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lundi 31 mai 2010

Commentaires

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Emmanuel M

Un article très intéressant (comme toujours), juste (comme presque toujours) mais sans doute un peu trop théorique et dans lequel j'aimerais relever deux erreurs.

La première est vague mais je dirais que votre article n'analyse pas assez le role du processus de prise de décision dans les politiques publiques. En français plus clair : comment permettre à un homme politique libéral d'être élu, ou comment s'assurer qu'un escroc keynésien soit puni.

Si on définit le cout politique des politiques keynésiennes, ainsi que leurs bénfices politiques, ce sont les plus rentables possibles : on fait des cadeaux à tout le monde, mais particulièrement aux soutiens du régime (fonctionnaires, militants associatifs, syndicats, ...), dont les dépenses ne sont pas financées. Le merveilleux mécanisme de dette permet même de croire que le sdépenses sont gratuites, ce qui est vrai en un sens. Ceux qui en bénéficient ne sont pas ceux qui les paient, quand bien même chacun paie des dépenses dont il ne bénéficie pas.

Je vais relever une erreur plus précise :
"Il n'est que peu envisageable, aujourd'hui, d'abaisser significativement le produit fiscal issu de ces réformes, tant que les déficits seront ce qu'ils sont"
Bien sur que si, et merde pour la dette. Il n'est pas possible de baisser les dépenses si on n'associe pas ceux qui font les efforts de rigueur aux gaisn espérés. En l'occurence, affecter au contribuables (via une baisse annuelle et réactualisée de la TIPP flottante) 50% ou + des baisses de dépense publqiue, c'est le genre de mesure à même de rendre la réforme possible.
A l'inverse, en réaffecter 100% au désendettement c'est rendre peu visible l'intérêt desdits efforts "pour la collectivité" et donc la réforme impopualire. Ca revient à adopter une logique socialiste. Et ce sans compter que les marges de désendettemetn ainsi créées, sans aucun bénéfice "visible", seront immédiatement gaspillées par le premier politique qui en aura l'opportunité afin de financer une nouvelle dépense clientéliste.

Au final, même si votre étude est juste elle ne convaincra malheureusement que les convaincus.

ST

Magnifique article. Je l'attendais celui là tellement la position sur la rigueur qui va tuer la croissance commence à m'horripiler.

Mais c'est toujours la même chose : ceux qui veulent nous présenter cette thèse confonde la maladie et le remède. Ils voient dans la réduction de la dépense publique la maladie à pourfendre, quand il s'agit du remède au vrais mal, qui est l'excès de dette. Un peu comme un médecin qui accueillerait un malade en cours de traitement pour son cancer, et qui s'alarmerait de la perte de cheveux du patient, ordonnant illico l'arrêt de la chimio.

Personne ne dit que de ralentir sa consommation quand on a consommé au delà de ses moyens pendant trop longtemps sera agréable : on dit juste qu'il n'existe aucune autre solution.

Jean-Michel Bélouve

Réduire les dépenses publiques ne suffit pas, car si la réduction s'accompagne de récession, et donc de diminution de recettes fiscales, le remède est pire que le mal. Augmenter la croissance est mieux, mais insuffisant, parce qu'elle ne diminue pas suffisamment les déficits publics et laisse augmenter la dette. Il faut donc conjuguer croissance et diminution de la dépense publique.

Certaines mesures, telle l'augmentation de l'âge de la retraite et de la durée de cotisation sont efficaces, car elles diminuent le montant global des pensions tout en maintenant le niveau des revenus, à une condition toutefois, que le supplément de personnes actives engendré par cette mesure trouve preneur sur le marché du travail.

Et là, la baisse du cours de l'euro peut y contribuer. Cette baisse, certes, enchérit les importations, dont le pétrole, mais elle permet de compenser la baisse de consommation intérieure par plus d'exportations et plus de consommation de produits et services européens. Certes, elle peut augmenter encore le niveau d'endettement, une partie des emprunts ayant été souscrits en dollars.Mais comme le plus gros des emprunts est libellé en euros, la capacité de remboursement de la dette augmente globalement.

Baisse de l'euro et diminution concomitante de la dépense publique sont n'importe comment indispensables. Leur conjonction peut permettre de donner un peu de temps pour procéder aux réformes profondes nécessaires pour revenir à des budgets en équilibre et rendre à la France et à l'Europe leur attractivité pour les capitaux et les investissements productifs.

FrontdeGauche2012

Cette crise est quand même une sacré aubaine pour les forces néolibéral, un peu plus de contrôle de la par du FMI, coupe drastique dans les dépenses sociales, privatisations et à coter de cela des banques aux mieux de leurs formes, sauver par les contribuables, des bénéfices en hausse vertigineuse. On pourrait presque penser que tout cela soit voulu ...

En attendant vous avez beau disserter sur la relance ou pas, cela reviens aux même c'est à dire l'idéologie néolibéral. Qui il faut le dire s'en prend plein la gueule depuis deux ans. Vous me faites un peu penser à ces capitalistes d'état en URSS qui ne voulaient pas voir la faillite de leurs modèles..

Mutuelle

Superbe travail, je vous remercie pour votre aide, et notez dans un 1er temps que je "plussoie" moi aussi entièrement votre positon ! J'insiste, oui votre article est vraiment bon, je reviendrai régulièrement vous lire... Je vais avoir besoin d'un peu de temps pour réfléchir à tout ça.

ST

@FrontdeGauche2012

Pouvez vous définir "néolibéral" ? Parce que pour les libéraux tout court, ou classique, cette crise n'est pas une aubaine, mais l'aboutissement d'une dérive qu'ils ont été les seuls à décrier.

> plus de contrôle de la part du FMI

Personnellement je pense que le FMI ne devrait pas exister. Et je ne considère pas que ce soit un repère de libéraux.

> des banques au mieux de leurs formes

c'est bien là que vous vous trompez, les banques sont toutes en faillite virtuelle. Elles n'ont probablement jamais été financièrement aussi mal en point.

> sauvées par les contribuables

les libéraux ont été les premiers et les seuls à avoir dénoncé cela. Relisez ce blog : nous soutenons que la faillite est la meilleure solution pour régler le problème de surendettement des banques (comme des autres entités économiques d'ailleurs).

> des bénéfices en hausse vertigineuse

La faute à qui ? Aux banques centrales qui fournissent les banques en argent facile et alimentent une nouvelle bulle sur le marché des actions (interprété comme signe de reprise par les économistes myopes de la pensée unique). Encore des politiques que nous dénonçons.


> On pourrait presque penser que tout cela
> soit voulu

N'est ce pas ? Et bien en tout cas, pas par nous.

> Vous me faites un peu penser à ces capitalistes
> d'état en URSS qui ne voulaient pas voir la
> faillite de leurs modèles.

Mais il va falloir vous le dire dans quel langue ? Ce n'est pas notre modèle qui est en faillite et s'effondre, c'est justement le modèle que nous dénonçons. C'est votre modèle qui s'effondre, celui du toujours plus d'Etat, des banques centrales, de la monnaie papier, de l'endettement, de la relance par la consommation.

Si le "néolibéralisme" c'est le copinage entre la haute finance et les gouvernements, la hausse continuelle des dépenses publiques, l'endettement toujours plus important qu'il soit privé ou public, la relance par la consommation, la hausse continuelle de la pression fiscale, une part toujours plus importante de la dépense publique dans le PIB, alors oui le néolibéralisme est responsable de cette crise. Et non nous ne sommes pas néolibéraux sur ce blog puisque nous défendons les idées inverses. Alors arrêtez de nous emmerdé en nous prêtant des intentions qui ne sont pas les notres, des politiques qui ne sont pas les notres, des discours qui ne sont pas les notres. Allez rendre à césar ce qui appartient à césar en laissant vos commentaires sur les sites des groupies de l'UMP ou du PS.

Nous sommes libéraux. Nous n'avons jamais eu le pouvoir en France depuis que nous sommes nées. Arrêtez de nous reprocher l'Etat de l'économie et lisez ce que nous écrivons au lieu de nous appliquer vos fantasmes.

gordon

@
FrontdeGauche est un pur produit du néo conservatisme européen qui a cru pouvoir dépenser sans compter, pour pouvoir permettre à une classe politique et à une frange de la population issue de la fonction publique de disposer d'une rente de situation.
Il est difficile pour de tels individus d'accepter les contraintes de l'économie marchande, alors qu'ils profitent de leurs avantages.
Les expériences malheureuses de la planche à billets pendant la révolution françaises, sous les régimes communistes ou encore plus près de nous avec le Zimbabwe; ont été remplacés par les déficits publics.
Manque de pot, les thories keynésiennes, elles aussi tournent court, et ils voient arriver les échéances ou plutôt, ils essayent de se persuader du contraire, en cherchant un bouc émissaire à leur propre incurie.
Leur discours idéologique face aux derniers événements et leurs tentatives desespérées pour maintenir un status quo de leurs privilèges acquis, devient pathétique.
La dialectique récitée et recyclée en arguments de justice sociale, tente de dissumuler un discours de conservatisme partisan.

Nam

Il est temps de crever la bulle immobilière, et les bulles en général, avec une bonne hausse des taux.

Que Trichet monte les taux de 1% à 2%, cela va calmer tout le monde et on pourra repartir sur des bonnes bases.

La banque du Canada a pris une sage décision aujourd'hui en augmentant un peu ses taux, à l'instar de l'Australie et de la Norvège.

Il faut supprimer aussi les subventions à l'achat immobilier pour calmer tout le monde.

Cette hystérie collective commence sur l'immo, les mp et l'or, ça commence à me fatiguer.

christophe

Hello,

>"En contrepartie, si tout l'argent qui serait allé
>à ces investissements était siphonné par l'état, >dont la capacité d'amélioration de la productivité
>est faible -la sienne comme celle du secteur
>privé- et dont les investissements, anémiques, se
>révèlent de surcroit fréquemment peu inspirés (un >exemple), alors ce mouvement sain d'amélioration >continue des offres serait brisé."

Les Keynesiens disent dans leur logique qu'il faut stimuler la demande. Peu importe comment après tout, il faut juste faire un appel d'air qui refera partir la machine.

Vous réfutez cette vision car pour vous l'Etat est dans l'incapacité de créer cet appel d'air ou s'il y parvient, cela débouchera sur rien car entre temps, il y aura soit des problèmes de dettes, soit des problèmes qui compenseront d'éventuel avantage.

C'est un peu un jeu à somme nulle qui ne fait que retarder l'échéance du jugement dernier ( celui des marchés ). A attendre, on ne fait que retarder la convalescence.

Cependant, à vous entendre, on pourrait croire que l'État jette vraiment l'argent par les fenêtres. Or, à mon sens, il pourrait très bien choisir une relance par l'investissement intelligente. Il s'agirait non pas de faire une simple relance qui compterait sur l'efficacité de l'effet multiplicateur ( qui si on vous suit, serait rendus nulle par les couts qui lui sont inhérents )... SAUF QUE !

Sauf que l'intérêt de certains investissements n'est pas tant leur capacité à stimuler
la demande qu'à créer des externalités positives.
Investir dans la recherche par exemple, c'est générer du progrès technique et in fine, de la croissance.
Construire des autoroutes ou des infrastructures qui auront la vertu de favoriser les échanges.
Bref, je pourrais vous faire une longue liste, vous avez compris le principe. Bref, je trouve que vous êtes dans un aspect bien trop comptable des investissements publics et que vous ne prenez pas en compte les effets indirects.
Meme en restant dans la perspective d'un état strictement régalien, je pense qu'il y aurait à faire. Construire des commissariats, embaucher des flics avec une plus grande sécurité ( en banlieue ) qui là encore, pourrait avoir des effets positifs sur les affaires. Ou comme déjà dit, construction d'infrastructure ( TGV ) etc

>"Plus précisément, depuis 2008, plus de 50% des >emplois nouvellement créés aux USA l'ont été au >Texas, état classé le plus "business friendly" >par les chefs d'entreprises."

Je ne sais pas si l'exemple du texas est bien choisis. C'est quoi le Texas, la Louisiane ? De l'agriculture, de la peche principalement. Quelques centre de haute technologies, je vous l'accorde, mais c'est surtout le PETROLE !!!
L'augmentation de l'énergie a rendu plus que lucratif l'exploitation du pétrole même lorsqu'il est enfouit à 1.5 km sous l'eau. L'augmentation des prix du baril stimule l'industrie par effet d'aubaine et elle créait des emplois. Rien de bien surprenant. D'ailleurs, c'est pour ça que Barack a mit du temps avant de prolonger le moratoire sur l'exploitation pétrolière sous marine dans le golfe du Mexique.

>"Après tout, je croyais moi même que l'Allemagne >réussirait à s'opposer à toute velléité de >monétisation des dettes européennes, et je me >suis trompé."

C'était sur au contraire. L'excèdent commercial allemand est financé par notre dette. Les plans de rigueur vont surtout affecter les allemands.

vincent

@ Christophe :

Le concept d'externalité, auquel on peut faire dire tout et n'importe quoi, devrait toujours être considéré avec prudence:

1 - Les externalités négatives de l'investissement non rentable sont rarement considérées (dette, effet d'éviction) par ceux qui invoquent à tout bout de champ les externalités positives de l'investissement public.

2 - Si on suit votre intervention, on tend a oublier que l'investissement privé a AUSSI des externalités positives.

3 - Il n'est pas chez moi question de dire que l'investissement public est SYSTEMATIQUEMENT MAUVAIS mais de dire que en moyenne de façon probabiliste, il se révèle nettement plus mauvais que l'investissement privé, pour des raisons sociologiques (et empiriquement constatées): les gens qui décident de l'investissement public ne jugent pas sa réussite sur la présence d'un "+" en bas à droite d'un tableau annuel...

Ajoutons que l'état est incapable de gérer de façon patrimoniale ses investissements. Voilà pourquoi, pour reprendre un de vos exemples, les autoroutes concédées sont infiniment mieux exploitées et entretenues que les routes et autoroutes publiques faussement gratuites. Ou aussi, c'est à cause de cette tare qu'un bon tiers des avions de chasse de l'armée de l'air sont incapables de voler. exemples ad infinitum.

Vous citez l'exemple ferroviaire comme exemple d'investissement "positif": ce point de vue est éminemment contestable:
http://www.objectifliberte.fr/2010/03/transports-en-finir-avec-le-grand-fantasme-ferroviaire.html

Quant à votre vision de l'économie du Texas, c'est une caricature. je compte réaborder le sujet un jour.

FrontdeGauche2012

En tout cas tout le monde n'est pas aveugle face aux énièmes solutions néolibérales qui vont nous foutre encore une fois dans la merde et heureusement:

http://blog.mondediplo.net/2010-05-18-En-route-vers-la-Grande-Depression

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