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mercredi 02 juin 2010

Commentaires

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Bernique

Effectivement la seule vraie solution c'est le "protectisme" (néologisme tiré de protectionnisme qui ,lui, est mal connoté.

Minarchiste

Salut Vincent,

Petit article empirique pour appuyer tes dires:

http://minarchiste.wordpress.com/2009/10/26/la-courbe-de-laffer-revisitee/

vener

J'ai juste une question au sujet de ce passage :

«…Enfin, si on doublait l'imposition des 10% les plus riches (soit toute personne à plus de 36000 Euros/an… »

Ça paraitra peut-être con, mais c'est du net ou du brut ? C'est extrêmement peu je trouve. Je ne m'attendais pas à un chiffre aussi bas…

mica

hé oui la france est un pays pauvre...

ST

@vener :

> c'est du net ou du brut ?
> C'est extrêmement peu je trouve.

Certes, mais net de quoi, ou brut de quoi ?

Ce sont d'après l'étude, les revenus déclarés. Donc les sommes imposables que les contribuables reportent sur le déclaration des revenus. Donc c'est des revenus brut avant impot, mais à l'inverse c'est net de prélèvements sociaux divers et variés.

Gardez aussi à l'esprit que c'est par unité de consommation. Aussi pour un couple avec 2 enfants, on aurait 1+0.5+0.3+0.3 = 2.1 unités de consommation, et il faudrait déclarer 75600 euros pour être dans les 10% les plus aisés, au sens du tableau présenté.

JB7756

Attention en comparant les revenus :
En France le revenu est largement amputé par les charges patronales. Idéalement il faut compter le coût total d’un salarié pour l’employeur, c’est le vrai revenu.
Ainsi en Suisse le revenu semble bien plus élevé mais le « travailleur » doit cotiser lui même à tout un tas de caisses sociales.

olivier

Lorsque l'on parle des riches, on ne parle pas "des 10% les plus riches (soit toute personne à plus de 36000 Euros/an". C'est une vision beaucoup trop centré sur la classe moyenne. Vous réfléchissez dans un cadre beaucoup trop petit qui conduit à ce que les gens regardent dans le portefeuille du voisins avec envie ou jalousie, l'idée étant de toujours faire payer l'autre. Quand on parle des riches, il faut lever le nez et se demander s'il n'y a pas un étage que l'on aurait oublié: je parle évidemment de l'oligarchie financière. Dans un monde extrêmement financiarisé, ceux qui tiennent les manettes ne sont plus les élites d'antan. Même les chefs d'entreprise peuvent à peine prétendre appartenir à cette caste: leurs 10000 euros par mois ne sont pas intéressant c'est vrai: ils ne sont que les laquais des actionnaires.)
Taxer les riches, ce n'est pas s'intéresser du tout à la classe moyenne même élevée, cela veut dire taxer le capital (taxe bancaires, taxe sur les flux financier, suppression de la loi scellier, ...) parce que le capital a capté une part bien trop grande de la richesse depuis 30 ans. C'est cet argent qui nous manque aujourd'hui.
En fait le problème est éminement politique: il commencera à trouver un début de solution le jour où la classe moyenne cessera de s'identifier aux riches auxquelles elle n'appartient pas.

ST

@olivier

> Taxer les riches cela veut dire taxer le capital
> parce que le capital a capté une part bien trop
> grande de la richesse depuis 30 ans.

Vous m'avez l'air de ne pas bien saisir les concepts que vous manipulez. Dire que le capital capte la richesse ne veut pas dire grand chose. La richesse produite peut être consommé ou épargné et investie pour produire plus de richesse demain. Cette part de richesse produite qui n'est pas consommée, c'est le capital. C'est le moteur, l'unique moteur de la croissance, c'est à dire de l'augmentation des richesses dans le temps (la capacité de production des richesses). Taxer le capital, c'est taxer la croissance.

Vous pouvez éventuellement trouver que la richesse est mal répartie dans la société (chacun pouvant avancer sa définition de "mal"). En revanche, vous ne réglerez rien en taxant. Ca n'a jamais fonctionné. Tout ce que vous obtiendrez c'est une fuite du capital, une réduction de l'épargne, de l'investissement, un ralentissement de la croissance, un appauvrissement relatif de la société qui ne profitera pas aux plus pauvres, croyez moi.

Enfin, pour revenir à l'article, Vincent démontre justement que même une augmentation massive et par là irréaliste de l'imposition des 0.01% les plus riches ne solutionnerait en rien nos besoins de financement. Le gros de la richesse est dans le "long tail", pas dans la tête.

Ainsi, le patrimoine cumulé des 500 plus grosses fortunes de France était en 2009 de 194 milliards d'euros. Pas leur revenu. Leur patrimoine. Dois je vous rappeler que la dette publique de la France oscille entre 1500 et 2000 milliards d'euros selon le mode de calcul. Le déficit budgétaire de la France a été de 140 milliards d'euros en 2009. Si on avait pris tout le patrimoine des 500 plus grosses fortunes français pour équilibrer nos comptes en 2009, on aurait stabiliser la dette publique. Pour une année. Et pour 2010, on ferait comment ? Taxer les vrais gros riches, les 500 plus grosses fortunes de france ? Ah non, c'est pas possible : il n'y en aurait plus.

On ne sortira pas de l'impasse où nous sommes en prenant à tel ou tel. On ne s'en sortira qu'en dépensant moins, et en créant plus de richesse. Tout autre discours est démagogique et fantasmatique.

Bernique

à ST
" La richesse produite peut être consommé ou épargné et investie pour produire plus de richesse demain". Justement non et c'est bien ça le problème, elle alimente prioritairement la finance spéculative au détriment de l'investissement productif (les nouvelles technologies).

Mateo

@ Bernique

Non, le carburant des bulles ce n'est pas la richesse épargnée, c'est la monnaie créée à partir de rien ne correspondant pas à des richesses réelles. C'est ça le problème. Et c'est contre ça que les libéraux se battent depuis presque un siècle.

VL

La richesse des riches est la richesse des consommateurs. Les grandes fortunes sont sous formes de capital et ce qui est investie est directement la richesse du consommateur. C'est lui qui bénéficie de cette richesse en achetant des produits créé a partir de ce capital. Les biens d'équipement, les batiments, et les fonds qui payent l'armée d'ingénieur de microsoft ne sont la richesse de leur propriétaire que psycologiquement(dans le sens où ils peuvent liquider leur capital our le dépenser en biens de consommation), mais elles sont la richesse de tout ceux qui achètent windows ou d'autres produits microsoft.
On n'a pas besoin d'être propriétaire pour profiter de la richesse appropriées par d'autres.
Mises considérait que c'était la proposition économique la plus incomprise.
Le fait qu'une grande par de la richesse soit entre "peu" de mains a d'autres avantages:
- elle permet un actionnariat moins dilué et donc un plus fort contrôle sur les managers.
- La part investie de ces richesses est beaucoup plus importantes, et donc l'accumulation de capital est plus importante.
- ça permet à beaucoup d'entreprises inovantes de proposer des produits chers à un public ayant les moyens de les payés, pour ensuite gagner de l'expérience dans la production de ces produits pour les proposer enfin au marché de masse.
- L'accumulation de capital est la seul façon d'augmenter constamment et durablement la productivité du travail.

La réalité c'est que les gens devraient souhaiter que les riches soient beaucoup plus riches! C'est dans l'intérêt de tout le monde.

Il faut faire comprendre au public qu'en tapant dans la fortune des riches, ils y perdent doublement:
- ils tapent dans les fonds qui payent leurs salaires, et diminuent ainsi leurs salaires nominaux
- Ils entravent la productions des richesses et donc leurs salaires réels

Bernique

à mateo : quelque soit l'origine de l'argent spéculatif le problème n'est pas la création de monnaie excessive mais plutôt l'appel d'air (une notion libérale) de la finance. Et cela est tout à fait logique car le retour sur "investissement" à court terme y est très supérieur à l'industrie. De plus la finance monopolise de plus en plus de brillants cerveaux qui trouveraient certainement meilleur emploi ailleurs. Reste alors les notions ringardes telle que le bien commun ou la fierté des bâtisseur. De plus ce que vous appelez "bulle" n'est pas lié à l'excès de monnaie mais à l'excès de cupidité. L'excès d'émission de monnaie a beaucoup de défauts potentiels mais n'est pas directement responsable des "bulles".

Wladir

Plus haut , ST écrit :
"Ainsi, le patrimoine cumulé des 500 plus grosses fortunes de France était en 2009 de 194 milliards d'euros ."
Cela ne fait que 3000 euros par habitant et une seule fois . Si on les distribuait , la grande foule n'en deviendrait pas plus riche .
Ainsi donc , quelques centaines de riches ne peuvent pas enrichir des dizaines de millions d'habitants , même en donnant tout .
Il ne s'agit donc pas de répartir les richesses , mais de les créer !

vincent

@ olivier: taxer le capital... Je ne reviens pas sur l'explication de ST, mais j'ajoute un petit détail

Les revenus étudiés sont les revenus totaux, capital + travail. Le PDF de l'INSEE montre que l'essentiel des revenus du capital sont localisés chez les 10% les plus riches, avec forte concentration chez les de plus en plus riches. Malgré tout, la part des revenus du capital chez les riches, sauf les 0,01% de super riches (et encore de justesse), est très minoritaire.


Les stats du minefi sont formelles: les revenus du capital, dans la somme des déclarations, c'est presque peanuts par rapport aux revenus du travail ou aux pensions. Et c'est logique, sans même penser aux exilés fiscaux: la part de la valeur ajoutée brute qui part à la masse salariale est de 53%, 63% en part de la VA nette. Si on retire la part du fisc, il reste moins de 25% de la VA nette pour les agrégats qui vont au capital (amortissements + intérêts + dividendes + dotation aux fonds propres). Si on ajoute qu'une part importante de ces revenus du capital vont à de petites gens...

L'essentiel du capital des français est constitué: (1) de l'immobilier résidentiel
(2) d'immobilier locatif avec une très large majorité de petits proprios
(3) de l'assurance vie et autres formes d'épargne réglementée fortement investie en dette d'état et caisse des dépôts.

Bref, l'épargne des super-riches produit des chiffres impressionnants individuellement, mais au niveau agrégé, c'est négligeable... Et c'est dommage.

La capital n'est pas l'ennemi du travail. Les deux ont absolument besoin l'un de l'autre. Pas de capital, pas de quoi financer des postes de travail. Pas de travail, pas de fructification du capital. Par conséquent, prétendre favoriser le travail en surtaxant le capital est une hérésie totale.

@ Bernique: elle alimente surtout le marché de la dette publique... Sinon, ne vous laissez pas abuser par le discours mainstream sur la spéculation. c'est un terme une fois de plus mal défini, et qui, dans son acception "courante", est secondaire en terme d'effets.

@ Vener: oui, moi aussi, la première fois, ça m'a un peu scotché. Mais le revenu médian en France est scotché autour de 1500 Euros/mois nets de cotisations sociales avant impôts directs. C'est vous dire si la France est le pays des bas salaires parmi les économies développées "historiques". Je vous recommande un voyage dans la rubrique "salaires" de l'Insee pour vous faire une idée.

ST

@bernique

> Justement non et c'est bien ça le problème, elle
> alimente prioritairement la finance spéculative au
> détriment de l'investissement productif

La finance ne peut générer d'argent que si l'argent finit par être investi. La finance est un outil, un moyen, un mode d'intermédiation. Le fait qu'elle soit spéculative n'y change rien. La seule façon de générer des revenus réels dans la finance sans que l'argent apporté ne soit réellement investit dans l'investissement productif est d'alimenter une bulle d'active, qui n'est rien d'autre qu'une chaine de Ponzi où chacun cherche à entuber le voisin. Ca ne dure jamais bien longtemps, sauf si comme l'a indiqué Mateo, on alimente la bulle indéfiniment avec de l'argent créé ex nihilo, avec de l'inflation.

> quelque soit l'origine de l'argent spéculatif
> le problème n'est pas la création de monnaie
> excessive mais plutôt l'appel d'air (une notion
> libérale) de la finance. Et cela est tout à fait
> logique car le retour sur "investissement" à
> court terme y est très supérieur à l'industrie

C'est absolument faux. La seule chose qui rend le retour sur investissement d'un investissement financier purement spéculatif en apparence supérieur à celui de l'industrie, c'est uniquement des avantages conférés par l'Etat (monopoles ...) et l'alimentation de la bulle par l'inflation monétaire.

> De plus ce que vous appelez "bulle" n'est pas lié
> à l'excès de monnaie mais à l'excès de cupidité.

Je ne vois pas le rapport. On ne blame pas la faillite d'un système sur un défaut d'individus.

> L'excès d'émission de monnaie a beaucoup de
> défauts potentiels mais n'est pas directement
> responsable des "bulles".

Ben voyons.

mica

Regardez les chinois qui se paient notre tête!! bon c'est vrai qu'ils devraient pas trop faire le malin, mais c'est quand même jouissif je trouve...
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1113634/2010/06/03/Comment-l-Europe-est-en-train-de-s-autodetruire-video.dhtml

Mateo

@ Bernique

En plus de ce qu'a très justement dit ST:

"quelque soit l'origine de l'argent spéculatif le problème n'est pas la création de monnaie excessive mais plutôt l'appel d'air (une notion libérale) de la finance."

Ben si, posez-vous, réfléchissez par vous même aux conséquences d'un excès de création monétaire par rapport aux richesses réelles crées, plutôt que de régurgiter ce que vous avez lu ou entendu dans les médias ou de la bouche des politiciens...

D'autre part, bien qu'étant libéral, je ne connais pas cette notion "libérale" d'appel d'air. Je ne vois pas bien le rapport avec le libéralisme en fait. Et je ne suis pas tout à fait sûr de ce que vous entendez par "appel d'air". Pouvez-vous expliciter?

"Et cela est tout à fait logique car le retour sur "investissement" à court terme y est très supérieur à l'industrie."

Demandez-vous pourquoi...

"De plus la finance monopolise de plus en plus de brillants cerveaux qui trouveraient certainement meilleur emploi ailleurs."

Parce-que le secteur financier est hypertrophié, encore une fois à cause du système bancaire et monétaire.
Ce que vous dénoncez ne sont que des conséquences, intéressez-vous aux causes.

"Reste alors les notions ringardes telle que le bien commun ou la fierté des bâtisseur."

Il dit qu'il a mal au genou.

"De plus ce que vous appelez "bulle" n'est pas lié à l'excès de monnaie mais à l'excès de cupidité."

C'est quand même bizarre ces épidémies de cupidité qui surviennent de temps à autre, non?

"L'excès d'émission de monnaie a beaucoup de défauts potentiels mais n'est pas directement responsable des "bulles"."

Ben si: on ne peut remplir un lac avec un verre d'eau.

Recherchez sur Internet "théorie autrichienne des cycles économiques pour en savoir plus. Et jugez par vous même de sa pertinence pour décrire la crise actuelle.

Au reste, ne trouvez-vous pas étrange que les économistes de l'école autrichienne aient si finement prévu et décrit à l'avance les mécanismes de la crise actuelle?

spitfire

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2010/06/03/article_yann-arthus-bertrand-face-a-nos-lecteurs.shtml


Je vous donne un chiffre concernant la biomasse (2) des vertébrés sur terre : 98 % de cette biomasse, c'est l'homme et ses animaux domestiques. Tout le reste ne pèse que 2 % ! 99 % des espèces qui ont vécu sur terre ont disparu. Ce qui m'intéresse, c'est que mon espèce continue à vivre.


J'ai du mal a croire que 98% de la biomasse,ne soit faites que des animaux domestiques de l'homme.

Je pense qu'il serait possible de démonter cette théorie fumeuse,du même acabit que la fonte de la neige sur l'himalaya en 2030,et autres turpitudes du giec.

Mateo

Il ne parle que des vertébrés. Je ne vois vraiment pas la pertinance de sa remarque...
J'ai un autre chiffre pour lui: l'homme represente 99,9% de la biomasse des primates...

Sinon, y'a pas trop de rapport avec le sujet. Une erreur de post peut-être?

vincent

@ Spitfire:

bon, et puis Arthus Bertrand et la rigueur scientifique... Je laisse à d'autres le soin d'étudier son propos.

juste une remarque: réduire la biomasse à celle du règne animal vertébré me parait douteux, puisque la biomasse voyage perpétuellement du végétal à l'animal.


Stéphane

"voyage", comme en termes élégants ces choses-là sont dites!

Quitte à aller dans la voie ouverte par M. Bertrand, on peut aller plus loin dans le grand n'importe quoi: la biomasse est plus grande chez les gros que chez les maigres. Et le rapport cerveau/biomasse est donc plus faible chez des gros que chez des maigres. Donc le ratio maximal matière grise / biomasse s'atteint chez ces peuples maigrichons et pauvres, alors que ces Américains replets sont plus bêtes, puisqu'ils ont en proportion moins de cerveau comparé à la masse graisseuse...

J'ai bon?

mica

Article sur cnbc:
http://www.cnbc.com/id/37504437

Je dois avoué que je suis un peu perdu sur ses affirmations...

ST

@mica

Ce Mosler est un vrai malade. Il propose que la BCE monétise 10% d'inflation tous les ans, en les distribuants aux Etats membres au prorata de leur population, et sous condition d'un pacte de stabilité et de croissance. Ah non, j'avais mal lu, il propose pas 10% d'inflation, mais carrément de monétiser pour 10% du pib de l'ue en valeur chaque année ...

Selon l'agrégat choisi, la masse monétaire de la zone euro est de 5000 à 10000 milliard d'euros. Le PIB de l'UE est de 18000 milliards d'euros. Monétiser pour 10% du PIB de l'UE, ca veut dire entre 20 et 40% d'inflation sur un an. C'est tellement débile qu'on se demande s'il a réfléchi deux minutes à l'ineptie qu'il a sorti.

EVRARD

Merci pour cet article passionnant.

Ce serait intéressant d'avoir les mêmes statistiques avec d'autres pays du monde.
Evrard


mica

et pourtant il dit qu'il n'y aurait même pas d'infaltion "and if the cash is used to cover the deficit would not be inflationary"
c'est quand même incompréhensible?? comment CNBC peut laisser passer un truc pareil? ou alors il y a un truc qui nous échappe...

ST

@mica

Il pense qu'il n'y aurait pas d'inflation DES PRIX. C'est bien pour ça que les économistes autrichiens refusent de mesurer l'inflation, qui est un phénomène monétaire (inflation de la masse monétaire), par une de ses conséquence possible (inflation des prix). Par exemple, actuellement, il y a eu une grosse monétisation de la dette aux Etats Unis (et une un peu moins grosse et plus rampante en europe), mais on n'a pas constaté (pour l'instant) d'impact sur les prix (à la consommation). C'est un leurre. L'inflation a trouvé d'autres refuges, comme l'alimentation d'une bulle d'actif à la bourse (le rebond boursier post effondrement des subprimes, qui va se redégonfler très vite), et sur les bons du trésors (qui devraient s'effondrer en l'absence du phénomène bulaire).

Le fait est que le cash ainsi massivement créé pourrait ne pas impacter dans un premier temps les prix à la consommation ou les salaires. Mais il alimenterait alors de nouvelles bulles qui seraient autant de bombes à retardement, et finirait un jour par impacter les prix courant, lançant une spirale impossible à controler.

Autre point qu'il passe sous silence : une telle inflation entrainerait immédiatement une hausse drastique des taux (une fois que vous avez compris qu'on vous remboursera en monnaie dévalué, vous exigez un taux qui couvrira la dépréciation anticipée). Cette hausse des taux effacerait instantanément les gains de l'inflation sur la dette (puisque nous sommes contraints de réemprunter chaque année des parts importantes de notre dette arrivée à échéance et que le coût de la dette s'envolerait). Là aussi la spirale inflationniste et de hausse des taux serait mortelle.

Théo2toulouse

"ils ne sont que les laquais des actionnaires."

Ils sont très souvent leurs salariés puisque les managers ont des contrats de travail. En termes marxistes, ce sont des prolétaires (qui viennent de la haute fonction publique), tout comme les traders d'ailleurs.

Et les actionnaires sont bien souvent des salariés (les assurances vie par exemple, ça vous dit quelque chose ?)

Quand on taxe le capital, on taxe TOUJOURS le travail, puisque pour avoir du capital, il faut travailler. C'est con comme raisonnement mais c'est le B.A BA de l'économie. A terme, ce sont les salaires réels baissent et la population s'appauvrit

Robert Marchenoir

Question naïve, mais j'y vais quand même : est-ce que les 10 %, puis 20 %, puis 25 % de taux d'imposition moyen mentionnés dans le tableau ne sont pas étonnamment faibles ?

Vu qu'on parle des 10 % les plus riches, et vu les taux marginaux pratiqués ?

Après tout, les flat tax en vigueur ici ou là sont dans cet ordre de grandeur, n'est-ce pas ? Et ce sont bien des taux moyens ?

Robert Marchenoir

Sinon, ce blog est toujours aussi éblouissant. Tant qu'à ce que mes impôts aillent dans la fonction publique, je préfère qu'ils servent à publier Objectif Liberté plutôt qu'à financer des grèves...

vincent

@ Robert marchenoir, 1ère intervention : sachant que dans les 10% de plus riches se trouvent 9% entre 3000 et 7000 euros, et vu la progressivité du barême, un taux moyen de 10% ne m'étonne pas outre mesure.

Pour les 1%, gain moyen 149 000/a soit 12500/mois, taux 20% - Si vous prenez un taux de 13/15% pour la part inférieure à 84000, cela suppose déjà un taux marginal assez fort pour arriver à 20%

Au dessus, les gains du capital commencent à prendre bcp d'importance (donc imposés par prélèvement libératoire de l'IRPP à 26%), et les possibilités de défiscalisation aussi. Donc non, pas étonné.

attention, ces taux sont hors CSG...

Allons plus loin: en 2006 (pas refait le calcul depuis), le rapport entre tous les revenus déclarés au titre de l'IRPP et le produit fiscal du dit impôt était de 7,6% - je ne pense pas que le chiffre ait bcp varié. si on s'en tient aux seuls revenus effectivement imposés, le rapport montait à 9,5%.


Mais à l'IRPP il faut ajouter les impôts locaux, la CSG, et, pour les plus gros patrimoines, l'ISF. L'imposition sur le revenu est donc en france très faible sur le papier, mais l'impression est très trompeuse. En outre,comme vous le savez, 45 à 47% du coût total employeur sur les salaires est prélevé directement, ce qui est unique au monde, et permet de réduire artificiellement le taux de pression IRPP affiché en aval.

vincent

@ Robert Marchenoir, 2ème intervention: que d'honneurs ! Merci pour l'encouragement.

Mais je vous concède qu'éblouir mes semblables me coûte une énergie grandissante et que, Grenelle de l'environnement oblige, je risque de ne pas pouvoir maintenir ma puissance d'éclairement de façon aussi soutenue dans les semaines à venir. (sérieux, grosse fatigue...).

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