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jeudi 15 juillet 2010

Commentaires

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Wladir

Une crise de civilisation a de multiples facettes . Les bases de la civilisation occidentale semblent peu à peu en perte de vitesse dans beaucoup de pays . En tout cas visiblement en France . Que de changements dans la manière de vivre et de se comporter au cours des dizaines d'années passées .
L'affaiblissement des structures morales conduit au laxisme généralisé qui en économie se traduit par exemple par les excès de crédt , d'endettement ...

ST

Wow. C'est fou comme les vacances ça te détend.

Emmanuel M

Malheureusement je ne peux que partager votre pessimisme. J'aimerais apporter quelques précisions.

Il y a pour moi un point commun fondamental entre le partisan de Mugabe gérant une ferme expropriée à un blanc, le pétrolier chaviste ou le fonctionnaire français.

Ils doivent tous leur statut privilégié au pouvoir politique, et ne sont évalués que sur des critères politiques. La mise à pied de Aurélie Boullet (a.k.a Zoé Shepard), illustre ce point de façon tragique.

Lorsque l'évaluation n'a aucun lien, même lointain avec la performance, celle ci se dégrade de façon inévitable et souvent très rapide. Même l'URSS (qui a réussi à vivre assez longtemps) avait compris ce principe, et organisait une concurrence "libre et peu faussée" entre entités administratives communistes. Un modèle avec une forte régulation, mais des critères stricts de sanction des fonctionnaires incompétents couplés à une évaluation de la performance des administrations peut fonctionner assez bien.


Aujourd'hui en France trop de pouvoir est confié à des acteurs qui ne sont pas évolués sur leur performances dans l'exercice de leurs fonctions(politiques, fonctionnaires, ...), mais pire encore : ces gens sont TRES évalués sur des critères totalement indépendants (capacité à ne pas faire de vague, adhésion aux thèses socialistes, capacité à être réélu, ....).

La corruption morale de l'occident, que vous dénoncez, est une résultant assez logique de notre système politique. Pourquoi un jeune voudrait-il travailler alors que :
* un chomeur astucieux à le même niveau de vie que la plupart des actifs
* un fonctionnaire a d'énormes avantages (meilleur salaire, indépendance, ..) sans aucun des inconvénients (charge de travail, stress, ...) associés à un job dans le privé
* ...

De façon générale, les jeunes que vous dénoncez ne sont pas idiots, ils se rendent juste compte qu'être un individu productif est très insuffisamment valorisé. Les jeunes Luxembougeois/Suisses (pays culturellement proches) n'ont pas du tout le même handicap.

Pour reprendre une comparaison bête, imaginons que vous ayez le choix entre le McDo (20€ le menu) ou un restaurant gastronomique (21 € le menu) : tout le monde ira au restaurant gastronomique même s'il est un peu plus cher. Dans un marché libre, ce dernier augmenterait ces prix pendant que McDo baisserait son prix (ou baisserait le rideau).
Ici c'est un peu la même logique à l'oeuvre : les fonctionnaires étant trop bien lotis, les jeunes veulent être fonctionnaires. Et comme l'état refuse de s'adapter (en baissant les conditions d'embauche des fonctionnaires jusqu'a obtenir un point d'équilibre ou il redevient un employeur suffisamment attractif pour embaucher mais pas inutilement prodigue), les jeunes continuent à vouloir être fonctionnaires.
Si la prise de risque ou l'effort ne rapportent presque rien même en cas de succès, pourquoi le faire ?

dardevil99

Bonjour Vincent,

Excellent texte auquel je ne peux que souscrire! En revanche, non! Ce n'est pas du pessimisme : c'est du réalisme, du pragmatisme!
Maintenant, il faut se rendre à l'évidence que l'histoire continuera de s'écrire avec ou sans nous (européens) et que tout ce que d'aucuns pensaient d'airain et de marbre finira en poussière à cause de la lâcheté de tous ceux qui n'ont cherché qu'une chose au cours des dernières décennies : maintenir le système en place coûte que coûte et surtout à leur profit, quitte à mentir...
Comme vous le dites, le réveil va être particulièrement douloureux. Malheureusement!

Roman Bernard

La notion d'Occident revient de manière récurrente dans cet article, et c'est bien normal : la crise économique que nous vivons est la conséquence d'une crise de civilisation de l'Occident, qui s'est caractérisée, dans le domaine économique, par le recours à des expédients qui ont toutes les allures de la décadence : recours à l'endettement, punition de l'épargne, incitation à la surconsommation, etc.

C'est pourquoi, même si je sais, pour m'y être déjà essayé, que cela fait peur à beaucoup de libéraux, je pense que le retour au bon sens économique (c'est-à-dire au capitalisme libéral) ne pourra se faire sans, d'autre part, un retour aux valeurs fondamentales de l'Occident. Un combat identitaire qui dissuadera ceux des libéraux qui confondent liberté et émancipation. Mais qu'à cela ne tienne : si l'on veut renouer avec la liberté, il faut retrouver le fil de la tradition qui a jadis permis aux valeurs de liberté d'éclore, puis de fleurir.

Ce qu'il faudrait, c'est arriver à faire comprendre aux défenseurs de l'identité qu'ils se fourvoient dans leur anti-libéralisme, et à ceux de la liberté qu'ils se fourvoient dans leur relativisme et leur anti-conservatisme. Bref, il va y avoir du boulot.

floyd

Il y a quand même un domaine crucial ou les Etats-unis sont depuis longtemps leader, et je pense qu'ils le resteront encore pendant pas mal de temps, c'est l'informatique. Il y a bien sûr des entreprises asiatiques, comme Sony ou Samsung, qui sont très fortes dans l'électronique grand publique, mais dans l'informatique que nous utilisons chaque jour, les entreprises qui comptent, comme Microsoft, Intel, IBM, Oracle, sont américaines.

ST

@Roman Bernard

> C'est pourquoi, même si je sais, pour m'y être
> déjà essayé, que cela fait peur à beaucoup de
> libéraux, je pense que le retour au bon sens
> économique (c'est-à-dire au capitalisme libéral)
> ne pourra se faire sans, d'autre part, un retour
> aux valeurs fondamentales de l'Occident. Un
> combat identitaire qui dissuadera ceux des
> libéraux qui confondent liberté et émancipation.

Je ne crois pas que les Libéraux ont un problème avec le combat identitaire, ou les valeurs d'un certain conservatisme. Il y a de nombreux libéraux conservateurs (au sens noble du terme), comme un Ron Paul aux Etats Unis. Là où les libéraux vont achopper sur ces problématiques, c'est chaque fois que les identitaires et les conservateurs voudront utiliser la machine de l'Etat pour imposer leur morale ou leur vision aux autres.

Je ne sais plus quel article de Vincent indiquait il y a quelques mois que les libéraux voulait rendre aux individus leur pouvoir de discriminer, afin de mettre un terme, à l'inverse, à la discrimination d'Etat (ex sur l'affaire de la burka, un restaurateur ne peut refuser une femme voilée dans son établissement car il tombe sous le coup d'une floppée de loi contre la "discrimination", mais l'Etat vote une loi pour interdire de se couvrir le visage dans la rue : la logique libérale voudrait l'inverse, que l'Etat n'ait aucun droit d'imposer une tenue vestimentaire dans l'espace public aux individus, mais que chacun soit libre de discriminer l'accès à son espace privé de manière à ce que la société civile puisse prendre position sur le sujet). Il faut rendre ces sujets à la société civile et arrêter de penser que l'Etat doit intervenir pour poser ce qui doit être ou ne pas être. Comme si l'Etat créait la culture, ou l'identité (cf débat sur l'identité français, qui est un bon débat, mais qui n'a PAS à être animé par l'Etat, ce n'est pas sa fonction).

Donc il y aura parmi les libéraux des gens plus ou moins conservateur, plus ou moins attaché à l'identité française etc ... mais un refus commun de voir ces sujets saisis par la puissance publique.

Ce qui gène le plus les libéraux chez les conservateurs ou identitaires, c'est (outre l'anti-libéralisme qui les anime bien trop souvent) que nombreux sont ceux qui ont abdiqués face à l'Etatisme et cherchent à renverser l'action de la machine Etatique pour mieux coller à leur vision du monde, plutot que de chercher a faire reculer le champs de l'action étatique et rendre à la société civile la maitrise des sujets qui les préoccupe.

Gribouille

Pauvre Mr Benard, vous devez vraiment souffrir quand vous voyez la ligne TVA à 19.6% ou à 5.5% sur vos factures. Sans rire, nous devrions nous réjouir que la Chine communiste ait pu sortir le pays du sous-développement, et que les chinois mangent enfin à leur faim.
"Welcome back to China among advanced countries, we should say".
Malheureusement, vous voyez dans le chinois qu'un ennemi qui en veut à nos richesses, et non un peuple productif qui va additionner sa propre création de richesses aux autres.
Imaginez donc que le salaire des chinois augmente au rythme des gains de productivité ! vous semblez découvrir béatement. Quelle nouveauté pour quelqu'un qui se prétend économiste ! Personnellement, je peux même vous prédire que la croissance chinoise rejoindra un jour le rythme de croissance moyen des pays déjà développés les plus avancés (s'ils arrivent jusque là), ni plus, ni moins.
On retrouve chez vous, cette même peur dans cette vision de la jeunesse occidentale que vous considérez comme dégénérée et oisive. La peur des autres, du déclin des nations occidentales est un artifice bien utile qu'il faut entretenir si on veut argumenter sur le rôle néfaste de l'Etat qui prend aux riches pour donner aux pauvres.
Mais où est ce déclin que vous exposez à longueur de temps dans vos commentaires ?, et quelle boule de cristal magique vous permet d'affirmer que le sort des pays occidentaux est déjà réglé ?
Personnellement, si je prends l'exemple de notre France socialo-communiste, je ne vois ni délocalisations massives d'emplois dans les statistiques, ni perte de substance industrielle si je considère l'étonnante stabilité de l'industrie dans sa contribution à la VA du pays. Je ne vois qu'une économie qui s'adapte et se régénère en permanence avec des emplois qui vont dans les services quand on détruit des emplois ailleurs. Des industries de haute technologie qui prennent le relais quand d'autres industries anciennes disparaissent. Ça fait des décennies que ça dure, et il n'y a aucune raison que ça s'arrête surtout si on continue à former notre jeunesse et à dépenser l'argent du contribuable pour nos écoles et nos Universités au niveau des autres nations occidentales.

ST

@Gribouille

> Malheureusement, vous voyez dans le chinois
> qu'un ennemi qui en veut à nos richesses, et non
> un peuple productif qui va additionner sa
> propre création de richesses aux autres

Mais où avez vous donc lu ça ???

Au contraire, les libéraux sont bien les seuls à se réjouir du développement accéléré des pays dit du sud, et à ne pas leur jeter systématiquement la pierre en leur refusant d'utiliser leurs atouts (faible cout de main d'oeuvre par ex.), ni en essayant de les attirer dans une stratégie de freinage de leur croissance par le biais du contrôle des émissions de CO2 par exemple, ni en s'accomodant de les empecher de développer leur agriculture en les inondant de produits subventionnés.

Au contraire de ce que vous dites, l'article en question est une pure remise en cause de l'occident, une réflexion sur nous même, pas une crainte des autres.

> On retrouve chez vous, cette même peur dans
> cette vision de la jeunesse occidentale que
> vous considérez comme dégénérée et oisive.

Je crois que nos critiques se tournent nettement plus vers leurs parents qui n'ont pas su passer ce qu'ils avaient appris eux même, et se sont vautrés dans la dette pour financer leur niveau de vie au dépend de leurs enfants.

> Je ne vois qu'une économie qui s'adapte et
> se régénère en permanence avec des emplois qui
> vont dans les services quand on détruit des
> emplois ailleurs.

ah oui ? on doit pas avoir les mêmes chiffres : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Chomage-france-bit-t2-2009-taux.svg

Petit Tonnerre

Gribouille, vous êtes un agent nord coréen???

Mateo

@ Gribouille


Vous n'avez absolument rien compris à l'article (comment peut-on à ce point comprendre "à l'envers"??), vous devriez le (re)lire à tête reposée…

jb7756

Ouh là là, la dépression (nerveuse) guette !

Les choses ne sont pas si négative que cela. L’outil de production et les infrastructures sont toujours là. Si l’Europe est un peu à la remorque, les USA sont encore leader dans tous les domaines importants. Et puis les populations européennes ne sont pas si idiotes qu’on le dit. En Grèce ce n’est pas encore la révolution, les gens peuvent comprendre les efforts. C’est surtout les politiques qui ont peur de perdre leur poste.

Allons, rassures toi, une Margaret Thatcher peut toujours revenir sans forcément faire un coup d’état.

En France on attend généralement que les autres fassent les efforts avant – si la croissance revient autour, on en profite forcément. Certes Sarkozy est complètement à coté de ses pompes (il doit se demander ce qu’il a fait pour mériter ça !) ce qui ne facilite pas l’émergence d’une politique claire.

Robert Marchenoir

Belle synthèse, qui confirme la différence entre la vision de Vincent Bénard et celle d'un certain libéralisme français bisounoursique et youp'là boum.

Et pour répondre à JB qui proteste que l'outil de production est toujours là, je dirai que même si c'était exact (et les usines déménagées à l'étranger du jour au lendemain, alors ?), encore faudrait-il qu'il y ait le capital humain pour le faire fonctionner.

Ce capital humain est long à former (des siècles, pour ne pas dire des millénaires d'efforts), et rapide à détruire (c'est ce qui se passe sous nos yeux).

Un seul exemple, tout à fait microscopique, mais que je crois révélateur.

Je consultais hier le site Web d'une entreprise multinationale de technologie. Une boîte américaine, avec des filiales dans le monde entier, dont la France.

Chaque pays a son site web décliné dans sa langue, mais ils sont tous démarqués du même modèle, avec la même structure, les mêmes pages, etc. Outre la langue, seuls les produits diffèrent légèrement (tous ne sont pas vendus dans tous les pays).

Eh bien, j'ai été obligé d'utiliser le site dit "mondial" (donc, en fait, américain), ou le site anglais.

Pouquoi ? Parce que les tableaux comparatifs du site français sont illisibles. Les Français ont pourtant très peu de marge de liberté, puisqu'ils sont obligés de suivre le modèle mondial. Et puis, c'est une multinationale américaine, donc on imagine le nombre de chefs, grands chefs, sous-chefs et petits chefs chargés d'appliquer la ligne du parti à tous les niveaux.

Eh bien, le peu de marge de liberté qu'ont les Français, ils l'utilisent pour foutre le bordel.

Vous voyez à quoi ça ressemble, un tableau comparatif ? Dans chaque case, vous avez une caractéristique (et parfois plusieurs) pour chaque produit. Donc vous pouvez voir, par exemple, si la vitesse maximum du produit A est de 210 km/h, alors que celle du produit B est de 190 km/h (exemple imaginaire).

Or, que font les Français ? Quand, dans le modèle original en anglais, une case contient plusieurs caractéristiques groupées, ils le traduisent en mettant les différentes caractéristiques dans un ordre différent pour chaque produit. Résultat : un tableau illisible et inutilisable, puisqu'on ne peut pas comaparer un produit à l'autre.

Résultat en termes économiques : des pépètes en moins, des bourzoufs en moins grand nombre, des ventes perdues.

Voilà. Ca, c'est invisible, on n'en parle pas sur TF 1, ça passe largement sous l'horizon radar. Mais ça s'appelle du travail de cochon, du je m'enfoutisme, de la paresse, de l'imbécillité, du sabotage.

Mais c'est un état d'esprit.

Vous ne pouvez pas mettre un contremaître derrière chaque gus pour l'obliger à ne pas faire ça. Soit c'est un réflexe pour lui de ne pas faire une connerie pareille, soit il s'en fout et il ne voit même pas où est le problème.

Maintenant, imaginez une économie où règne cet état d'esprit, et appliquez-le ailleurs. Appliquez-le partout.

Des observations comme ça, j'en ai des masses.

vincent

@ robert : un autre exemple, tiré d'un des tous premiers posts d'objectif liberté:

http://www.objectifliberte.fr/2003/04/la-situation-es.html

la boite dont il est question est Intel.

@ Gribouille: je ne reviens pas sur les réponses fort justes que les autres commentateurs vous ont adressées. J'ajouterai seulement qu'on peut certainement pouvoir ne voir que la partie de la jeunesse qui est capable de nous régénérer.

Mais dès que vous habitez à proximité d'un "quartier", ou que vous êtes correcteur de copies de concours administratif "niveau bac", ou que vous cotoyez des salariés de l'ANPE, pardon, de Paul Employ, alors, votre perspective ne peut que changer. Distinguer la valeur dans la masse affligeante de médiocrité ambiante est très difficile.

Quant aux usines ultra modernes montées en république Tchèque plutôt qu'en France, j'ai eu droit à une conférence la dessus il y a a peine deux mois. l'investisseur était rationnel. Et Français. Il s'est barré, finalement. Il voudrait pouvoir revenir, comme quoi les fromages, les vins et les paysages ont encore un certain pouvoir d'attraction. Mais ce n'est plus suffisant.

@ ST: oui, oui, vivement les vacances.

Mr T

Très très bon article. Ce pays est bel et bien en train de crever sous le poids de sa classe dirigeante imbue d'elle même et de l'ingérence de l'état tous azimuts. La faillite de celui-ci nous mettra définitivement au tapis en aspirant l'épargne qui nous reste et en entraînant encore plus de spoliation sous forme d'impôts et de taxes.

A moins d'un changement profond et vu la sévérité avec laquelle la crise va frapper nos économies occidentales, avant 2020 la France quitte le peloton des pays les plus riches.

Laurent Artur du Plessis

L’Histoire n’est jamais linéaire : les « élites » intellectuelles et dirigeantes actuelles seront très amoindries par la crise quand celle-ci aura atteint son paroxysme. Déjà entamée depuis 2007, leur crédibilité sera ruinée par la série de krachs obligataires qui s’annonce : l’opinion publique cessera de voir en l’Etat le rempart ultime contre la catastrophe économique, le prêteur en dernier recours. La faillite des Etats plongera dans une profonde détresse les classes moyennes, clé de voute de la société moderne : paupérisation, déclassement social, insécurité… Dépitées par les élites actuelles – notamment celles de la finance et de l’État cultivant des liens incestueux -, elles se tourneront, en un réflexe de survie, vers de nouveaux profils de dirigeants. Le soleil ne se lève plus à gauche : on voit que la crise ne profite guère aux courants marxistes. Leur avatar socialiste ? Son impuissance à
répondre aux défis économiques de la crise achèvera de le discréditer. Alors, les « libéraux conservateurs » pourraient avoir le vent en poupe, y compris en France, terre de paradoxes dont l’histoire est jalonnée de stupéfiants retournements : ils rétabliraient l’Etat dans ses fonctions régaliennes (sécurité, justice, défense…), si mal remplies aujourd’hui, et laisseraient le champ libre au marché pour faire renaître la prospérité.

Mr T

Vous me paraissez bien optimistes sachant que :

- Le libéralisme politiquement est marginalement représenté et parfaitement inconnu de Tartempion (sauf pour trouver un coupable à tout les maux qui l'accablent)

- Pour moi c'est l'inverse Le marxisme et les partis d'extrême gauche me semblent gagner du soutien, bien plus que les "ultralibéraux qui sont les responsables de la criiiiise"

- Les Français ont une haine irrationnelle du libéralisme qui dépasse tout ce qu'on peut observer ailleurs quand bien même ils vivent dans un des pays développés les moins libéraux. Ca me rappelle que récemment à la question "est-ce que l'économie de marché permet d'élever le niveau de vie des populations", les Français sont les seuls à avoir répondu majoritairement "non".

Gribouille

Personnellement je ne vois pas très bien en quoi les propositions de Mr Benard sont innovantes. Elles vont au contraire dans le sens des orientations de l'école depuis une trentaine d'années. Elles expliquent surtout l'échec du système éducatif français que les comparaisons internationales ne font que confirmer.
L'école Française est l'une des plus inégalitaires des pays industrialisés. Elle est déjà exclusivement tournée l'élimination systématique des élèves en difficulté, et la sélection d'une élite.
Il n'y a qu'une chose qui compte pour Mr Benard; "L'excellence".
Mais que signifie l'excellence quand cette démarche vise à concentrer les moyens de l'école sur une sous-population scolaire.
Disons la vérité, le système scolaire français fait jeu égal avec la Finlande pour moins de 50% de ses élèves. Quant au reste, leurs performances sont comparables aux performances des élèves Marocains. Doit-on appuyer sur l'accélérateur pour passer à 20% dans l'espoir que cette élite consanguine, chouchoutée dans les meilleurs établissement, isolées des éléments qui pourraient les empêcher de travailler, formeront une élite de classe internationale ?
En réalité, l'élite est performante, innovante et suffisamment abondante si elle est issue de la base la plus large possible. l'Economie sera également d'autant plus productive et prospère que le niveau d'éducation moyen est élevé.
En conclusion, je ne vois pas très bien en quoi la critique des profs syndiqués ou de l'Etat vont résoudre le problème parce qu'implicitement vous ne faites que valider les choix qui ont été faits dans le passé.

Franck Boizard

Vincent,

Il semble que sur mon blog, on te fasse dire des choses étranges :

http://fboizard.blogspot.com/2010/07/quelle-strategie-economique-pour-la.html

Mateo

@ Gribouille

Raconter à ce point n'importe quoi, c'est tout bonnement hallucinant! Je ne vais même pas prendre la peine de chercher pour vous les propositions de Vincent, partagées par la grande majorité des libéraux (au moins dans les grandes lignes), je suis sûr que vous trouverez facilement. Et vous verrez que c'est l'exacte anti-thèse du système éducatif actuel, ultra étatisé.

Gribouille

@ Mateo, à l'exemple de la suppression de la carte scolaire qui contribue à ghettoïser encore davantage le système éducatif. C'est fantastique de concentrer en un endroit les meilleurs élèves et les meilleurs enseignants. Mais on fait quoi quand tous les parents de la ville ou des environs demandent à faire inscrire leurs enfants dans le meilleur établissement.
Vous croyez qu'on va pousser les murs pour les accueillir ?
J'imagine mal un proviseur, si intéressé par ses primes aux résultats, recevoir d'un bon oeil tous les élèves qui demandent à s'inscrire.
J'imagine mal aussi les parents d'élèves de l'établissement, qui ont leur mot à dire dans un système décentralisé et autonome prôné par Mr Benard, accepter l'arrivée de cette nouvelle population alors qu'il est de l'intérêt de leurs enfants, dans le cadre de la compétition scolaire, que les autres élèves restent là où ils sont, je veux dire, dans les établissements les moins performants.
Je ne pense pas que Louis le Grand, ou Henri IV ont accueilli davantage d'élèves ces derniers temps avec la suppression de la carte scolaire. Il ne faudrait pas tuer la poule aux oeufs d'or. N'est-ce pas ? IL vaut mieux que cette élite soit recrutée dans le réservoir le plus restreint que possible pour augmenter les chances de son enfant d'en faire partie. Ceci en commençant par l'envoyer dans le meilleur établissement de la ville, et en clouant les portes derrière lui.
Voilà ce que cache, les mots autonomie des établissements, décentralisation des décisions ou la suppression de la carte scolaire. On peut critiquer l'Etat pour ses penchants élitistes mais on ne peut remettre en cause ses racines tournées vers l'intérêt collectif. Mais ce que vous proposez, c'est ni plus, ni moins d'arracher ces racines. On en est plus à tirer sur l'ambulance mais à achever le malade.

vincent

@ Franck Boizard: disons que résumer ce que j'ai pu dire sur le sujet en une phrase est difficile.

Mais je confirme que le risque politique sur de longues durées est énorme, ce n'est pas ma belle famille ruinée deux fois par l'hyperinflation qui me dira le contraire.

Un gouvernement autoritaire peut confisquer l'épargne des citoyens. Le sauvetage des banques par la planche à billets peut tourner à l'hyper-inflation. Et affirmer que ça n'arrivera jamais dans nos démocraties avancées, festives et citoyennes, me parait présomptueux.

Ceci dit, le commentateur semble affirmer que je condamne sans nuance toute forme de capitalisation, ce qui est évidemment faux. Par contre je ne suis pas un défenseur acharné de la capitalisation exclusive, et je ne puis méconnaître les aspects délicats de la transition dans un pays qui a déjà tiré pour autre chose toutes les cartouches qui auraient pu lui servir à la financer.

salcedo

Que pensez-vous de la théorie (expliquée sur certains blogs comme celui de Sylvain Timsitt www.syti.net) selon laquelle la faillite des Etats est quelque chose de planifié depuis les années 80, afin de promouvoir une gouvernance mondiale (co-optée et non élue) pour reprendre tout en main ?.

vincent

@ Salcedo: je goute généralement peu aux théories du "complot patiemment planifié par 500 personnes qui tirent toutes dans la même direction depuis 40 ans et qui en plus ont gardé le secret", si vous voyez ce que je veux dire. Ce genre de thèse repose sur une telle somme d'invraisemblances que je ne puis en général pas y souscrire.

Les seuls vrais "complots" sont ceux menés par des petites équipes décidées -quand bien même elles peuvent s'appuyer sur des mases conquises- qui attendent parfois longtemps la bonne occase, qui essaient de la batir patiemment, mais qui agissent vite quand elle se présente. Je recommande à ce sujet les études menées sur l'organisation de révolutionnaires professionnels par Lénine. Une école de patience et de réalisme.

Quant au site que vous citez, outre qu'il est plus que pénible à lire (du violet sur fond noir, tout de même), à naviguer, il affirme beaucoup et ne démontre pas grand chose.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait aucune manoeuvre à la con de certains groupes élitistes pour tenter de tirer à eux une certaine couverture, voire tenter d'instaurer une gouvernance mondiale (les cons, pourquoi vouloir autant d'emmerdements ?), mais de là à affirmer que ces groupes :

- maîtrisent la situation
- agissent de façon coordonnée
- depuis 30 à 40 ans dans le cadre d'un plan préétabli,

c'est franchement du grand n'importe quoi.

mica

On m'a envoyé çà par mail il y a qqe jours, je ne sais pas si c'est une histoire vrai ou pas mais bon...

"C’est aussi simple que cela, et cela fait 50 ans que l’on abonde dans cette doctrine

Un professeur d'économie dans un lycée annonce fièrement qu'il n'a jamais vu un seul de ses élèves échouer mais par contre, une année, c'est la classe entière qui a connu l'échec.

Cette classe était entièrement convaincue que le socialisme est une idéologie qui fonctionne et que personne n'y est ni pauvre ni riche, un système égalitaire parfait.

Le professeur dit alors:"OK donc, nous allons mener une expérience du socialisme dans cette classe. A chaque contrôle, on fera la moyenne de toutes les notes et chacun recevra cette note. Ainsi personne ne ratera son contrôle et personne ne caracolera avec de très bonnes notes.

Après le 1er contrôle, on fit la moyenne de la classe et tout le monde obtint un 13/20.


Les élèves qui avaient travaillé dur n'étaient pas très heureux au contraire de ceux qui n'avaient rien fait et qui eux étaient ravis.

A l'approche du 2ème contrôle, les élèves qui avaient peu travaillé en firent encore moins tandis que ceux qui s'étaient donné de la peine pour le 1er test décidèrent de lever le pied et de moins réviser.

La moyenne de ce contrôle fut de 9/20! Personne n'était satisfait.

Quand arriva le 3ème contrôle, la moyenne tomba à 5/20.

Les notes ne remontèrent jamais alors que fusaient remarques acerbes, accusations et noms d'oiseaux dans une atmosphère épouvantable, où plus personne ne voulait faire quoi que ce soit si cela devait être au bénéfice de quelqu'un d'autre.

A leur grande surprise, tous ratèrent leur examen final. Le professeur leur expliqua alors que le socialisme finit toujours mal car quand la récompense est importante, l'effort pour l'obtenir est tout aussi important tandis que si on confisque les récompenses, plus personne ne cherche ni n'essaie de réussir.

Les choses sont aussi simples que çà.

Voici un petit extrait de discours qui résume parfaitement les choses

"Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche. Tout ce qu'un individu reçoit sans rien faire pour l'obtenir, un autre individu a du travailler pour le produire sans en tirer profit. Tout Pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu'il a préalablement confisqué à d'autres. Quand la moitié d'un peuple croit qu'il ne sert à rien de faire des efforts car l'autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu'il ne sert à rien d'en faire car ils bénéficieront à d'autres, cela mes amis, s'appelle le déclin et la fin d'une nation. On n'accroît pas les biens en les divisant."


Dr. Adrian Rogers, 1931"

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