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lundi 05 octobre 2009

Commentaires

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ST

Ha, ca fait du bien de commencer sa semaine comme ça.

Cet article auquel j'adhère en tout point et sans réserve m'a rappelé l'intervention toute récente de Ron Paul au Daily Show de John Stewart. Après avoir évoqué tout ce que l'Etat ne devrait pas faire, tous les secteurs d'où il devrait se retirer (à commencer par la monnaie, puisque c'était le sujet de l'interview suite a la parution du nouveau livre de Ron Paul : End the Fed), John Stewart demande quelle place peut bien avoir l'Etat. Et Ron Paul de répondre :

"But yes, the government has an important role in financial issues. They should protect against fraud. For instance, Enron went bankrupt. The market said their stock was worthless and under State Anti-Fraud laws, these individuals were prosecuted and put in jail. You didn’t need more regulations. You have to have anti-fraud laws. But it’s hard to enforce fraud laws when the government participates."

L'Etat a un rôle capital à jouer : faire respecter l'Etat de Droit. C'est bien la seule responsabilité qu'il se refuse à assumer.

(toute l'intervention de Ron Paul au Daily show : http://www.thedailyshow.com/watch/tue-september-29-2009/ron-paul)

Mumu

Bonjour
J'apprécie vos billets auquels j'adère généralement .
J'admire votre courage et votre engagement pour votre prochain ,j'admets que je n'ai pas cette energie.
Le combat me semble tellement inégal.
Mais ,je remarque dans votre derniere note (et je l'ai deja noté auparavant), que vous employez (deux fois je crois ) le terme "neo" (neo feodal par exemple).
Je crois que c'est une erreur le terme néo est celui le plus utilisé par les étatistes de tout poil pour salir n'importe quoi , d'ailleurs Neoliberalisme ne veut-il pas dire dans les torchons qu'on propose aux pauvres lecteurs :
"sale liberalisme" ?
Voila pourquoi je pense que vous devriez leur laisser le terme "néo" .
Apres tout il y a plein d'autres mots
Bien amicalement
Mumu

jb7756

Moraliser…
Chacun y voit ce qu’il veut bien y voir.

Pour la mentalité latine / catholique, l’argent c’est sale.
Pour la mentalité germanique (au sens large) / protestante, l’argent gagnée (honnêtement) c’est un signe de caution divine.

Alors comme on est en France, moraliser le capitalisme, cela veut dire faire du socialisme, partager les revenus comme dans une communauté monastique.
Donc ça va pas. Le mot plus exact devrait être « responsabiliser » : chacun doit prendre conscience et assumer les conséquences de ses actes.

Enfin tout cela c’est bien gentil mais Jérome Kerviel ne pourra jamais rembourser ce qu’il a fait perdre à sa banque. De même la crise est là et on peut toujours fusiller / pendre / écarteler les responsables (chefs d’entreprises et hommes politiques) cela ne changera rien.
Quelques soit le châtiment en cas d’échec, on trouvera toujours des gens pour prendre des risques inconsidérés ou simplement faire des erreurs.

michel

Et que dire de Lyndon Johnson et de François Mitterand dont les crrières sont jonchées de morts inélucidées ?

Emmanuel B.

Je pense que la démocratie est de toute manière intrinsèquement immorale. Elle implique une logique de guichet où chaque individu essaye de tirer davantage de l'État, sous prétexte d'oeuvrer pour le bien commun : faire payer les autres pour des besoins personnels (culturels, sportifs, économiques, éducatifs...) mais tout en conservant une bonne conscience collective.

Les hommes politiques, dépendant pour leur réélection de cet octroi de subventions et de privilèges, ne peuvent qu'agir de manière irresponsable et démagogique. La question est de savoir jusqu'à quand ?

Corentin de Salle

Cher Vincent,

J'ai lu, il y a un paquet d'années, l'ouvrage de Comte-Sponville. Je ne suis pas d'accord avec la thèse principale de cet ouvrage.

Je pense en effet que le capitalisme constitue un système de règles qui, comme toutes les normes, sont gorgées de valeurs.

Certes, j'adhère à l'idée qu'il faut distinguer la norme et l'usage qu'on en fait. Mais cet instrument, cet outil qu'est la norme n'est pas neutre en lui-même. Les normes du capitalisme sont le fruit d'une évolution plurimillénaire. Elles remontent aussi loin que la notion de "bona fides" des Anciens (la bonne foi des commerçants phéniciens, romains, etc.). Elle s'est enrichie de valeurs d'origine chrétienne, de principes protestants, etc.

Dans sa distinction entre "outil" et "comportement" de celui qui manie l'outil, Sponville, qui, intellectuellement, se revendique du nietzschéisme (et se démarque ainsi de la tradition kantienne), méconnaît délibérément quelque chose qui, dans la philosophie morale de Kant, me semble essentielle: pour agir moralement, il faut, certes, une intention désintéressée (motivée principalement par le respect de la norme morale qui est considérée comme une fin en soi) mais aussi obéir à une règle qui est, elle aussi, morale. Toutes les normes ne sont pas morales en elle-même. Pour déterminer le caractère moral d'une norme (indépendamment de la question de la pureté des intentions de celui qui l'observe), il faut qu'elle puisse passer le fameux test d'universalisation (qui énonce, pour faire bref, qu'une norme est authentiquement morale si son observation par tout un chacun ne conduit pas à son autodestruction).

Il n'y a donc pas, d'un côté, un comportement qui serait moral ou immoral et, de l'autre, une norme qui serait purement neutre, technique, amorale. Au contraire, la technique capitaliste est elle-même imprégnée de valeur. Cela n'a pas de sens de dissocier libéralisme et capitalisme. Ils se sont développés conjointement. Ce sont deux choses distinctes mais indissociables (comme le côté pile et le côté face d'une pièce de monnaie: on peut distinguer les deux, on ne doit pas les confondre mais vouloir séparer l'un de l'autre, c'est détruire les deux comme on le ferait de la pièce de monnaie dont on voudrait séparer les deux côtés).

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