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mercredi 03 février 2010

Commentaires

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aetuo

Il faudrait leur écrire pour leur envoyer votre dossier et ses constats. De même avec d'autres associations. Tous les non-idéologues regarderont attentivement une analyse sur la base des résultats.
Enfin ce n'est qu'une suggestion, car pas sûr qu'ils viennent spontanément sur votre blog.

ST

Voilà un article courageux, clair et argumenté. L'immobilier est peut être un des secteurs où l'on peut faire comprendre plus facilement que dans d'autres l'absurdité et la contre productivité des mesures en place. C'est probablement un secteur ou la majorité des francais pourrait entendre un discours libérale et comprendre en quoi il pourrait améliorer les choses. Mais c'est aussi un secteur où les intérêts notamment politiques sont extrêmement lourds et puissants.

vicken

Je ne vois pas trop la différence entre le chèque logement et l'allocation logement de la CAF pour la France ?

Mateo

@ Vicken

Le chèque logement est destiné à remplacer TOUTES les aides: APL, ALS etc. et surtout est sensé être inversement proportionnel au revenu, afin d'éliminer les effets de seuils.

D'autres part, on peut penser que son montant pourrait être plus important, étant donné qu'il remplace également les dispositifs fiscaux "d'incitation à", les logements sociaux etc.

ch

Exemple actuel dans une commune située à la périphérie sud d'Orléans : Cette commune comporte pas mal de production maraîchère. Au fil du développement un ex terrain agricole appartenant à une vieille dame s'est trouvé progressivement à jouxter des lotissements et des habitations.

Cette vielle dame qui ne souhaitait pas vendre a été expropriée de son terrain au prix du m2 agricole alors qu'au même moment un grand panneau était placé et annonçait déjà le découpage et la mise en vente du terrain en une centaine de parcelles constructibles allant de 400 à 900 m2. Je vous dit pas la très jolie culbute réalisée sur le dos de cette femme.

Trop âgée elle a baissé les bras et n'a pas porté l'affaire devant les tribunaux. (Pour ceux qui seraient tentés l'offre tient toujours et il y a encore des lots en vente). Bien sûr il est évident que les acteurs publics qui ont permis ce vol, n'ont agi que dans l'intérêt général…

Eviv bulgroz

Ok Ok

- je ne vois pas comment le "chèque logement" n'aurait pas gros effet pervers, particulièrement en tirant vers le haut les loyers ( la subvention allant dans la poche du bailleur sans augmenter le PA du locataire, ce qui peut avoir des effet bénéfiques, mais ce qui n'est pas l'objectif réel). Il y a diverses études en ce sens, non ?

- On en fait quoi de nos HLM ? Comment dé-étatiser l'ensemble sans à coups trop violents ? Il y avait, si je ne m'abuse, une proposition de DSK sur le rachat par les locataires ... Bref quels outils pour sortir du système actuel ?

- Ensuite politiquement comment faire ? Quelle approche pour réussir à convaincre nos concitoyens, et particulièrement ceux qui sont en galère, que c'est pour bonne part la faute du système actuel ? Il y a peu ou prou consensus sur cette question entre l'UMP et le PS, comment réussir à le dépasser ?

pas gagné...

Nam

On doit cracher dans nos mains et expliquer, re-expliquer autour de nous, en espérant que les arguments fassent boule de neige et ne soient pas trop déformés.

Pour les français lambda, un bon angle d'attaque serait de parler des bienfaits d'une "France de propriétaires". Chacun responsable de son logement, des biens mieux entretenus, pouvoir transmettre quelque chose à ses enfants, éviter d'etre mis à la porte etc. Plus le taux de propriétaire sera important (aujourd'hui 56% sur l'hexagone mais bcp moins dans les très grandes villes, i.e. environ 30%), plus l'armée de défense de la propriété individuelle sera nombreuse et puissante.

Bcp de gens qui soutiennent betement les HLM le font par simple jalousie, parcequ'il ne savent pas ce que c'est de posseder "son petit quelque chose".

Il faut aussi faire comprendre que le vrai pouvoir dans ce pays, c'est les régions/départements/communes, donc le vrai pouvoir est à gauche, de manière écransante. Les guignols du gouvernement et même le petit sarko n'ont en fait aucun pouvoir en terme de transport et de politique d'aménagement.

Nam

Les jaloux qui sont pro-HLM sont d'ailleurs d'autant plus enthousiastes lorsqu'il s'agit de villes de droite et de beaux quartiers, afin d'embeter les gens qui y habitent au maximum...

Eric Zemmour c'était bien emporté sur ce sujet contre Valérie Pécresse dans l'émission de Laurent Ruquier.

La droite, lorsqu'elle dit qu'elle veut "améliorer la vie des gens au quotidien", cela se traduit en fait par: "je reprend les idées démagogiques de la gauche car cela plait à la populasse".

Mateo

@ Eviv

1) Pour les effets pervers du chèque logement: l'avantage de la solution proposée par Vincent Benard et d'autres, c'est que le montant n'est pas fixe mais proportionnel au revenu, donc le propriétaire ne peut se baser dessus pour fixer le montant du loyer. Évidemment, ça ne veut pas dire que le chèque logement n'a AUCUN effet pervers, mais il en a largement moins que le système actuel.

2) Pour les HLM, Vincent Bénard a fait des propositions intéressantes dans son livre et ses précédents billets. Pas le temps de les retrouver.

3) Politiquement, ce n'est pas facile: la démagogie et la com' sont au pouvoir, plutôt que la réflexion...

Nam

Je suis d'accord à 95% avec la critique pertinente de Vincent Bénard concernant le système HLM et les dérives liées à l'étatisme tant en France, qu'en Chine et aux USA. La dé-responsabilisation des hommes.

Un petit bémol tout de même (les 5% restants) sur la "libération" des terrains à la construction. Je suis pour la sauvegarde ponctuelle de certaines aires spécifiques par rapport à la construction. Par exemple, la Loi Littoral de 1986 à permis d'épargner le littoral français, comparativement aux cotes Espagnoles, Italiennes etc.

Préserver le littoral de la construction, c'est aussi une manière de préserver le littoral des griffres de l'étatisme et de la corruption inhérente aux complaisances entre promoteurs et élus locaux.

Mateo

@ Nam

C'est pour cela que Vincent dit que les terrains doivent être libres... Sauf s'ils présentent un intérêt "environnental"/écologique ou historique (ou quelque chose comme ça, je ne me rappelle plus comment il formule cela).

Eviv Bulgroz

m'oui...

- L'accès à la propriété ça ne résout pas grand chose pour ceux qui sont dans la dèche. Je ne dis pas que je suis contre... mais bon c'est un peu HS, non ? En passant je serais pleins aux as, je me ferais pas c... à être proprio (de plus je m'en fous de lasser un qq chose à mes enfants. Si si) et changerais d'habitat tous les 5 ans ;-)

- Je comprend bien qu'un chèque logement est supérieur au HLM (d'un point de vue individuel et psychologique aussi, on sort du misérabilisme et on peut choisir son logement, ce qui n'est pas rien). Mais je crains de grosses distorsions du marché. Des études là-dessus ?

- Je serais assez preneur d'études "vulgarisés" incluant les conditions d'habitat des moins aisés selon le type de réglementation en vigueur. Un discours anti-HLM ne passe trop mal, également chez le "peuple de gauche" quand bien expliqué. Faudrait populariser cela en atteignant les partis politiques, sinon impasse...

vincent

@ Nam : pour la protection des sites remarquables, et entre autres des cotes littorales, ou toute servitude d'urbanisme autre, il existe un moyen de trouver un équilibre intéressant: la compensation des servitudes. Cela oblige les communes à limiter le pourcentage de terres protégées, et donc à s'en tenir à l'essentiel, pour éviter que la compensation de la servitude ne coute trop cher.

D'autre part, rien n'interdirait un compromis du genre: "vous construisez ou vous voulez MAIS votre droit ne peut être supérieur à celui du voisinage. Donc si le voisinage est R+1, vous pouvez faire du R+1.

Ensuite, admettons - on ne vit pas dans un monde parfait - qu'on "protège" la bande littorale, par des moyens d'interdiction classique. Soit, mais alors, il ne faut pas classer en "agricole inconstructible" aussi les terrains situés à l'arrière pays de la commune concernée. Or actuellement, l'intégralité d'une commune située en zone littorale, y compris l'arrière pays parfois sur plusieurs km, est fortement contraint.

@ autre, à la bourre ce soir, à demain pour autres réponses.

vincent

@ eviv, 1 :

"je ne vois pas comment le "chèque logement" n'aurait pas gros effet pervers, particulièrement en tirant vers le haut les loyers"

Cela dépend. Sans faire de grosse théorie, cela dépend en fait de la capacité des offreurs à capter le "surplus du consommateur", c'est à dire, la différence entre le maximum qu'il peut payer et le prix qu'il va effectivement payer.


Si l'offre est très contrainte, l'offreur peut caler son prix au maximum de ce que peuvent payer les acheteurs, qui sont en concurrence pour une offre faible: dans ce cas, solvabiliser artificiellement la demande, que ce soit par un chèque logement ou un crédit subprime, est un cadeau au producteur de logement.

Par contre, si l'offre est hyper concurrentielle (marché de type houstonien - cas des villes US et canadiennes à urbanisme libéral), la solvabilisation même artificielle de l'acheteur n'entraine pas (ou très peu) de hausse des prix.

D'une façon générale, dans l'ordre de toutes les mesures que je préconise (et je le dis dans le bouquin et mes "vieux articles"), la libération foncière est la clé de voute de tout. Sans cette libération foncière (et à condition qu'aucun autre verrou artificiel ne soit posé), toutes les mesures autres que je propose produiront des effets pervers qui les rendront politiquement insupportables.

"des études là dessus" : oui, j'en avais trouvé dans les archives de l'insee, mais depuis qu'ils ont refait leur site, je ne retrouve plus rien. Mais leur conclusion :"les aides à la personne font monter les prix des logements bas de gamme" négligeaient l'aspect contraint de l'offre.

@ eviv 2 :

"L'accès à la propriété ça ne résout pas grand chose pour ceux qui sont dans la dèche. Je ne dis pas que je suis contre... mais bon c'est un peu HS, non ? En passant je serais pleins aux as, je me ferais pas c... à être proprio (de plus je m'en fous de lasser un qq chose à mes enfants. Si si) et changerais d'habitat tous les 5 ans ;-)"

le gros intérêt d'une offre libre, c'est que vous trouveriez sans problème la location de vos rêves à un prix correct, mais que vos choix ne seraient pas nécessairement ceux faits par d'autres.

L'état n'a pas à "favoriser la propriété" ou "favoriser la location". Il doit être neutre, et à chacun de faire ses choix en fonction de ses critères perso.

@ vicken

"Je ne vois pas trop la différence entre le chèque logement et l'allocation logement de la CAF pour la France ?"

outre la réponse de Mateo, parfaitement valide, deux des trois dispositifs d'aide à l'individu (APL et un second dont j'ai oublié le nom) sont subordonnés à la location d'un logement conventionné, HLM ou privé, dans les faits surtout HLM, ce qui fait dire à certains, dont moi, avec la mauvaise foi légendaire que m'attribuent mes détracteurs, que l'APL est en fait une subvention de fonctionnement déguisée aux offices HLM...

@ Mateo: "c'est que le montant n'est pas fixe mais proportionnel au revenu" --> naturellement, vous avez voulu écrire "inversement proportionnel".

Justemilieu

Je suis globalement d'accord sur votre analyse, sauf sur un point qui a trait aux "réserves foncières". A mon avis, il y a lieu de fortement équilibrer votre point de vue lorsque vous parlez de vol quand il s'agit d'achat au prix du non-constructible de terrains effectivement non constructibles dans leurs état et situation actuelle, par une mairie par exemple. Il est exact que le différentiel de prix est énorme pour une meme unité foncière, selon qu'elle bénéficie ou non de la possibilité de construire. Dans le sud-est de la France où j'habite, c'est carrément du délire. Résumons : il est nécessaire d'avoir du foncier pour construire des logements à cout abordable qui, qu'on le veuille ou non sont indispensables, sauf a risquer une explosion sociale. Pourquoi une mairie par exemple, devrait elle payer un prix de spéculation comme c'est le cas ici a un propriétaire de terrain qui actuellement n'a aucune valeur, ni agricole, ni forestière au prétexte qu'après avoir engagé de grosses dépenses cette situation va changer. Le prix de ce terrain est celui de sa situation présente, pas celui qu'il atteindra lorsque la communauté aura fait tous les frais de voieries, reseaux, etc... pour qu'il soit habitable. On peut avoir plusieurs philosophies sur le sujet, mais personnellement, je trouve amoral qu'un propriétaire qui n'a jamais rien fait pour, voit son bien valorisé à ce point par le fait que la communauté dépense des sommes énormes a sa place. Sur une municipalité que je connais, de telles manoeuvres sont actuellement tentées, au profit de gens qui ne le méritent absolument pas et n'ont pour seul mérite que de pouvoir peser sur les décisions communales. S'il faut absolument bannir le parasitisme et l'interventionisme a tous crins, il faut également bloquer la cupidité excessive qui finirait par faire exploser notre monde.

Mateo

@ Justemilieu

Ce que vous décrivez n'est justement possible QUE parce-que les lois de zonage restreignent considérablement l'offre foncière.

Vincent se place dans la perspective d'une libération foncière, où ces distinctions artificielles entre zones constructibles et zones agricoles n'existeraient pas, où l'élu local ne pourrait tout simplement pas multiplier ou diviser le prix d'un terrain par 100 ou 1000 d'un coup de crayon sur une carte.

D'autre part, ce n'est pas à vous ni à moi de juger de la "bonne" ou de la "mauvaise" utilisation de la popriété d'autrui. Si l'état a la possibilité d'exproprier un propriétaire pour la simple raison que l'utilisation que celui-ci a de sa propriété n'est pas conforme à la morale à la mode du moment (utilisation respectant le droit d'autrui, s'entend), c'est la fin de la notion même de propriété, c'est la fin de la liberté.

Enfin, ce qu'il faut bien comprendre ici, c'est que la spéculation immobilière/foncière de ces dernières années est la CONSEQUENCE de ces lois de zonage, et qu'il faut s'attaquer aux CAUSES et non à la spéculation en elle-même, qui n'est qu'un symptôme.

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