La différence de revenus entre salariés des pays "occidentaux" établis
et des pays émergents reste palpable, quand bien même certains de ces
derniers opèrent des rattrapages fulgurants. Mais cette suprématie
semble toucher à sa fin, et cette fin là pourrait être plus brutale que nous
ne le souhaiterions...
La wealth machine de l'occident
Qu'est-ce qui faisait et fait encore pour un temps qui nous est compté
la supériorité de nos économies ? Sans aucun doute, l'antériorité de
notre conversion à l'économie de marché, qui a permis de maximiser dans
nos pays les gains d'innovations technologiques que nous avons su faire
naître, et dont les pays qui ont refusé ce modèle n'ont pu récolter que
les miettes.
Cette conjonction de facteurs favorables a créé une osmose qui a permis de fabriquer du capital
productif mais aussi et surtout le savoir humain permettant de le faire
fonctionner et de l'améliorer. Ce second point est souvent sous estimé,
mais il est absolument essentiel. Lorsqu'un Chavez ou un Morales
exproprient les compagnies pétrolières exploitant leur sous-sol, ils
constatent très vite que les dirigeants et techniciens locaux installés à
la hâte au sommet des nouvelles compagnies n'arrivent pas à extraire du
sol la même quantité de combustible, avec pourtant la même technologie
parfaitement en place. Lorsque Robert Mugabe lance une vaste campagne
d'expropriation brutale des fermiers blancs du Zimbabwe, il oublie
que les amis politiques qu'il installe à la tête des exploitations ne
savent pas traire une vache ou ensemencer un champ dans les règles de
l'art, et provoque une chute drastique de la production agricole
précipitant sa population dans un désastre humanitaire. Le capital
n'est rien sans le savoir. Et vice versa.
Cette fabrication
du savoir n'est pas seulement nécessaire à la production industrielle
existante, mais à l'innovation permanente qui a longtemps été la marque
de fabrique quasi exclusive de l'occident capitaliste.
Mais
aujourd'hui, dans nombre de pays autrefois considérés avec
condescendance par l'occident riche, la production de savoir faire
industriel bat son plein, et surtout, les politiques fiscales de ces
pays tendent à favoriser la formation de capital qui permet à leurs
entreprises de ne plus être de simples copieurs ou suiveurs, mais de
véritables innovateurs. La Corée, Taïwan, Singapour, la Malaisie, mais aussi la République Tchèque ou la
Pologne sont aujourd'hui capables de fabriquer les élites créatives et
techniciennes indispensables pour accroître leur productivité, et les
politiques fiscales de ces pays tendent à permettre à leurs industriels
de se doter d'outils de recherche et de production capables de faire
fructifier ce potentiel humain régénéré. La Chine a le potentiel pour
suivre le même chemin. Et le Brésil. Et la Russie. Et une partie de l'Inde également.
Quand bien même ces pays ne sont pas
totalement exemptés de difficultés - par exemple, l'éclatement
de la bulle immobilière chinoise risque de leur faire très mal à
court terme -, cette évolution à la japonaise de pays considérés il y a
peu comme relativement arriérés économiquement n'en reste pas moins le
phénomène marquant de ces deux dernières décennies, au point que
certains n'hésitent pas à parler de la naissance d'un nouvel ordre
économique mondial.
La pierre philosophale du capitalisme
occidental a été cette capacité unique à faire rencontrer le capital
physique et l'intelligence humaine, et de catalyser cette réaction grâce
à l'esprit d'entreprise.
On a perdu la pierre philosophale
Or, l'occident capitaliste "ancien" est en train de perdre cette
faculté catalytique. Tant l'Amérique autrefois triomphante que
l'occident européen semblent avoir totalement perdu le sens de ce qui a
fait autrefois leur force.
Nous continuons à confier une
part croissante de nos économies à un acteur économique, l'état, qui se
révèle invariablement peu productif, simplement parce que les structures
d'incitations en son sein obéissent à une logique démagogique et
corporatiste, et non à une pure logique de marché, qui tend à obliger
chacun à se maintenir au meilleur niveau de compétitivité.
Nous
laissons nos éducations dépérir, tant du fait de la mainmise de
syndicats et de pseudo-pédagogues sur le corps enseignant, que de celui
du triomphe des théories de l'excuse permanente qui tendent à absoudre
l'élève de toute obligation d'effort et de discipline, sous le regard
enamouré de parents totalement démissionnaires et qui considèrent toute
tentative de démonstration d'autorité contre leurs petits chéris comme
une intolérable ingérence dans leur droit imprescriptible et inaliénable
à l'enfance heureuse.
Malgré l'obsession de certains systèmes
scolaires à détruire toute trace d'excellence, il existe encore des
élèves capables d'atteindre un niveau permettant de tirer la société
vers le haut, mais le fossé avec les élèves maintenus dans la médiocrité
par la déliquescence ambiante ne cesse de se creuser.
Pire
encore, dans la vieille Europe, nous faisons tout pour qu'une part
croissante de ces élèves au dessus de la moyenne aille goûter l'herbe
des autres pour voir si elle est plus verte, mais nous échouons
misérablement à provoquer un mouvement inverse dans la même proportion.
Certes, les USA échappent encore à ce mouvement, et arrivent toujours à
attirer des brillants cerveaux dans leur R&D, mais pour combien de
temps encore ?
En imposant une double pénalité, par un délire
réglementaire croissant et une fiscalité marginale non moins expansive, à
ceux qui pourraient former le capital de qualité dont les gens ont
besoin pour réaliser leur potentiel, nous incitons ce capital à se
former ailleurs, et à une époque où changer de pays ne représente plus
un obstacle insurmontable pour la partie la plus dynamique de la
population (qui n'est pas toujours la mieux diplômée, d 'ailleurs), nous
incitons le potentiel humain à rejoindre le capital là ou il se forme.
Ajoutons que les craintes -et les charges d'intérêts...- qui résultent
de l'endettement hors de contrôle de nos états n'inciteront pas nos
entrepreneurs potentiels à tenter l'aventure.
Les mauvais
investissements chassent les bons
Pire encore, pour
soi-disant compenser notre capacité déclinante à former ce capital
d'excellence, nous avons voulu financer notre croissance à crédit.
Depuis la fin des années 60, la plupart des états occidentaux ont donc
encouragé l'endettement public et privé en subventionnant le crédit de
toutes les façons possibles et imaginables: abandon de la discipline
monétaire des étalons métalliques, banques centrales accommodantes
envers les banques commerciales, fiscalité favorable au crédit, lois
encourageant des prises de risques inconsidérées à coups d'effet de
levier inimaginables quelques décennies auparavant...
Le
résultat est que dans un pays comme les USA, l'investissement brut privé
des entreprises est plus faible aujourd'hui
qu'il y a 12 ans et que cet investissement poursuit les
"bulles" plutôt que l'augmentation de la productivité réelle. La
croissance réelle des USA pendant les années de bulle à certainement été
plus proche de zéro que des 20 à 25% officiels (Source).
Pendant ce temps,
les investisseurs doués d'intelligence vont installer dans les ex Pays
de l'Est ou à Shenzen des outils de production qui enterrent les nôtres
en termes de performance pure, parce qu'ils trouvent désormais la main
d'oeuvre capable de les faire fonctionner et de les développer. (un exemple parmi des milliers - un autre )
Et ne croyez
pas que la justification de ces implantations soit uniquement les bas
salaires: les employés de ces unités performantes voient leurs
rémunérations croître bien plus vite que les nôtres. Ce qui maintient
encore les salaires des pays émergents en dessous des autres, est qu'ils
n'ont pas encore fini de renouveler leur stock de vieux capital peu
performant, et que du coup, la concurrence entre salariés qualifiés pour
occuper les places les plus riches de potentialités reste vive. Mais ne
nous y trompons pas, cette situation n'est que provisoire. Même la
Chine, réputée pour maintenir par la coercition législative ses ouvriers
dans des fourchettes de rémunération très basses, semble obligée de
lâcher du lest, des grèves étant déclenchées par les salariés dans tout
le pays, avec pour corrollaire des augmentations de salaires
de parfois plus de 50%... Bien sûr, les salaires chinois restent encore
très inférieurs aux nôtres, mais le rattrapage ne devrait pas prendre
plus d'une génération, sauf cataclysme politique imprévisible.
La
route du déclin...
Pendant ce temps, nous continuons à
nourrir par la dette des secteurs publics métastasés hors de toute
raison, nous continuons à vouloir nous offrir des vies faciles à crédit,
nous
produisons de moins en moins de scientifiques (c'est qu'en
sciences, il faut bosser...) mais des charrettes entières de jeunes
au mieux illettrés et paresseux, aspirant aux deux tiers à devenir
fonctionnaires si l'on en croit les sondages, et au pire violents, qui
croient que tout leur est dû et que "le système" leur "doit" un emploi
bien payé, pas trop fatigant, et près de chez eux, un logement, la
santé, la retraite à 60 ans maximum, liste de droits "à" non exhaustive.
Le krach -assumé ou dissimulé par l'impression monétaire-
des dettes souveraines, que je juge absolument inévitable, et par la
même la crise majeure des états providence qui s'ensuivra, va ramener
sur terre très durement tous ceux qui ont cru à l'existence d'une corne
d'abondance inépuisable. Mais il n'est pas certain que de l'inévitable
"bordel ambiant" qui en résultera naisse une société permettant à
nouveau de récompenser par la compétition sur un marché libre l'esprit
d'entreprise et la réussite, d'accumuler du capital productif, de
décourager les comportements purement spéculatifs et la dette, et de
remettre école et parents dans le droit chemin de la responsabilité pour
éduquer correctement nos enfants.
... Et celle de la
servitude ?
Faute de poser le bon diagnostic et de laisser à
tout bout de champ accuser le grand méchant marché, nos politiciens
couards, nos pseudo-intellectuels et nos journalistes "engagés et
citoyens" chercheront la fuite en avant dans la société organisée sous
l'égide des "élites qui savent mieux que nous" ce qui est bon pour nous.
Ces élites, sous couvert d'intérêt général, endosseront le costume du
père fouettard rassurant, et n'hésiteront pas à intensifier leur lutte
contre tous les choix que nous pourrions faire qui ne seraient pas les
leurs, de Grenelles en principes de précaution,
de renforcement des monopoles publics en nouveaux pouvoirs confiés aux
"régulateurs" tellement bienveillants et pertinents dans le passé.
Dictatures molles ou dures, comment le savoir, mais si nous poursuivons
notre fuite dans la dette et la confiance aveugle en "l'état sauveur",
alors nous connaîtrons des décennies de peine, de pauvreté et de
douleur, alors que nous avons si longtemps cru que notre condition ne
pouvait que s'améliorer.
En conséquence, nos salaires réels et
notre niveau de vie vont plonger, et dans une à trois décennies, nous
serons le tiers monde, à l'ouest du rideau de fer.
Outrageusement pessimiste, moi ? Non, juste témoin du refus des
"élites" intellectuelles et dirigeantes actuelles de de voir l'impasse
dans laquelle notre très anti-libéral "capitalisme cogéré" par
les états et les grandes puissances financières nous mène. Les
nostalgiques de Marx verront l'origine du problème dans le capitalisme, les libéraux dans la
cogestion. Pas sûr que le second point de vue l'emporte sur le
premier, et c'est bien cela qui, dans la noirceur actuelle des
perspectives, est le moins rassurant.
Voilà pourquoi, quand
bien même le mur dressé devant eux semble bien difficile à franchir, la
flamme qui anime les trop rares personnes qui se battent encore pour
faire triompher la liberté, tant politique qu'économique, doit rester
allumée.
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Lire également:
- Réconcilier capital et travail, seul moyen d'améliorer le niveau de vie des salariés
- Economie bullaire et fausses richesses
- L'intervention de l'état dans la sphère financière est un fiasco
- Débâcle
de l'éducation socialisée et comment en sortir
- Et le dossier: "Crise financière"
---------
Une crise de civilisation a de multiples facettes . Les bases de la civilisation occidentale semblent peu à peu en perte de vitesse dans beaucoup de pays . En tout cas visiblement en France . Que de changements dans la manière de vivre et de se comporter au cours des dizaines d'années passées .
L'affaiblissement des structures morales conduit au laxisme généralisé qui en économie se traduit par exemple par les excès de crédt , d'endettement ...
Rédigé par : Wladir | jeudi 15 juillet 2010 à 12h37
Wow. C'est fou comme les vacances ça te détend.
Rédigé par : ST | jeudi 15 juillet 2010 à 12h44
Malheureusement je ne peux que partager votre pessimisme. J'aimerais apporter quelques précisions.
Il y a pour moi un point commun fondamental entre le partisan de Mugabe gérant une ferme expropriée à un blanc, le pétrolier chaviste ou le fonctionnaire français.
Ils doivent tous leur statut privilégié au pouvoir politique, et ne sont évalués que sur des critères politiques. La mise à pied de Aurélie Boullet (a.k.a Zoé Shepard), illustre ce point de façon tragique.
Lorsque l'évaluation n'a aucun lien, même lointain avec la performance, celle ci se dégrade de façon inévitable et souvent très rapide. Même l'URSS (qui a réussi à vivre assez longtemps) avait compris ce principe, et organisait une concurrence "libre et peu faussée" entre entités administratives communistes. Un modèle avec une forte régulation, mais des critères stricts de sanction des fonctionnaires incompétents couplés à une évaluation de la performance des administrations peut fonctionner assez bien.
Aujourd'hui en France trop de pouvoir est confié à des acteurs qui ne sont pas évolués sur leur performances dans l'exercice de leurs fonctions(politiques, fonctionnaires, ...), mais pire encore : ces gens sont TRES évalués sur des critères totalement indépendants (capacité à ne pas faire de vague, adhésion aux thèses socialistes, capacité à être réélu, ....).
La corruption morale de l'occident, que vous dénoncez, est une résultant assez logique de notre système politique. Pourquoi un jeune voudrait-il travailler alors que :
* un chomeur astucieux à le même niveau de vie que la plupart des actifs
* un fonctionnaire a d'énormes avantages (meilleur salaire, indépendance, ..) sans aucun des inconvénients (charge de travail, stress, ...) associés à un job dans le privé
* ...
De façon générale, les jeunes que vous dénoncez ne sont pas idiots, ils se rendent juste compte qu'être un individu productif est très insuffisamment valorisé. Les jeunes Luxembougeois/Suisses (pays culturellement proches) n'ont pas du tout le même handicap.
Pour reprendre une comparaison bête, imaginons que vous ayez le choix entre le McDo (20€ le menu) ou un restaurant gastronomique (21 € le menu) : tout le monde ira au restaurant gastronomique même s'il est un peu plus cher. Dans un marché libre, ce dernier augmenterait ces prix pendant que McDo baisserait son prix (ou baisserait le rideau).
Ici c'est un peu la même logique à l'oeuvre : les fonctionnaires étant trop bien lotis, les jeunes veulent être fonctionnaires. Et comme l'état refuse de s'adapter (en baissant les conditions d'embauche des fonctionnaires jusqu'a obtenir un point d'équilibre ou il redevient un employeur suffisamment attractif pour embaucher mais pas inutilement prodigue), les jeunes continuent à vouloir être fonctionnaires.
Si la prise de risque ou l'effort ne rapportent presque rien même en cas de succès, pourquoi le faire ?
Rédigé par : Emmanuel M | jeudi 15 juillet 2010 à 14h08
Bonjour Vincent,
Excellent texte auquel je ne peux que souscrire! En revanche, non! Ce n'est pas du pessimisme : c'est du réalisme, du pragmatisme!
Maintenant, il faut se rendre à l'évidence que l'histoire continuera de s'écrire avec ou sans nous (européens) et que tout ce que d'aucuns pensaient d'airain et de marbre finira en poussière à cause de la lâcheté de tous ceux qui n'ont cherché qu'une chose au cours des dernières décennies : maintenir le système en place coûte que coûte et surtout à leur profit, quitte à mentir...
Comme vous le dites, le réveil va être particulièrement douloureux. Malheureusement!
Rédigé par : dardevil99 | jeudi 15 juillet 2010 à 16h02
La notion d'Occident revient de manière récurrente dans cet article, et c'est bien normal : la crise économique que nous vivons est la conséquence d'une crise de civilisation de l'Occident, qui s'est caractérisée, dans le domaine économique, par le recours à des expédients qui ont toutes les allures de la décadence : recours à l'endettement, punition de l'épargne, incitation à la surconsommation, etc.
C'est pourquoi, même si je sais, pour m'y être déjà essayé, que cela fait peur à beaucoup de libéraux, je pense que le retour au bon sens économique (c'est-à-dire au capitalisme libéral) ne pourra se faire sans, d'autre part, un retour aux valeurs fondamentales de l'Occident. Un combat identitaire qui dissuadera ceux des libéraux qui confondent liberté et émancipation. Mais qu'à cela ne tienne : si l'on veut renouer avec la liberté, il faut retrouver le fil de la tradition qui a jadis permis aux valeurs de liberté d'éclore, puis de fleurir.
Ce qu'il faudrait, c'est arriver à faire comprendre aux défenseurs de l'identité qu'ils se fourvoient dans leur anti-libéralisme, et à ceux de la liberté qu'ils se fourvoient dans leur relativisme et leur anti-conservatisme. Bref, il va y avoir du boulot.
Rédigé par : Roman Bernard | jeudi 15 juillet 2010 à 16h02
Il y a quand même un domaine crucial ou les Etats-unis sont depuis longtemps leader, et je pense qu'ils le resteront encore pendant pas mal de temps, c'est l'informatique. Il y a bien sûr des entreprises asiatiques, comme Sony ou Samsung, qui sont très fortes dans l'électronique grand publique, mais dans l'informatique que nous utilisons chaque jour, les entreprises qui comptent, comme Microsoft, Intel, IBM, Oracle, sont américaines.
Rédigé par : floyd | jeudi 15 juillet 2010 à 16h38
@Roman Bernard
> C'est pourquoi, même si je sais, pour m'y être
> déjà essayé, que cela fait peur à beaucoup de
> libéraux, je pense que le retour au bon sens
> économique (c'est-à-dire au capitalisme libéral)
> ne pourra se faire sans, d'autre part, un retour
> aux valeurs fondamentales de l'Occident. Un
> combat identitaire qui dissuadera ceux des
> libéraux qui confondent liberté et émancipation.
Je ne crois pas que les Libéraux ont un problème avec le combat identitaire, ou les valeurs d'un certain conservatisme. Il y a de nombreux libéraux conservateurs (au sens noble du terme), comme un Ron Paul aux Etats Unis. Là où les libéraux vont achopper sur ces problématiques, c'est chaque fois que les identitaires et les conservateurs voudront utiliser la machine de l'Etat pour imposer leur morale ou leur vision aux autres.
Je ne sais plus quel article de Vincent indiquait il y a quelques mois que les libéraux voulait rendre aux individus leur pouvoir de discriminer, afin de mettre un terme, à l'inverse, à la discrimination d'Etat (ex sur l'affaire de la burka, un restaurateur ne peut refuser une femme voilée dans son établissement car il tombe sous le coup d'une floppée de loi contre la "discrimination", mais l'Etat vote une loi pour interdire de se couvrir le visage dans la rue : la logique libérale voudrait l'inverse, que l'Etat n'ait aucun droit d'imposer une tenue vestimentaire dans l'espace public aux individus, mais que chacun soit libre de discriminer l'accès à son espace privé de manière à ce que la société civile puisse prendre position sur le sujet). Il faut rendre ces sujets à la société civile et arrêter de penser que l'Etat doit intervenir pour poser ce qui doit être ou ne pas être. Comme si l'Etat créait la culture, ou l'identité (cf débat sur l'identité français, qui est un bon débat, mais qui n'a PAS à être animé par l'Etat, ce n'est pas sa fonction).
Donc il y aura parmi les libéraux des gens plus ou moins conservateur, plus ou moins attaché à l'identité française etc ... mais un refus commun de voir ces sujets saisis par la puissance publique.
Ce qui gène le plus les libéraux chez les conservateurs ou identitaires, c'est (outre l'anti-libéralisme qui les anime bien trop souvent) que nombreux sont ceux qui ont abdiqués face à l'Etatisme et cherchent à renverser l'action de la machine Etatique pour mieux coller à leur vision du monde, plutot que de chercher a faire reculer le champs de l'action étatique et rendre à la société civile la maitrise des sujets qui les préoccupe.
Rédigé par : ST | jeudi 15 juillet 2010 à 17h42
Pauvre Mr Benard, vous devez vraiment souffrir quand vous voyez la ligne TVA à 19.6% ou à 5.5% sur vos factures. Sans rire, nous devrions nous réjouir que la Chine communiste ait pu sortir le pays du sous-développement, et que les chinois mangent enfin à leur faim.
"Welcome back to China among advanced countries, we should say".
Malheureusement, vous voyez dans le chinois qu'un ennemi qui en veut à nos richesses, et non un peuple productif qui va additionner sa propre création de richesses aux autres.
Imaginez donc que le salaire des chinois augmente au rythme des gains de productivité ! vous semblez découvrir béatement. Quelle nouveauté pour quelqu'un qui se prétend économiste ! Personnellement, je peux même vous prédire que la croissance chinoise rejoindra un jour le rythme de croissance moyen des pays déjà développés les plus avancés (s'ils arrivent jusque là), ni plus, ni moins.
On retrouve chez vous, cette même peur dans cette vision de la jeunesse occidentale que vous considérez comme dégénérée et oisive. La peur des autres, du déclin des nations occidentales est un artifice bien utile qu'il faut entretenir si on veut argumenter sur le rôle néfaste de l'Etat qui prend aux riches pour donner aux pauvres.
Mais où est ce déclin que vous exposez à longueur de temps dans vos commentaires ?, et quelle boule de cristal magique vous permet d'affirmer que le sort des pays occidentaux est déjà réglé ?
Personnellement, si je prends l'exemple de notre France socialo-communiste, je ne vois ni délocalisations massives d'emplois dans les statistiques, ni perte de substance industrielle si je considère l'étonnante stabilité de l'industrie dans sa contribution à la VA du pays. Je ne vois qu'une économie qui s'adapte et se régénère en permanence avec des emplois qui vont dans les services quand on détruit des emplois ailleurs. Des industries de haute technologie qui prennent le relais quand d'autres industries anciennes disparaissent. Ça fait des décennies que ça dure, et il n'y a aucune raison que ça s'arrête surtout si on continue à former notre jeunesse et à dépenser l'argent du contribuable pour nos écoles et nos Universités au niveau des autres nations occidentales.
Rédigé par : Gribouille | jeudi 15 juillet 2010 à 17h54
@Gribouille
> Malheureusement, vous voyez dans le chinois
> qu'un ennemi qui en veut à nos richesses, et non
> un peuple productif qui va additionner sa
> propre création de richesses aux autres
Mais où avez vous donc lu ça ???
Au contraire, les libéraux sont bien les seuls à se réjouir du développement accéléré des pays dit du sud, et à ne pas leur jeter systématiquement la pierre en leur refusant d'utiliser leurs atouts (faible cout de main d'oeuvre par ex.), ni en essayant de les attirer dans une stratégie de freinage de leur croissance par le biais du contrôle des émissions de CO2 par exemple, ni en s'accomodant de les empecher de développer leur agriculture en les inondant de produits subventionnés.
Au contraire de ce que vous dites, l'article en question est une pure remise en cause de l'occident, une réflexion sur nous même, pas une crainte des autres.
> On retrouve chez vous, cette même peur dans
> cette vision de la jeunesse occidentale que
> vous considérez comme dégénérée et oisive.
Je crois que nos critiques se tournent nettement plus vers leurs parents qui n'ont pas su passer ce qu'ils avaient appris eux même, et se sont vautrés dans la dette pour financer leur niveau de vie au dépend de leurs enfants.
> Je ne vois qu'une économie qui s'adapte et
> se régénère en permanence avec des emplois qui
> vont dans les services quand on détruit des
> emplois ailleurs.
ah oui ? on doit pas avoir les mêmes chiffres : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Chomage-france-bit-t2-2009-taux.svg
Rédigé par : ST | jeudi 15 juillet 2010 à 18h08
Gribouille, vous êtes un agent nord coréen???
Rédigé par : Petit Tonnerre | jeudi 15 juillet 2010 à 19h25
@ Gribouille
Vous n'avez absolument rien compris à l'article (comment peut-on à ce point comprendre "à l'envers"??), vous devriez le (re)lire à tête reposée…
Rédigé par : Mateo | jeudi 15 juillet 2010 à 20h11
Ouh là là, la dépression (nerveuse) guette !
Les choses ne sont pas si négative que cela. L’outil de production et les infrastructures sont toujours là. Si l’Europe est un peu à la remorque, les USA sont encore leader dans tous les domaines importants. Et puis les populations européennes ne sont pas si idiotes qu’on le dit. En Grèce ce n’est pas encore la révolution, les gens peuvent comprendre les efforts. C’est surtout les politiques qui ont peur de perdre leur poste.
Allons, rassures toi, une Margaret Thatcher peut toujours revenir sans forcément faire un coup d’état.
En France on attend généralement que les autres fassent les efforts avant – si la croissance revient autour, on en profite forcément. Certes Sarkozy est complètement à coté de ses pompes (il doit se demander ce qu’il a fait pour mériter ça !) ce qui ne facilite pas l’émergence d’une politique claire.
Rédigé par : jb7756 | jeudi 15 juillet 2010 à 20h59
Belle synthèse, qui confirme la différence entre la vision de Vincent Bénard et celle d'un certain libéralisme français bisounoursique et youp'là boum.
Et pour répondre à JB qui proteste que l'outil de production est toujours là, je dirai que même si c'était exact (et les usines déménagées à l'étranger du jour au lendemain, alors ?), encore faudrait-il qu'il y ait le capital humain pour le faire fonctionner.
Ce capital humain est long à former (des siècles, pour ne pas dire des millénaires d'efforts), et rapide à détruire (c'est ce qui se passe sous nos yeux).
Un seul exemple, tout à fait microscopique, mais que je crois révélateur.
Je consultais hier le site Web d'une entreprise multinationale de technologie. Une boîte américaine, avec des filiales dans le monde entier, dont la France.
Chaque pays a son site web décliné dans sa langue, mais ils sont tous démarqués du même modèle, avec la même structure, les mêmes pages, etc. Outre la langue, seuls les produits diffèrent légèrement (tous ne sont pas vendus dans tous les pays).
Eh bien, j'ai été obligé d'utiliser le site dit "mondial" (donc, en fait, américain), ou le site anglais.
Pouquoi ? Parce que les tableaux comparatifs du site français sont illisibles. Les Français ont pourtant très peu de marge de liberté, puisqu'ils sont obligés de suivre le modèle mondial. Et puis, c'est une multinationale américaine, donc on imagine le nombre de chefs, grands chefs, sous-chefs et petits chefs chargés d'appliquer la ligne du parti à tous les niveaux.
Eh bien, le peu de marge de liberté qu'ont les Français, ils l'utilisent pour foutre le bordel.
Vous voyez à quoi ça ressemble, un tableau comparatif ? Dans chaque case, vous avez une caractéristique (et parfois plusieurs) pour chaque produit. Donc vous pouvez voir, par exemple, si la vitesse maximum du produit A est de 210 km/h, alors que celle du produit B est de 190 km/h (exemple imaginaire).
Or, que font les Français ? Quand, dans le modèle original en anglais, une case contient plusieurs caractéristiques groupées, ils le traduisent en mettant les différentes caractéristiques dans un ordre différent pour chaque produit. Résultat : un tableau illisible et inutilisable, puisqu'on ne peut pas comaparer un produit à l'autre.
Résultat en termes économiques : des pépètes en moins, des bourzoufs en moins grand nombre, des ventes perdues.
Voilà. Ca, c'est invisible, on n'en parle pas sur TF 1, ça passe largement sous l'horizon radar. Mais ça s'appelle du travail de cochon, du je m'enfoutisme, de la paresse, de l'imbécillité, du sabotage.
Mais c'est un état d'esprit.
Vous ne pouvez pas mettre un contremaître derrière chaque gus pour l'obliger à ne pas faire ça. Soit c'est un réflexe pour lui de ne pas faire une connerie pareille, soit il s'en fout et il ne voit même pas où est le problème.
Maintenant, imaginez une économie où règne cet état d'esprit, et appliquez-le ailleurs. Appliquez-le partout.
Des observations comme ça, j'en ai des masses.
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 15 juillet 2010 à 23h33
@ robert : un autre exemple, tiré d'un des tous premiers posts d'objectif liberté:
http://www.objectifliberte.fr/2003/04/la-situation-es.html
la boite dont il est question est Intel.
@ Gribouille: je ne reviens pas sur les réponses fort justes que les autres commentateurs vous ont adressées. J'ajouterai seulement qu'on peut certainement pouvoir ne voir que la partie de la jeunesse qui est capable de nous régénérer.
Mais dès que vous habitez à proximité d'un "quartier", ou que vous êtes correcteur de copies de concours administratif "niveau bac", ou que vous cotoyez des salariés de l'ANPE, pardon, de Paul Employ, alors, votre perspective ne peut que changer. Distinguer la valeur dans la masse affligeante de médiocrité ambiante est très difficile.
Quant aux usines ultra modernes montées en république Tchèque plutôt qu'en France, j'ai eu droit à une conférence la dessus il y a a peine deux mois. l'investisseur était rationnel. Et Français. Il s'est barré, finalement. Il voudrait pouvoir revenir, comme quoi les fromages, les vins et les paysages ont encore un certain pouvoir d'attraction. Mais ce n'est plus suffisant.
@ ST: oui, oui, vivement les vacances.
Rédigé par : vincent | vendredi 16 juillet 2010 à 08h07
Très très bon article. Ce pays est bel et bien en train de crever sous le poids de sa classe dirigeante imbue d'elle même et de l'ingérence de l'état tous azimuts. La faillite de celui-ci nous mettra définitivement au tapis en aspirant l'épargne qui nous reste et en entraînant encore plus de spoliation sous forme d'impôts et de taxes.
A moins d'un changement profond et vu la sévérité avec laquelle la crise va frapper nos économies occidentales, avant 2020 la France quitte le peloton des pays les plus riches.
Rédigé par : Mr T | vendredi 16 juillet 2010 à 12h51
L’Histoire n’est jamais linéaire : les « élites » intellectuelles et dirigeantes actuelles seront très amoindries par la crise quand celle-ci aura atteint son paroxysme. Déjà entamée depuis 2007, leur crédibilité sera ruinée par la série de krachs obligataires qui s’annonce : l’opinion publique cessera de voir en l’Etat le rempart ultime contre la catastrophe économique, le prêteur en dernier recours. La faillite des Etats plongera dans une profonde détresse les classes moyennes, clé de voute de la société moderne : paupérisation, déclassement social, insécurité… Dépitées par les élites actuelles – notamment celles de la finance et de l’État cultivant des liens incestueux -, elles se tourneront, en un réflexe de survie, vers de nouveaux profils de dirigeants. Le soleil ne se lève plus à gauche : on voit que la crise ne profite guère aux courants marxistes. Leur avatar socialiste ? Son impuissance à
répondre aux défis économiques de la crise achèvera de le discréditer. Alors, les « libéraux conservateurs » pourraient avoir le vent en poupe, y compris en France, terre de paradoxes dont l’histoire est jalonnée de stupéfiants retournements : ils rétabliraient l’Etat dans ses fonctions régaliennes (sécurité, justice, défense…), si mal remplies aujourd’hui, et laisseraient le champ libre au marché pour faire renaître la prospérité.
Rédigé par : Laurent Artur du Plessis | samedi 17 juillet 2010 à 10h41
Vous me paraissez bien optimistes sachant que :
- Le libéralisme politiquement est marginalement représenté et parfaitement inconnu de Tartempion (sauf pour trouver un coupable à tout les maux qui l'accablent)
- Pour moi c'est l'inverse Le marxisme et les partis d'extrême gauche me semblent gagner du soutien, bien plus que les "ultralibéraux qui sont les responsables de la criiiiise"
- Les Français ont une haine irrationnelle du libéralisme qui dépasse tout ce qu'on peut observer ailleurs quand bien même ils vivent dans un des pays développés les moins libéraux. Ca me rappelle que récemment à la question "est-ce que l'économie de marché permet d'élever le niveau de vie des populations", les Français sont les seuls à avoir répondu majoritairement "non".
Rédigé par : Mr T | samedi 17 juillet 2010 à 10h57
Personnellement je ne vois pas très bien en quoi les propositions de Mr Benard sont innovantes. Elles vont au contraire dans le sens des orientations de l'école depuis une trentaine d'années. Elles expliquent surtout l'échec du système éducatif français que les comparaisons internationales ne font que confirmer.
L'école Française est l'une des plus inégalitaires des pays industrialisés. Elle est déjà exclusivement tournée l'élimination systématique des élèves en difficulté, et la sélection d'une élite.
Il n'y a qu'une chose qui compte pour Mr Benard; "L'excellence".
Mais que signifie l'excellence quand cette démarche vise à concentrer les moyens de l'école sur une sous-population scolaire.
Disons la vérité, le système scolaire français fait jeu égal avec la Finlande pour moins de 50% de ses élèves. Quant au reste, leurs performances sont comparables aux performances des élèves Marocains. Doit-on appuyer sur l'accélérateur pour passer à 20% dans l'espoir que cette élite consanguine, chouchoutée dans les meilleurs établissement, isolées des éléments qui pourraient les empêcher de travailler, formeront une élite de classe internationale ?
En réalité, l'élite est performante, innovante et suffisamment abondante si elle est issue de la base la plus large possible. l'Economie sera également d'autant plus productive et prospère que le niveau d'éducation moyen est élevé.
En conclusion, je ne vois pas très bien en quoi la critique des profs syndiqués ou de l'Etat vont résoudre le problème parce qu'implicitement vous ne faites que valider les choix qui ont été faits dans le passé.
Rédigé par : Gribouille | samedi 17 juillet 2010 à 15h36
Vincent,
Il semble que sur mon blog, on te fasse dire des choses étranges :
http://fboizard.blogspot.com/2010/07/quelle-strategie-economique-pour-la.html
Rédigé par : Franck Boizard | samedi 17 juillet 2010 à 19h53
@ Gribouille
Raconter à ce point n'importe quoi, c'est tout bonnement hallucinant! Je ne vais même pas prendre la peine de chercher pour vous les propositions de Vincent, partagées par la grande majorité des libéraux (au moins dans les grandes lignes), je suis sûr que vous trouverez facilement. Et vous verrez que c'est l'exacte anti-thèse du système éducatif actuel, ultra étatisé.
Rédigé par : Mateo | samedi 17 juillet 2010 à 20h16
@ Mateo, à l'exemple de la suppression de la carte scolaire qui contribue à ghettoïser encore davantage le système éducatif. C'est fantastique de concentrer en un endroit les meilleurs élèves et les meilleurs enseignants. Mais on fait quoi quand tous les parents de la ville ou des environs demandent à faire inscrire leurs enfants dans le meilleur établissement.
Vous croyez qu'on va pousser les murs pour les accueillir ?
J'imagine mal un proviseur, si intéressé par ses primes aux résultats, recevoir d'un bon oeil tous les élèves qui demandent à s'inscrire.
J'imagine mal aussi les parents d'élèves de l'établissement, qui ont leur mot à dire dans un système décentralisé et autonome prôné par Mr Benard, accepter l'arrivée de cette nouvelle population alors qu'il est de l'intérêt de leurs enfants, dans le cadre de la compétition scolaire, que les autres élèves restent là où ils sont, je veux dire, dans les établissements les moins performants.
Je ne pense pas que Louis le Grand, ou Henri IV ont accueilli davantage d'élèves ces derniers temps avec la suppression de la carte scolaire. Il ne faudrait pas tuer la poule aux oeufs d'or. N'est-ce pas ? IL vaut mieux que cette élite soit recrutée dans le réservoir le plus restreint que possible pour augmenter les chances de son enfant d'en faire partie. Ceci en commençant par l'envoyer dans le meilleur établissement de la ville, et en clouant les portes derrière lui.
Voilà ce que cache, les mots autonomie des établissements, décentralisation des décisions ou la suppression de la carte scolaire. On peut critiquer l'Etat pour ses penchants élitistes mais on ne peut remettre en cause ses racines tournées vers l'intérêt collectif. Mais ce que vous proposez, c'est ni plus, ni moins d'arracher ces racines. On en est plus à tirer sur l'ambulance mais à achever le malade.
Rédigé par : Gribouille | dimanche 18 juillet 2010 à 10h47
@ Franck Boizard: disons que résumer ce que j'ai pu dire sur le sujet en une phrase est difficile.
Mais je confirme que le risque politique sur de longues durées est énorme, ce n'est pas ma belle famille ruinée deux fois par l'hyperinflation qui me dira le contraire.
Un gouvernement autoritaire peut confisquer l'épargne des citoyens. Le sauvetage des banques par la planche à billets peut tourner à l'hyper-inflation. Et affirmer que ça n'arrivera jamais dans nos démocraties avancées, festives et citoyennes, me parait présomptueux.
Ceci dit, le commentateur semble affirmer que je condamne sans nuance toute forme de capitalisation, ce qui est évidemment faux. Par contre je ne suis pas un défenseur acharné de la capitalisation exclusive, et je ne puis méconnaître les aspects délicats de la transition dans un pays qui a déjà tiré pour autre chose toutes les cartouches qui auraient pu lui servir à la financer.
Rédigé par : vincent | dimanche 18 juillet 2010 à 13h00
Que pensez-vous de la théorie (expliquée sur certains blogs comme celui de Sylvain Timsitt www.syti.net) selon laquelle la faillite des Etats est quelque chose de planifié depuis les années 80, afin de promouvoir une gouvernance mondiale (co-optée et non élue) pour reprendre tout en main ?.
Rédigé par : salcedo | dimanche 18 juillet 2010 à 15h00
@ Salcedo: je goute généralement peu aux théories du "complot patiemment planifié par 500 personnes qui tirent toutes dans la même direction depuis 40 ans et qui en plus ont gardé le secret", si vous voyez ce que je veux dire. Ce genre de thèse repose sur une telle somme d'invraisemblances que je ne puis en général pas y souscrire.
Les seuls vrais "complots" sont ceux menés par des petites équipes décidées -quand bien même elles peuvent s'appuyer sur des mases conquises- qui attendent parfois longtemps la bonne occase, qui essaient de la batir patiemment, mais qui agissent vite quand elle se présente. Je recommande à ce sujet les études menées sur l'organisation de révolutionnaires professionnels par Lénine. Une école de patience et de réalisme.
Quant au site que vous citez, outre qu'il est plus que pénible à lire (du violet sur fond noir, tout de même), à naviguer, il affirme beaucoup et ne démontre pas grand chose.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait aucune manoeuvre à la con de certains groupes élitistes pour tenter de tirer à eux une certaine couverture, voire tenter d'instaurer une gouvernance mondiale (les cons, pourquoi vouloir autant d'emmerdements ?), mais de là à affirmer que ces groupes :
- maîtrisent la situation
- agissent de façon coordonnée
- depuis 30 à 40 ans dans le cadre d'un plan préétabli,
c'est franchement du grand n'importe quoi.
Rédigé par : vincent | dimanche 18 juillet 2010 à 16h53
On m'a envoyé çà par mail il y a qqe jours, je ne sais pas si c'est une histoire vrai ou pas mais bon...
"C’est aussi simple que cela, et cela fait 50 ans que l’on abonde dans cette doctrine
Un professeur d'économie dans un lycée annonce fièrement qu'il n'a jamais vu un seul de ses élèves échouer mais par contre, une année, c'est la classe entière qui a connu l'échec.
Cette classe était entièrement convaincue que le socialisme est une idéologie qui fonctionne et que personne n'y est ni pauvre ni riche, un système égalitaire parfait.
Le professeur dit alors:"OK donc, nous allons mener une expérience du socialisme dans cette classe. A chaque contrôle, on fera la moyenne de toutes les notes et chacun recevra cette note. Ainsi personne ne ratera son contrôle et personne ne caracolera avec de très bonnes notes.
Après le 1er contrôle, on fit la moyenne de la classe et tout le monde obtint un 13/20.
Les élèves qui avaient travaillé dur n'étaient pas très heureux au contraire de ceux qui n'avaient rien fait et qui eux étaient ravis.
A l'approche du 2ème contrôle, les élèves qui avaient peu travaillé en firent encore moins tandis que ceux qui s'étaient donné de la peine pour le 1er test décidèrent de lever le pied et de moins réviser.
La moyenne de ce contrôle fut de 9/20! Personne n'était satisfait.
Quand arriva le 3ème contrôle, la moyenne tomba à 5/20.
Les notes ne remontèrent jamais alors que fusaient remarques acerbes, accusations et noms d'oiseaux dans une atmosphère épouvantable, où plus personne ne voulait faire quoi que ce soit si cela devait être au bénéfice de quelqu'un d'autre.
A leur grande surprise, tous ratèrent leur examen final. Le professeur leur expliqua alors que le socialisme finit toujours mal car quand la récompense est importante, l'effort pour l'obtenir est tout aussi important tandis que si on confisque les récompenses, plus personne ne cherche ni n'essaie de réussir.
Les choses sont aussi simples que çà.
Voici un petit extrait de discours qui résume parfaitement les choses
"Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche. Tout ce qu'un individu reçoit sans rien faire pour l'obtenir, un autre individu a du travailler pour le produire sans en tirer profit. Tout Pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu'il a préalablement confisqué à d'autres. Quand la moitié d'un peuple croit qu'il ne sert à rien de faire des efforts car l'autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu'il ne sert à rien d'en faire car ils bénéficieront à d'autres, cela mes amis, s'appelle le déclin et la fin d'une nation. On n'accroît pas les biens en les divisant."
Dr. Adrian Rogers, 1931"
Rédigé par : mica | mercredi 21 juillet 2010 à 14h41