront laminés. S'achemine-t-on vers un monde où les pouvoirs d'achat des habitants des pays en voie de sous-développement, les notres, s'égaliseront progressivement avec ceux des pays en développement ? C'est ce que souhaitent depuis plusieurs décades les aristocrates d'un néo-féodalisme "global", conçu entre autres au sein du Club de Rome,qui peu à peu se développe au détriment du capitalisme et qui tue le libéralisme et la démocratie: un monde où 9 milliards de serfs, la plèbe globale, travailleront pour cent mille seigneurs.

Jacques Peter

Il doit bien y avoir une contre partie à "l'injection" de ces 442 milliards dans les bilans des banques. Normalement les banques centrales interviennent en achetant ou vendant des actifs. Dans ce cas la BCE n'a-t-elle pas acheté des actifs (pourris?) aux banques pour ce montant? Bien sur cet achat peut-être assorti d'une obligation de revente aux banques dans un an à un prix majoré de 1%, d'où l'allure de simple prêt que prend cette opération. On appelle cela pension, je crois. Ce serait intéressant de décortiquer complètement cette opération pour vraiment comprendre et pouvoir apprécier son caractère inflationniste.

Mr_Zlu

Donc, doit-on donner comme conseil de dépenser ses (maigres) économies durement gagnées dans de la denrée alimantaire non périssable (boîtes de conserve et Snickers) et en armes de protection (car les "mecs des cités" vont sûrement en profiter) ?

@ Michel
"La plèbe globale"...

Et le totalitarisme nouveau est arrivé !

Ca me fait penser au consensus qui est de dire qu'Hitler était le mal absolu et que sachant cela, on se justifie de toute action menée, quelle qu'elle soit, contre ce qu'il a représenté.

Mais Hitler (et consorts, comme Staline ou Mao) est mort, ainsi que tout le contexte qui l'a permis d'arriver au pouvoir.

Mais Hitler (et consorts) a gagné, dans le sens où ses idées de base, sa manière de faire sont restées. Le totalitarisme évolue dans le temps et assimile ce qui s'est passé avant. Si un nouveau "Hitler" voulait aujourd'hui instaurer un système d'essence totalitaire, on peut être sûr que se fera d'une autre manière.

Pour moi, l'asservissement se fait par :
- le politiquement correct et la discrimination positive (dans tous les domaines)
- l'obsession de la régulation
- le multiculturalisme exacerbé (ou la "tolérance et l'ouverture d'esprit")
- la religion écologique

Voilà le "Bien" de nos jours et malheur à vous si vous osez prétendre le contraire.

J'ai conscience que je risque de me faire passer pour un réactionnaire, voire un "raciste" (l'insulte ultime de nos jours), mais osons le dire :
"Avoir l'esprit ouvert, ce n'est pas de l'avoir à toutes les sottises."

ST

@Jacques Peter :

> Il doit bien y avoir une contre partie à
> "l'injection" de ces 442 milliards dans les
> bilans des banques.

Je crois qu'il s'agissait de prêts. Ces prêts ont surement des collatéraux, mais probablement ces collatéraux (des créances aujourd'hui douteuses) ne valent pas grand chose.

> Ce serait intéressant de décortiquer complètement
> cette opération pour vraiment comprendre et
> pouvoir apprécier son caractère inflationniste.

Certes, mais pour moi, cette opération n'a pas "un caractère inflationniste". Cette opération EST de l'inflation. Pure et simple. Mais les banques centrales savent elles faire autre chose ? Là est la vrais question.

Je partage totalement l'analyse et les conclusions, certes peu réjouissantes de Vincent.

Michel un peu plus haut pose la question : "existe-t-il d'autres solutions pour empêcher les banques et les états de faire faillite ?"

Le problème c'est que ce n'est pas une solution pour empêcher banque et état de faire faillite, c'est une solution pour garantir leur faillite à terme. L'excès de crédit et l'inflation n'est pas le remède, c'est la maladie.

steph

S' agit il d' une injection ou d' un simple roulement de positions assorti d' un plan de communication? Il me semble avoir entendu les deux versions.J' y regarderais a deux fois avant de prendre définitivement position.Les information sont surement disponibles directement à la source c' est à dire à la BCE.
A voir et merci à Mr Benard pour ce site que je consulte régulierement depuis un moment déja

steph

http://www.pro-at.com/analyse-bourse/technique-442-milliards-...-RAS-1-9126.html

ST

@steph :

Précision en effet intéressante. Ceci dit, cela reste une modification de comportement de taille. En repoussant d'un an la renégociation des intérêts ultra faibles proposés en échange de collatéraux douteux, sur des emprunts dont tout le monde y compris l'auteur de votre article s'accorde à dire que les banques ne sont pas en mesure de les rembourser, et qu'elles sont contraintes de réemprunter pour rembourser (roulement de prêts), c'est un sacré cadeau de la part de la banque centrale. Cela participe manifestement de la volonté d'aider les banques à augmenter leur effet de levier en réduisant leur exposition au risque, avec les résultats que l'on connait (cf mon dernier article http://www.objectifliberte.fr/2009/06/regulation-bancaire-histoire-dun-echec-programme.html). C'est toujours la même fuite en avant.

jb7756

A mon avis il est inutile de fantasmer sur la faillite d’un grand état. Jamais la BCE n’en laissera un faire faillite, les conséquences seraient trop terrible. La planche à billet c’est moins risqué.

Mais j’aimerai vous faire réfléchir sur un avenir finalement plus proche qu’on peut penser. Voici des démos d’un IVR (système de Hot Line téléphonique automatisé) assez révolutionnaire :
http://www.smartaction.com/demos/

C’est bien simple les réponses de ce système sont parfaite, si la voix ne paraissait pas synthétique, on pourrait croire qu’il s’agit d’un opérateur humain. Les connaisseurs apprécieront et ceux qui ont essayé la reconnaissance vocales de Windows Vista (une merde) verront immédiatement la différence. En fait le logiciel derrière cela imite le fonctionnement du cerveau humain et travaille par apprentissage et non par programmation.

Le créateur de ce système, Peter Voss, se donne 8 ans pour parvenir à niveau intellectuel humain : http://www.acceleratingfuture.com/people-blog/2009/toward-real-ai/
Ce personnage très original et aussi très doué (techniquement et commercialement) est sûrement le mieux placé pour savoir même si des considérations commerciales viennent parasiter son propos (il peut minorer son diagnostique pour ne pas s’attirer trop de concurrents, ou alors l’exagérer pour attirer des investisseurs, difficile de savoir).

Jusqu’ici l’Homme a su toujours trouver sa place à coté de la Machine. Mais à partir du moment ou la Machine est plus compétitive dans TOUS les domaines et même autonome vis à vis de l’Homme, ou est donc notre place ? Cela vaut d’un point de vue économique comme philosophique. Déjà les call-center « humain » peuvent se faire du soucis.
Je juge que les propos de Peter Voss sont crédible et donc je m’attends à ce qu’avant 2020 notre monde subisse une révolution dont on peine à mesurer l’étendu et l’imminence.

ST

@jb :

> A mon avis il est inutile de fantasmer sur la
> faillite d’un grand état. Jamais la BCE n’en
> laissera un faire faillite, les conséquences
> seraient trop terrible. La planche à billet
> c’est moins risqué.

La planche a billet ne peut aucunement empecher une faillite d'un etat. C'est eventuellement une modalite de cette faillite, mais en aucun cas un echapatoire ou un remede.

En outre, le jour ou un grand etat fera face au mur de sa dette, la planche a billet ne sera d'aucun secours. On ne peut pas substituer comme ca les creanciers d'un etat et les remplacer par de la creation monetaire sans voir l'economie s'effondrer.

L'inflation sera une cause majeure de la faillite des Etats, pas une quelconque strategie possible d'evitement.

ST.

jb7756

Bon j’ai fait un bide là au dessus (voir 2 post plus haut et surtout écouter les démos). Pourtant l’Intelligence Artificielle, la vrai, cela semble relativement imminent (horizon 2017, 2030 si on est très prudent) et c’est évidemment important. Penser aux conséquences économiques d’un travail intellectuel quasi gratuit !

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