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mercredi 29 juillet 2009

Commentaires

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michel

Le procédé utilisant les micro-algues nécessite une source continue de CO2 concentré et de la chaleur. Une centrale thermique ou une cimenterie font l'affaire. Les micro-algues ont l'interêt de se multiplier très vite, en quelques heures. Ainsi, un hectare de piscine essaimée de microalgues produit 30 fois plus d'huile qu'un hectare de colza. Cette huile est directement utilisable dans les moteurs de certaines machines agricoles ou de travaux publics et ne nécessite que peu de transformations pour être converte en diester. Dans le cas de l'usine du Vigeant, j'ai constaté que les investissements sont relativement limités: il s'agit d'une grande lagune assez semblable à celles des installations de décantation des eaux usées. On y prélève les masses d'algues mortes dont on extrait l'huile qui constitue 40% du poids total. La matière première, le CO2, est évidemment gratuite. Dans le complexe du Vigeant, la centrale thermique utilise les déchets agricoles, ménagers, les graisses animales non commercialisables. Ainsi, à partir d'ordures, on fabrique de l'électricité et du carburant. Je pense que le génie génétique permettra d'augmenter encore le rendement des algues. Le procédé est très supérieur aux ruineuses solutions de séquestration du CO2 qu'on essaye de promouvoir, bien moins coûteux en investissement, et plus efficace puisqu'il fait disparaitre le CO2. Son développement va dans le sens d'une diminution de la dépendance au pétrole et au gaz, et contribuera à freiner la hausse inéluctable des hydrocarbures fossiles en leur apportant une concurrence. A l'intérêt industriel, commercial et écologique s'ajoute une dimension stratégique et politique favorables.

Pierre

Fort intéressant.

J'en profite pour vous poser une petite colle :

Trouver une solution libérale (donc autre que la taxation de l'énergie...) pour favoriser les économies d'énergie : comment faire pour qu'il soit plus rentable de construire une maison très bien isolée, ou une voiture à 2L/100 ?

vincent

@ Pierre : laisser jouer les mécanismes de prix: quand le prix de l'énergie augmente, les énergies de subsitution et/ou les moyens de s'en passer deviennent rentables.

Pour la voiture à 2l/100, rendez vous en 2015. Le progrès technologique est prometteur, mais il ne se décrète pas d'un claquement de doigts. Mais les technos de type MCEV-5 de chez Peugeot (compression variable), et d'autres (la distribution "air" de chez fiat), sont très prometteuses en terme de réduction de la consommation, surtout couplées avec les progrès de l'hybridation, qui ne peuvent qu'être importants, vu que c'est une techno jeune.

A moins que le 100% électrique ne mette tout le monde d'accord ? Pas envisageable avec les technos d'aujourd'hui, mais qui sait ce que le génie Humain va trouver demain ?

Ce qui rend furieux les étatistes, c'est que la direction vers laquelle va nous emmener notre intelligence collective est imprévisible. Or, l'étatiste n'aime rien tant que de croire qu'il peut maîtriser cette direction. D'où l'interventionnisme forcené des hommes et femmes de l'état.

Ah, au fait: Et peut être que pour la familiale capable de transporter M.Mme et les 4 enfants, il faudra accepter que 4l/100 en 2015 ne serait pas un si mauvais résultat...

jb7756

Vous êtes tous déjà dépassé, j’ai dix fois mieux sous la main :

Pour le stockage d’électricité, le supercondensateur : http://theeestory.com/articles/154 - http://en.wikipedia.org/wiki/EEStor

Avantage par rapport aux batteries :
- quasi inusable.
- se recharge très rapidement (en 5 minutes)
- 4 fois plus de capacité pour une masse donnée.
- 10 fois moins cher (et encore c’est toujours plus cher au début).

La société fonctionne à priori sans subventions et son produit sera ultra rentable. Disponible en 2010 (normalement).

Vous aller me dire, il faut aussi de l’électricité, alors j’ai ça : http://www.lawrencevilleplasmaphysics.com/ Fusion nucléaire Hydrogène / Bore (Focus Fusion).

Avantage :
- totalement propre.
- source d’énergie (hydrogène et bore) ultra abondante.
- 10 à 50 fois moins cher qu’une centrale nucléaire classique.
- à priori assez léger pour être utilisé dans des avions voir des fusées.

La société fonctionne grâce à des subventions privées et son produit sera ultra rentable. Disponible vers 2014 mais il y a des incertitudes techniques, il faut le reconnaître (il y a d’autres projet de ce type).

Cette paire peut devenir les seules sources d’énergie du futur :
- pour les appareils léger : supercondensateur.
- pour la production primaire et les machines puissantes : Focus Fusion.

Paul

Malheureusement, les "pleureuses" sont plus nombreux que les gens lucides et confiants dans leur imagination et celle des autres. Il faut voir la réalité en face, la France est devenu un pays de pleureuses qui dès qu'ils ont un soucis retournent dans les jupes de leur mère l'État.
Le pire c'est que tous les politiques et leurs sbires non seulement pourrissent le marché avec leurs interventions, mais vont en plus s'approprier le mérite du peu de truc génial qui peut encore sortir de notre économie pourrie.

Fin du coup de gueule. J'ai l'impression qu'une grande part de notre production d'énergie, de nutriments et autres va dans pas longtemps se faire grâce à des organismes génétiquement modifiés. Pourquoi construire des machines alors que la vie nous offre quasiment tout ce dont nous avons besoin, gratuitement et sans déchets ?

Robert Marchenoir

Ah oui mais c'est avec des OGM alors non.
[mode gauchiste off].

Daniel

Autre piste

Energie
Production d'hydrogène à partir de cellules vivantes

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59986.htm

Avec une somme globale de 4,3 millions d'euros, le Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF) soutient le projet de production de "biohydrogène" réalisé à échelle nationale : sous la direction du Prof. Dr. Matthias Rögner (biochimie des plantes, faculté de biologie et biotechnologies de l'Université technique de la Ruhr à Bochum (RUB) ), huit groupes de travail internationaux à compétences interdisciplinaires se penchent sur le développement d'une "cellule-design" biologique, susceptible de produire de l'hydrogène à partir d'eau à l'aide de l'énergie solaire.

Pierre

> la France est devenu un pays de pleureuses

Oui, la devise du Français maintenant, c'est "J'y ai droit".

> Focus Fusion

Excellent !

> Hydrogène

Je ne crois pas à l'hydrogène, c'est un vecteur d'énergie très difficile à transporter, et au rendement moyen. Ça ne vaut pas un carburant liquide...

> @ Pierre : laisser jouer les mécanismes de prix: quand le prix de
> l'énergie augmente, les énergies de subsitution et/ou les moyens de
> s'en passer deviennent rentables.

Ça répond un peu à côté de la question, je vais repréciser...

Dans un marché libre, le prix du pétrole n'augmentera sensiblement que quand il n'y en aura presque plus. Par conséquent les économies d'énergie ne seront rentables que trop tard.

Augmenter artificiellement le prix du pétrole (taxes comme la TIPP) permet donc de faire arriver plus tôt les technologies qui permettent de l'économiser (voitures à faible consommation, etc) et de faire durer plus longtemps le stock d'énergie fossile existant, ce qui est une bonne chose.

Alors, comment ça se fait que moi (un libéral), je me retrouve à faire l'apologie des taxes ? (je sais, j'ai honte, lol)

J'e profite pour noter l'extrême incompétence du gouvernement à cet égard : si on veut diminuer la pollution, les émissions de CO2, améliorer l'isolation des maisons, etc, la taxe la plus efficace est une taxe sur les hydrocarbures (quelle que soit leur forme, tous dans le même sac). A la place de ceci, on a une nébuleuse opaque de taxes et de subventions dont le but est obscur et le résultat incertain...

Alf

"Augmenter artificiellement le prix du pétrole (taxes comme la TIPP) permet donc de faire arriver plus tôt les technologies qui permettent de l'économiser (voitures à faible consommation, etc) et de faire durer plus longtemps le stock d'énergie fossile existant, ce qui est une bonne chose."

Ouep, et aussi à étrangler des tas de gens, comme mon marecher qui apporte mes fruits frais au marché.

Ce qu'on vois, et ce que l'on ne vois pas !

bibi33

@Pierre.

Les logements sont construits avec des matériaux ayant des performances en isolation thermique et phonique toujours meilleures.
Alors que comparativement le prix de l'énergie n'a cessé de baisser en part de pouvoir d'achat.
Aujourd'hui il faut 2 fois moins de temps de travail à un smicard pour acheter un litre de fuel domestique (taxes comprises) qu'en 1970.

De plus les porpriétaires améliorent l'isolation des logements anciens pour diminuer la facture chauffage notamment.

Donc en quoi une hausse des taxes sur le prix des énergies fossiles serait de nature à accélérer ce que produit le marché?

Sachant qu'une part de la taxe prélevée sera perdu dans le prélèvement et la redistribution et que les prix des entreprises qui devront être agréées par l'état seront plus chers qu'avant l'institution de la taxe (cf les prix des installations liés à l'éco prêt qui ont augmenté depuis l'instauration du dispositif).

Enfin pour votre culture l'hydrogène n'est pas un vecteur d'énergie c'est une source, c'est le dihydrogène qui lui est un vecteur.

lukas

@Pierre

"Dans un marché libre, le prix du pétrole n'augmentera sensiblement que quand il n'y en aura presque plus."

Vu l'évolution du prix du pétrole (et d'autres matières premières, telles le rhodium, l'indium, l'or) pendant ces dernières décennies, j'ai mes doutes sur ce point-là. Si les extracteurs anticipent une hausse des prix, ils peuvent y répondre en produisant moins pour conserver leur pétrole, à moins que des considérations politiques ne les poussent à extraire ce qu'ils peuvent le plus rapidement possible (C'était la stratégie gagnante au Venezuela, par exemple, grâce a Chavez).

Résultat: Au fur et à mesure que les réserves de pétrole sont épuisées, le prix du pétrole augmente. Il y aura toujours du pétrole, mais ses usages "frivoles" doivent disparaître.

Si l'on veut justifier la taxation des énergies fossiles, mieux vaut se rabattre sur les effets environnementaux.

@bibi33

Le pouvoir d'achat du SMIC, lui aussi, a doublé depuis 1970. donc en termes de pouvoir d'achat, le prix du fuel n'a pas bougé, non?

Pierre

> Ouep, et aussi à étrangler des tas de gens, comme mon marecher qui
> apporte mes fruits frais au marché.

Certes, et si le gasoil était plus cher, monsieur Leclerc ne ferait pas parcourir 500 km à ses tomates, et ton maraîcher aurait plus de clients locaux (qui rapportent une meilleure marge que les grosses centrales d'achat)...

> Les logements sont construits avec des matériaux ayant des
> performances en isolation thermique et phonique toujours meilleures.

Justement, je trouve la maison individuelle contemporaine (parpaing creux, 20 cm de laine de verre) particulièrement navrante au niveau énergétique... on sait faire beaucoup mieux !

Comme on ne change pas de maison comme de voiture, cela risque de poser quelques problèmes dans les décennies à venir...

> Enfin pour votre culture l'hydrogène n'est pas un vecteur d'énergie
> c'est une source, c'est le dihydrogène qui lui est un vecteur.

Quand on parle d'hydrogène (gazeux, liquide), on ne parle que de dihydrogène...

> Donc en quoi une hausse des taxes sur le prix des énergies fossiles
> serait de nature à accélérer ce que produit le marché?

Si on supprime la TIPP, la recherche sur les automobiles basse consommation s'arrête. Et celui qui l'augmente se fait éliminer aux prochaines élections...

Aussi, ce que je trouve illogique, c'est que les énergies fossiles sont taxées différemment selon leur utilisation (automobile, chauffage, industrie, chimie, etc). C'est un vrai fouillis d'ailleurs. Tant qu'à taxer, autant mettre une Flat Tax, c'est beaucoup plus simple.

bibi33

@lukas : en fait ce que je voulais dire c'est que comparativement à 1970 avec une même quantité de richesse produite aujourd'hui on peut s'offrir 2 fois plus de pétrole.

@Pierre
Si vous pensez pouvoir faire mieux que ce qui existe aujourd'hui sur le marché ne vous en privez pas.
Mais n'oubliez pas que en France les prix de l'immobilier sont déjà prohibitif et que ce n'est pas à cause du prix des matériaux.


>Quand on parle d'hydrogène (gazeux, liquide), on ne parle que de dihydrogène...

L'hydrogène atomique H est un Gaz.

Pour le reste, si vous êtes vraiment un libéral, il est urgent que vous lisiez Bastiat, ça devrait vous faire passer l'envie de voir quelque chose de positif dans une taxe prohibitive.

http://bastiat.org/fr/cqovecqonvp.html#l_impot

jb7756

Il y a de toutes façons pleins de technologies en préparation. Celles qui perceront seront les moins cher et/ou plus pratique. A condition toutefois qu’elles ne soient pas trop dangereuses. Il est difficile de faire des pronostiques mais on fera beaucoup mieux que ce que l’on peut faire maintenant. Inutile de précipiter, on a encore pas mal de pétrole et de charbon.

Pour la taxe carbone, cela me semble un incroyable merdier : « on prélève mais on redistribue, tous ou une partie, vers les pauvres, les ruraux, etc.. » ????????? Quel critères, quel taux, qui ? Les taxes vont devenir aussi tordu que les produits financiers.

Ce qui m’inquiète c’est que les politiques prennent des décisions alors qu’ils sont visiblement complètement largué sur le plan scientifique : voir l’hallucinante explication de Michel Rocard sur l’effet de serre : http://www.pensee-unique.fr/bonnetdane.html#rocard (en gros il confond l’effet de serre et la couche d’ozone – n’importe quoi).
Il nous prend pour des cons (il sait que c’est bidon), il est gâteux ou totalement ignare ?
J’ai noté que Sarkozy avait fait aussi cette confusion (vu sur une vidéo, je sais plus ou).

Alf

@pierre

"Certes, et si le gasoil était plus cher, monsieur Leclerc ne ferait pas parcourir 500 km à ses tomates"

Leclerc ne dépense pas du carburant par plaisir.
Il le fait parce que les producteurs ne sont pas au même endroit que les consommateurs (que division du travail, que etc ...) et bénéficier de ces gains est possible parce que le carburant n'est pas trop cher.

Mon Maraicher n'est pas crétin non plus.

Je pense plutôt que c'est vous qui raisonnez faux en faisant abstraction d'une quantité considérable d'informations que vous n'avez pas plus que moi.

Robert Marchenoir

Cela dit, sérieusement cette fois, il y a une préoccupation qui est justifiée chez les écolos.

Le rôle capital du charbon, puis du pétrole, dans la société moderne ; joint au fait que c'est très récent ; joint à la vitesse de consommation des réserves ; joint au fait que (à l'échelle humaine tout au moins) il n'y aura plus jamais de pétrole nouveau.

C'est une configuration tout à fait inédite dans l'histoire de l'humanité. Toutes les autres sources d'énergie et de matières premières étaient renouvelables, ou en tous cas sans fin prévisible (eau, bois, coton, laine, brique...).

Il y a un vrai problème. Bastiat ne connaissait pas l'usage du pétrole.

On ne peut pas se contenter de dire :

1. Oué, bon, s'il y a moins de pétrole, le prix va augmenter, donc il deviendra rentable d'exploiter de nouvelles réserves, donc il y aura plus de pétrole.

2. Oué, bon, de toutes façons, on trouvera autre chose, on a toujours trouvé.

Je rappelle que dans un autre domaine vital de l'activité humaine, la construction, les matériaux de base sont inchangés depuis des millénaires : bois, brique, béton, verre. Il n'y a guère que le fer et l'acier qui ont "seulement" deux siècles (à la louche) -- certes, ces derniers ont permis beaucoup de choses nouvelles en architecture.

Ca pour dire que si un jour, on doit se priver totalement ou presque de pétrole (comme c'est vraisemblable), ça risque de nous faire tout drôle si on s'est pas préparés.

Anticiper cette transition est donc tout à fait légitime et nécessaire.

Théo2toulouse

Si un jour il n'y a plus de pétrole, ce sont les Amish qui vont être vraiment dans la merde : les phocopieuses et les machines à laver sont chez eux encore alimentées par un générateur à essence parce que ces messieurs dames refusent la modernité suymbolisée à leur yeux par les pylones et les fils électriques.

Un exemple de gabegie et d'abusrdité que les écolos ne relèvent pas à ma connaissance : les dépenses énergétiques faramineuses que les pays du nord de l'Europe font pour être alimentairement auto-suffisants. Faire tourner des serres en Norvège par -20°C ou par moins 30°C, en faisant payer la facture finale qui doit être bien salée au client norvégien alors que ça coûterait tellement moins cher d'importer les mêmes denrées produites par des pays pauvres par exemple, juste par peur d'être confronté un jour à la famine.

michel

Cessez de vous tracasser. C'est vrai qu'un jour (quand ?), il n'y aura plus de pétrole conventionnel, ou du moins, il sera devenu tellement cher qu'on ne le brulera plus. Brule-t-on l'excellent combustible qu'est le diamant ?

L'énergie, elle, ne manquera jamais. Le XIXème siècle était le siècle du charbon, le XXème celui du pétrole, le XXIème verra le règne de l'électricité.

Centrales nucléaires à neutrons rapides = utilisation de l'uranium 238 (et non 235), soit 4000 à 5000 ans de réserves, + utilisation du thorium, soit 12000 ans de réserves supplémentaires. On verra en l'an 18010 !

Géothermie profonde haute énergie (centrale en production actuellement à Soultz en Forêt, en Alsace), capable de satisfaire tous les besoins d'électricité du monde éternellement.

Nanocondensateurs: de nouvelles batteries pour propulser des voitures électriques à 150-160 km/h, autonomie 300 km, recharge en 10 minutes. Pour 2011 en série sur des voitures Renault à moins de 20000 euros.Et les nanocodensateurs n'en sont qu'à leurs débuts et vont progresser rapidement.

Micro-algues productrices de diester. Voir l'article de Vincent, potentiel énorme...

etc...etc...

La créativité humaine est en train de faire des miracles. Dans tous les domaines, la science est capable de nous apporter des bienfaits énormes. Les verts et les maniaques du principe de précaution ne résisteront pas au progrès de la science.

lukas

"Anticiper cette transition est donc tout à fait légitime et nécessaire."

En ben oui, et tous les grands acteurs dans le domaine de l'énergie l'anticipent.

vincent

Allez, je cherche la petite bête :

@ Robert: pour le béton, désolé, mais c'est une invention du XVIIIème, considérablement améliorée depuis, d'abord par les progrès du ciment, puis par les armatures et la précontrainte.

Par contre, si la sidérurgie moderne est récente, et donc les aciers modernes, le fer et des formes techniquement frustes de l'acier existent depuis l'antiquité.


@ Michel :

Les centrales nucléaires à l'Uranium 238 ??? Permettez moi d'exprimer quelques doutes. On considère généralement que les deux isotopes fissiles sont le 233 et le 235, le 238, non radioactif, étant inerte et utilisé notamment dans les obus antichar. Mais si vous avez un lien me montrant qu'on a réussi à utiliser le 238 comme support de production d'électricité... Rien ne saurait plus m'étonner de nos jours.


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Plus sérieux :

@ Pierre:

Vous induisez que le pétrole se comporterait comme un réservoir qui coulerait en continu tant qu'il est un peu alimenté, et qu'il s'arrêterait brutalement de couler comme mon chauffe eau lorsqu'il est vide.

mais il est très peu probable que cela se passe ainsi. tous les puits ne seront pas épuisés en même temps, et les techniques d'extraction pourront même permettre d'aller rechercher dans des puis existants l'huile de roche qu'aujourd'hui on laisse parce que les techniques pour remonter plus de 35%-40% des réserves sont encore en cours de finalisation.

Les difficultés d'extraction, conjuguées avec la demande croissante d'énergie des pays dits émergents, provoqueront une montée graduelle des prix, quand bien même les épisodes spéculatifs provoqueront des oscillations fortes autour de la tendance longue. Et l'incitation à rechercher des alternatives sera d'autant plus forte.

Et quand bien même, imaginons que le prix du pétrole arrête de monter, et que les inconscients qui se produisent ne se rendent même pas compte que la production pourrait s'arrêter brutalement (pur exercice).

Même dans ce cas, l'incitation à produire des énergies alternatives moins chères existent. Mais c'est plus difficile, c'est tout: disons que si le pétrole devient dur à extraire, et que son prix monte, les alternatives financièrement intéressantes arriveront plus tôt. Mais comme disait le Cheikh Yamani, "la fin de l'age de pierre n'a pas été causée par une pénurie de pierres".

Bref, les technologies de production de carburant par micro-organismes devraient au pire à moyen terme fournir une alternative économiquement viable même si le pétrole est toujours facile à extraire à cette date.

Et c'est l'appat du gain et l'initiative privée qui en résultent qui sont les meilleurs mécanismes incitatifs, pourquoi aller chercher des taxes pour "favoriser" ce comportement ?

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La question des taxes:

Ajoutons que lorsque vous appliquez une TIPP forfaitaire au volume comme en France, égale à 4 fois le prix du produit "sortie de raffinerie" quand il n'y a pas de bulle du pétrole, alors le produit final n'augmente "que" de 20% quand le prix "sortie de raffinerie" double.

Donc paradoxalement, l'effet d'une hausse du brut ressenti par le consommateur déjà habitué à un niveau de prix élevé et qui l'a intégré dans son comportement d'achat est moindre que dans un pays comme les USA ou les taxes sont faibles et proportionnelles au prix de vente hors taxe: un doublement du produit "sortie de raffinerie" provoque un doublement à la pompe: le consommateur n'est pas habitué et se trouve plus durement impacté que s'il s'est habitué pendant des années au matraquage fiscal de l'essence via la TIPP...

Bref, dès que le politique veut utiliser la taxe comme outil d'infléchissement comportemental, il se heurte très vite à cette maudite loi des conséquences inattendues...


bibi33

@vincent

Le but des réacteurs à neutrons rapides (comme SuperPhénix) est justement de fabriquer des atomes fissiles à partir d'atome non fissile.

Uranium 238 -> Plutonium 239
Thorium 232 -> Uranium 233

http://fr.wikipedia.org/wiki/Superphénix

michel

@ Lucas
Une centrale nucléaire classique produit de l'énergie par fission de l'Uranium 235. Il se produit à cette occasion une transformation U238 => U239 suivi de U239 => Plutonium 239, qui est aussi une matière fissile. Dans un réacteur classique, ça s'arrête là, et il reste une quantité d'uranium 238, dit uranium appauvri, et des tas de déchets radioactifs dont on ne sait que faire.
Le plutonium est récupéré soit pour faire des bombes soit pour faire du combustible MOX, mélange uranium non enrichi ou même appauvri et plutonium, qui alimente certains réacteurs.

Enfin, il existe des centrales à neutrons rapides, dits encore surgénérateurs, dont une que nous avons fait tourner pendant 11 ans à Creys Malville, avant de la démanteler parce que Greenpeace n'était pas content et que Jospin était allié aux verts de Voynet. je vous dis pas ce que cet arrêt a coûté! Les réacteurs de ces centrales ont la particularité de produire plus de plutonium qu'elles ne consomment d'uranium 235. Tout le stock d'Uranium 238 est donc transformable en plutonium fissile, et est donc utilisé. Au final, il reste beaucoup moins de déchets radioactifs à longue période.

Autre possibilité de la surgénération, le thorium. On amorce la réaction avec un peu d'U235 mélangé à du thorium. Le thorium se transforme en U233 fissile et permet de maintenir le réacteur en activité jusqu'à fission de tout le stock. Avantage du thorium : l'U233 produit ne peut pas servir à faire des bombes.

Alors, pourquoi ne fais-t-on pas de surgénérateurs ? Parce que pour l'instant on ne manque pas de minerai d'uranium et qu'une centrale classique est plusieurs fois moins coûteuse à construire, et également moins coûteuse à faire fonctionner (la sécurité oblige à de gros frais dans les surgénérateurs). Mais on y viendra le moment venu.

michel

à tous:

Les prix du pétrole monteront de plus en plus si on ne fait rien. Le problème est que le marché est dominé et contrôlé par un cartel, l'OPEP,et que le nombre de producteurs significatifs est limité. Pour que les prix du pétrole ne montent pas jusqu'au ciel, il faut DIVERSIFIER la production de carburants, à la fois en solutions technologiques, et faire en sorte que cette production soit très répartie géographiquement. Les bio-carburants comme ceux produits par les algues sont une voie. La transformation du charbon dite CTL, coal to liquid, en est une autre, le traitement du bitume qu'on trouve en abondance au Canada et au Vénzuela, mais aussi ailleurs en est une troisième. Ces procédés sont aujourd'hui compétitifs lorsque le baril est à 60-80 dollars pour le CTL, 40 dollars pour les sables bitumineux canadiens. Régulièrement, après une forte hausse du pétrole, l'OPEP fait baisser les prix pour contrer les investissements dans ces nouveaux carburants.


Face à une coalition de producteurs, les pays consommateurs pourraient légitimement s'entendre pour taxer le pétrole de façon que son coût reste égal ou supèrieur à 80 dollars le baril, ce qui permettrait le développement de toutes ces bonnes solutions. Les libertariens vont me pourfendre, mais c'est là du libéralisme pragmatique. Face à une entente de producteurs, les consommateurs ont le droit à des représailles.


Oui mais voila, il y a les verts qui nous emmerdent parce que faire du CTL ou cracker du bitume, ça dégage du CO2. Pour les calmer, on peut donner celui-ci à nos micro-algues aquatiques qui le transforment en diester. CQFD.

bibi33

"Face à une coalition de producteurs, les pays consommateurs pourraient légitimement s'entendre pour taxer le pétrole de façon que son coût reste égal ou supèrieur à 80 dollars le baril, ce qui permettrait le développement de toutes ces bonnes solutions."

Mais j'y gagne quoi moi à payer mon baril de pétrole plus cher que le prix du marché?

On gagne quoi à produire des énergies qui sont rentables seulement par le fait de la taxation des énergies fossiles?
Ah oui on gagne des parc éoliens, et des centrales photovoltaïques, et comme ça l'argent que l'on a pris au contribuable pour produire plus il ne l'a plus pour consommer moins.
Sans oublier bien sur les agro-carburants qui enlèvent carrément le pain de la bouche des pauvres.


michel

@ bibi33
Et est-ce que t'y pers si le développement de carburants non conventionnels empêche l'OPEP de faire flamber les cours à 150 dollars, et scotchent les cours dans une fourchette 80-90 dollars ? D'autant plus qu'avec le progrès des nouveaux combustibles liquides, ce repère de $80 tombera à $60, puis à $40, puis à rien du tout. Le marché, ce sont les arabes et Chavez qui le pilotent. Tu veux les laisser mener le bal éternellement ?

bibi33

J'ai du mal à comprendre l'intérêt de mobiliser du capital pour produire du carburant plus chers que le pétrole.

Autant développer les carburants non conventionnels est utile autant les produire tant qu'ils ne sont pas concurrentiel du pétrole est une hérésie.
Produire un carburant dont le prix de revient est plus cher que le pétrole c'est une perte sèche.

C'est comme construire aujourd'hui des centrales photovoltaïques dont le cout de production du kWh est supérieur à celui du kWh hydrocléaire.
Cela ne signifie pas pour autant qu'il ne faut pas faire de recherche sur le photovoltaïque.


En gros c'est deux pertes contre un profit :
http://bastiat.org/fr/2pertes_1profit.html

michel

@ bibi33

attends la prochaine guerre au Moyen Orient et la fermeture du détroit d'Ormuz et tu comprendras !

lukas

L'OPEP contrôle un tiers de la production mondiale de pétrole. Elle ne peut plus changer grand chose aux prix du marché.

michel

@ Lucas
OPEP: 46 % dela production mondiale de pétrole, 60% du commerce international de pétrole et 78 % des réserves mondiales.
source: http://www.opec.org/library/FAQs/aboutOPEC/q13.htm
et http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_des_pays_exportateurs_de_p%C3%A9trole

bibi33

@ michel

>Et est-ce que t'y pers si le développement de carburants non conventionnels empêche l'OPEP de faire flamber les cours à 150 dollars, et scotchent les cours dans une fourchette 80-90 dollars ?

>attends la prochaine guerre au Moyen Orient et la fermeture du détroit d'Ormuz et tu comprendras !

Si je suis bien votre raisonnement sous prétexte qu'un fournisseur peut stopper ses livraisons ou agir de façon à faire augmenter le prix, nous devons limiter nos achats (par l'instauration de barrières douanières) en vers celui-ci et donc nous passer des bien faits du libre échange.

Et si j'étends ce que vous dites du pétrole au cadre de la nourriture je devrai consacrer du temps à produire ma nourriture de façon à être autosuffisant et pour ce qui est du cadre national nous devrions mettre en place des barrières douanières sur les importations de nourriture.

Malheureusement le protectionnisme ne fonctionne pas pour la nourriture et ne fonctionne pas plus pour le pétrole.

La liberté a donné du pain au peuple anglais.
Frédéric Bastiat

http://bastiat.org/fr/liberte_pain.html

lukas

@michel: En 2009, sont produits 28.7 millons de barils par jour dans les pays membres de l'OPEP contre 50.7 millions de barils dans les pays non membres de l'OPEP.

http://www.petroleum-economist.com/default.asp?page=14&PubID=46&ISS=25454&SID=721501

Notons aussi que les membres de l'OPEP faillissent souvent aux quotas de productions imposés par le cartel : Sous les conditions présentes, l'OPEP ne peut pas contrôler le prix du pétrole.

michel

@ bibi33 @ lukas

Eh ! Tirez pas tous ensemble sur le pianiste !

Je suis tout à fait d'accord avec vous sur les principes énoncés par Bastiat et ceux qui lui ont succédé (Hayek, Von Mises, etc...). mais voilà, il existe un domaine qui échappe en grande partie à l'économie, c'est la géopolitique.

Excusez-moi, mais rester béatement tranquilles devant le déséquilibre producteurs-consommateurs de pétrole, c'est inconscient. IL EST VITAL DE SORTIR DE CETTE DEPENDANCE. Le libéralisme ne peut pas s'abstraire du pragmatisme. Un raisonnement circonscrit à l'économie, et qui oublie l'histoire, la géopolitique, n'est qu'un raisonnement académique.

Donc, s'il faut faire de petites entorses aux principes libéraux, face aux TRES GROSSES ENTORSES que s'autorise l'OPEP, il me semble que la sagesse dicte ce qui doit être fait.

michel

@ Lucas
Vous me citez vos statistiques, je vous ai donné mes sources. Pour ma part, je ne crois qu'aux statistiques que je fais moi-même : au moins je sais en quoi elles sont fausses.

lukas

@michel

Mes sources ont l'avantage d'être d'actualité... et comme aucun d'entre nous ne pourra aller compter les barils extraits, nous sommes bien obligés de faire confiance au Petroleum Economist. L'OPEP d'ailleurs aurait bien voulu garder le prix du pétrole là ou il était en juillet 2008 : à présent beaucoup de pays membres se retrouvent avec d'immenses problèmes fiscaux dus à la rechute du prix. Mais et la situation de l'économie globale (côté demande) et les extracteurs hors OPEP qui ont finalement adapté leur volume de production (côté offre) les en empêchent.

D'ailleurs, Mises parle bien du problème des cartels (Libéralisme, 2.7.)

michel

@ Lucas
La stratégie de l'OPEP est un peu plus complexe. D'abord, c'est un consensus qui constitue un compromis entre les desiderata des pays membres. Certains privilégient l'aspect économique, d'autres des intérêts politiques, d'autres enfin des politiques anticapitalistes (Chavez) ou intégristes (Iran entre autres). D'autre part, plusieurs de ces pays sont faiblement peuplés (Lybie, émirats)par rapport à des productions énormes qui leur rapportent plus de devises qu'elles n'en peuvent dépenser.

Ces pays se sont dotés de fonds souverains importants dont les revenus régularisent leurs recettes. Ils peuvent donc supporter des périodes de baisse du pétrole sans aucun problème, et même des arrêts momentanés de production.

Après des périodes de très forte augmentation des cours, l'OPEP condescend à augmenter sensiblement sa production, occasionnant une chute spectaculaire des cours. Deux intérêts pour eux : 1 - ne pas étouffer les économies de leurs clients (et déprécier les portefeuilles de leurs fonds souverains). 2- géner ceux qui investissent dans les carburants de substitution: agro-carburants, sables et schistes bitumineux, coal to liquid.

Un autre aspect géopolitique est la vitesse de croissance de la Chine, de l'Inde, et des pays émergeants en général, qui changent les équilibres, et font que désormais les découvertes de nouvelles réserves sont nettement inférieures à l'accroissement de la consommation d'hydrocarbures. La chute des prix actuels, relative toutefois car on fluctue entre 40 et 70 dollars le baril, est due au brutal arrêt mondial de la croissance. S'il doit y avoir un jour une reprise, ce qui n'est pas gagné d'avance, les prix du pétrole seront sur un tendance haussière forte à long terme, nonobstant les fluctuations autour de cette tendance.

Au cas où il apparaitrait que les ressources d'hydrocarbures s'amenuiseraient trop relativement à la demande extérieure, certains pays pourraient être tentés d'interdire l'exportation de brut pour réserver à leur marché interne la précieuse huile, et inviteraient alors les industries consommatrices à délocaliser chez eux. Elles pourraient également réserver les livraisons aux compagnies étrangères qui accepteraient de les faire entrer dans leur capital et leurs conseils d'administration.

Bien entendu, tout cela changera s'il se développe des filières puissantes et fortement productrices de carburants tirés de l'agriculture, des algues, du kérogène des sables et schistes bitumineux et du charbon, et si l'usage de l'électricité se développe dans le chauffage et l'automobile. On aurait alors un marché des combustibles liquides plus diversifié, plus fluide, plus concurrentiel et plus lisible.

lukas

Cependant, la rechute récente des prix n'est pas dû à une action quelconque de l'OPEP (qui n'a pas augmenté ses quotas) mais à

- l'effondrement de la demande en période de récession
- l'éclatement de la bulle spéculative pétrolière
- l'expansion de production hors OPEP, notamment au Canada et en Russie

les deux derniers étant permanents. À mon avis, un prix autour de 60 dollars s'inscrit très bien dans la tendance haussière à long terme des prix du pétrole qui conduira (et qui conduit d'ores et déjà Shell et BP entre autres) à développer des alternatives.

bibi33

@Michel

Les arguments que vous avancez, sont les arguments classiques des protectionnistes.

On ne peut faire confiance aux producteurs étrangers.

Les producteurs étrangers nous inondent avec leur pétrole bon marché et il faut donc y aviser.
http://bastiat.org/fr/reciprocite.html

Ce que vous appelez sagesse n'est ni plus ni moins qu'un sophisme.

michel

@ bibi33
traitez-moi de protectionniste, si ça vous fait plaisir. Je suis le contraire d'un protectionniste. Mais je suis également le contraire d'un naïf, et je ne suis pas angélique.

La diplomatie est un bras de fer permanent. Si, pour respecter un dogme, fut-il libéral, on laisse faire toutes les manoeuvres des coalitions, on se retrouve vite dans la m..élasse. Maintenant, je suis ouvert. Que proposez-vous pour que le marché mondial des carburants soit un marché libre, sûr, avec une pluralité de producteurs et de consommateurs ? Que proposez-vous pour que les stratégies d'entente cessent d'être efficaces ? Car je vous fais remarquer que lorsque l'OPEP prend une décision, les plus importants producteurs non OPEP s'alignent sur leur position. Que proposez-vous enfin pour qu'un embargo, volontaire ou non (guerre par exemple), des pays qui se répartissent autour du Golfe Persique ne mettent l'économie occidentale KO ? Je suis tout prêt à entendre des solutions autres que celles que j'avance.

Autre remarque : je dois être un peu idiot, mais je n'ai pas compris en quoi j'ai commis un sophisme en utilisant le mot "sagesse" (sophisme = argument à la logique fallacieuse, paraissant logique et vrai, mais destiné à tromper.Prouvez le!)

michel

@ Lucas

tout à fait d'accord avec votre dernier commentaire. Cela dit, l'OPEP a laché du lest pour ne pas voir ses meilleurs clients crever. Il est sur que la tendance haussière finira par rendre rentables nombre de solutions alternatives au pétrole traditionnel. Le problème: n'y aura-t-il pas un accident majeur pour nos pays occidentaux avant ?

bibi33

@Michel

Votre argumentaire est toujours le même sous prétexte que le producteur pourrait cesser de nous vendre nous devons nous protéger.

Et bien moi je suis contre et la seule chose que je préconise et qui est du ressort de l'état c'est la suppression de la TIPP et la baisse de la TVA de 19.6 à 5.5% (taxer l'essence à 5.5% c'est déjà beaucoup et pour le fuel domestique c'est carrément inadmissible).
Je veux pouvoir bénéficier de ce don du ciel qu'est l'énergie bon marché des pays du golfe.

Je n'ai rien à proposer pour contrer l'Opep car ce n'est pas mon problème et je vais vous expliquer pourquoi.

En effet aujourd'hui le prix du litre d'essence en France est à 1.4euro TTC dont 1.12euro de taxes ce qui nous fait l'équivalent de 350$ le baril.
Donc l'état est bien plus dangereux pour ma capacité à acheter de l'essence que l'Opep.


>je n'ai pas compris en quoi j'ai commis un sophisme en utilisant le mot "sagesse" (sophisme = argument à la logique fallacieuse, paraissant logique et vrai, mais destiné à tromper.Prouvez le!)

Ce que vous appelez sagesse c'est le protectionnisme et je vous cite :

"Face à une coalition de producteurs, les pays consommateurs pourraient légitimement s'entendre pour taxer le pétrole de façon que son coût reste égal ou supèrieur à 80 dollars le baril, ce qui permettrait le développement de toutes ces bonnes solutions."

Et pour paraphraser Bastiat :

La coalition des pays de l'Opep et les menaces qu'elle fait planer sur nôtre capacité à importer du pétrole, c'est un malheur.
Les taxes que nous avons créées nuisent à nos achats et c'est un autre malheur.
Nous ne pouvons rien sur le premier, mais le second dépend de nous. Délivrons-nous au moins de l'un, puisque nous ne pouvons nous défaire des deux.

michel

@ bibi33
amen !

Mateo

Lorsqu'un bien A paraît moins onéreux qu'un bien B du fait que le bien B est plus taxé que le A (et/ou que le A est subventionné), le consommateur est perdant, qu'il choisisse l'un ou l'autre des 2 biens: il pourrait obtenir le même service apporté par le bien pour moins cher.

Par exemple si un bien A coûte 50€ et qu'un produit B voit passer son prix de 40€ à 60€ du fait de taxes supplémentaires voulues par l'État afin de favoriser le produit A, pour le même service le consommateur va payer 10€ de plus que si l'État n'était pas intervenu s'il choisit le produit A et 20€ de plus s'il choisit le produit B.

Dans notre cas, avec une essence taxée à 400 ou 500%, le problème vient effectivement plus de l'État que de l'OPEP: avec une essence faiblement même avec un doublement ou triplement du prix du baril, nous payerions l'essence moins cher qu'aujourd'hui.


Cependant, avec l'essence et autre produits polluants, se pose un problème que le libéralisme "pur" ne peut résoudre.

L'air est un bien réellement public. Il est impossible aujourd'hui de dédommager les victimes de la pollution (et je ne parle pas de réchauffe… euh de changement climatique, pardon), c'est-à-dire ceux atteints dans la propriété de leur corps par la pollution, car cela reviendrait à dédommager tout le monde avec l'argent de presque tout le monde, l'air n'ayant pas de limite de propagation.

N'en déplaise aux libertariens, je ne vois pas d'autre solution que l'intervention de l'État pour limiter la pollution, c'est-à-dire limiter les atteintes au droit naturel des individus. Le surtaxage des produits polluants par rapports aux produits plus propres me paraît donc être un mal nécessaire.

bibi33

Le problème de la pollution est un problème qui résulte d'un manque de propriété privée.

Si une usine pollue l'air je devrait pouvoir l'attaquer en justice.

Si les rivières étaient privées croyez-vous vraiment qu'elles seraient aussi polluer que maintenant?

La gestion de l'environnement entre les pays communiste et libre nous montre bien que c'est le respect de la propriété privée qui est une garantie contre la pollution.

Surtaxer les produits polluants n'est pas la solution car vous pouvez parfaitement utiliser un produit polluant sans polluer l'atmosphère, les sols ou les rivières.

Ce qu'il faut s'est pouvoir faire respecter votre droit de propriété contre l'agression que constitue la pollution!

michel

@ Mateo
Le libéralisme est une philosophie qui englobe l'activité économique, mais fait appel à bien d'autres valeurs. Le point de vue libéral dépasse le point de vue consumériste.

Oui, il existe des biens inaliénables qui appartiennent à l'humanité entière et à l'ensemble des êtres vivants : l'atmosphère, la mer en sont les exemples les plus évidents. Ces biens étant propriété collective, il ne peut être toléré que quiconque y attente. On ne peut même pas se limiter au principe de responsabilité, car si une personne ou une collectivité attente à ces biens, elle est le plus souvent incapable de faire face et d'en payer les dommages. Il y a lieu, dans ce cas précis, de prévoir une police et une justice adaptées, non seulement au niveau national, mais par des accords multilatéraux des nations. De plus, cette police et cette justice doivent aussi être préventives, ce qui justifie les contrôles et, éventuellement, des limites raisonnables à la liberté individuelle.

Je souhaite vraiment une réflexion libérale actualisée sur les questions écologiques. Les libéraux doivent pouvoir apporter des réponses de bon sens et basées sur des connaissances scientifiques assurées.

Concernant les ressources naturelles mondiales, la question est de déterminer, en raison de leur importance vitale, quels droits les propriétaires ont et n'ont pas. En France, le sous-sol est propriété de la collectivité. Aux USA, c'est le propriétaire du sol qui possède les ressources du sous-sol, à une exception notable, l'eau. L'état ou l'individu propriétaire ont-ils tous les droits ? That is the question.

Revenons aux carburants liquides. Le jeu du marché n'a pas pu, à ce jour,assurer la sécurité de tous les peuples. La solution évidente consiste à hâter l'émergence de carburants industriels fabriqués autrement que par recours au pétrole conventionnel et au gaz naturel.

Compte tenu des enjeux, doit-on attendre que le marché fasse son office, ou peut-on déroger ? La dérogation est à la loi ce que le parachute est à l'aviateur. La sécurité énergétique met en jeu les biens de tous, et même la vie de tous. Si on pose comme principe que le droit à la vie et le droit à jouir de ses biens sont primordiaux, alors la sécurité énergétique est un devoir qui autorise qu'on déroge au laissez-faire en la matière.

Le pétrole, ce n'est pas une affaire de millions de propriétaires privés producteurs commerçant librement avec des milliards de consommateurs. Des états, en nombre limité, contrôlent la ressource et s'entendent, explicitement (l'OPEP) ou implicitement (les autres producteurs). Il donne lieu à des stratégies dans lesquelles l'échange marchand n'est qu'un volet. Il s'y ajoute les luttes de puissance qui sont extérieures aux règles de l'économie.

En matière géopolitique, il faudrait que les libéraux apportent des réponses que les grands précurseurs n'ont pas apportées, du moins à la lumière des constats que nous faisons aujourd'hui. Cette relative carence laisse le champ libre à des idéologies pernicieuses qui se développent au sein du Club de Rome et des ONG qui se prétendent écologistes, mais qui en fait rêvent d'un monde soumis à leur dictature.

Faire du libéralisme le garant des ressources, de la nature,de l'avenir des générations futures est le grand chantier des années qui viennent.

bibi33

@Michel

Comme mes démonstrations ne vous ont pas convaincu je vous propose de jouer au fameux jeu de l'intervention étatique :

Qui veut perdre des millions.

Les USA l'Union Européenne et le Japon veulent fixer le prix d'entré sur leur territoire du baril de pétrole (étranger) à 150$.

Je suis l'Opep (j'ai la capacité d'agir sure les prix) qu'est ce que je fait:

-a : Rien
-b : J'augmente la production
-c : Je baisse la production
-d : Obi-Wan Kenobi

Si a : les consommateurs s'adaptent et la demande baisse donc l'Opep gagne moins d'argent.

Si b : c'est pire que A donc non!

Si c : Je baisse la production de x% de sorte que le prix se rapproche des 150$.
Après tous si le consommateur est près à payer le baril 150$, je peux m'arranger pour leur fournir à ce prix la.
De plus ça limitera la capacité d'investir dans de nouvelles énergies puisque l'argent qu'avait prévu de collecter l'état pour ce faire ira dans ma poche

Si d : utilise la force.

Réponse C.

Bravo Michel vous venez de gagner à qui veut perdre des millions!

Mateo

@ bibi33

«Le problème de la pollution est un problème qui résulte d'un manque de propriété privée.

Si une usine pollue l'air je devrait pouvoir l'attaquer en justice.»

Les voitures polluent. Devrait-on attaquer tous les utilisateurs de voitures en justice?

D'où ce que je disais plus haut: «Il est impossible aujourd'hui de dédommager les victimes de la pollution (et je ne parle pas de réchauffe… euh de changement climatique, pardon), c'est-à-dire ceux atteints dans la propriété de leur corps par la pollution, car cela reviendrait à dédommager tout le monde avec l'argent de presque tout le monde, l'air n'ayant pas de limite de propagation»

bibi33

@Mateo

Ce n'est parce que les voitures émettent des polluants que pour autant il y a préjudice.

Pour les pollutions les plus gênantes notamment l'ozone il y a des restrictions qui sont appliquées quand son taux devient trop important dans l'air par exemple.

Mateo

Pas de préjudice? Le transport routier est la principale source de la pollution atmosphérique: monoxyde de carbone, particules fines, oxydes d'azote, hydrocarbures etc.
Disons que ce n'est pour le moins pas ce qu'il y a de meilleur pour la santé…

Et même si l'on pouvait attaquer les usines en justice, qui pourrait le faire? Seulement le voisinage immédiat de l'usine? Les propriétaires "alentours"? Jusqu'à quelle distance?
Malheureusement, contrairement au nuage de Tchernobyl, la pollution ne connaît ni les frontières ni les limites de propriété. Elle se propage. Et loin.

Maxime C.

Paul, personnellement, je range monsieur Benard du coté des pleureuses... la recherche de SECHE est bel et bien financée par la puissance publique (Seché est membre du réseau de recherche RECORD, financé par le ministère de l'environnement, et bénéficie des réduction d'impôts dans le cadre de ses activités de recherche...).

Les seules pleureuses que je vois en France aujourd'hui ce sont les avares, qui chouinent pour ne pas payer d'impôts.

floyd

Je suis pour le développement de nouvelles formes d'énergie, mais je suis contre l'imposition de certaines par la peur et le catastrophisme. Voici pourquoi je pense qu'il est intéressant d'avoir toujours plusieurs points de vue. Un livre vient de paraitre sur ce sujet:

"Le Nouvel Ordre du Pétrole

Ressource stratégique suprême, le pétrole le restera encore très longtemps, car, contrairement aux analystes simplistes sur la fin du pétrole, la planète regorge de réserves massives économiquement exploitables. Mais ces réserves d'un type nouveau se trouvent sur d'autres continents. De nouvelles puissances pétrolières émergent grâce à des technologies révolutionnaires.

Le marché du pétrole est en transition. La volatilité extrême des prix en est symptôme. L'explosion des prix en 2007-2008 était totalement indépendante de l'offre et de la demande, notamment de la fameuse demande chinoise. Elle s'explique essentiellement par la non-transparence des réserves des principaux producteurs et par l'incapacité de l'OPEP à réguler le marché. La stabilisation des prix nécessite un consensus entre consommateurs et producteurs et l'application de nouvelles règles : transparence et certification des réserves; soutenabilité environnementale. De ce point vue, la province canadienne de l'Alberta sera une superpuissance énergétique modèle.

Les intérêts stratégiques et économiques liés à l'émergence du nouvel ordre du pétrole sont immenses. L'objectif de ce livre est de permettre aux citoyens, aux investisseurs et aux dirigeants d'entreprises, de penser par eux-mêmes et de ne pas laisser influencer par des croyances irrationnelles et des explications simplistes. Le site www.newoilorder.com permet de poursuivre la réflexion.

Paul Michael Wihbey, Président de GWEST, Global Water & Energy Strategy Team, à Washington, est le conseiller stratégique de plusieurs gouvernants et entreprises en Amérique du nord et en Afrique dans le domaine de l'énergie. Les entretiens avec ce grand expert ont été réalisés en juillet et novembre 2008 par les journalistes suisses Anne Gaudard (24 heures et La Tribune de Genève) et Sébastien Ruche (L'Agefi), et par André-Valéry Bordes, directeur général d'Academy & Finance."

Il n'est pas encore disponible sur Amazon France, mais il devrait être disponible d'ici à la fin de l'année:

http://www.amazon.fr/Le-nouvel-ordre-du-p%C3%A9trole/dp/2970060264

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