Soucieux de vous permettre de meubler votre vendredi d'ascension, qu'un temps maussade va hélas assombrir, je propose aux plus désoeuvrés d'entre vous de visionner sur le site de l'institut Turgot la vidéo de la conférence que j'y ai donnée le 17 mars sur le thème de "la crise du logement, deux ans après", après le livre, bien sûr. La première vidéo (82 minutes - Oui, je sais, c'est long...) peut être visionnée en même temps que les transparents powerpoint que j'avais préparés pour l'occasion. Une seconde vidéo comprend les questions réponses d'après conférence.
Comme d'habitude, tout ceci n'est pas très politiquement correct et devrait sous peu me valoir quelques ennuis avec le police de la bien-pensance état-providentielle.
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Conclusion : il faut imiter le système belge ! Apparemment là bas l’état impose aux communes un minimum de terrains constructibles. Car ce qui ressort, plutôt qu’une obstruction administrative, c’est une obstruction des citoyens qui bloque la construction autour de chez eux.
Et qu’en est il du Grenelle 2 ? Qu’en reste t’il ?
Rédigé par : JB7756 | vendredi 14 mai 2010 à 14h33
@JB: le système Flamand, plus précisément. Mais effectivement, c'est une voix moyenne explorable. Mais le risque d'un quota fixé par l'état est une politique de "stop and go" qui semble avoir fait quelques ravages en Irlande (j'ai perdu le lien...)
Quand à l'obstruction "administrative", elle provient bien au départ du Nimbyisme des installés, des écolos, et se traduit ensuite au niveau réglementaire.
Il n'y a donc pas d'écart d'interprétation si grand que ça: l'obstruction politique finit par se traduire par une obstruction administrative.
Rédigé par : vincent | vendredi 14 mai 2010 à 16h09
@JB :
Hmm. Entre interdire d'un coté, et obliger de l'autre, je crois qu'il existe une troisième voie : c'est le "laisser libre de".
Mais évidemment ca suppose de retirer le pouvoir d'interdire de ou d'obliger de. Et ça ...
Rédigé par : ST | vendredi 14 mai 2010 à 16h19
De plus en plus de maires ne veulent plus prendre la responsabilité de délivrer des permis de construire et délèguent cette responsabilité à une commission indépendante formée d'experts, d'élus et de membres de la société civile. C'est le cas à Saint-Nazaire, où le maire procède de cette façon.
Car le problème n'est pas tant l'interdiction de construire, c'est plutôt de commettre des erreurs en delivrant des permis.
En France, 120 architectes-conseils ont pour mission de conseiller les communes pour leur éviter des erreurs flagrantes.
Pour éviter l'etalement urbain dans les petites communes il faut instaurer un PLU intercommunal.
L'association nationale des architectes des batiments de France (ABF)doit avoir des pouvoirs renforcés face au népotisme et à l'ignorance de certains maires.
Rédigé par : jerome Boissier. | samedi 15 mai 2010 à 17h42
Bien le bonjour,
Elève de terminale J'ai fait par hasard l'agréable découverte de votre blog et je m'en réjouis car c'est une toute approche de l'économie que celle auquel je suis confronté au quotidien, en terme de propos et d'orientation. En cela, je vous remercie. Il est toujours bon d'entendre d'autres voix - à défaut d'être toujours d'accord - cela donne matière à penser et c'est ce qui prime.
Vous l'aurez donc deviner, je suis née et suis ( presque naturellement ) de gauche mais à vrai dire, mes réflexions personnelles, métaphysiques pour ainsi dire m'ont fait comprendre que l'homme avait tendance à donner du sens, une place aux differends éléments de son environnement afin d'en faire un univers cohérent dans lequel il pourrait s'oublier, être heureux en somme.
J'ai donc pris conscience de cet aspiration au bonheur intrinsèque à la pensée de gauche et ça me chiffonne beaucoup. A mon sens, l'humain se réalise que par le contact avec autrui et la remise en question intrinsèque de nous même qu'il porte en lui. L'humain, c'est une maison qui devrait faire face à plein de catastrophes naturelles ( foudre, tempête etc ) et qui à chaque friction, remplacerait en plus grand la partie endommagé.Bref. Aujourd'hui, beaucoup de ces confrontations sont à mon sens évacués et l'Etat contribue grandement à favoriser une montée de l'individualisme et donc un repli sur soi, en prenant en charge de nombreux aspects de notre vie.
Contrairement à vous qui les placez dans un domaine économique, je les placerais pour ma part plus dans le domaine politique. La démocratie représentative permet certes l'exercice de notre citoyenneté. Cependant, la responsabilité de la décision est transféré à des dirigeants. Cela est problématique car cela enlève tout la notion d'engagement propre à la liberté. Aujourd'hui, on a le droit d'être libre mais l'est t'on pour autant. Le lien entre la prise de décision et les conséquences de celle-ci me semblent rompues. Autant en aval qu'en amont. On est "guidé" par nos représentants tandis que leur actes sont amortis par l'etat. Au final, on a plus à se soucier ni de l'un, ni de l'autre.
C'est d'ailleurs dans cette perspective que je me suis à lire " l'anthologie de l'anarchisme " de Daniel Guerrin. Lecture instructive car si on reconnait les vices d'une pensée gauche ( oui oui, vous verrez le bonheur, c'est genial, c'est maintenant ), elle se rattrape cependant en intégrant une brèche à la réalisation définitive de leur utopie à travers la démocratie directe - qui est certes vue comme un moyen purement pratique pour gérer les quelques problèmes résiduels suite à la révolution. Je pense que c'est surtout cet aspect que j'en retiendrais - car la partie économique, je reste sceptique.
Je me découvre fervent admirateur de la démocratie athénienne. J'en viens donc à la raison de mon message.
Dans le cadre de la démocratie athénienne, les citoyens ne travaillaient pas. Ils se consacraient pleinement à la vie citoyenne. Aujourd'hui, cela serait impossible car après le travail, les gens n'ont plus ni la volonté ni les moyens pour se consacrer pleinement aux affaires de la cité. La possibilité de l'exercice d'une citoyenneté active se retrouve conditionnée pour beaucoup à question de temps, et derrière celle-ci d'argent. La question que je vous pose en somme est donc relativement simple : ne faut t'il pas un minimum d'indépendance économique, materielle ( avec un revenu d'existence par exemple ) pour être en mesure d'être de faire usage de sa liberté ?
Ma deuxième question concerne l'héritage et la succession. Je ne comprends pas du tout votre position en la matière. Elle m'apparait totalement incohérente. Bien sur, j'ai vu et compris votre position en la matière ( l'individu est maitre de ce qu'il produit, il est maitre/ responsable des conséquences de son libre arbitre et en cela, il peut decider de donner ou transmettre ses biens en héritage ).
La liberté, c'est le choix. Et c'est l'usage de notre liberté qui doit façonner notre vie, la construire.
Or dans le cas de l'héritage, c'est le résultat d'un facteur héréditaire. On ne choisit pas de naitre dans une famille de riches ou de pauvres.
La liberté, ce n'est pas ça.
A mon sens, chaque existence doit être un nouveau départ. Les individus doivent partir du même ou presque point de départ, c'est à dire sans autre bagage ( je caricature un peu ) que leur être. Il me parait logique que celui qui veut devenir riche, trime en conséquence. Un objectif qu'il se donne les moyens de réaliser. Le résultat de l'usage de sa liberté...
C'est comme Einstein. Il est partit aussi ignorant que nous tous et pourtant, à force d'effort, de persévérance, il a réussi à devenir un des plus grands savants. Il n'est pas né savant, il l'est devenu.
Autant, j'arrive à m'accommoder de beaucoup de choses dans ce que vous dites, votre système est parfaitement valable après tout car cohérent mais de dernier trait me parait totalement en contradiction. Comment vanter la liberté à travers la figure mythique de l'entrepreneur, résultat d'une liberté dirigée toute entière vers la réussite, et l'autre qui en jouit sans en avoir ( lui, pas son arrière grand père ) subi la contrepartie.
Loin de moi, l'envie de me faire chantre d'une égalité impossible mais ici, c'est l'égalité de départ, nécessaire car justifiant l'égalité des chances face aux destins ( un même champs des possibles si vous préférez ) et les inégalité légitimes qui en découleront qui est remit en cause.
Dans le cas contraire, c'est une vision déterministe du monde que vous avez et dans ce cas, comment concevoir la liberté.
Je suis vraiment intrigué. J'espere que vous me répondrez.
Cordialement
Rédigé par : christophe | samedi 15 mai 2010 à 20h17
@ Jérôme Boissier : dois-je ne déduire que vous êtes ABF ? Ca commence mal...
Ah, les ABF... Bon, on va pas se fâcher tout de suite, mais un corps protégé par statut qui a le droit de cumuler une fonction publique et une activité privée... ahem. Et ma méfiance n'est pas que théorique, si vous voyez ce que je veux dire.
Sérieux, je ne peux pas être plus à l'opposé de vos affirmations:
"Pour éviter l'etalement urbain dans les petites communes il faut instaurer un PLU intercommunal"
1) Il n'y a aucune raison valable de vouloir lutter à tout prix contre l'étalement urbain
http://www.objectifliberte.fr/2008/10/sprawl.html
2) Lutter contre l'étalement urbain provoque l'hyper-étalement (ou l'étoilement) urbain
http://www.objectifliberte.fr/2009/12/de-letalement-a-letoilement-urbain.html
3) Les intercommunalités sont un moyen de réduire la concurrence entre communes, en général pour le pire.
http://www.objectifliberte.fr/2008/02/departements.html
"L'association nationale des architectes des batiments de France (ABF)doit avoir des pouvoirs renforcés face au népotisme et à l'ignorance de certains maires."
AU SECOURS !!!
Mais quand bien même les dérives potentielles que j'évoque précautionneusement ne seraient que marginales, confier le pouvoir de décision sur l'usage des propriétés foncières à un corps d'individus responsables devant personne, et protégés par leur diplômes et leur statut, serait bien pire que la situation actuelle.
@ Christophe : vous utilisez tous les canaux à disposition, vous ! J'avais commencé à répondre à votre mel, et je répondrai par cette voie, mais demain, parce que bon, chaque chose en son temps, et je commence juste à émerger d'une semaine de &@§#@. Si qqn d'autre veut rentrer dans le débat, no soucy.
Rédigé par : vincent | samedi 15 mai 2010 à 22h23
@christophe
Beaucoup de questions, et intéressantes en plus. Je me permet deux ou trois contributions sur ce que vous avez évoqué.
D'abord, je ne peux que vous encouragez dans votre recherche conceptuelle. Vous me paraissez en tout cas bien parti. Si je peux vous suggérez une seule lecture, ce serait de lire Frédéric Bastiat. C'est l'un des plus grands économistes Français, connu et cité dans le monde entier, sauf ici en France ou il est totalement passé sous silence. Vous trouverez une grand partie de son oeuvre ici : http://bastiat.org/ mais vous pouvez également en trouver une partie en librairie. Je pense qu'il a énormément à apporter à votre réflexion, et vous constaterez qu'il est totalement d'actualité, comme s'il écrivait à propos du monde contemporain, alors qu'il écrivait il y a plus d'un siècle et demi.
> J'ai donc pris conscience de cet aspiration au
> bonheur intrinsèque à la pensée de gauche et ça
> me chiffonne beaucoup.
Il faut faire attention à cette notion de bonheur. A la base, elle est au coeur de la pensée libérale. C'est même dans la déclaration d'indépendance un des trois droits naturels essentiels dont se prévalent les révolutionnaires américains pour prendre leur indépendance : Life, Liberty, and the pursuit of Hapiness. Ce qu'il faut cependant bien comprendre, c'est qu'il ne s'agit pas pour nous libéraux d'un "droit AU bonheur", mais d'un "droit A LA RECHERCHE du bonheur". Chaque individu a droit de rechercher le bonheur où il l'entend, pour lui même. Ce n'est pas à autrui et encore moins à l'Etat de nous guider, imposer sa conception du bonheur, ses choix. C'est l'essence de la liberté.
Vous avez raison en revanche de pointer du doigt qu'il n'y a pas de bonheur servi sur un plateau : c'est bien la recherche du bonheur qui peut nous amener au bonheur. C'est cette quête qui est essentielle pour se réaliser. L'Etat ne saurait prétendre nous délivrer un bonheur sous blister, sans effort, sans choix.
> Aujourd'hui, beaucoup de ces confrontations sont
> à mon sens évacués et l'Etat contribue grandement
> à favoriser une montée de l'individualisme et
> donc un repli sur soi, en prenant en charge de
> nombreux aspects de notre vie.
Vous avez tout compris. A ceci prêt qu'un libéral garderait le mot "individualisme" pour justement nommé ce droit de chacun à chercher son bonheur propre par les moyens de son choix. Son droit à faire ses choix et à ne pas suivre ceux de la majorité. Et nous dirions plus que le prise en charge de nos vie par l'Etat favorise la montée de l'égoïsme, et donc un repli sur soi comme vous l'avez si bien remarqué. La société libérale est une société d'échange entre les individus, et d'inter-relations sociales complexes, quand l'Etat Providence favorise le repli sur soi.
> ne faut t'il pas un minimum d'indépendance
> économique, materielle ( avec un revenu
> d'existence par exemple ) pour être en mesure
> d'être de faire usage de sa liberté ?
Question éminemment intéressante. D'autant qu'un certain nombre de libéraux proposent exactement cela. C'est à mon sens une erreur, pour exactement les mêmes raisons que vous évoquez vous même plus haut. Je vous cite : "L'humain, c'est une maison qui devrait faire face à plein de catastrophes naturelles et qui à chaque friction, remplacerait en plus grand la partie endommagé.Bref. Aujourd'hui, beaucoup de ces confrontations sont à mon sens évacués et l'Etat contribue grandement à favoriser une montée de l'individualisme et donc un repli sur soi, en prenant en charge de nombreux aspects de notre vie."
Alors, oui, comme vous dites si bien, "il faut un minimum d'INDEPENDANCE économique pour être en mesure de faire usage de sa liberté". Mais vous ne pouvez pas être indépendant si justement vous dépendez de l'Etat. En revanche, le fait de vivre dans une société dynamique, prospère et riche permet à tous d'accéder plus facilement au minimum d'indépendance économique nécessaire pour faire usage de sa liberté.
Je reviens deux secondes sur la fausse piste que constitue pour moi le revenu minimum d'existence : conceptuellement d'abord, c'est une redistribution des richesses, et donc par nature en opposition avec la liberté et la propriété qui forment le socle de la pensée libérale. Je ne suis pas un ayatolah du libéralisme, mais ca me dérange quand même qu'on puisse penser que la seule façon de mettre en oeuvre une société libérale, c'est de la fondée sur une exception à ses principes fondamentaux. Second point et à mon sens nettement plus important : ceux qui prêchent le revenu minimum d'existence se trompent sur le montant de ce revenu minimum. Ils sous estiment ainsi l'impact qu'aurait un tel mécanisme, car ils pensent qu'il peut fonctionner avec des montants modéré comme 350, 400 voir 5 ou 600 euros par personne. C'est une vue de l'esprit : personne ne peut vivre en France, et personne ne vit en France avec 400 euros par mois. Le RSA (RMI) et le minimum vieillesse tournent peut être dans ces eaux là, mais ceux qui le touchent bénéficient également de la sécurité sociale gratuite, d'aide au logement etc etc ... Si vous remplacez toutes les aides actuelles par un revenu minimim d'existence, il ne sera pas à 300 ou 400 euros. C'est une vue de l'esprit. Et du coup son impact sera potentiellement très négatif sur la société pour les raison que vous évoquiez plus haut : la grande dépendance vis à vis de l'Etat qu'il mettra en évidence. S'il faut aider les gens à quelque chose, c'est à accéder à l'indépendance. L'indépendance financière, matérielle, ce n'est pas justement dépendre d'un revenu minimum d'existence. C'est avoir une société qui donne une place à chacun dans son tissu économique et social, et qui permet à chacun de gagner son indépendance.
> Ma deuxième question concerne l'héritage et la
> succession. Je ne comprends pas du tout votre
> position en la matière.
(...)
> A mon sens, chaque existence doit être un
> nouveau départ. Les individus doivent partir du
> même ou presque point de départ, c'est à dire
> sans autre bagage ( je caricature un peu ) que
> leur être. Il me parait logique que celui qui
> veut devenir riche, trime en conséquence.
Je comprend votre interrogation. Je dois dire que j'avais à peu prêt la même à votre age. Mais il faut comprendre plusieurs choses. D'abord l'héritage est la liberté de celui qui lègue, pas de celui qui reçoit (à ce propos l'héritage français est bien peu libéral, puisqu'il est plus un droit de celui qui reçoit, qu'une liberté de celui qui lègue). On ne peut pas dire que les hommes sont libre de profiter du fruit de leurs efforts, s'ils en sont pas libre d'en profiter jusqu'au bout. Ce serait d'ailleurs en terme de société très contre-productif d'abolir totalement cette possibilité de profiter de ses biens justement acquis jusqu'au bout, car c'est l'un des moteurs de croissance et de sacrifice les plus importants chez l'homme : l'idée que ses efforts bénéficieront à ses enfants, qu'il travaille aussi pour sa descendance. Retirer cette liberté à celui qui fournit l'effort est une vrais erreur à mon sens.
Ensuite, vous surestimez la valeur de l'héritage pécunier. L'héritage culturel est autrement plus facteur d'inégalité de départ que l'héritage des fortunes. Si vous voulez remettre les gens à égalité de départ dans la vie, ce n'est pas seulement à l'héritage de fortune qu'il faut s'attaquer, mais à l'héritage culturel, mais vous comprendrez bien vite où cela nous conduit. Certains ont essayé. En Chine, au Cambodge. Cela s'est terminé dans les plus grands génocides de l'histoire.
Vous ne pouvez pas reconstruire une pseudo égalité de départ qu'en vous attaquant puissamment à la liberté d'arrivée, alors même que vous souhaitez l'égalité de départ comme condition à la liberté. Il faudra bien vivre avec. Et ce sera d'autant plus facile que vous aurez compris que la richesse (justement acquise) des uns ne leur profite pas au détriment des autres. L'inégalité n'est pas une injustice. Bien des gens sont plus riches que moi : tant mieux pour eux. En quoi est ce en soi injuste ? Ce qui est sur en revanche, c'est que la seule façon de les mettre au même niveau de richesse que moi repose sur des actions injustes.
Dernier point sur l'héritage : c'est de plus en plus un faux problème. On hérite tellement tardivement que le reste est déjà fait. Si vous vouliez gommer les différences de richesse dans l'enfance, il faudrait retirer les enfants à leurs parents. En revanche, on hérite aujourd'hui à 40 ou 50 ans, parfois plus. C'est un peu tard pour vouloir rectifier l'égalité des chances de départ.
Enfin, ne surestimez pas la transmission des richesses entre les générations. Les dynasties sont bien rares, et les descendants qui dilapident l'argent de leurs ainés sont bien plus nombreuses que ceux qui les font prospérer. Regardez la liste des hommes les plus riches de la planète : vous n'y trouverez quasiment aucune fortune héritée.
Dernière réflexion : se concentrer sur l'héritage, c'est se concentrer sur une vision de redistribution des richesses. Les libéraux se sont toujours concentrés sur la création des richesses, la seule chose qui permettre la croissance des société et l'enrichissement de tous. Redistribuer a forcément un impact sur les processus de création des richesses. Or c'est toujours la croissance, la création de richesse qui nous a rendu plus riches et prospère collectivement, jamais la redistribution. Ne vous y trompez pas : les pauvres chez nous sont plus riches que la moyenne des habitants des pays pauvres, non parce que nous redistribuons nos richesses, mais parce que nous en avant beaucoup plus. C'est la croissance capitaliste qui a permis l'élévation du niveau de richesse de TOUS dans nos sociétés, pas la redistribution, fut elle opérée par l'Etat Providence ou le nivellement des héritages. Et toute redistribution impacte la croissance globale des richesses, la création de richesses nouvelles. Redistribuer finit toujours par apauvrir l'ensemble. La création des richesses finit toujours par enrichir chacun.
Rédigé par : ST | dimanche 16 mai 2010 à 09h31
j'ai posté sans me relire : vous m'excuserez tous pour l'orthographe pour le moins approximative ...
Rédigé par : ST | dimanche 16 mai 2010 à 10h26
@ vincent :
Je me disais que l'adresse e-mail n'était peut être plus utilisé.Du coup, j'ai reposté ici. Merci en tout cas de me répondre.
@ ST :
>Chaque individu a droit de rechercher le bonheur >où il l'entend, pour lui même. Ce n'est pas à >autrui et encore moins à l'Etat de nous guider, >imposer sa conception du bonheur, ses choix. >C'est l'essence de la liberté.
>Vous avez raison en revanche de pointer du doigt >qu'il n'y a pas de bonheur servi sur un plateau : >c'est bien la recherche du bonheur qui peut nous >amener au bonheur. C'est cette quête qui est >essentielle pour se réaliser. L'Etat ne saurait >prétendre nous délivrer un bonheur sous blister, >sans effort, sans choix.
"Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu'on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante: comment éviter leur réalisation définitive?... Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d'éviter les utopies et de retourner à une société non utopique moins "parfaite" et plus libre". Aldus Huxley
Le bonheur m'apparait comme quelque chose vers lequel il normal de tendre mais ne doit jamais être réaliser. C'est un désir qui n'a pas vocation à être réaliser. Y aurait t'il une humanité aujourd'hui si nos ancêtres avaient été heureux ? S'ils avaient été béatement satisfait de leur existence au point de ne rien en changer ?
La vie n'est qu'une remise en question sans fin de notre être. Notre regard sur la réalité alors même qu'il prétend la cerner toute entière, la comprendre et donc enfin la dominer, alors que nous croyons enfin être parvenu à donner un ordre, une stabilité au chaos ambiant : quelque chose vient gripper le mécanisme et nous oblige à nous améliorer. Le malheur a ce titre nous apporter bien plus qu'une sérénité tranquille. Enfin, il nous apporter dans la mesure où on a toujours chercher à le faire disparaitre par cette "recherche du bonheur" intrinsèque à l'homme.
J'allais vous dire que c'est bien dommage que le libéralisme accorde une si grande place au bonheur mais finalement, je me rends compte que ce n'est pas si mal. Après tout, je ne crois pas que le bonheur puisse devenir durable pour un individu seul. Les évènements de la vie auront tôt fait de le contrarier. En revanche aspirer au bonheur ne peut pas lui faire du mal, au contraire, cela peut même le pousser à s'améliorer.
L'Etat aujourd'hui est très présent mais paradoxalement, les individus ne s'en rendent pas compte. L'Etat est si présent qu'on ne le remarque même plus. C'est un peu comme un dealer qui nous filerait de la drogue. Il nous file notre dose mais une fois le trip entamé, on l'oublie completement. Et il vrai que l'Etat nous offre beaucoup et contribue en cela à notre bonheur au quotidien. L'Etat recherche l'ordre collectif pour se maintenir, et l'obtient en nous mettant offrant un ordre individuel via la vie de jouissance médiocre qu'il nous garantit sans effort.
>La société libérale est une société d'échange >entre les individus, et d'inter-relations >sociales complexes, quand l'Etat Providence >favorise le repli sur soi.
C'est le mérite que je lui découvre. En effet, aujourd'hui nous sommes dans une société de droit. On a le droit d'être libre. Cependant, ce n'est pas parce qu'on a ce droit qu'on en fait l'usage. Je peux avoir avoir le droit d'être libre mais en réalité, mener une vie de servitude par rapport à autrui. En ce sens, la liberté ne devient réelle, concrète que dans son exercice. Or, il y a dans le libéralisme l'idée que l'individu doit faire face à sa liberté. On le repousse dans ces derniers retranchements en ne le faisant compter que sur soi et ainsi le laisse se faire face. Pour parler en terme d'image, c'est comme si on marcher à reculons vers un précipice mais que plus on en approche ( pas besoin d'en être forcement prêt, le simple fait de savoir ce qu'il y a au bout suffit généralement ), plus on panique et plus il y aura de chance pour que l'individu conscient de sa course décide de s'arrêter ou pour changer de direction.
A mon sens, il faut pousser les individus à faire usage de leur liberté car celle-ci sera sacrifié le plus souvent sur l'autel du bonheur. L'usage de la liberté revient à accepter d'aller sur une voie et d'en faire l'expérience - avec tout les désagréments, échecs ou réussites qu'il y a au bout. Le choix fait et l'attitude adapté en conséquence, on a fait tout ce qui était humainement possible pour y arriver. Cependant, le résultat ne dépend pas entièrement de nous, il y a des facteurs extérieurs et autrui, mais malgré cela on est obligé d'aller de l'avant par cohérence avec nous-même et parfois, pour arriver c'est pour arriver sur un banc de corail et s'y échouer lamentablement.
Ainsi l'exercice de la liberté nous entraine presque fatalement à se remettre à l'existence, et à faire face à son coté tragique mais c'est pour toujours mieux s'en éloigner, la surmonter. C'est véritablement fabuleux, cette croyance qu'a l'homme qu'il peut arriver à prendre une voie et que contrairement à toute les précédentes que celle-ci sera la bonne.
>Alors, oui, comme vous dites si bien, "il faut un >minimum d'INDEPENDANCE économique pour être en >mesure de faire usage de sa liberté". Mais vous >ne pouvez pas être indépendant si justement vous >dépendez de l'Etat.
Certes. Mais est t'on pour ainsi dire plus indépendant lorsqu'on dépend de l'exploitation de sa force de travail ? Je veux dire que celui qui simplement pour vivre n'a d'autres choix que de travailler pour un salaire de misère.
J'anticipe déjà votre contre argument. Cela est différend car ce salaire sera le fruit de son labeur. Celui-ci est mérité et le fait même qu'il perçoit son salaire en échange de sa force de travail montre bien qu'il y a complémentarité et donc indépendance de deux acteurs qui y avait chacun à y gagner.
Pour autant, notre travailleur avait t'il le choix ? Pouvait t'il faire autrement que de travailler pour vivre ?
On peut prétendre à la liberté et être dans l'incapacité de l'exercer. Ce n'est des lors plus de la faute à l'individu.
Mettons par exemple que notre travailleur était fait pour devenir un entrepreneur comme Schumpeter les aimait mais que faute de moyens, ou de possibilité d'accès au crédit, il se retrouve dans l'impossibilité de faire usage sa liberté et que pour satisfaire ces besoins vitaux, il soit contraint toute sa vie durant de travailler pour une misère.
Quitte à se retrouver dans des situations de dépendance, ne vaut t'il pas mieux privilégier celle qu'il nous donnera les moyens de rebondir ?
>conceptuellement d'abord, c'est une >redistribution des richesses, et donc par nature >en opposition avec la liberté et la propriété qui >forment le socle de la pensée libérale.
Pour les motifs précédemment évoqué, on pourrait très bien la justifier justement par le fait qu'elle permet à tous d'être en mesure de jouir de sa liberté. Si ce n'est pas le cas, peut t'on sincèrement parler d'une société fondé sur la liberté ?
>ceux qui prêchent le revenu minimum d'existence >se trompent sur le montant de ce revenu minimum
Vous avez raison, les aides en nature que l'Etat offre cumulées avec les aides directes représentent bien plus que 400 euros. Le problème à mon sens tient plus à leur coté indirect car cela les fait passer pour naturel et plonge les individus dans une logique de dépendance et d'assistanat. Quelque chose de gratuit, on en use la question ne se pose pas, le choix apparait évident, trop d'ailleurs au point que toute responsabilité est évacué par l'individu.
Un revenu d'existence pourrait supprimer cela. On donne à l'individu une somme élevé et c'est tout - mis à part la garantie d'un accès à l'éducation et à la santé. Et ensuite, il se débrouille comme il l'entend et s'il échoue ou autre, cela sera de sa faute. Plus d'excuse. On donne les moyens de la liberté mais en échange, il faut en être prêt à assumer ses choix.
Rédigé par : christophe | dimanche 16 mai 2010 à 18h39
>On ne peut pas dire que les hommes sont libre de >profiter du fruit de leurs efforts, s'ils en sont >pas libre d'en profiter jusqu'au bout.
La question est là : Est on encore en mesure de profiter du fruit de son effort une fois mort ?
>c'est l'un des moteurs de croissance et de >sacrifice les plus importants chez l'homme : >l'idée que ses efforts bénéficieront à ses >enfants, qu'il travaille aussi pour sa >descendance.
Mais pour l'héritier, n'y a t'il pas un seuil où l'héritage est si grand qu'il constituera pour lui tout sauf une raison de faire de travailler, de faire des richesses puisqu'il a la possibilité de seulement en vivre comme un rentier ?
>Ensuite, vous surestimez la valeur de l'héritage >pécunier. L'héritage culturel est autrement plus >facteur d'inégalité de départ que l'héritage des >fortunes.
A mon sens, les inégalités culturels n'en sont pas. Elles sont constitutifs de notre être, elle forge notre regard sur le monde.
L'argent par contre, ça ne fait pas partie de notre être, c'est quelque chose d'extérieur.
S'il est vain de vouloir se débarrasser du premier, rien ne nous empêche de nous séparer du second.
>Vous ne pouvez pas reconstruire une pseudo >égalité de départ qu'en vous attaquant >puissamment à la liberté d'arrivée, alors même >que vous souhaitez l'égalité de départ comme condition à la liberté.
La liberté d'arrivé de qui ? Du mort ? Mais il est mort. Un mort n'a pas de liberté. Tant qu'il est vivant, il est libre mais une fois mort, ces biens il n'est plus en mesure d'en jouir. On ne peut pas opprimer un mort.
>Dernier point sur l'héritage : c'est de plus en >plus un faux problème.
Il y a quand même transmission massive de biens basé sur aucune liberté, si ce n'est la tradition, là où il vaudrait encourager leur acquisition par la sueur.
>Enfin, ne surestimez pas la transmission des >richesses entre les générations. Les dynasties >sont bien rares, et les descendants qui >dilapident l'argent de leurs ainés sont bien plus >nombreuses que ceux qui les font prospérer.
Au nom de quoi, justifier que certains passent une existence à dilapider leur argent alors que cela n'est pas le résultat d'une de leur action mais d'un héritage. Quelque chose d'heriditaire et donc completement opposés à l'acquis.
Quand aux riches héritiers qui prospèrent, ils auraient prosperer de toute manière puisqu'il démontré une volonté de réussite là ou tout leur poussait à vivre de leur rente. Il ne fait aucun doute que s'ils étaient avec moins de sous au départ, leur soif de réussite n'aurait été que plus grande. Quand à tous ceux qui coulent des jours heureux, il y aurait plus d'un qui se découvrirait une soif de réussir si on lui retirait le magot.
Rédigé par : christophe | dimanche 16 mai 2010 à 18h41
@christophe
> Le bonheur m'apparait comme quelque chose vers
> lequel il normal de tendre mais ne doit jamais
> être réaliser.
oui, enfin, tout dépend la définition qu'on donne du bonheur. On peut vivre une existence heureuse, sans pour autant avoir en effet d'avoir tout réussi, d'avoir atteint de nirvana de la satisfaction personnelle.
> L'Etat aujourd'hui est très présent mais
> paradoxalement, les individus ne s'en rendent
> pas compte. L'Etat est si présent qu'on ne le
> remarque même plus. C'est un peu comme un
> dealer qui nous filerait de la drogue.
C'est en effet très bien vu.
> En effet, aujourd'hui nous sommes dans une
> société de droit.
En effet. Plus précisément une société de "droitS" avec un S. Mais une sociale démocratie de "droits à" et non une une société libérale de "droits de". La société libérale n'est pas tant une société de droits qu'un société de Justice.
> Mais est t'on pour ainsi dire plus indépendant
> lorsqu'on dépend de l'exploitation de sa force
> de travail ?
Oui.
> Je veux dire que celui qui simplement pour
> vivre n'a d'autres choix que de travailler
> pour un salaire de misère.
(...)
> notre travailleur avait t'il le choix ?
> Pouvait t'il faire autrement que de
> travailler pour vivre ?
Mais c'est le lot de 90% d'entre nous. Moi non plus je n'ai pas le choix : je dois travailler pour vivre. Cela n'a rien à voir avec la liberté. Le fait d'être contraint par l'existence, la nature a telle ou telle chose ne nous rend pas moins libre, ne nous asservi pas. Si une tempête détruit ma maison, c'est triste, mais ce n'est ni une injustice, ni une perte de liberté. Je serais plus mal loti que si ce n'était pas arrivé, certes. Je serais surement moins chanceux que si la tempête avait touché le village voisin et pas le mien, mais cela n'a rien a voir ni avec la liberté, ni avec la justice. L'idée qu'il n'y a de liberté que dans la jouissance d'une aisance matérielle minimum fournie par la société (idée éminemment socialiste) est absurde, car il ne peut y avoir de fourniture d'une telle aisance matériel qu'au prix de l'atteinte à la liberté d'un autre.
Frédéric Bastiat exprimait très bien cette problématique : "L'homme répugne à la Peine, à la Souffrance. Et cependant il est condamné par la nature à la Souffrance de la Privation, s'il ne prend pas la Peine du Travail. Il n'a donc que le choix entre ces deux maux. Comment faire pour les éviter tous deux? Il n'a jusqu'ici trouvé et ne trouvera jamais qu'un moyen: c'est de jouir du travail d'autrui".
> Mettons par exemple que notre travailleur était
> fait pour devenir un entrepreneur comme
> Schumpeter les aimait mais que faute de moyens,
> ou de possibilité d'accès au crédit, il se
> retrouve dans l'impossibilité de faire usage sa
> liberté et que pour satisfaire ces besoins
> vitaux, il soit contraint toute sa vie durant de
> travailler pour une misère.
L'histoire a montré que les sociétés qui fournissent le plus de possibilités aux individus de s'affranchir de leurs conditions sont celles ou la liberté est maximale, pas celles où l'Etat fournit de pseudo tremplins aux individus.
Finalement cette idée de revenu minimum d'existence est une forme de subvention, et souffre donc du problème congénital de toutes les subventions : leur mauvaise allocation. Ce n'est pas en mutualisant un revenu et en le distribuant également entre tous qu'on aidera les plus innovants, les plus entreprenants à sortir du lot. Au contraire, on raréfiera les ressources dont ils auraient eu besoin pour sortir du lot.
> La question est là : Est on encore en mesure de
> profiter du fruit de son effort une fois mort ?
L'héritage est une liberté dont on dispose avant sa mort : au moment où l'on écrit son testament.
> Mais pour l'héritier, n'y a t'il pas un seuil où
> l'héritage est si grand qu'il constituera pour
> lui tout sauf une raison de faire de travailler,
> de faire des richesses puisqu'il a la possibilité
> de seulement en vivre comme un rentier ?
Surement. Et alors ? Tant mieux ou tant pis pour lui. Est ce la plus ou moins choquant qu'une personne qui épouse un milliardaire et n'a plus besoin de travailler jusqu'a la fin de ses jours ? Faut il là aussi l'interdire ?
> A mon sens, les inégalités culturels n'en sont
> pas. Elles sont constitutifs de notre être, elle
> forge notre regard sur le monde.
Détrompez vous. La reproduction culturelle des élites est nettement plus prévalante que la reproduction des fortunes. Si un enfant pour avoir des chances d'accéder à un métier très rémunérateur plus tard peut choisir entre naitre dans une famille modeste dont les parents ont un niveau d'étude élevé et une culture du travail stricte, ou naitre dans une famille plus fortuné mais au niveau d'étude des parents très limité et à la culture du travail faible, il a intérêt à choisir la première.
> Il y a quand même transmission massive de biens
> basé sur aucune liberté, si ce n'est la
> tradition, là où il vaudrait encourager leur
> acquisition par la sueur.
Vous surestimez l'impact de l'héritage des fortunes au décès. C'est une goutte d'eau, et qui arrive aujourd'hui très tard dans la vie des gens. Trop tard pour avoir un véritable impact dans la majeure partie des cas. L'aide apportée par la fortune des parents arrive bien avant le décès et l'héritage. Allez vous empecher les parents fortunée de payer des écoles privés à leurs enfants ? les empecher de financer leur entrée dans la vie active ? de les loger s'ils en ont les moyens ?
> Au nom de quoi, justifier que certains passent
> une existence à dilapider leur argent alors que
> cela n'est pas le résultat d'une de leur action
> mais d'un héritage.
Au nom de la liberté de celui qui a gagné et donné cet argent à ses descendants. Ce n'est pas différent de celui qui gagne beaucoup d'argent et fait vivre grassement sa femme qui elle ne travaille pas, ou qui entretient telle ou telle personne : ces personnes dilapident de l'argent qu'elles n'ont pas gagnés. Certes, mais elles ne l'ont pas volé. Vous pouvez trouver ca moralement déplacé, mais le libéralisme c'est justement faire sortir le jugement moral des décisions politiques et refuse d'imposer sur autrui sa propre morale par la force de la loi.
> Il ne fait aucun doute que s'ils étaient avec
> moins de sous au départ, leur soif de réussite
> n'aurait été que plus grande. Quand à tous ceux
> qui coulent des jours heureux, il y aurait plus
> d'un qui se découvrirait une soif de réussir si
> on lui retirait le magot.
oula, attention : vous vous égarez à choisir au nom des gens ce qui est mieux pour eux. Vous finissez par justifier votre politique "pour le bien des gens". Finalement "c'est mieux pour eux". Gardons nous bien de faire des choix pour les gens en leur nom.
Rédigé par : ST | lundi 17 mai 2010 à 10h11
Pour info sur le site du Conseil d'Etat on peut voir que la question de constitutionnalité de l'article L160-5 du code de l'urbanisme est posée.
Sur le plan du droit de l'urbanisme c'est à peu près la seule bonne nouvelle de ces derniers temps puisque, comme il fallait s'y attendre, les idées de libération foncière semblent avoir été abandonnées pour des législations de type soviétique.
Le principe de non indemnisation des servitudes d'urbanisme n'intéresse peut-être pas le grand public et pourtant même ceux qui ne sont pas propriétaires fonciers en subissent les conséquences néfastes.
On connaît les arguments sans fondement répétés depuis des années par les défenseurs de cet article L160-5… Je ne sais pas si le renvoi au Conseil constitutionnel peut aboutir à un grand bouleversement car au pire le Conseil constitutionnel pourrait admettre la constitutionnalité de ce principe en reconnaissant une exception permettant l'indemnisation (comme malheureusement le Conseil d'Etat l'a fait par rapport à la CEDH en faisant en sorte que les exceptions au principe ne trouvent quasiment jamais à s'appliquer).
Un point positif est qu'un des membres du Conseil constitutionnel, M. Canivet, semble être un des promoteurs de l'approche économique du droit (d'après ce que j'ai pu lire en tout cas RTDC 2006 p.505, Propos sur la doctrine du premier Président de la Cour de cassation). Si c'est bien le cas cela permettrait au moins d'entendre parler au sein du Conseil constitutionnel du coût économique de ce principe de non-indemnisation.
Merci encore à Vincent Bénard pour son site.
Rédigé par : TGC | vendredi 21 mai 2010 à 17h45
@ TGC : merci pour vos encouragements
Avez vous un lien pour le conseil d'état ? Je ne trouve pas. Leur moteur de recherche ne semble pas d'une efficacité remarquable
Rédigé par : vincent | vendredi 21 mai 2010 à 17h56
http://www.conseil-etat.fr/cde/node.php?pageid=677
voir QPC portant sur des dispositions législatives codifiées mais pour l'instant il n'y a que la question.
Sinon c'est la rubrique question prioritaire de constitutionnalité sur la page d'accueil.
Rédigé par : TGC | vendredi 21 mai 2010 à 18h28