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lundi 26 avril 2010

Commentaires

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Vadrouille

Sur l'idée du droit "naturel" et du contrôle de la diarrhée législative:

http://www.ted.com/talks/lang/eng/barry_schwartz_on_our_loss_of_wisdom.html

Normally, I do not spam links but your article made me realize I should not waste an opportunity to enhance a demonstration I believe in.

Bonne entrée en matière ceci dit.

Rubin

J'ai commencé à rédiger un commentaire, mais ça devenait vraiment long. Du coup je l'ai publié chez moi :

http://sfadj.com/droit-et-modernite

Intéressante réflexion, et débat indispensable.

h16

Bon billet. Très bon billet, même.

vincent

@ Rubin:

je comprends ton argument, et je l'ai en fait adressé lors d'une vieille note sur la constitution.

http://www.objectifliberte.fr/2009/05/europe-liberale.html

Je précise que n'étant pas juriste, je ne me réfère pas au droit tel qu'il est, mais tel que je voudrais qu'il soit, ce qui est évidemment facile, puisque le droit est une construction dont la composante traditionnelle est forte, et que je m'assois commodément sur notre tradition, lui préférant la common law. Ce qu'un juriste accompli pétri de références traditionnelles différentes aura du mal à accepter.

Je dis simplement que le droit doit être en priorité fondé sur des principes de référence.

Que par la suite des textes à vocation plus techniques précisent le principe de référence, par exemple en définissant ce qu'est une propriété, ou certains type de propriétés, ou une procédure de faillite, ne me gêne pas, à condition que le texte de loi se réfère explicitement au principe de base considéré, et que le juge puisse n'y faire appel que si le principe de base se montre insuffisant pour prononcer le jugement.

En clair, le juge doit répondre à la question: "Si les faits sont prouvés, La banque a-t-elle été honnête en vendant à des clients des produits bâtis pour défaillir et en pariant elle-même sur la défaillance de ces produits". Si le juge, pour répondre à cette question, veut s'aider d'autres textes plus détaillés, libre à lui.

Je ne sais pas si je suis clair, ici.

J'ajoute que je pense que la construction de la loi devrait d'abord être jurisprudentielle, et aussi peu législative que possible, mais je n'ai pas le temps de développer.

Vadrouille

@Vincent

L'influence de Lessig je sens dans la force de ce billet, non ?

Rubin

@Vincent :

Pour avoir pratiqué en common law et en code, la summa divisio entre les deux système me semble assez largement surfaite.

Peu de pays de code font l'économie d'une jurisprudence assez développée ; et même les pays de tradition common law ont tendance à codifier et à recourir à la loi.

De fait, la différence entre les deux système se ressent plus, il me semble, dans la pratique du droit elle-même.

La véritable différence, à mon avis, ne réside pas dans l'orientation plutôt common law ou civil law, ni dans l'opposition entre droit naturel et droit positif. C'est du côté de l'état de droit qu'il faut chercher.

Le plus important, quelle que soit la tradition du pays, c'est que chaque moment de la vie publique, chaque décision collective, chaque interaction entre un citoyen et l'État soit marquée du sceau de la loi.

Non pas de la loi au sens formel — texte voté par le parlement ou règle jurisprudentielle —, mais de la loi au sens matériel : règle générale, impersonnelle et établie à l'avance.

Si les interactions avec l'État et la collectivité ont lieu dans un état de droit, la tradition et le mode de fixation formel des lois importe peu : l'essentiel est assuré.

mica

'le droit pléthorique issu de décennies de connivences intéressées entre états et grandes puissances financières, a favorisé l'émergence du vice.'
celle là c'est une des meilleurs que tu nous ai sorti, je pense même que ca caractérise bien l'état de la société américaine, en tout cas, surement de la société financière américaine...

Emmanuel Martin

Très bon billet Vincent. Je me permets de mettre un lien vers UnMondeLibre.org puisque nous avons traduit l'article d'O'Driscoll (sauf la partie théorique sur le rôle de l'État pour les libéraux) http://www.unmondelibre.org/ODriscoll_economie_menteurs_260410

Nicolas Guillaume

Sur l'opposition entre droit naturel et droit positif, on oppose plus généralement le "common law" anglo-saxon et le droit positif en vigueur notamment en France et en Allemagne. Le "droit naturel" est plutôt connoté d'inspiration anglo-saxonne mais on le retrouve aussi dans les sources du droit positif. Dans la pratique, l'orientation jurisprudentielle du "common law" tend a en faire parfois une usine à gaz qui n'a rien à envier à la prolifération juridique qui caractérise le droit positif. La différence, c'est que le droit jurisprudentiel n'est assujetti à aucune obligation de cohérence ("positive"). Il est donc très difficile de les départager...

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