Le grand économiste
Péruvien Hernando de Soto a montré que bien des pays pauvres ne
pouvaient réellement prospérer faute d'un système d'enregistrement et
de transfert de la propriété performant. Mais aurait-il pu imaginer que
l'histoire incroyable qui suit se soit produite au sein de la
première puissance économique mondiale ?
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L'étude approfondie de la crise financière que nous vivons nous réserve
parfois quelques surprises de taille. Dernière en date, une bombe
juridique qui pourrait encore creuser les pertes des banques
américaines, provoquée par une suite d'erreurs de jugement, de
négligences, voire de fraudes, absolument ahurissantes.
Les bases du modèle
"éclaté" du crédit
Rappelons quelques bases du modèle américain du crédit. Je vous ai parlé des techniques de titrisation
avancées mises en place aux USA pour répartir les risques représentés
par des portefeuilles de prêts, et comment ces techniques avaient été
rendues indispensables par une
succession de décisions historiques malheureuses,
et désirables par une
réglementation des fonds propres bancaires trop rigide,
induisant des effets de seuil terribles pour leur rentabilité.
L’emploi de ces techniques, qui nécessitaient de rémunérer copieusement
des intermédiaires financiers (tels que les grandes banques d’affaires
de Wall Street), a été rendu possible par le différentiel élevé entre
les taux, très bas, demandés aux banques par
la réserve fédérale pour se financer, et le taux plutôt
élevé, quoiqu’en baisse par rapport aux plus hauts des années
antérieures, demandés aux emprunteurs hypothécaires. Ce sont ces écarts
de taux ("spreads") élevés qui ont permis d’inonder le marché de
produits financiers dérivés du crédit immobilier, et d’enrichir les
intermédiaires qui écoulaient ces produits.
Concrètement, lorsque M. Joe contractait un prêt auprès de la banque
Machin, ce prêt était ensuite racheté par la banque Bidule, souvent
para-publique, comme Fannie Mae ou Freddie Mac, mais pas toujours,
laquelle s’alliait avec un Lehman ou un Bear Stearns quelconque pour
packager ces créances dans des fonds de placement appelés Mortgage
Backed Securities (MBS), lesquelles émettaient à leur tour des
obligations ("CDO" ou "CMO") auprès du public. Ces obligations étaient
rémunérées en dessous de ce que le marché demandait aux emprunteurs qui
achetaient leurs maisons, et la différence (le spread) permettait de
payer tous les intermédiaires de la transaction.
Ce que j’ai appelé ce "modèle éclaté" du crédit, ou chaque acteur se
fiche éperdument du risque qu’il fait courir aux autres pourvu qu’il
vive dans l’illusion de limiter le sien, et touche son pourcentage,
supposait donc des transferts de propriété entre établissements
bancaires sur des créances fondées par des prêts immobiliers. Et qui
dit transfert de propriété dit nécessité de tenir des registres
irréprochables. Sans système de propriété formelle, pas de
développement économique, comme l'a montré empiriquement Hernando De
Soto dans son ouvrage majeur, "le
mystère du capital".
Autrement dit, lorsque la "banque machin", prêteur direct, revendait
tout ou partie d’une créance gagée par un bien immobilier à la banque
bidule, le "prêteur de second niveau", il fallait que l’équivalent
américain des registres du cadastre et des hypothèques, aux USA, les
"county Clerks", puissent avoir une trace valide de cette transaction,
pour pouvoir certifier que "Bidule" devenait le créancier de M. Joe, et
que la maison de M. Joe servait de garantie à la banque Bidule.
On ne badine pas avec la
propriété !
Et là commence le gag, relaté par Gretchen Morgenson, dans
le New York Times du 26 septembre dernier.
Aux Etats Unis, jusqu'à la fin du siècle dernier, lorsqu'une propriété
changeait de mains, le county clerk enregistrait les changements
affectés à la propriété: possesseur, mais aussi hypothèques associées
et autres servitudes.
Seulement voilà, dans leur quête effrénée d'argent facile, Fannie Mae,
Freddie Mac et de nombreuses banques privées ont estimé qu'en période
de boom immobilier, de tels enregistrements coûteraient trop cher. Il
est vrai qu'ils ont fait ce constat en 1997, quand la titrisation
"avancée" commençait tout juste et quand les écarts entre taux fédéraux
et prêts individuels laissaient moins de marge de maneouvre.
Ils ont donc créés une sorte de groupement interbancaire, le MERS,
Mortgage Electronic Registration System, qui a enregistré les
transactions sur les propriétés hypothéquées en lieu et place des
banques qui rachetaient les créances pour les revendre comme
obligations sur les marchés financiers. La procédure a permis aux
banques d'économiser 1 Milliard de $ en 2007 sur les frais de gestion.
Les banques estimaient que l'enregistrement au MERS des transactions
rendaient inutile l'enregistrement notarié traditionnel. Grave erreur !
Dans un état de droit, badiner avec la propriété peut être dangereux.
Lorsque les procédures de faillite ont commencé à affluer, le MERS
s'est chargé du suivi des faillites. Problème: le MERS n'est pas
propriétaire des créances mais seulement intermédiaire
d'enregistrement, et la cour suprême du Kansas vient de statuer qu'il
n'avait aucun droit à faire valoir sur les propriétés qui servaient de
collatéral aux MBS. Si ce jugement venait à être confirmé en appel au
niveau national, ce seraient donc les banques propriétaires réelles des
créances douteuses qui devraient faire valoir leurs droits, alors
qu'elles n'y sont pas préparées. Certes, le jugement ne s'applique qu'à
l'état du Kansas, mais il est évident que tous les avocats de familles
en forclusion vont s'engouffrer dans la brèche dans tout le pays si le
jugement est confirmé nationalement.
La dérive du MERS...
A ce stade, la situation des banques émettrices de MBS serait déjà
grave. Mais le jugement va plus loin, en estimant que le défaut
d'enregistrement de l'hypothèque auprès d'un notaire par la banque
plaignante ne lui permettait pas de se substituer au MERS pour réclamer
sa part de la vente de la maison forclose.
Autrement dit, les banques fautives, prêteuses "de second
niveau", vont devoir demander aux contractants de premier
niveau, de fournir à nouveau les documents nécessaires pour enregistrer, des
années après, les transferts de créance auprès de ces bons vieux
"county clerks". Sauf que...
Sauf qu'il semblerait que du côté des banques prêteuses de premier niveau, dont
les prêts ont été souvent octroyés via des "courtiers", la conservation
de la paperasse n'ait pas été le point fort, une fois les prêts revendus, pour ne pas dire "fourgués" aux pigeons de Fannie Mae et Freddie Mac, ou d'autres. Si on
ajoute qu'un certain nombre de ces établissements ont été tout
simplement liquidés, on imagine l'émoi que le jugement du Kansas a
provoqué dans le milieu bancaire : il y a 60 millions de prêts de
second niveau dont le MERS a été l'intermédiaire. Ouch !
Selon des juristes cités par Mme Morgenson, l'affaire est très
sérieuse, et pourrait mettre à terre toute la logistique bancaire
autour du système MERS.
Des négligences
ahurissantes
Mais ce n'est pas tout. Au delà de cette incroyable suite de
négligences collectives, il semblerait qu'il faille ajouter de nombreux
cas de fraude ou, à tout le moins, d'autres négligences tout aussi
coupables.
Selon Matt Taïbi, repris
par Susan Trimbath, professeur d'économie et directrice de
fonds d'investissement, la "paperasse" de 58% des MBS émises par
Goldman Sachs serait tellement lacunaire que la documentation des MBS
ne permettrait pas la localisation exacte des propriétés citées comme
collatéral. Pire encore, on a vu, devant certains tribunaux, deux
banques se déclarer ayant droits pour le même prêt. Et certains auteurs
affirment que des cas de fraude similaires ne touchent pas que GS.
Toutes ces informations méritent d'être vérifiées, mais les affaires
judiciaires existent bel et bien. Le Juge Sam Bufford et l'avocat Glen
Ayers recensent dans une étude pour une firme du
Texas (au format google doc, reprise
in extenso par plusieurs blogs dont celui ci) quelques uns de
ses cas, et voici sa conclusion:
Bref, pas étonnant que le marché soit prêt à payer moins de 20 cents par dollar nominal un tel papier. Certains juristes estiment aujourd'hui que tous ces défauts de tenue de registres rendrait caduques 1/3 des liens contractuels entre prêts et MBS ! Autrement dit, dans "MBS", il faut supprimer le "M".
Quelles sont les leçons de cette histoire ?
Et qui, aujourd'hui, est le principal dindon de la farce ? Le contribuable américain, du moins celui qui ne s'est pas sur-endetté, qui à travers le plan TARP, et les rachats de MBS par la FED avec de la monnaie créée ex nihilo, supporte l'intégralité du risque de ne voir les dettes des emprunteurs jamais remboursées. La FED, a elle seule, à racheté 1,28 Milliers de milliards de dollars d'actifs dits toxique, dont une part importante de MBS...
Parce que gagner de l'argent était devenu trop facile d'une part, du fait des écarts de taux permis par la politique de monnaie bon marché de la FED, mais aussi et surtout parce que la certitude de pouvoir compter sur l'appui de l'état en cas de problème grave, à travers les garanties données à Fannie Mae et Freddie Mac d'une part, et à travers les preuves de soutien maintes fois fournies aux banques par l'état (crise des Saving and Loans de 89, ou du fonds LTCM en 1998), rendait les banquiers extrêmement avides de prendre des risques avec l'argent de leurs actionnaires et des épargnants, l'affaire des hypothèques mal enregistrées pourrait donner le coup de grâce à de très nombreuses banques qui n'avaient pas besoin de cela. Il faudra suivre les résultats des actions judiciaires en cours pour savoir si le bâton de dynamite va exploser dans les mains des banques.
A part son caractère involontairement comique, cette histoire, qui implique en apparence uniquement des partenaires privés (malgré le lien unissant Fannie et Freddie à l'état, elles ont dans cette affaire agi en tant qu'entités privées), pourrait donner du grain à moudre à tous ceux qui estiment qu'il n'y a pas assez de régulation bancaire. Ce serait une erreur d'analyse flagrante.
Les réglementations bancaires étaient au contraire omniprésentes. Ce sont ces réglementations qui ont abouti à orienter le choix des banques américaines vers ce terrible modèle "éclaté du crédit" (voir ces deux articles, 1 – 2 ) dont on découvre aujourd'hui un nouvel aspect pervers, au contraire des banques françaises, par exemple. Ce sont ces réglementations et interventions sur le marché du crédit qui ont induit une culture de l'argent facile, bon marché pour les banques, et ce sont ces réglementations qui ont favorisé l'explosion de techniques de titrisation permettant de noter les produits financiers en complet décalage avec la réalité du risque sous-jacent.
Comme je l'ai écrit ici (mais en anglais, il faut que je songe à le traduire...), dans un marché libre où l'état se contenterait de faire respecter le droit de propriété et de punir les fraudeurs enfreignant des principes simples d'honnêteté et de transparence, les mécanismes de sécurité inhérents au marché auraient permis de réguler, par la contrainte des taux d'intérêt et de la faillite, les comportements, en sanctionnant les mauvais joueurs par des pertes précoces.
Mais à partir du moment où le cadre institutionnel mis en place par l'état incite certains acteurs à croire que leur limite de risque est artificiellement lointaine, voire que la garantie du contribuable couvre leurs éventuelles méconduites, alors la tendance naturelle de l'homme à vouloir se faciliter la tâche pour un résultat donné, génératrice de négligences graves et de fraudes, reprend le dessus. Et là... Cela nous donne la crise actuelle, Fannie Mae et Freddie Mac, AIG, Lehman, et maintenant l'affaire MERS et sa cousine des hypothèques mal enregistrées.
Bailout ?
Ces révélations rendent encore plus immoral le sauvetage des banques coupables de tels errements par l'état et les contribuables américains. Comme Luigi Zingales, Kevin Dowd, ou moi même (dans l'AGEFI) et sans doute bien d'autres l'avons écrit, la seule façon morale de sauver les banques est d'enregistrer toutes les pertes, et de convertir au passif les dettes des banques fautives en actions. Ces échanges dette contre capital feraient souffrir toutes les parties prenantes du financement des banques fautives, ce qui serait tout à fait normal, et obligeraient les nouveaux actionnaires à sérieusement resserrer les boulons d'une gestion plus que défaillante pour essayer de récupérer leurs billes en bourse au bout de quelques années.
Au lieu de cela, donner l'argent du contribuable à des établissements ayant fait preuve d'une telle incompétence, est plus qu'une erreur économique, c'est une faute morale grave. Tout porte à croire que de ce fait, les vraies leçons de ces épisodes financièrement dramatiques ne seront pas retenues. Les portes de la crise 2.0 restent grandes ouvertes !
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Tous mes articles précédents sur la crise peuvent être retrouvés dans ce dossier spécial
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Encore une preuve s'il en est de la lente dérive du démantèlement de l'Etat de Droit qu'on veut nous faire passer pour du (neo)(ultra)libéralisme.
Et si par ce biais, c'était les tribunaux qui finalement permettaient via la chute des banques enfoncées jusqu'au cou dans ce système nauséabond, la liquidation de l'excès de dette (dans la douleur bien sur, et après un inutile et couteux bailout, certes) ? Et si toute cette affaire était enfin une porte de sortie pour liquider la crise ?
Rédigé par : ST | mercredi 21 octobre 2009 à 09h49
Incredible !
Cet incroyable disfonctionnement est aussi symptomatique d’un système de management. On demande aux gens des performances, souvent exagérées, sur le court terme, parce que c’est plus facile à mesurer. Et l’entreprise n’est guère protectrice envers ses employés.
Les gens n’ont alors aucune loyauté envers leur employeurs. Leur but : s’enrichir le plus vite possible, y compris en trichant ou plutôt en bâclant le travail, avant de se faire virer.
Rédigé par : jb7756 | mercredi 21 octobre 2009 à 17h20
Rien à voir avec ce brillant article mais cette fois c'est officiel: la sécu est en faillite,
Dans un communiqué, le député PS Gérard Bapt a salué "le courage politique et le sens de l'Etat dont la rapporteure Mme Montchamp a fait preuve en s'abstenant".
"La Sécurité sociale sera en banqueroute en 2011, son financement n'étant plus assuré. Les besoins de trésorerie de l'ACOSS atteignant 65 milliards d'euros en fin d'année 2010, il est probable que leur couverture par un programme d'émission de billets de trésorerie à un niveau record ne pourra être atteint, mettant l'ACOSS en situation de rupture de paiement", souligne-t-il.
Selon M. Bapt, "dans ce contexte, l'oukase élyséen sur l'augmentation de tout prélèvement peut mettre les finances sociales en situation de faillite dès 2010".
Rédigé par : vicken | mercredi 21 octobre 2009 à 17h50
j'ai trouvé le lien qui m'a amené ici sur un forum que je vous recommande : LE SILENCE DES LOUPS (décryptage d'un monde interdit au moins de 16 dents)
http://www.pro-at.com/forums-bourse/topic.php?whichpage=1&TOPIC_ID=30072
Tout y est pour se réveiller et comprendre la propagande qui nous entretient dans l'illusion d'un monde démocratique régit par le droit.
La FED (organisme privé pour ceux qui l'ignorerait encore), Bilderberg, le CFR, ...toutes ces organisations opaques où sont prises depuis des décennies les vrais décisions stratégiques, que les états -consentants ou contraints- mettent ensuite en application.
Les Banksters sont au coeur d'un système pourri jusqu'à l'os, qui considèrent la population comme une simple force productive à maintenir sous contrôle.
Vous pensez que c'est exagéré ?
Vous avez tort.
Lisez le forum.
L'auteur à découvert les choses crescendo.
Vous pourrez faire de même.
Et sans vouloir vous stresser : IL Y A URGENCE !
Rédigé par : FreeDem | mercredi 21 octobre 2009 à 23h48
@FreeDem :
Je connais nombreuses de ces théories qu'on peut qualifier de théories du complot, non pas pour les discréditer, mais parce que c'est bien ce à quoi elles correspondent. Je ne nie pas l'intérêt de creuser telle ou telle hypothèse : toute vérité est faite pour être discutée et mise en doute, de la mort de Kennedy au 11 septembre.
Maintenant pour revenir à votre sujet, on peut critiquer la FED et son pouvoir sur la monnaie. On peut critiquer le CFR et la collusion des puissants qui présentent une face antagoniste en public. Etc etc ... De là à échafauder une théorie globale d'un système cohérent et organisé de mise en coupe réglée de l'ordre mondial, il y a un grand pas que je ne franchirai pas, et ce au moins pour une raison : cela n'est pas nécessaire pour avoir une position politique d'opposition aux différentes dérives qui sous-tendent ces théories.
Si vous voulez vous opposer au pouvoir des banques centrales sur la monnaie, il n'est point besoin d'une théorie du complot mondial des banksters : les économistes de l'école autrichienne dénoncent depuis plus d'un siècle, de Mises à Ruthbard en passant par Hayek, les fondements économiques et moraux de la manipulation de la monnaie par les banques centrales. La collusion secrète de banquiers internationalistes pour asservir le monde, qu'elle ait existé ou non, n'est pas nécessaire pour dénoncer les fondements de ce système économique, de même qu'il serait illusoire de penser qu'en l'absence d'une supposée collusion des banquiers, les dérives étatistes de nos sociétés n'auraient pas accouché du même système.
Pourquoi se battre contre un ennemi invisible, alors que vous avez un ennemi visible juste devant vous, dans la machine étatique à la croissance incontrollée, un ennemie bien réel et assumé ?
Ne perdez pas votre temps à combattre des chimères et autres sociétés secrètes dont l'emprise supposée sur le monde ne sera jamais prouvable, quand vous pouvez lutter contre l'extension continue et au grand jour de philosophies politiques qui contribuent plus que n'importe quoi d'autre à rogner jour après jour nos libertés.
Rédigé par : ST | jeudi 22 octobre 2009 à 10h18
Serait-on proche de l'éclatement de la bulle verte ?
http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=42939&st=0#entry588624
Rédigé par : L'ami du laissez-faire | jeudi 22 octobre 2009 à 23h12
@ ST :
votre message apparaît très sensé et bcp de lecteurs y souscriront doute.
...en tout cas ceux qui ignorent encore comment fonctionne réellement la gouvernance mondiale.
Et mon objectif est justement de contribuer à leur ouvrir les yeux, parce la mystification ne tient que par l'ignorance des foules.
Vous dites : « on peut critiquer la FED et son pouvoir sur la monnaie »
En disant cela, vous contribuez implicitement à mystifier les lecteurs, puisque vous éludez le fait que la création, l'existence et la nature même de la FED constituent un machiavélique affront à la Démocratie.
Son pouvoir sur la monnaie n'étant qu'une de ses prérogatives.
Quand, par qui, comment et avec quels objectifs elle a été crée ?
Qui la possède ?
Nous ne devrions pas, sur ces questions naviguer en pleines chimères, n'est-ce pas votre avis ?
Alors comment se fait-il que se soit le cas ?
Sur des faits historiques avérés (la réunion sur l'île de Jekyll par exemple) et sur ce qui devrait être public (l'identité nominale des actionnaires physiques de la FED), comment se fait-il qu'on se heurte à un mur de silence et de désinformation ?
Vous dites : « Ne perdez pas votre temps à combattre des chimères et autres sociétés secrètes dont l'emprise supposée sur le monde ne sera jamais prouvable »
En l'occurrence, concernant la Fed, cette emprise est « techniquement » parfaitement prouvable !
Où sont les journalistes ?
Pourquoi aucun media grand public n'évoque-t-il jamais ces faits ?
Où est la transparence et la liberté d'information ?
Ici, le non-dit révèle parfaitement les contours d'une « société secrète » qui a réussi à imposer le silence à tout le monde.
Il suffirait pourtant de pas grand chose pour faire tomber les masques...
Et il en est ainsi de bcp d'autres « mystères ».
Pourquoi devrions_nous détourner notre attention des vrais cercles de pouvoirs et de décision ?
Pourquoi devrions_nous nous contenter de débattre sur le terrain de jeu bien délimité qui nous est concédé ?
Pourquoi participer stupidement au combat parfaitement vain et stérile entre 2 entités (gauche / droite) qui sont placées devant nous dans le seul but de nous offrir des adversaires sur qui nous défouler, pendant que les vraies décisions se traitent dans l'ombre ???
Soulevez le coin du rideau et les coulisses vous apparaîtront naturellement.
Voyez par exemple le Blog international du Collectif « Indépendance des Chercheurs »
(ici : http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/04/26/la-commission-trilaterale-et-les-services-publics-francais-i.html)
"(...)Le même silence règne, d'ailleurs, en ce qui concerne le rôle des réseaux et « think tanks » qui participent depuis des décennies à l'élaboration de la « politique unique » européenne et mondiale, et dans lesquels « droites », « gauches », « centres » et directions syndicales se trouvent directement impliqués."
Il me faudrait des pages pour développer l'argumentation.
C'est pourquoi je vous renvois à nouveau vers le forum : LE SILENCE DES LOUPS (décryptage d'un monde interdit au moins de 16 dents)
http://www.pro-at.com/forums-bourse/topic.php?whichpage=1&TOPIC_ID=30072
Tout y est pour se réveiller et comprendre la propagande qui nous entretient dans l'illusion d'un monde démocratique régit par le droit.
Je conclue avec 2 citations, parmi des centaines possibles, destinées à rappeler que la pression exercée par des « sociétés secrètes » a été pointée du doigt à maintes reprises et pas seulement par des « conspirationnistes ».
"Quelques-uns des hommes les plus importants des Etats-Unis, dans le domaine du commerce et de l'industrie, ont peur de quelque chose. Ils savent qu'il y a quelque part un pouvoir si organisé, si subtil, si vigilant, si intriqué, si complet, si envahissant, qu'il vaut mieux qu'ils n'en parlent qu'à voix basse quand ils en parlent pour le condamner." Woodrow Wilson, The New Freedom (1913)
« Si le peuple américain permet un jour aux banques privées de contrôler l’émission de la monnaie, d’abord par inflation, puis par déflation, les banques et les corporations qui croîtraient autour d’elles déposséderaient le peuple de toute propriété jusqu’à ce que leurs enfants se réveillent sans logis, sur le continent que leurs pères ont conquis. » (Thomas Jefferson)
(ps : visionnez -et entendez entre les lignes- cette video de Ron Paul (député républicain - Texas), membre du Congrès des États-Unis, qui s'adresse à ses collègues une n-ième fois pour dénoncer la politique de son pays.
ici : http://leweb2zero.tv/video/rikiai_764ae268e96b858)
Rédigé par : FreeDem | lundi 26 octobre 2009 à 11h57
Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir un monopole de la reconnaissance des titres.
Aussi, il me semblait qu'aux US, la reconnaissance de propriété foncière passait par des "land-title insurer" qui de facto assure la fonction de cadastre, qui ainsi ne se trouve pas en monopole étatique comme chez nous (avec les conservateurs des hypothèques qui se gavent comme des ...).
http://en.wikipedia.org/wiki/Title_insurance_in_the_United_States
Peut-être que l'article indique en fait que les banques n'ont pas enregistrée leurs modifications d'hypothèques (liens) auprès de ces assureurs, et qu'en droit, l'Etat donne valeur uniquement à ces entreprises de "land-title insurance". Alors qu'en bon libéral, on pourrait arguer que si les parties en présence conviennent d'une modalité autre de registre, elles devraient pouvoir s'entendre et avoir force de contrat.
Je ne sais dans quelle mesure, le marché des registres fonciers et hypthèques associées est libre aux US.
Rédigé par : Vincent Poncet | mercredi 28 octobre 2009 à 15h53
@ Freedem : en tant que président de think tank, en relation avec au moins une dizaine d'autres présidents de think tanks, je puis vous certifier qu'aucun d'entre nous ne participe au moindre complot mondial.
Hélas, hélas, car je me sens l'âme d'un maitre du monde en puissance. Son altesse sirémissime Vincent Ier, MDM. ou MDR, c'est selon !
persiflage mis à part: il est évident que les hautes sphères de ce monde se rencontrent en des lieux informels, qu'ils échangent, et donc peuvent conclure des transactions peu transparentes et peu respectueuses de nos droits. Mais de la à évoquer un complot mondial, ce qui suppose que les centaines de gens soient tous d'accord sur l'objectif final et marchent d'un pas un seul, sous une coordination centrale (de qui ?) efficace, non, c'est un pas que les conspirationnistes de tout poil franchissent allègrement, mais pas moi.
Rédigé par : vincent | jeudi 29 octobre 2009 à 07h48
@ Vincent Poncet
Exact. j'ignore d'ailleurs quel est le statut des county clerks. Mais il faut que le système d'enregistrement présente toutes les garanties pour servir de preuve devant un juge. Ce qui est reproché ici par les tribunaux, c'est que le système alternatif des banques a enregistré par dessous la jambe, le lien entre "Mers" et "claimant" n'étant pas correctement établi. voir mon post du 29/10, vers la fin.
Rédigé par : vincent | jeudi 29 octobre 2009 à 07h59
@ vincent
Défendre mon point de vue ne m’est pas aisé, parce que je pars avec 2 gros handicaps par rapport à l’opinion que vous exprimez (et que je respecte)
Tout d’abord, sortant de la normalité des discours conventionnels et établis, on me classe (et vous me classez puisque vous n’hésitez pas à employer le terme ds votre texte) dans le registre des conspirationnistes.
Bouhhh !!! j’en ai froid dans le dos !
Donnez-moi vite un bûcher que je me fasse brûler vif !
Ensuite, sortant de la normalité des discours conventionnels et établis (bis), le lecteur n’a pas de référentiel pré-maché et pré-digéré vis-à-vis des points que je soulève (si ce n’est justement de les associer à du conspirationnisme !...ce qui leur hôte immédiatement beaucoup de crédibilité)
Il me faudrait donc, pour atteindre un niveau de crédibilité acceptable, détailler point par point mon argumentation, multiplier les références, les justificatifs, les justifications.
Il me faudrait démontrer que mes doutes, mes interrogations ne sorte pas d’un esprit tordu mais d’un esprit réfléchi.
Il me faudrait signifier, au risque de paraître condescendant ou péremptoire, que l’opposé du doute, du scepticisme s’apparente au grégarisme, voire à la naïveté, voire pire encore.
Et que le rejet spontané, si ce n’est épidermique, de la remise en cause des postulats historico-socio-politico-economiques ressemble davantage à un réflexe conditionné (par qui ?) ou à une crainte primaire (primale) de perte de repères, qu’à une analyse critique aboutie.
Notez simplement que je ne mets pas en doute votre sincérité et que je n’ai pas la volonté d’imposer un point de vue. J’incite simplement les gens à « s’étonner de » et à se renseigner par eux-mêmes pour se forger une opinion.
C’est pourquoi, dans mon message du 21/10, je recommandais ce forum que je trouve très pertinent (au moins concernant les messages postés par son animateur, messages dont beaucoup sont regroupés en page 1 puis disséminés ensuite parmi les centaines d’autres) :
LE SILENCE DES LOUPS (décryptage d'un monde interdit au moins de 16 dents)
http://www.pro-at.com/forums-bourse/topic.php?whichpage=1&TOPIC_ID=30072
Dernier point : dans mon message du 22/10 (merci de vous y reporter), je soulevais la question des interrogations que suscite la profonde opacité de la FED (et, de grâce, ne me faites pas l’affront d’y répondre sur la base des habituels éléments « officiels » qui ne sont là que pour donner le change au yeux du grand public).
Je disais notamment : « Sur des faits historiques avérés (la réunion sur l'île de Jekyll par exemple) et sur ce qui devrait être public (l'identité nominale des actionnaires physiques de la FED), comment se fait-il qu'on se heurte à un mur de silence et de désinformation ? »
Dans votre réponse, vous ne vous êtes pas exprimé sur ce point, Vincent ! Sans persiflage de ma part ;-)
La question reste posée : comment se fait-il qu'on se heurte à un mur de silence et de désinformation ?
Je conclue avec 2 nouvelles citations, de très vilains conspirationnistes à n’en pas douter :
Le 23 décembre 1913, le Congrès américain votait la loi de la Réserve Fédérale, qui enlevait au Congrès lui-même le pouvoir de créer l'argent, et remettait ce pouvoir à la «Federal Reserve Corporation». Un des rares membres du Congrès qui avait compris tout l'enjeu de cette loi, Charles A. Lindbergh (le père du célèbre aviateur), déclara:
«Cette loi établit le plus gigantesque trust sur terre. Lorsque le Président (Wilson) signera ce projet de loi, le gouvernement invisible du Pouvoir Monétaire sera légalisé... le pire crime législatif de tous les temps est perpétré par cette loi sur la banque et le numéraire.»
« Si vous voulez rester esclaves des banquiers et payer les coûts de votre propre esclavage, laisser les continuer à créer l’argent et contrôler le crédit de la nation »
(Sir Josiah Stamp, directeur de la Banque d'Angleterre de 1928 à 1941).
Rédigé par : FreeDem | jeudi 29 octobre 2009 à 19h45