Aujourd'hui, un "Guest Post" signé Silvère Tajan,
enseignant à Science Po et chef d'entreprise
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Au cours d'une de ces discussions plus passionnées que passionnantes comme chaque mondanité sait en produire passé une certaine heure et un certain nombre de verres, une remarque lancée par un convive avec l'aplomb que confère les années a particulièrement retenu mon attention :
"Il ne faut pas nous pénaliser. Nous, les vieux, si on ne consomme plus, c'est toute l'économie qui s'arrête".
Une idée répandue... et fausse
Cette remarque ne devrait finalement pas nous étonner, car elle assène simplement un point de vue très largement partagé dans toutes les sphères de la population, à commencer par la classe politique au complet, et sous des tournures un peu moins directes, par de si nombreux économistes : ce serait la consommation qui tirerait la croissance. Autrement dit, consommer ferait croître les richesses. Ce lieu commun est, à la manière d'un Frédéric Bastiat, tourné en dérision par la parabole de l'île déserte de Peter Schiff (*) :
"Some people got stranded on an island. And I think 5 or 7 were Asian and there was one american. And as soon as they got stranded on the island, they had to divide up the jobs. And one asian was given the job of fishing. The other one was hunting. One of them got the job of gathering firewood. So they all had job and the american was assigned the job of eating. And so at the end of the day, they would all gather around and prepare this feast. And the american would seat there, and eat it. And he wouldn't eat it all. He would leave just enough crumbs so that he could give it to the six asian so they could go on and repeat again tomorrow, spend all day preparing a meal for the American to eat. And now the way modern economist would look at it : They would say "look how the american is vital to the all island economy. Without him nobody would have to fish, nobody would have to hunt, nobody would have to gather firewood : he's creating all this employment on the island." But the reality is, every asian on the island, his lot and life would be dramatically improved if they kicked the American off the island. Because now they'd have a lot more to eat, and maybe the woudln't have to spend the whole day hunting and fishing, and they can lie on the beach a little bit."
traduction
"Imaginons que des gens soient échoués sur une île. Imaginons que 5 ou 6 d'entre eux soient asiatiques, et un seul, américain. Et une fois échoués sur cette île, ils décident de répartir le travail : un des asiatiques se voit attribuer la tâche de pêcher. Un autre de chasser. Un troisième de rassembler du bois pour le feu. Et ainsi de suite. Et l'américain se voit enfin attribuer la tâche de manger. Ainsi, à la fin de la journée, ils se rassemblent tous pour préparer un festin, et l'américain s'assoit et mange. Enfin : il ne mange pas tout. Il laisse suffisamment de miettes pour que les 6 asiatiques puissent recommencer le lendemain : passer leur journée à préparer un repas que l'américain puisse manger. Maintenant, si vous demandiez à un économiste moderne de regarder comment fonctionne cette île, il dirait : "regardez comme l'américain est vital pour l'économie de l'île. Sans lui, personne n'aurait d'emploi de pêcheur, de chasseur ... C'est lui qui crée tous les emplois sur cette l'île !"
Mais la réalité, c'est que la situation de chaque asiatique sur l'île serait grandement améliorée s'ils repoussaient à la mer notre américain : parce qu'alors ils auraient beaucoup plus de poisson et de gibier à manger, et peut-être n'auraient-ils pas besoin de passer toute la journée à pêcher et chasser. Peut-être pourraient-ils passer un peu de temps à se reposer sur la plage."
Naturellement, il faut prendre cette parabole au second degré : il ne s'agit évidemment pas ici de prôner de cesser tout transfert aux retraités ou les individus qui ne produisent plus (!), mais seulement de mettre en évidence que consommer ne produit aucune richesse, n'en a jamais produit aucune et n'en produira jamais.
Et c'est pourtant l'idée contraire, intrinsèquement absurde, qui mène l'ensemble de nos politiques économiques. Les discours sont même tellement pollués par cette idée qu'il est inutile de chercher à faire une liste extensive d'exemples : prenez à peu près n'importe quelle intervention ou discours sur l'économie d'un responsable politique et vous retrouverez en filigrane la même idée. Au hasard, j'ouvre la section économie du site de LCI, je prends le premier article de la liste et je lis : "Il ne faut pas arrêter les politiques publiques de soutien de la croissance. La demande privée étant toujours extrêmement faible, on risquerait une rechute". C'est signé Dominique Strauss-Kahn. Bonne pioche : un homme politique ET un économiste.
L'erreur est pourtant relativement simple à définir : on confond deux mécanismes de niveau et de nature différents.
Production vs. Consommation = Création vs. Allocation !
D'une part, l'ensemble des richesses créées par la collectivité sur une durée donnée (par exemple en une année) est entièrement et uniquement lié à l'effort de production réalisé sur cette durée par l'ensemble des membres de cette communauté. L'augmentation des richesses résulte d'une augmentation de la production, soit que chacun ait plus produit (plus travaillé) ou plus généralement, que la quantité de richesses produites par individu dans un temps donné ait augmenté : c'est l'augmentation de la productivité, sous l'effet de la rationalisation de l'utilisation des moyens de production et de l'augmentation du capital investi (un homme avec un tracteur produit plus qu'un homme avec une pelle).
Dans le même temps, l'allocation des moyens de production - main d'oeuvre et machines - se fait en fonction des désirs de consommation agrégés des individus : c'est le rôle du marché de garantir une allocation la meilleure possible des ressources en fonction des besoins, envies et moyens de chacun, via le système d'équilibre du prix. Aussi, à titre individuel, un entrepreneur doit se demander si sa production rencontrera une demande, un désir de consommation, et toujours à titre individuel, le tarissement de la demande pour le bien qu'il produit doit le conduire à s'adapter (produire autre chose) ou disparaître, c'est à dire être remplacé par d'autres entrepreneurs, plus à même d'utiliser le capital et la main d'oeuvre d'une manière rentable sur le marché, donc capable de fournir un meilleur retour sur investissement. Mais c'est un mécanisme d'ajustement interne au marché. En aucun cas le tarissement de telle ou telle demande, de la consommation de tel ou tel bien ne diminue globalement la richesse créée.
Prenons l'exemple d'un producteur de fraises : il travaille dur et produit 500 tonnes de fraises à la fin de la saison. Il est plus riche de 500 tonnes de fraise. La société dans son ensemble est plus riche de 500 tonnes de fraises, fruit de son travail : il existe un nouveau potentiel de manger 500 tonnes de fraises pour la société, qui n'existerait pas si notre producteur n'avait pas travaillé et produit ces fraises. La création de richesse a eu lieu lors de la production de ces fraises, évidemment pas quand elles seront consommées.
Ce que le désir de consommation de fraises des concitoyens de notre producteur va juste établir, c'est simplement le niveau d'intérêt relatif que les consommateurs vont donner au plaisir de consommer des fraises par rapport à l'ensemble des autres produits et services potentiellement consommables et en concurrence sur le marché. Si les consommateurs ont un niveau de désir élevé pour la fraise, le prix des fraises augmentera comparativement à d'autres produits, et notre producteur fera un plus gros profit. Si au contraire le niveau de désir du consommateur pour la fraise est faible, le prix baissera tandis que le pouvoir d'achat des consommateurs se tournera vers d'autres produits : notre producteur fera un plus petit bénéfice, au pire il essuiera une perte. Le niveau de consommation ne change absolument rien au fait que 500 tonnes de fraises ont été produites et consommées, et que la société s'est enrichie du même plaisir de déguster 500 tonnes de fraises, et enrichie du même apport calorifique. Certes, si notre producteur fait un trop faible profit voire une perte, il utilisera probablement son temps la saison suivante à produire autre chose que de la fraise : la consommation oriente clairement dans un sens ou dans un autre les choix de production, mais en aucun cas elle ne contribue positivement ou négativement au volume de richesses produites qui est un facteur de l'effort de production consenti.
Distorsion par l'outil de mesure
Un des artefacts les plus trompeurs est que l'on mesure, faute d'autres moyens, la richesse au moyen d'instruments monétaires, qui se révèlent imparfaits. Ainsi, la variation des prix nous donne une fausse impression de l'augmentation ou de la diminution des richesses produites et consommées. Dans une société dont la quantité de monnaie disponible serait stable, l'augmentation continuelle du volume de richesses produites liés aux gains continuels de productivité ferait invariablement baisser le prix des biens produits.
Dans une société dont l'unique production serait la fraise, l'augmentation continuelle de la productivité permettrait chaque année de produire plus de fraises avec le même effort que l'année précédente : chaque année les habitants mangeraient plus que l'année précédente, la richesse de cette société serait croissante, mais à quantité de monnaie fixe, le prix total des fraises produites et consommées sur une année serait également fixe, tandis que le prix au kilos des fraises baisserait chaque année, au fur et à mesure de l'augmentation de la richesse produite.
Ce sont des phénomènes dont nous sommes témoins quotidiennement sans même plus y faire attention. Ainsi cette année, le nombre d'ordinateurs vendus dans le monde va augmenter d'environ 8%, tandis que le chiffre d'affaire des fabricants d'ordinateurs (le prix global payé pour tous ces ordinateurs) sera en recul de 5%. On aurait tort de penser que par rapport à l'année dernière l'industrie informatique a apporté moins de richesses à la société en se concentrant à tort sur le chiffre d'affaire en recul. Et pourtant ce chiffre impactera bien négativement les calculs du PIB des pays producteurs d’ordinateurs !
Pourtant, il y a plus d'ordinateurs mis en circulation que l'année passée, donc plus de personnes bénéficiant des services de ces ordinateurs, qui par ailleurs, chose que les chiffres ne permettent pas de voir, sont plus puissants que l'année passée, plus compacts, plus économes en consommation d'énergie, dotés d'écrans plus grands et d'une plus grande capacité de stockage. Les secteurs de la société où les gains de productivité sont les plus grands sont parfois ceux dont la contribution apparente à la richesse collectivement produite peut apparaître la plus faible !
La consommation : la finalité, pas le moyen
Il apparait donc que la consommation n'est ni la source ni le moyen, elle est la finalité de l'augmentation des richesses : plus on augmente les richesses, plus on peut consommer. Stimuler la consommation est toujours et forcément un contresens absolu. Tous les efforts en ce sens n'ont d'effets réels que sur les prix, et pas sur la richesse produite, ou alors uniquement par effet d'éviction des produits subventionnés vis à vis des autres.
Nos politiques de lutte contre le chômage procèdent des mêmes errements : en considérant le chômage comme la résultante d'un manque de consommation sur le marché de la main d'oeuvre, les politiques publiques, notamment les aides sectorielles ou les emplois aidés, subventionnent massivement la consommation de main d'oeuvre, comme si le noeud du problème était de "créer des emplois" pour consommer une main d'oeuvre soi-disant trop abondante. En faisant celà, les gouvernements n'influent au final que sur les prix sur le marché du travail, mais jamais sur le seul critère essentiel : la valeur ajoutée de la main d'oeuvre.
Certes, moult travaux d'économistes des deux derniers siècles sont sensés aller à l'encontre de ce que nous venons d'établir. Je répondrai d'emblée qu'aucune de ces théories économiques aussi alambiquée soit elle ne changera rien au fait élémentaire que c'est en labourant le champs que mes arrières grands-parents créaient de la richesse, pas en mangeant leur récolte. Même au fin fond de leur campagne, cette vérité élémentaire n'échappait pas au bon sens paysan.
Des théories court-termistes
En outre, ces politiques économiques faisant de la consommation un facteur de croissance sont toutes responsables de la lente dérive de nos sociétés vers le surendettement, source ultime de stimulation de la consommation. On en connaît désormais l'effet sur la croissance à long terme. Ce mythe de la croissance tirée par la consommation est directement responsable de l'impasse dans laquelle nous sommes engagés, parfaitement résumé par cet unique graphique :
Conclusion
La croissance continue de la dette dans des proportions systématiquement supérieures à la croissance de la richesse, au motif de doper la sacro-sainte consommation, a alimenté toutes les bulles, fourni un combustible inépuisable à une inflation en apparence modérée, mais qui a déprécié considérablement la monnaie à long terme, et gonflé artificiellement les chiffres visibles de la croissance en préemptant les richesses des générations futures. Aussi sûrement que celui qui vit une existence de pacha dans les hôtels de luxes à grand renfort de carte de crédit peut donner en surface l'impression de la richesse, quand bien même le bilan net de sa fortune fond comme neige au soleil, nous avons placé la consommation au coeur de notre modèle économique et marchons le coeur léger vers la ruine, aussi sûrement que la cigale de la fable de la Fontaine. Mais l'hiver arrive, inéluctablement. Savez vous danser ?
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(*) Clin d'oeil de Vincent: Silvère utilise la même métaphore que celle que j'ai employée dans ma note récente sur l'économie de la Chine. Promis, on ne s'était pas concertés !
Autre article sur le même sujet : "Consommez, consommez ! vous dis-je"
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"mais seulement de mettre en évidence que consommer ne produit aucune richesse, n'en a jamais produit aucune et n'en produira jamais."
Oui mais produire quelque chose n'apporte pas de richesse non plus tant que la chose produite ne se vend pas à un consommateur. C'est à ce moment là qu'on peut comptabiliser en valeur, de manière certaine, ce qui a été produit. Sinon, un produit qui reste trop longtems dans les stocks devient un rossignol privé de valeur.
Lorsqu'un producteur comptabilise un article qu'il vient de fabriquer et mettre en stock, il le valorise au prix de revient, ce qui a une justification comptable et surtout fiscale. mais la valeur ajoutée qu'il, inccrit en compte d'exploitation n'est encore qu'un valeur potentielle.
Beaucoup estiment que la consommation tire la production. Ce n'est pas l'avis de Ralph Nader qui affirme que tout ce qui se produit finira par se vendre, d'où il en tire des considérations anti-consuméristes et affirme que les producteurs imposent leurs marchandises, souvent peu utiles, aux consommateurs.
On voit bien le sophisme qu'utilise Nader pour étayer ses thèses anti-capitalistes. Rien n'est plus faux que son propos.
Une fois le produit stocké et sa valeur ajoutée provisoire (coût de la transformation des matières premières en produit prêt à vendre), l'industriel espère en augmenter la valeur ajoutée en vendant le produit avec bénéfice. Mais s'il le vend à perte ou, pire, ne trouve jamais preneur, il devra constater la destruction partielle ou totale de la somme achats et frais + valeur ajoutée provisoire. Au total il aura détruit tout ou partie de la somme des valeurs ajoutées par les différents acteurs de la filière de production du produit.
Au final, c'est bien l'achat par le consommateur qui crée la richesse.
Rédigé par : michel | vendredi 02 octobre 2009 à 05h44
Merci pour avoir démonté cette idée, qui est presque aussi nocive que les idées qui sont "bonnes pour l'emploi"
Rédigé par : Eric | vendredi 02 octobre 2009 à 07h24
@michel :
> Au final, c'est bien l'achat par le consommateur qui crée la richesse
Non non. C'est l'achat par le consommateur qui révèle la préférence particulière que l'ensemble des consommateurs attachent à ce produit. Mais ca ne crée en aucun cas la richesse.
Encore une fois, quand le producteur crée un nouvel objet, ou quand l'agriculteur fait pousser 1 tonne de fraise, la société est plus riche de cet objet, et cette tonne de fraise. L'acte d'achat par le consommateur ne crée pas de richesse, elle fixe le prix.
Autre exemple : les fabricants d'ordinateur produisent dans une société 1 millions d'ordinateur par an. Ils sont vendus pour 1 millards d'euros. Imaginons maintenant qu'ils soient capables avec le même effort, d'en produire 2 millions, et qu'ils se vendent toujours pour 1 milliards d'euros, le prix de chaque ordinateur étant divisé par deux. Vous ne pouvez pas dire que dans les deux cas la société s'est enrichi d'autant au motif que l'acte d'achat a valorisé les deux stocks d'ordinateur au même prix total. Dans le deuxième cas, la société s'est nettement plus enrichie que dans le premier, car il y a deux fois plus de familles qui peuvent profiter d'un ordinateur, ou certaines familles peuvent se payer un deuxième ordinateur.
La richesse est acquise à la production. Ce n'est pas l'achat par le consommateur qui crée la richesse.
Le raisonnement que vous relayez de Ralph Nader est erroné, car si tout produit finira par se vendre, ce n'est pas le producteur qui impose le prix, donc le bénéfice : tout produit qui finira par se vendre avec une marge trop faible ou négative ne sera pas produit dans les mêmes quantités la fois suivante. Le pouvoir reste entre les mains des consommateurs, et la consommation n'est pas dictée par les producteurs.
Il n'y a rien d'anti-consumériste dans mes propos.
Rédigé par : ST | vendredi 02 octobre 2009 à 09h16
Beau cours d'économie. Effectivement les politiques ne présentent jamais les choses sous cet angle.
Très bien écrit aussi.
Merci.
Rédigé par : Claire NISON | vendredi 02 octobre 2009 à 13h54
Avec une théorie de ce genre, vous n’irez pas loin. L’observation scrupuleuse des faits, leur quantification précise, les vérifications répétitives, le bon sens, etc, ça donne un résultat terne, désespérant pour Billancourt.
De vous inspirer de Roger Bacon, l’inventeur des sciences expérimentales ne peut vous procurer aucun succès auprès des intellectuels ou du grand public. Ne vous présentez pas à des élections, ni comme conseiller d’un dictateur ; fiasco assuré ! Ni à la succession d’Althusser ou de Bourdieu.
C’est du Rousseau, du Marx, du Keynes qu’il faut. Proposez au peuple une martingale, une recette pour le tiercé, un avenir radieux de sybaritisme . . . avec de fortes connotations psychoaffectives, jouant sur l’envie, la jalousie, la chasse aux privilèges, l’appétit de domination. . .
La notion de création de richesse objective par le travail paraît aussi sinistre à la mentalité collective que la promesse de « sang et de larmes » de Churchill pour résister à Hitler.
Car richesse signifie « argent » ou privilèges. Point barre.
Les multiples réussites individuelles d’enrichissement sans cause sont là pour prouver le contraire ! Spéculation, paris en tout genre, magouilles immobilières et politiques, tout ça marche à merveille. .
De même la création de privilèges de caste, de rentes de situation, grâce par exemple aux monopoles de « services publics » disposant de moyens de chantage par pouvoir de nuisance, voilà les « vraies » réalités économiques que le public retient, et que les démagogues exploitent.
Vous me rappelez un certain Jean-Baptiste : une voix qui crie dans le désert.
C’est dommage, mais qu’y peut-on ?
Rédigé par : Bruno | samedi 03 octobre 2009 à 05h21
La parabole du pêcheur est globalement à côté de la plaque.
Elle oublie tout simplement le paramètre de l'argent. Tout ce qui consomme fournit de l'argent, l'argent permet de créer de l'emploi, de moderniser, d'élargir... Tout ce qui consomme paie aussi des taxes, et fait marcher l'étatt, les services publiques, etc...
Bien sûr que si on vire le ricain on a plus de poisson... Mais ce n'est pas le poisson qu'on veut, c'est sa valeur en argent.
Même chose pour la fraise, tu as 500 tonnes de fraises, qui sont, physiquement un joli tas de matière biologique végétale. Pour être utile à l'économie, cette richesse matérielle doit être convertie en matière financière, en argent. Pour cela elle doit être vendue, donc consommée. Admettons que, au moment de la production de ces fraises, une rumeur circule disant que les friases sont cancérigènes. Paniquée, la population refuse d'acheter le moindre gramme de fraise. Donc, les 500 tonnes pourissent et ne correspondent plus àaucune richesse. L'objet produit n'a qu'une valeur financière théorique tant qu'il n'est pas consommé : la consommation fait entrer le bien dans le système.
Rédigé par : Le_Grenadier_ | samedi 03 octobre 2009 à 17h51
Encore un qui confond numéraire et monnaie.
Rédigé par : bibi33 | dimanche 04 octobre 2009 à 10h38
Pardon ? Pouvez vous vous expliquer ?
Rédigé par : Le_Grenadier_ | dimanche 04 octobre 2009 à 10h58
@LeGrenadier :
> La parabole du pêcheur est globalement à côté
> de la plaque. Elle oublie tout simplement le
> paramètre de l'argent.
Elle ne l'oublie : elle se situe justement dans un système économique ultra restreint sans monnaie, justement pour que les phénomènes monétaires ne viennent pas surcharger la démonstration, alors qu'ils n'ont rien à voir sur le fond. Vous démontrez bien une chose : la complexité à appréhender simplement les phénomènes monétaires contribue largement à perpétuer ces idées absurdes.
Alors répétons le : la monnaie n'a rien à voir la dedans et ne change RIEN au raisonnement.
> Tout ce qui consomme fournit de l'argent,
A qui et de qui ?? On ne consomme que ce qu'on a produit soi même, ou ce qu'on a acquis auprès d'autrui en l'échangeant librement contre ce qu'on a produit soi même. La monnaie est juste un système facilitant cet échange.
> l'argent permet de créer de l'emploi,
Nulle part. Jamais.
Les gouvernements du monde entier s'évertuent à créer de l'emploi avec de l'argent, avec le succès qu'on leur connait.
L'activité, la production crée de l'emploi. Le fait pour une personne ne mobiliser ses ressources pour créer de la valeur pour autrui crée de l'emploi. L'argent ou la consommation ne crée pas d'emploi.
> l'argent permet de créer de moderniser,
> d'élargir.
Pas l'argent. L'investissement permet de moderniser. L'investissement. C'est à dire la part des richesses produites QUI NE SONT PAS CONSOMMÉES. Moins consommer permet de moderniser. Pas plus consommer (et moins investir).
> Bien sûr que si on vire le ricain on a plus
> de poisson... Mais ce n'est pas le poisson
> qu'on veut, c'est sa valeur en argent.
Voilà bien la source de votre erreur de raisonnement. Non, on ne veut pas le poisson pour l'argent. On veut l'argent pour le poisson. L'argent n'a aucune finalité en soi. Ce qu'on veut c'est le poisson. La télévision. Le fauteuil. Les vacances. On ne veut pas "la valeur des choses en argent" : on veut les choses pour la valeur qu'ils représentent à nos yeux, l'argent n'est qu'un moyen d'exprimer dans une unité universelle les équilibres naturels entre les besoins individuelles et la rareté des biens et des services.
> L'objet produit n'a qu'une valeur financière
> théorique tant qu'il n'est pas consommé : la
> consommation fait entrer le bien dans le système.
C'est au contraire l'inverse : la consommation fait SORTIR le bien du système. Consommer c'est la finalité, pas la source de la richesse.
Rédigé par : ST | dimanche 04 octobre 2009 à 11h26
Quand on fait un produit, il faut le vendre. Un produit invendu, se dégrade puis disparaît. De richesse il devient un déchet.
En temps de crise les gens sont inquiets et donc ils épargnent. Ils épargnent souvent plus nécessaire ce qui amplifie la crise. Les produits ne trouvent plus d’acheteurs et finissent à la décharge, les usines ferment, les savoirs-faire se perdent. D’ou le rôle important de la confiance.
Si tous les « vieux » cessaient de consommer, tous les gens qui font des produits pour eux ne trouveraient plus de débouchés. Il seraient contraint de se reconvertir ce qui est coûteux et long. Entre temps ils ne produiraient plus rien !
Le problème du producteur c’est de ne pas produire trop ! C’est étonnant quand on y pense car avant le paysan se posait la question de savoir si il allait produire assez pour nourrir sa famille.
De fait on différencie et on renouvelle les produits sans que ce soit vraiment nécessaire. Aujourd’hui il y a une pléthore de modèles d’automobile sur le marché alors que 3 suffirai (petit, moyen, grand). Conçu pour dix ans, ils seraient peu coûteux à faire car utiliserai des usines largement automatisés. La qualité seraient meilleurs car les produits seraient largement éprouvés. Inconvénients les voitures seraient toutes les mêmes et ce serait difficile d’épater son voisin. Elles seraient peu désirables.
En utilisant la technologie actuelle, on pourrait produire en grande quantité des produits standardisés (voitures, maisons, TV, nourritures…), de meilleurs qualités et peu coûteux avec bien moins de mains d’œuvre. Les produits seraient toutefois moins attrayants car tous identiques (la mécanisation est optimum sur des produits répétitifs).
En fait le problème de nos sociétés est d’occuper une main d’œuvre dont on pourrait se passer !
Rédigé par : jb7756 | dimanche 04 octobre 2009 à 11h55
@ Grenadier: dans la version intégrale de la parabole de Schiff, celui ci termine par :
"Ah, you say, but that analogy is flawed because in the real world the United States does pay for its “food” and Asians do receive value in exchange for their effort.
Okay, then let’s assume the American on the island pays for his food the same way real-world Americans pay, by issuing IOUs. At the end of each meal, the Asians present the American with a bill, which he pays by issuing IOUs claiming to represent future payments of food.
The castaways all know that the IOUs can never be collected, since the American not only produces no food to back them up, but also lacks the means and the intention of ever providing any. But the Asians accept them anyway, each day adding to the accumulation of worthless IOUs. Are the Asians any better off as a result of this accumulation? Are they any less hungry? Of course not."
(et bien sûr, si les chinois acceptent le deal, c'est parce que "les chinois" sont gouvernés par une clique qui se fout du bonheur du chinois de base. voir ma note récente sur la chine).
Rédigé par : vincent | dimanche 04 octobre 2009 à 12h11
La conclusion ressemble a du pur révisionnisme. L'explosion de la dette serait la conséquence d'une politique de soutien à la consommation. Ben voyons ! On a plutôt commencé à développer le crédit facile quand les revenus du travail ne suffisaient plus à absorber la production.
Dans un monde dominé par une idéologie où le salaire n'est plus ce qui permet aux ménages de consommer pour devenir un simple coût pour le entreprises, il est normal que le modèle de croissance déraille quand l'offre ne crée pas sa propre demande.
On en est arrivé à faire spéculer les ménages sur les prix de maisons pour qu'ils amassent des plus values qui devaient se substituer à la stagnation des revenus du travail.
On peut toujours dire que c'est une politique de soutien à la consommation mais on peut faire une analogie avec ceux qui dénoncent aussi l'inefficacité des relances par déficit budgétaire alors que ces déficits sont en réalité la conséquence de réductions d'impôts dans le cadre de politiques de l'offre qui devaient à l'origine relancer la croissance......
En clair, pour ces auteurs et leur idéologie, il est impossible d'avoir tord car ils ont toujours raison.
Rédigé par : Gribouille | mardi 06 octobre 2009 à 08h44
@jb7756:
> En temps de crise les gens sont inquiets et
> donc ils épargnent. Ils épargnent souvent
> plus que nécessaire ce qui amplifie la crise.
C'est du Keynes dans le texte. C'est la base de la réflexion Keynésiennes : le marché ne permet pas l'allocation optimale des ressources, car l'augmentation de l'épargne en tant de vache maigre entraine l'économie dans une spirale déflationniste. La solution de Keynes : forcer les gens à consommer, via l'Etat et le déficit spending.
Les libéraux pensent au contraire que les individus et le marché sait mieux qu'un fonctionnaire dans un ministère, ou que vous sur ce blog, quelle est la part d'épargne optimale. Ils pensent que lorsque la l'épargne augmente comme c'est le cas depuis un an, c'est BENEFIQUE, et que cela correspond au juste rééquilibrage après des années de sur-endettement. C'est un nécessaire deleveraging pour remettre l'économie d'aplomb. L'augmentation de l'épargne n'est pas le problème, c'est la solution. Le fait que cela fasse mal à court terme ne rend pas moins cette phase indispensable.
Il nous faut retrouver la voie de la raison, vivre dans nos moyens, payer nos dettes. Certes, quand vous remboursez vos dettes au lieu de fuir en avant dans un spirale de ponzi, vous avez moins d'argent pour acheter une nouvelle voiture ou partir en vacances. Mais qui paye ses dette s'enrichit.
> En fait le problème de nos sociétés est
> d’occuper une main d’œuvre dont on pourrait
> se passer !
C'est absurde. En tout cas pas plus et pas moins qu'avant. Depuis qui nous sommes sorti de nos grottes il y a 10 000 ans, nous n'avons fait que ca : produire plus et mieux en libérant de la main d'oeuvre. A chaque étape de progrès, on aurait pu en rester là et se dire, finalement, si on se contente de ce qu'on avait avant, l'augmentation de la productivité pourrait laisser la majeure partie de la population sans ouvrage. Quand l'homme des caverne invente l'arc et les flèches, une poignée de chasseur peut désormais nourrir toute une tribu quand il fallait auparavant l'aide de tous pour trouver la meme quantité de nourriture. Mais cette main d'oeuvre libérée de la tache de la chasse a pu oeuvrer à fabriquer des cabanes au lieu de vivre dans une grotte humide. Fabriquer des pots de terre etc ...
Le "problème" que vous décrivez n'est pas nouveau, et il n'y a pas de raison qu'aujourd'hui nous ne trouvions pas de nouveaux emplois pour cette main d'oeuvre libéré par le progrès technologique et l'augmentation de la productivité. Ce n'est en fait pas un problème, c'est l'opportunité de s'enrichir que nous appelons la croissance, le progrès.
@Gribouille :
> On a plutôt commencé à développer le
> crédit facile quand les revenus du travail
> ne suffisaient plus à absorber la production.
Il existe un système qui permet d'équilibrer l'offre et la demande : c'est le prix sur un marché libre.
Mais vous avez partiellement raison : quand l'Etat offre du crédit à taux zéro pour aider les gens à acquérir un appartement parce que les prix montent trop, il encourage la hausse de prix et empêche l'ajustement des prix à la baisse sur le marché. C'est bien le mythe inflationniste qui est à l'origine de telles politiques, pas un quelconque dogme libéral.
Enfin, je rappellerai que concernant la France, la fuite dans la dette s'est fait très largement via la dette publique.
> On en est arrivé à faire spéculer les ménages
> sur les prix de maisons pour qu'ils amassent
> des plus values qui devaient se substituer à
> la stagnation des revenus du travail.
Oui. C'est exactement ce que nous dénonçons.
> ces déficits sont en réalité la conséquence de
> réductions d'impôts
Ça par contre c'est du révisionnisme économique : comment les déficits pourraient être causés par des réductions d'impôts, alors que depuis 50 ans les prélèvements obligatoires ont augmenté de manière constante jusqu'à des niveaux totalement délirants.
Ceux qui cherchent la solution aux déficits publics dans les recettes de l'Etat vont droit dans le mur (c'est ce que font nos gouvernements depuis 30 ans), car il n'est de salut qu'en s'attaquant au versant des dépenses de l'Etat.
Rédigé par : ST | mardi 06 octobre 2009 à 11h13
L'ajustement par les prix est un argument fallacieux de votre part. La crise actuelle montre que les entreprises ajustent leurs capacités de production à la demande. En réalité, l'ajustement sur les marchés se fait moins par les prix que par le quantités puisqu'on n'a pas constaté de pressions déflationnistes significatives jusqu'à présent. Par exemple, on peut ajouter qu'en Espagne, les prix de l'immobilier ont augmenté de 8% pour une baisse des transactions de l'ordre de 50% en 2008. On voit bien que les ajustements sur un marché se font aussi par les quantités. Le prix est aussi un cout de production augmentée d'une marge fixée par l'entreprise, voici à mon sens une grande faiblesse de votre argumentaire.
Bien entendu c'est l'Etat qui est à l'origine de la Bulle immobilière ! Je sais qu'aux EU il existe une thèse néoconservatrice qui impute la responsabilité de la crise à l'Etat (Friedman avait fait le même coup pour expliquer 1929 afin de faire l'apologie du marché libre de toute intervention extérieure). A preuve du contraire, c'est la banque centrale qui a mené une politique monétaire expansionniste. On peut accuser l'Etat d'avoir dérégulé le système bancaire mais c'est oublier qu'elle s'est réalisée sous la pression des banques elles-mêmes ou nom des vertues de l'autorégulation et des innovations financières forcément bénéfiques pour le reste de l'économie.
Concernant les déficits, je n'ai pas l'impression que la France ait fait des relances par la demande depuis 1981 tant on idolatre la vertue de l'investissement et la restauration des marges des entreprises depuis. Enfin j'ignorais qu'il existait un niveau de prélèvement obligatoire optimal. Par contre un Etat se doit d'être bien géré. Ce qui peut faire toute la différence.
Rédigé par : Gribouille | mardi 06 octobre 2009 à 13h18
@Gribouille :
> La crise actuelle montre que les entreprises
> ajustent leurs capacités de production à la
> demande.
encore heureux.
> l'ajustement sur les marchés se fait moins
> par les prix que par le quantités puisqu'on
> n'a pas constaté de pressions déflationnistes
> significatives jusqu'à présent.
C'est un peu la même chose : la baisse des prix due a l'excédent de l'offre par rapport à la demande tend naturellement à faire baisser l'offre.
Quand aux pressions déflationnistes, elles sont pour l'instant à la fois concentrés sur des endroits précis (notamment là ou c'etaient formées les bulles), et masqués par la monétisation accélérée des banques centrales.
> Je sais qu'aux EU il existe une thèse
> néoconservatrice qui impute la responsabilité
> de la crise à l'Etat
Ce n'est pas la thèse néoconservatrice. C'est la thèse des libéraux classiques, ceux du Mises Institute, des représentants de l'école autrichienne d'économie, des Peter Schiff, Ron Paul et autres Jim Rogers. Tout sauf des néoconservateurs, plutot des paleoconservateurs.
Pour rappel, les neoconservateurs sont les faucons venu de la gauche de l'échiquier politique américaine, et qui on fait une opa sur le parti républicain et porté Georges Bush au pouvoir. Ce sont des partisans du Big Government, de l'implication de l'Etat dans la vie économique, du Corporatism. Ils ont fait exploser les déficits et les dépenses publiques, manigancé et voté le Bailout de Wall Street.
En outre, c'est la thèse de ce Blog de penser que c'est l'action de l'Etat dans l'économie qui a créé toutes les conditions de cette crise, au niveau monétaire comme au niveau de la formation des bulles. Je vous invite à en prendre connaissance dans les détails argumentés ici :
http://www.objectifliberte.fr/2008/09/subprimes-recap.html
> Friedman avait fait le même coup pour expliquer
> 1929 afin de faire l'apologie du marché libre de
> toute intervention extérieure
En réalité, sur l'épisode de 1929, la thèse de Friedman et des monétaristes est que la Banque Centrale a mal géré la crise financière et l'a amplifiée au lieu de la calmer. Ce sont les mêmes monétaristes qui assument aujourd'hui qu'ils peuvent tirer l'économie hors de la crise via la manipulation de la masse monétaire, comme ce sont les memes monétaristes qui ont guidés la banque centrale japonaise dans deux décennies de croissance zéro. Les libéraux classiques (et je ne dis pas que Friedman n'était pas libéral, mais sur la partie monétaire, sur laquelle il est évidemment le plus connu, il diverge pas mal des thèses libérales), sont nettement plus circonspect sur cette capacité d'une institution comme une banque centrale de gérer la création monétaire comme un outil de planification économique.
> On peut accuser l'Etat d'avoir dérégulé
> le système bancaire mais c'est oublier
> qu'elle s'est réalisée sous la pression
> des banques elles-mêmes ou nom des vertues
> de l'autorégulation et des innovations
> financières forcément bénéfiques pour le reste
> de l'économie.
Le système bancaire est tout sauf dérégulé. C'est un des marchés les plus réglementés. Et les causes de cette réglementation ne sont pas celles que l'on croit. J'ai justement écrit un article sur ce Blog sur ce sujet :
http://www.objectifliberte.fr/2009/06/regulation-bancaire-histoire-dun-echec-programme.html
J'écrivais en conclusion :
"L'accumulation de la dette, et notamment des dettes publiques, l'inflation monétaire, la croissance sans fin du crédit sont des facettes différentes d'un seul et même phénomène. Ce n'est pas l'absence ou la faiblesse de la régulation qui a permis ces dérives : la régulation bancaire et monétaire a été créée dans le but explicite de les favoriser. Si échec de la régulation étatique il y a, c'est bien celui-ci : c’est l'échec de la promesse absurde que cette régulation là saurait permettre la croissance indéfinie du crédit, de la dette et de la masse monétaire de manière contrôlée."
> Concernant les déficits, je n'ai pas
> l'impression que la France ait fait des
> relances par la demande depuis 1981
Ah bon ? Je compte pour ma part 18 années de déficits budgétaires sur 18. 18 années où l'état a dépensé, consommé à crédit au nom des Francais. Et de façon croissante. 18 année de relance continue par la consommation.
> Enfin j'ignorais qu'il existait un niveau de
> prélèvement obligatoire optimal. Par contre
> un Etat se doit d'être bien géré.
C'est un mythe. Croire que le problème de l'Etat est qu'il gère mal l'économie quand il gère trop l'économie est le mal de notre époque. C'est tout le problème de notre classe politique qui nous promet de faire mieux, ou plus. Si elle se contentait de faire tout simplement moins, on n'en serait pas la.
Rédigé par : ST | mardi 06 octobre 2009 à 14h03
La parabole me semble plutôttordue,trop évidente et facile.Ce n'est bien sûr pas
la consommation par elle-même qui ni ne
produit la richesse,ni même ne l'encourage(ici la nourriture produite
par les esclaves du monsieur). Cependant
si ce n'est la consommation seule,ce sera une richesse échangée contre la pro
duction qui servira de carburant à cette
dernière.En l'occurrence,l'argent ne servant à rien sur une île déserte,ni sous forme de salaire,ni de prix de vente,il faudra donc que l'Américain paie de sa personne,s'il ne veut pas être remis à la baille en tant que bouche inutile,ou lui-même consommé par défaut.
Sous cette condition sine qua non,la consommation est bien indispensable à la production de la production,laquelle
sans échange,ne démarrerait pas et,en tous cas,pas au profit du fainéant.
En ce cas,restés seuls,si on peut dire,
les six travailleurs s'échangeraient leurs productions mutuellement.
La fable est seulement simplette et oublie un premier proncipe:qu'ici-bas, on n'a rien sans rien.Alors,comme ça, oui,bien sûr,la consommation n'est pas un facteur de la production.
Rédigé par : Henri Dubent | mardi 06 octobre 2009 à 21h47
La production(que ce soit même la cueillette ou la chasse)seule source de la richesse,fonctionne comme une pompe:
il faut l'amorcer avec une autre production(cad une énergie intelligente
et son résultat viable#.L'erreur pratique de la théorie de la consommation est qu'il ne suffit pas de donner de l'argent à quelqu'un#et qu'on prend où?)pour que ce quelqu'un participe à la production.Même si une maman donne des sous à un enfant pour qu'il s'achète des bonbons,ce n'est pas l'enfant qui aura participé à leur production,c'est sa maman qui aura gagné les sous en travaillant.
Rédigé par : Henri | mardi 06 octobre 2009 à 22h08
Inutile je suppose de préciser que les
retraités,de nos jours, ont gagné auparavant l'argent qu'ils dépensent.
Rédigé par : Henri | mardi 06 octobre 2009 à 22h13
@Henri :
> Inutile je suppose de préciser que les
> retraités,de nos jours, ont gagné auparavant
> l'argent qu'ils dépensent.
Vous n'êtes quand même pas sans savoir que ce n'est pas le cas. En France, une part infime du revenu des retraités correspond à des sommes épargnés.
Et même si vous assimilez le système de retraite par répartition à un mode d'épargne, sa structure actuelle est foncièrement déficitaire : dans leur grand nombre, les retraités toucheront plus qu'ils ont cotisés, et c'est bien là le noeud du problème. Et je ne parle même pas des retraites de la fonction publique :il faudrait pour équilibrer le système si l'on voulait provisionner les sommes à verser demain, que l'Etat provisionne pour chaque salaire versé, une somme équivalente à 80% du salaire en question, pour équilibrer le système.
Je répondrais sur les autres points demain.
Rédigé par : ST | mardi 06 octobre 2009 à 22h45
Ce n'est qu'une parenthèse qui exclue d'entrer dans les détails comptables pour éviter de refaire le monde.Cela veut seulement dire que,moralement, on ne peut pas reprocher aux retraités actuellement d'avoir volé leur argent.
Ils l'ont gagné et mérité "selon les lois
de notre Etat.Si les bases du calcul sont irréalistes,ce n'est pas leur faute.
Je ne saia pas s'ils toucheront plus qu'ils ont cotisé,puisque,de toute façon,ils n'ont pas cotisé pour eux mais pour les générations suivantes, et touchent ce qu'on cotisé les précédentes,sans que l'Etat tienne compte des variations démographiques.Ce qui,je suis d'accord, est aberrant,
pas à eux qu'il faut s'en prendre.
Cela ressemble bien à un mode d'épargne
en effet,mais c'est,en fait,une prise en charge de chaque génération collectivement,par les "classes"d'âges suivantes.Ils vivent donc avec l'argent de leurs enfants et prédecesseurs.Mais eux ont payé pour leurs devanciers.
L'histoire des retraites du "Public",
c'est encore autre chose.
Je suggère que,puisqu'ils sont payés par
l'Etat,cad nos impôts,que le salaire des fonctionnaires soit considéré comme un forfait incluant leur retraite à charge à eux de la mettre de côté.Hum!
ce ne doit pas être tt à ft leur conception.Il nous faut tous du "en plus
" Comme les oeufs 13 à la douzaine.On veut toujours la tare de la miche de pain, mais doublée d'une part de tare supplémentaire plus grosse.
Rédigé par : Henri | mercredi 07 octobre 2009 à 00h33
En vérité, la version du libéralisme défendue sur ce blog est par nature dans une posture assez confortable puisqu'elle fait référence à un monde utopique où les crises économiques et le chômage, n'existent pas sauf interventions de l'Etat dans l'économie.
L'application de leurs préconisations n'implique pour autant la moindre responsabilité aux échecs. Par exemple, une montée du chômage suite à la mise en oeuvre d'une telle politique impliquera une intervention de l'Etat qui a posteriori sera désigné comme le responsable du chômage. C'est le même procédé qui est appliqué aujourd'hui dans l'interprétation de la crise financière.
Existe t-il pour autant une manière de les mettre en défaut ?
On peut quand même mentionner l'échec des préconisations du consensus de Washington à faire décoller les pays les plus pauvres. La libération des marchés des biens et services, du marché des capitaux, la réduction du poids de l'Etat dans l'économie, sous la parrainage de la Banque banque mondiale et du FMI ont été des échecs cinglants.
Rodrick, spécialiste du développement souligne que les pays qui ont décollé sont les pays qui n'ont pas suivi à la lettre le consensus de Washington. Au contraire, un libéralisme, partiel, régulé par les Etats avec des politiques industrielles volontaristes ont été les caractéristiques du sentier de croissance suivi par les pays du Sud Est asiatique.
Aujourd'hui ces pays sont cités en exemple comme une preuve des bienfaits d'un libéralisme débridé alors qu'en vérité, le décollage économique a précédé la libéralisation, et non l'inverse.
Rédigé par : Gribouille | mercredi 07 octobre 2009 à 08h56
@ Gribouille:
la faute énorme du consensus de washington est d'avoir oublié, justement, les fondamentaux du libéralisme: un état de droit fondé sur la "rule of law". Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Stiglitz, peu suspect de libéralisme débridé.
Mettre en place une économie qui se voulait libérale dans des pays ou l'état de droit n'était qu'une fiction, ou n'existait aucun droit des affaires et ou les bases du droit de propriété étaient inexistantes, notamment à la sortie de dictatures communistes, était dangereux. Ajoutons que dans nombre de ces pays, ce n'est pas un capitalisme libéral qui a résulté de ces préconisations, mais un "cronyism" de mauvais aloi, façade libérale économique pour plaire au FMI, arrière boutique "alliance féodale état-capitalistes" (Dambisa Moyo, aide fatale - qui cite aussi pas mal rodrick, mais pas les mêmes passages que vous semble t il...) qui conduit à un développement cahotique. C'est le cas notamment de la Russie. Mais ce fut aussi celui d'une partie de l'amérique latine. L'Afrique... parler de libéralisme en afrique est une pure blague.
C'était le sujet du troisième ou quatrième post de ce blog en 2003 : ça ne date pas d'hier. "le droit précède l'économie"
http://www.objectifliberte.fr/2003/04/le-mystre-du-ca.html
On pourrait également parler des politiques monétaires de ces pays, par exemple la banque de russie a eu un apprentissage très difficile du pilotage de la masse monétaire, le rouble voyant sa valeur divisée par plus de 30 entre 92 et 95. Difficile de parler de faillite libérale de ce point de vue. Le consensus de washington a fait l'erreur classique de bien des économistes: oublier que l'économie n'est qu'une résultante du droit et du bon fonctionnement des institutions garantes du droit de propriété.
Enfin, ce sont ces mêmes économistes du Consensus de Washington qui se sont faits les avocats de fiscalités progressives, dont l'aspect libéral n'échappera à personne ;-)
Bref, critiquer les idées libérales au nom des erreurs du consensus de washington, n'est autre qu'un nouvel avatar du psittacisme anti libéral en vigueur dans ce pays: "taxez tout ce que vous n'aimez pas de libéralisme voire d'ultralibéralisme, et vous aurez l'air intelligent en société"
Un des rares pays à ne pas avoir écouté le consensus de Washington, l'estonie, qui a été beaucoup plus libérale que les préconisations de MM. Sachs et Galbraith, (fin unilatérale des barrières douanières, retrait de presque toutes les autorisations administratives pour entreprendre, flat tax, full liberté des capitaux, peg monétaire avec le DM, etc...) s'en est sorti plus vite et mieux que les autres pays de l'est placés dans les mêmes conditions. Ils n'ont pas oublié l'importance du droit dans l'économie, eux.
enfin, ma "version du libéralisme" n'est pas née d'une séance de masturbation intellectuelle mais de l'observation de faits vérifiés, vérifiables, dont l'enchainement logique peut toujours être discuté, mais qui ne peut en aucun cas être taxé d'utopique.
Mais bon, je sens à votre ton que de toute façon, quoique nous disions, nous ne sommes que de la merde à vos yeux. Je ne peux rien pour vous. Je ne cherche à convaincre que les gens dotés d'un minimum d'ouverture...
@ Henri: personne ne reproche quoi que ce soit aux retraités. Comme le dit le texte, la parabole n'a pour but que d'expliquer la position différente de la consommation et de la production de richesse.
pour ce qui est du débat "capitalisation-répartition", qui oublie la question fondamentale des "prestations ou cotisations définies", je vous reporte à mon dossier retraites.
http://www.objectifliberte.fr/2008/04/la-retraite-p-2.html
Rédigé par : vincent | mercredi 07 octobre 2009 à 09h43
@Henri :
> on ne peut pas reprocher aux retraités
> actuellement d'avoir volé leur argent.
Comme l'indique Vincent, personne ne dit cela. En tout cas on ne le reproche pas à l'individu retraité, en tant qu'individu et retraité.
En revanche, on peut être fondé à critiquer un système, et pourquoi pas une génération qui l'a mis en oeuvre, quand ce système fait porter sur un tiers le cout du système (ce qui est d'ailleurs en général la critique générale du libéralisme contre les systèmes socialisant : le fait de faire payer les uns pour les autres). En l'occurrence ici, le système de retraite tel qu'il a été mis en place, est un rapt sur les générations futures. Je ne le reproche pas aux retraités qui en profitent à titre individuel, mais je me permet de critiquer vertement le système, et même d'oser une critique aux générations qui nous ont précédés et qui l'ont mis en place sans grand égard pour ceux qui les suivraient.
> Ils vivent donc avec l'argent de leurs enfants
> et prédecesseurs.Mais eux ont payé pour leurs
> devanciers.
En l'occurence, peu ou pas. Car la génération précédente est morte jeune et les retraités y étaient moins nombreux, et plus faiblement pris en charge. Il n'y a qu'a regarder le poids des cotisations retraites au moins sur la première moitié de la vie professionnelle de ceux qui prennent leur retraite aujourd'hui pour s'en rendre compte.
> L'histoire des retraites du "Public",
> c'est encore autre chose. Je suggère
> que,puisqu'ils sont payés par l'Etat,cad
> nos impôts,que le salaire des fonctionnaires
> soit considéré comme un forfait incluant
> leur retraite à charge à eux de la mettre
> de côté.
Mais je vous emboite le pas et suggère qu'il en soit de même dans le privé. La retraite devrait être l'affaire des individus, pas des employeurs, qu'il soit l'Etat ou une société privée.
Et sinon je ne peux que vous conseiller le dossier cité par Vincent dans le commentaire précédent, qui est exemplaire dans la compréhension du problème comme dans les pistes de solutions.
Rédigé par : ST | mercredi 07 octobre 2009 à 10h12
@vincent :
En revanche, on peut être fondé à critiquer un système, et pourquoi pas une génération qui l'a mis en oeuvre, quand ce système fait porter sur un tiers le cout du système (ce qui est d'ailleurs en général la critique générale du libéralisme contre les systèmes socialisant : le fait de faire payer les uns pour les autres). En l'occurrence ici, le système de retraite tel qu'il a été mis en place, est un rapt sur les générations futures. Je ne le reproche pas aux retraités qui en profitent à titre individuel, mais je me permet de critiquer vertement le système, et même d'oser une critique aux générations qui nous ont précédés et qui l'ont mis en place sans grand égard pour ceux qui les suivraient.
> Ils vivent donc avec l'argent de leurs enfants
> et prédecesseurs.Mais eux ont payé pour leurs
> devanciers.
En l'occurence, peu ou pas. Car la génération précédente est morte jeune et les retraités y étaient moins nombreux, et plus faiblement pris en charge. Il n'y a qu'a regarder le poids des cotisations retraites au moins sur la première moitié de la vie professionnelle de ceux qui prennent leur retraite aujourd'hui pour s'en rendre compte.
Quelques remarques :
Attention à ne pas prendre l'effet pour la cause !
1) La génération qui a mis en place initialement ce système de retraite n'est pas celle qui en a profité. En l'instaurant, elle pensait agir pour le plus grand bien des générations suivantes. Et cela a en effet été le cas, jusqu'à la phase de transition démographique
2) La vraie cause de la rupture du système de retraites est qu'il a été prévu pour une société en croissance démographique. On ne peut tenir ses concepteurs pour responsables ni de l'invention de la pilule, ni de l'augmentation de la durée de la vie !
Rédigé par : BabyBoomeuse | jeudi 08 octobre 2009 à 01h13
@Babyboomeuse :
Vous avez raison et j'ai fait un raccourcis. En effet, ceux qui ont au tout début mis en place le système avec un age de départ à la retraite qui était à l'époque supérieur à l'espérance de vie, ont plus mis en place initialement un système d'assurance vieillesse (un minimum vital pour les plus agés). C'est bien la génération qui a suivi, qui a inventé un système totalement nouveau dans l'histoire de l'humanité : l'idée qu'un homme pourrait travailler un tiers de sa vie, et passer le premier tiers dans l'enfance et les études gratuites, et le dernier tiers dans les loisirs rémunérés. On peut donc reprocher à la génération précédente (celle de mes parents pour être précis), d'avoir utilisé un système créé dans des conditions toutes autres, pour son plus grand bénéfice, au détriment des générations suivantes. L'issue était prévisible depuis bien longtemps, mais rien n'a été fait, ce qui en passant jette un sérieux discrédit sur l'idée que le marché ne verrait qu'a court terme, quand l'Etat plannificateur serait seul à pouvoir se positionner à long voire tres long terme.
Rédigé par : ST | jeudi 08 octobre 2009 à 11h21
Votre analyse est toutefois fausse, comme Keynes le disait en Janvier 1931:
«Beaucoup de gens de ce pays pensent aujourd'hui qu'eux et leurs voisins peuvent améliorer la situation en épargnant plus que de coutume. Supposons que nous arrêtions ensemble de dépenser nos revenus pour les épargner en totalité. Chacun serait alors sans travail»
Rédigé par : Le_Grenadier_ | samedi 10 octobre 2009 à 15h08
@Le_Grenadier :
Si c'est Keynes qui le dit ...
Rédigé par : ST | samedi 10 octobre 2009 à 17h19
Keynes… LOL!!!
L'argument de Keynes… re LOL!
Je comprends l'erreur d'Hayek lorsqu'il pensait que ce n'était pas la peine de s'attarder sur les théories de Keynes car personne (croyait-il) ne prendrait au sérieux ses élucubrations.
Rédigé par : Mateo | samedi 10 octobre 2009 à 19h00
L'erreur c'est de penser que les différents courants en économie sont exclusifs les uns par rapport aux autres. Quand un néoclassique nous explique que ce sont les coûts de facteurs de production qui sont à l'origine de l'investissement. A l'opposé, les estimations économètriques arrivent à la conclusion que les coefficients affectées à ces variables ne sont pas significativement différents de 0. Par contre, la demande arrive en première position dans les études (ce qui ferait plaisir à Keynes).
Est-ce surprenant ? un chef d'entreprise investit que si y a un marché qui s'ouvre à lui...... Enfin, dans un pays où la politique économique se focalise sur la baisse des charges ou des impôts. Ca a du mal à passer sans doute par malhonnêteté intellectuelle ou dogmatisme.
De toute manière, il faudra ouvrir un livre d'économie dans 10 ans pour apprendre que les baisses d'impôts de l'année 2009 auront servi au désendettement des entreprises.
Mais en aucune manière à l'investissement, la croissance et l'emploi.
Rédigé par : Gribouille | mardi 13 octobre 2009 à 12h52
@Le_Grenadier_ et Mateo
Citer Keynes en référence sur un site « libéral » est maladroit...
Bon cela dit il ne faut pas être sectaire (@Mateo).
Je rappellerai juste que la crise de 1929 à été solutionné en Allemagne et aux USA par la guerre, ou plutôt la production d’armes. Certes pour l’Allemagne, ça s’est mal fini.
Les armes sont vraiment des « biens de consommation » totalement futile d’un point de vue économique. C’est comme produire des voitures et les jeter directement à la casse. Seulement les gens étaient occupés.
Rédigé par : jb7756 | mardi 13 octobre 2009 à 18h04
@ Vincent
"Mais bon, je sens à votre ton que de toute façon, quoique nous disions, nous ne sommes que de la merde à vos yeux. Je ne peux rien pour vous. Je ne cherche à convaincre que les gens dotés d'un minimum d'ouverture"
C'est clair que défendre un article qui défend que l'oeuf (l'offre) aurait précédé la poule (la demande) est probablement une illustration de votre sens de l'auto-critique.
"enfin, ma "version du libéralisme" n'est pas née d'une séance de masturbation intellectuelle mais de l'observation de faits vérifiés, vérifiables, dont l'enchaînement logique peut toujours être discuté, mais qui ne peut en aucun cas être taxé d'utopique."
La suprématie du praticien de l'entreprise sur le théoricien de l'économie par la simple énumération de faits apparemment rationnels peut se révéler trompeur.
Il y a encore moins de 500 ans, la majorité des Européens croyait que la terre était plate. L'idée d'une terre ronde était rejetée par des faits aussi solides que vos arguments après tout (l'individu de l'autre coté du globe, tête en bas, devrait alors tomber dans le vide, donc la terre était plate cqfd). Ça ne voulait pas dire pour autant que cette majorité avait raison. Seulement, cela dépassait leur niveau de compréhension.
Rédigé par : Gribouille | jeudi 22 octobre 2009 à 11h24
@ BabyBoomeuse
Il me semble que nous sous ommes assez
bien compris. Justa à rajouter à votre analyse l'erreur supplémentaire d'avoir compté sur une croissance économique continue, toujours selon Maitre Keynes.
A part ce que je voulais(pour Vincent et ST) est que,le système bien mal
calculé, étant irrationnel dès le départ,les retraités n'y sont pour rien.
Rédigé par : Henri | samedi 24 octobre 2009 à 19h01
Pardon: A part ça,ce que je voulais dire
Rédigé par : Henri | samedi 24 octobre 2009 à 19h06
@ Gribouille
Moi,je veux,c'est un ordre, deux faribaldus modèle ouistiti à réaction,
à ailes repliables.
De quoi? ça existe pas? vvous foutez du monde! ça existe évidemment puisque je le demande!
C'est la demande qui commande l'offre oui ou non?
Rédigé par : Henri | samedi 24 octobre 2009 à 19h53
Bien sûr que la consommation produit de la richesse! Quand elle correspond à une richesse réelle précédemment produite et un moment épargnée.
Bien sûr aussi qu'un Harpagon n'apportait rien à l'économie de son temps, Mais,baser sur une pareille lapalissade une théorie économique entière est une ânerie. De toute façon,il faut toujours commencer par épargner avant de dépenser.Mais le fiston du dit Harpagon s'en chargera,en bénissant la mémoire de son avare de papa!
C'est vrai qu'il y a encore une autre solution; c'est de dépenser l'argent des autres. C'est tout ce qu'il découle de Keynes.Fallait sortir de Polytechnique!
Rédigé par : Henri | samedi 24 octobre 2009 à 20h44
Une économie qui marche,c'est une suite d'attentes de gestations et en somme de grossesses réussies.
Rédigé par : Henri | samedi 24 octobre 2009 à 20h48