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mercredi 25 août 2010

Commentaires

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c.FreeDem

bjr Vincent,

cela fait qques temps que je n'ai plus posté sur ce blog,
peut-être parce que l'ouverture d'esprit dont je vous ai vu faire preuve à plusieurs reprises,
contrastant d'ailleurs avec l'étroitesse d'esprit de certains "commentateurs" réguliers,
votre ouverture d'esprit disais-je,
apparaît parfois bridée par une idéologie trop prégnante pour éviter les écueils de la subjectivité.

Illustration dans votre texte :

"Drieu Godefridi, (...), démontre que la démarche du GIEC n'est qu'un avatar du "scientisme" politique (...) n'aboutissant qu'à permettre à des cliques politiques de récupérer la "science", dûment sélectionnée - pour ne retenir que celle qui plait, vérifiée ou honteusement falsifiée - pour avancer des agendas politiques particuliers.

L'intérêt du livre de Drieu est de montrer simplement que le projet du GIEC, loin de représenter "la science", a évolué vers une monstruosité polymorphe, (...) pouvant au final permettre l'établissement d'une société où des scientifiques cocufiés par les politiques serviraient de caution à la mise en place de régimes ou élites financières et politiciennes "coordonnent", "dirigent" et "planifient" une société conforme aux désirs de la clique dominante du moment".

= entièrement d'accord avec ça, puisque les faits confirment cette analyse.

La phrase suivante, par contre, révèle tout autant une distanciation vis à vis d'une approche "hors-piste" (théorie du complot) que de certains faits pourtant avérés :

"Que les tenants de la théorie du complot ne se réjouissent pas, car ils en seront ici pour leurs frais: le GIEC, tel que Drieu Godefridi le déconstruit, n'a été que l'instrument donnant à des opportunistes, en son sein ou à sa périphérie, des opportunités d'améliorer leur situation politique ou matérielle à un moment donné".

= QUID du rôle des médias, du mutisme des journalistes ?
Comment expliquer l'absence de dénonciation sérieuse et argumentée du discours GIECiste ces dernières années ?
N'y a-t-il pas un paradoxe criant, entre "opportunistes de tout bord" (intérêts contradictoires et éclatés) et presse-PRAVDA dans l'ensemble des pays occidentaux (communication uniformisée produisant une version officielle biaisée et non ouverte à l'analyse critique) ?

Il a fallu un acte de "piratage" (action de salut publique connu, sous le nom de Climate Gate) pour ouvrir le pssage à la vérité. Et encore, le Climate Gate a failli être étouffé.
Tout comme, plus récemment, dans l'affaire Woerth-Bettencourt (enregistrements "pirates").

Nous vivons dans un monde où seule des démarches illégales ou clandestines permettent de faire émerger certaines malversations et certaines vérités.
C'est-à-dire que les élites mafieuses ont verrouillé le système (les contre-pouvoirs) de telle sorte qu'ils deviennent pratiquement intouchables par les moyens "légaux".
..et il ne faudrait y voir aucune forme de complot duement conduit pour réduire progressivement la démocratie à néant ?

La phrase suivante nous plonge dans le parti-pris idéologique :

"Les travaux du GIEC ont entre autres permis à tous les déçus de la défaite idéologique cuisante du communisme de trouver le moyen de tenter de prendre une revanche qu'ils auraient voulu étincelante sur ce capitalisme qu'ils honnissent malgré tout ce qu'il a pu apporter à l'humanité depuis trois siècles".

= Sarkozy et Borloo (ancien avocat d'affaire parmi les mieux payés au monde d'après Forbes), fervents défenseurs du discours GIECiste, entreraient-ils dans cette catégorie ?
Et les ONG (Greenpeace en tête), qui sont aujourd'hui autant de gauche que Strauss-Kahn ou Besson sont socialistes, entreraient-ils aussi dans cette catégorie ?

Vincent, à quand un billet sur qui finance et qui dirige en sous-main les ONG ?

Heureusement, pour finir sur une note positive ;-)
la conclusion sauve la mise :
"Mais il n'en reste pas moins que la lecture de ce type d'ouvrage, véritable leçon de philosophie adressée aux scientifiques, est salutaire. Et la morale est cruelle pour les scientifiques: dans cette affaire, les politiques n'auront rien perdu, alors que la réputation des scientifiques risque d'être souillée, alors que la responsabilité de la débâcle du GIEC échoit prioritairement, de façon évidente, aux politiques. Aux scientifiques qui ont vu dans le GIEC l'opportunité de faire envoler leur carrière, Drieu Godefridi rappelle qu'il faut craindre les politiques, surtout lorsqu'ils font des cadeaux. "

ST

@c.FreeDem

> ..et il ne faudrait y voir aucune forme de
> complot duement conduit pour réduire
> progressivement la démocratie à néant ?

Je vous retourne l'argument. Y voir un complot supposerait un ensemble tellement important de participants, de manipulations, etc ... qu'il parait bien impossible à mettre en oeuvre. Il parait plus raisonnable et facilement explicable d'y voir une collusion d'intérêts variés qui partagent en commun de chercher à justifier à tout prix l'action publique, l'action des gouvernements. C'est justement ça qu'un Sarkozy ou un Borloo partagent avec les anciens communistes / tiers-mondistes dont parle Vincent.

Si l'on cherche un dénominateur commun entre la gauche et la droite, les politiques, les journalistes, les intellectuels de tout poils etc... c'est bien de partager l'idée que quoiqu'il arrive, et quelque soit le sujet, l'action publique, collective, par le truchement direct ou indirect de l'Etat, ou de toute autre entité collective dont l'action doit s'imposer aux individus, est nécessaire. Le combat des libéraux, c'est de démontrer quand dans la plupart des cas, il n'en est rien, et que cette action est néfaste et fondamentalement confiscatoire de libertés et attentatoire à la propriété.

Il n'y a pas de complot général, ou alors il va falloir mettre tellement de gens dans ce complot que le sens même du mot complot n'aura plus de valeur. Et il n'y a pas besoin de complot pour que tout ou partie de nos élites soient corrompues. C'est bien ce que dénoncent les libéraux d'ailleurs : dès lors que vous donnez le pouvoir à l'Etat de prendre à certains pour donner à d'autres, il n'est que logique et naturel de voir des groupe d'intérêts se former et lutter pour être parmi ceux qui reçoivent plutôt que parmi ceux qui sont rançonnés. Le problème n'est donc pas de savoir si l'équilibre actuel ou futur d'un système dans lequel l'Etat est le grand redistributeur est juste ou injuste. Il est injuste par nature et par définition parce que fondé sur le viol de la propriété et des libertés. La seule réforme de l'Etat que les libéraux appellent donc de leurs voeux, c'est celle qui, au lieu de changer une fois de plus les récipiendaires de la manne étatique, retirera à l'Etat son pouvoir de redistribution. Ce qui implique de mettre à bas l'Etat Providence (welfare pour les pauvres) comme le Corporatisme (welfare pour les riches), et de contraindre de nouveau l'Etat dans ses fonctions régaliennes.

Pourquoi est-ce si dur ? Car une fois que l'Etat a gagné une emprise aussi importante sur la société en assurant des redistributions aussi nombreuses que multiples, omniprésentes dans nos vies, les bénéficiaires du systèmes sont trop nombreux, et chacun refuse de perdre (au moins en premier) le privilège dont il jouit du fait de l'action de l'Etat. D'où la situation de blocage de nos sociétés, et la relégation des idées libérales qui prônent un changement trop radical, notamment pour ceux qui jouissent du pouvoir et vivent de ce pouvoir de redistribution.

Ce gens feront TOUT pour se convaincre du caractère indispensable de leur action, de l'exercice de leur pouvoir, et pour eux, une théorie comme celle développée par le GIEC est une panacée car elle fournit un argument unique et simple pour justifier des interventions toujours plus grandes de la puissance publique.

c.FreeDem

@ST,

bravo pour votre argumentaire.
Il est clair, synthétique et il tient la route.

Je comprend l'adhésion à la doctrine libérale sur les bases de cet exposé des faits.

Mais, comme vous le savez au regard de nos précédents échanges, ceci ne représente pour moi que la façade positive du Libéralisme (le verre à moitié plein) et fait abstraction des faiblesses de cette doctrine (verre à moitié vide).

Concernant la notion de complot, les malentendus sont fréqeunts.
Jamais vous ne me verrez prétendre qu'il existe UN grand complot impliquant des dizaines ou des centaines de milliers de gens dans le monde sur la base d'un objectif connu et partagé par chacunn d'entre eux.
Par contre, qu'il existe une stratégie de longue haleine, portée par quelques centaines ou quelques milliers d'individus suffisamment pervers et calculateurs pour former des cercles d'influences portant chacun un ou plusieurs sous-projets sur plusieurs échelles de temps et sachant intéresser -au sens propre comme au sens figuré- des sous-groupes de personnes qui eux-même par leurs position d'influence sauront orienter les stratégies et les objectifs d'autres personnes, notamment el leur permettant d'y trouver leur compte...

A l'arrivée, on a des gens qui participent sans s'en rendre compte à l'atteinte d'objectifs dont ils n'ont pas conscience.
Ceux-là se trouvent être, à leur insu, les rouages d'un complots qui les dépassent mais ils ne sont pas "membres d'un complot".

Il faut donc cesser d'utiliser l'argument du "impossible, ça se saurait, il y aurait des fuites, tellement de gens impliqués ça ne pourrait pas marcher,..."

Pour ne prendre que 2 exemples récents :
Ca a marché pour le GIEC durant plusieurs années, ca a marché (ou presque) durant des mois, pour la campagne de vaccination H1N1.

Et ça marche malheureusement, au moment où j'écris ces lignes, en continuant à faire dériver à grandes enjambées le Monde vers un totalitarisme sournois, devant aboutir à une gouvernance mondiale.

Sur le forum du
Sujet : LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)
que je continue à suivre parce que l'auteur propose des décryptages très factuels (ce qui n'est pas le cas de tous les participants),
la "mécanique" de maîtrise des populations par la propagande, sans que chaque journaliste soit pour autant "membre d'un complot"
a été parfaitement illustrée
dans le MESSAGE N° 13
ici : http://www.pro-at.com/forums-bourse/topic.php?whichpage=59&TOPIC_ID=30072

et le MESSAGE N°14 (milieu de la page 61)
prenait justement l'exemple du CLIMATE GATE
(en citant d'ailleurs Objectif Liberté).
ici : http://www.pro-at.com/forums-bourse/topic.php?whichpage=61&TOPIC_ID=30072

Les derniers messages (pages 120 et 121) me paraissent également assez explicites.

dans un tout autre style,
je vous invite à visionner la Conférence de François Asselineau sur le thème "Qui gouverne la France"
http://www.dailymotion.com/relevance/search/asselineau+qui+gouverne+la+france/1

2h13mn, qualité video moyenne mais c'est peu gênant étant donné qu'il s'agit d'une conférence.

Ce qui est en marche, si vous ne souhaitez pas lui donner le nom de complot, c'est votre droit.

Auriez-vous une autre proposition dans ce cas ?

mapayul

J'ai trouvé cette vidéo sur le site TURGOT. Très intéressante sur le fonctionnement du climat. Ils annoncent pas moins que le climat sur terre dépend principaleemnt du soleil et de ce qui se passe dans l'espace.
http://fr.sevenload.com/videos/IGwtYrS-Le-Secret-des-Nuages

vincent

@ Cfreedem :

Disons qu'il y a une myriade de groupes greffés sur le RCA, que chacun poursuit sa stratégie individuelle, et que la clique qui a longtemps donné le "la" de la symphonie du RCA (Gore-Strong-and co) a suivi une stratégie mi publique, mi masquée (donc pouvant rentrer dans la définition du complot, en tirant un peu), pour tenter d'imposer un gros embryon de gouvernance mondiale suffisant pour flatter à la foi leur égo, leur amour du pognon, leur soif de petit pouvoir de merde, de reconnaissance de leur génie et tutti quanti.

C'est déjà énorme, sans qu'on ait besoin d'en faire des tonnes à la Alex Jones pour trouver que c'est grave.

pour Asselineau, pas le temps en ce moment, je tacherai d'y penser plus tard.


Drieu

Vincent : je te rappelle que la rédaction de cet ouvrage est la suite directe d'une conversation que nous avons eue, toi et moi, devant la Sorbonne, qui m'a permis de formuler mes premiers arguments; d'ailleurs suivie d'un déjeuner mémorable.

c.FreeDem : je traite dans ce livre la question de la presse et je prends comme cas exemplaire le Monde, dont j'ai épluché les articles que ses experts consacrent depuis 1988 au sujet. Comme ST et pour les mêmes raisons, je ne crois aucunement à la théorie du complot, même dans le sens plus lâche que vous précisez ensuite. La vraie question ne me paraît pas de savoir s'il y a eu complot plus ou moins centralisé, mais comment un tel unanimisme aura été possible en dépit d'une liberté de la presse qui n'a jamais été aussi grande et mondialisée, notamment par la vertu du Web.

Le quasi-unanimisme de la presse internationale dans la recension des rapports du GIEC, depuis 20 ans et jusqu'il y a peu, me paraît, en réalité, la suite naturelle de ce qui fait à la fois le vice et la force du GIEC : son manteau de scientificité. La grande majorité des journalistes de la presse classique sont et se savent incompétents en science et ne peuvent donc que s'agenouiller intellectuellement devant l'équation GIEC=SCIENCE qui barre jusqu'au site de ce Groupe d'experts. De plus, les thèses du GIEC reviennent à mettre au jour la plus formidable externalité de l'histoire économique, c'est-à-dire ces effets de bord générés par le marché, dont celui-ci ne peut, seul, venir à bout : coïncidence qui n'a pu que réjouir tous les journalistes et intellectuels hostiles au marché. Enfin, les thèses du GIEc offrent à la presse l'opportunité d'un sensationnalisme scientifique : depuis dix ans en particulier, grâce au GIEC, c'est l'apocalypse tous les jours ! Vous me permettrez de citer un extrait de mon livre sur les thèmes et titres du Monde ces six dernières années :

"en 2004, la Terre est « malade de l’homme », « Dans l’Atlantique Nord, le réchauffement climatique bouleverse déjà les écosystèmes » ; en 2005, les choses s’aggravent : « Un réchauffement climatique de plus de 6 degrés n’est pas à exclure », le réchauffement est « suspect de favoriser les phénomènes cycloniques les plus violents », « Bientôt, des millions de réfugiés chassés par l’océan » ; en 2006, le péril devient imminent : « Une extinction massive des espèces est annoncée pour le XXIe siècle » ; en 2007, année de la publication du quatrième rapport du GIEC, débute véritablement la période de sensationnalisme scientifique et « les décideurs sont sommés d’agir » ; c’est qu’en effet, « En 2050, le monde pourrait compter plus d’un milliard de réfugiés climatiques », « 1 à 3,2 milliards de personnes sont menacées de pénuries d’eau », « Les experts du GIEC s’attendent à des famines », la planète est menacée par une « bombe climatique » et l’année s’achève sur cet effroyable constat : « Le réchauffement climatique pourrait déclencher une guerre civile mondiale » (édition du 10.12.07), d’autant que « les prévisions passées étaient un peu trop optimistes » (est-ce possible ?)
Dès le 13 janvier 2008, le lecteur du Monde est condamné au désespoir en apprenant que « la désertification pourrait affecter 2 à 3 milliards de personnes », puis qu’il reste « sept ans pour agir » (entretien au journal du président du GIEC, M. Pachauri), et que d’ailleurs nous nous dirigeons en droite ligne vers « la sixième extinction », soit celle de l’humanité (morceau d’anthologie dans l’édition du 26 août 2008). Après la désertification et l’extinction du genre humain, les sujets des 2009 passeraient presque pour insipides : « risque d’asphyxie des océans », « La fonte des glaces pourrait menacer un quart de la population mondiale », « Et si les eaux montaient de deux mètres... », enfin pour les distraits : « Le réchauffement climatique va réduire les endroits de la planète où il fait bon vivre », etc. Notons que ces articles qui reprennent le vocable GIEC ne forment que la partie émergée d’un iceberg écologique - l’ex-Secrétaire d’Etat à l’écologie nous pardonnera d’y accoler le suffixe iste (cfr. infra) - donnant lieu, dans le Monde comme dans l’ensemble de la presse française et mondiale, à d’innombrables histoires qui épouvantent leurs lecteurs.

Il aura cependant fallu attendre le mois de février 2010 pour atteindre, dans les pages du Monde, sur le sujet du GIEC, ce climax polémique classique qu’est la reductio ad hitlerum ; sous l’intitulé anodin « L’heure du choix » et sous la plume de l’un de ses journalistes spécialisés, le Monde du 22 février 2010 explique : « En 1938, on pouvait considérer M. Hitler comme un homme respectable. En 1960, on pouvait juger que l’Union soviétique gagnerait la guerre froide. En 2010, on peut analyser le changement climatique comme une invention de scientifiques malhonnêtes. L’histoire est faite de choix. (...) Ceux qui font les bons paris dessinent l’avenir. Il fallait choisir : Munich ou Londres ; l’URSS ou le monde libre. Il faut choisir : les climato-sceptiques ou la communauté des climatologues. La comparaison est-elle exagérée ? Non. » Elle est même très au dessous de la vérité."

Voilà les trois facteurs qui me paraissent expliquer la servilité de la presse depuis vingt ans face aux thèses du GIEC, qui illustre, du reste, la thèse défendu par Henri ATLAN dans son dernier ouvrage sur la dissolution des catégories traditionnelles dans celle de la Communication.

Relevons tout de même que c'est par la vertu de la liberté de la presse que les errements du GIEC ont finalement été mis au jour. La leçon que je serais tenté d'en tirer est que la liberté de la presse ne garantit, par elle-même, strictement rien en terme de vérité et d'objectivité, même sur le moyen terme, mais qu'elle reste le seul remède valable à toutes les velléités de propagande et d'imposture, fussent-elles nimbées d'un aura de scientificité.

floyd

Drieu:
Je partage votre analyse, mais je pense que le fait que les journalistes aient ou pas un vrai bagage scientifique n'expliquent pas leur manque total d'objectivité. Je ne suis pas un scientifique et pourtant avec un minimum de sens critique, je peux constater que le GIEC est là pour promouvoir une idéologie. Alors pourquoi les journalistes ne pourraient pas en faire autant! (Vincent qui n'est pas climatologue le fait très bien)
Je pense que la raison principal est que les journalistes sont là aussi pour promouvoir leur idéologie. Les médias sont dans une immense majorité de gauche, et les journalistes qui s'occupent de l'environnement sont des militants écologistes.
De toute façon on voit bien quand on discute du réchauffement avec des gens qui y croient, que le fait que l'homme soit responsable ou pas n'est à leur yeux que secondaire, et que pour eux le principal est qu'il faut changer de société. Et puis tant pis si on manipule les gens avec leur peur, puisque c'est pour leur bien. La fin justifie les moyens.

ST

@c.FreeDem

J'entend bien. Ces genres d'investigation ne sont pas dénuées d'intérêt, mais ce sont pour moi des constructions intellectuelles. On retrouve ce genre de construction intellectuelle dans les disciplines historiques par exemple : on trouvera toujours des gens pour expliquer que tel ou tel événement historique est causé par tel ou tel individu, plutôt que par tel ou tel cause socio-économique sous-jacente. La seconde guerre mondiale est elle le produit de la folie d'un Hitler, ou la conséquence inéluctable des mentalités de l'époque, d'un partage géographique de l'Europe construit sur une précédente victoire militaire, du poids de la dette allemande, de la crise de 20-23 etc etc ... On trouve toujours, pour chaque période historique, des gens qui à force de détail, vous expliquent "les dessous de l'histoire" et cherchent à démontrer qu'un nombre limité d'action individuelle ont modelé le cours de l'histoire. Ce n'est pas sans intérêt. Mais ce n'est pas Robespierre ni Louis XVI qui ont fait la Révolution Française. Ce sont les acteurs circonstanciels d'un mouvement général probablement inéluctable, aux racines aussi bien économiques, sociologiques, que puissamment lié à l'évolution des idées.

Pour revenir à votre exemple de la Presse : la concentration financière est très largement insuffisante pour expliquer l'unanimité de traitement de certains sujets. Cette thèse donne un poids de par trop important au pouvoir financier sur le contenu des journaux. C'est amusant car je suis tombé hier sur une video qui démontre justement cela de manière périphérique. Il s'agit d'un sujet du Daily Show de Jon Stewart, journal d'information satirique américain, qui démonte avec brio l'absurdité de certains arguments condamnant la construction d'un centre islamique à deux blocs du site des tours jumelles à New York :

http://www.thedailyshow.com/watch/mon-august-23-2010/the-parent-company-trap

Pour les non anglophones, je résume : Jon Stewart reprend les extraits des émissions de Fox News où l'on questionne le financement de ce centre islamique. Les journalistes dénoncent la présence de la Kingdom Foundation parmi les investisseurs dans le projet du centre islamique, arguant que cette organisation et celui qui la dirige, le Prince Alwaleed bin Talal al-Saud d'Arabie Saoudite, oeuvrent également pour financer le fondamentalisme musulman. Le problème que soulève alors Jon Stewart, est que Alwaleed bin Talal, via sa Kingdom Holding Company (dont la Kingdom Foundation est la branche humanitaire), est le second plus gros actionnaire de News Corp et donc de Fox News. Ce qui permet à Stewart de faire la construction intellectuelle suivante : regarder Fox News, c'est grossir son audience, lui assurer des revenus publicitaires plus important et augmenter ses bénéfices, donc les revenus de son actionnaire, la Kingdom Holding Company, donc financer plus de centres islamiques ... Le clip est hilarant, mais la démonstration est percutante : une construction intellectuelle n'est pas inintéressante en soi, mais souffre toujours que ça : une simple construction intellectuelle.

Drieu

Floyd : je partage à 100% votre analyse, et c'est pourquoi l'un des trois motifs relevés de l'unanimisme de la presse est l'hostilité "ontologique" des thèses du GIEC à l'économie de marché. C'est un thème que je développe longuement dans le livre, comme le signale Vincent.

ST : excellent, votre post sur le débat hyperdémago sur ce centre islamique à New York !! Je signale à ce sujet la déconstruction par le Financial Times de l'argument selon lequel ce centre serait à "un jet de pierre" de Ground zero : en fait, deux pâtés d'immeubles new-yorkais, soit plusieurs fois le record olympique du lancer de ce que l'on voudra.

c.FreeDem

@ vincent, Drieu et ST

Merci pour vos réactions.
Même si nous divergeons sur certains points, au moins y a-til échange d'arguments.

Surtout, n'hésitez pas à visionner la Conférence de François Asselineau sur le thème "Qui gouverne la France"
http://www.dailymotion.com/relevance/search/asselineau+qui+gouverne+la+france/1

Vous y apprendrez, j'en suis sûr, beaucoup de détails historiques qui, malgré votre culture politique, vous sont aujourd'hui inconnus.

ST

@c.FreeDem

Alors, je me suis fendu de regarder le début de la conférence de M. Asselineau. Très honnêtement, je ne suis pas sur de vouloir aller jusqu'au bout, mais j'essaierai néanmoins de me plier à un visionage intégral en début de semaine prochaine.

Pour ce qui est des 15 premières minutes, je vous le dis tout net, ça commence très, mais alors TRES mal.

Tout d'abord, asseoir son propos en débutant par une pseudo confidence rapportée de François Mitterrand quelques semaines avant sa mort, ca n'est pas spécialement fait pour me rassurer. Vouloir dénoncer un "pouvoir occulte" en utilisant Mitterrand comme un chevalier blanc au service de la France éternelle et du peuple, très peu pour moi, connaissant le personnage.

Ensuite, tout le début de la conférence fait un rappel des causes de la révolution américaine : pas de chance, c'est un sujet qui m'est particulièrement familier. Il indique donc que la révolution américaine serait une révolution faite pour s'opposer à des droits de douanes, au nom de la liberté du commerce. C'est absurde et totalement incorrect. Le problème n'était pas foncièrement celui des droits de douane, mais celui de la taxation sans représentation. L'idée que la liberté au nom de laquelle se fait la révolution américaine est avant tout celle du commerce est totalement fausse. C'est la liberté des individus contre la tyrannie du pouvoir, tyrannie qui s'est en effet exprimée par la mise en oeuvre de taxes (et effectivement en l'occurrence pour partie de droits de douanes) par une autorité auprès de laquelle les colons américains ne s'estimaient pas représentés. C'est noir sur blanc dans la déclaration d'indépendance. Asselineau introduit ici un contre sens pour faire naitre sa démonstration dans des événements qui n'ont aucun rapport.

Dans la foulée, il ressort de son sac la devise frappée sur le sceau des Etats Unis "Novus ordo seclorum" qu'il traduit très improprement par Nouvel Ordre Mondial pour faire remonter à la fondation de ce pays une volonté impérialiste qui y était totalement absente. Pour ceux qui veulent vérifier : http://www.greatseal.com/mottoes/seclorum.html

Je me suis arrêté à l'étape où Asselineau indique que la politique des Etats Unis depuis leur création serait d'annexer le monde entier par la menace d'un annexion militaire ou lorsqu'elle se voit opposer un trop fort mécontentement populaire, par la mise en place d'accord de libre échange. Les bras m'en tombent. Considérer le libre échange comme une forme d'impérialisme est totalement absurde. C'est une idée qui ne trouvera pas beaucoup d'adepte dans un forum politique libéral, où le libre échange est considéré comme une des forme d'expression les plus pures de la liberté des individus et du droit de propriété, qui souffre au contraire bien trop souvent d'une entrave étatique totalement injustifiée et confiscatoire des libertés.

Autant dire que cette conférence est particulièrement mal engagée, et sans avoir vu la suite, je suis prêt à parier que je pourrais reconstituer l'essentiel de l'argumentation de M. Asselineau. Mais à l'aune de ses premières minutes, la thèse de l'auteur me semble une construction intellectuelle très artificielle, et fondée sur une interprétation de l'histoire particulièrement légère.

cFreeDem

@ST,

ça s'annonce très mal effectivement
dans la mesure ou, visiblement,
vous n'êtes pas dans une démarche d'analyse critique
mais dans une démarche de critique de l'analyse.

L'objectivité ne semble pas être votre qualité première...mais sans doute cela se fait-il à votre insu. Sans doute n'avez-vous pas conscience du prisme qui vous amène à interpréter, sur-interpréter, més-interpréter en fonction d'une grille de lecture pro-libéral/anti-libéral que vous semblez appliquer "mécaniquement" à tous discours, y compris quand cette démarche n'est pas pertinente.

ST : "dénoncer un "pouvoir occulte" en utilisant Mitterrand comme un chevalier blanc au service de la France éternelle et du peuple"

= ???
où êtes-vous aller pécher cette image du chevalier blanc et de France éternelle ?
La citation en question dépeint un situation sans faire état d'aucun acte de bravoure ou de prestige que l'on pourrait porter au crédit de Mitterand.
Et en l'occurrence, ce qui est en cause serait plutôt le combat pour le maintien d'un monde multi-polaire contre la tentative des USA, en tant que super-puissance, d'imposer un monde unipolaire.
Et pour moi, le "NOUS" de Miterrand (nous sommes en guerre...) n'est pas un "nous" pour "la France"
mais pour "les nations européennes", ou même plus largement pour toutes les puissances de 2nd rangs et a fortiori celles de rangs inférieurs également.

Je rejette donc votre 1ère critique comme étant une pure sur-interprétation, biaisée, due à votre hostilité aux valeurs que peut représenter le Président socialiste.

Votre point suivant se résume finalement à des tergiversations entre Taxes, Droits de douane et Liberté du commerce dont le seul but semble être de placer votre antienne "libertés des individus vs taxe tyranniques"
L'auteur a juste voulu rappeler très sommairement la différence de nature entre les causes de la Révolution française et celles de la révolution américaine.
Les précisions que vous apportez sont ... vous vous faites plaisir.

Votre dernier point est sans doute le plus révélateur de votre état d'esprit, omnubilé, tel un Gardien du Temple, par la défense des tables de la loi.
ST : "Considérer le libre échange comme une forme d'impérialisme est totalement absurde".

Contextualisation zéro, tolérance zéro, ST enfile son casque et on fonce dans le tas !

Quand il s'agit de débarquer en force chez un plus faible pour lui imposer le libre-échange en ayant pour soi tous les atouts qui permettront d'être le grand bénéficiaire du marché (puissance financière, militaire, marketing, avance technologique, etc...) = où est l'absurdité de considérer cela comme de l'impérialisme ?

Quel est le degré de votre enfermement idéologique pour oser écrire : "les bras m'en tombent" ?

Et vous revoici lancé dans vos ressassements dogmatiques, porté par un inextinguible souffle qui touche ici à l'épique :
"le libre échange est considéré comme une des forme d'expression les plus pures de la liberté des individus et du droit de propriété, qui souffre au contraire bien trop souvent d'une entrave étatique totalement injustifiée et confiscatoire des libertés."

AMEN.

...au fait, je vous rappelle que le sujet de la conférence n'est pas "le libéralisme par tous les pores de la peau"
mais "qui gouverne réellement..."
Il ne s'agit que de dénoncer des interventionnismes secrets qui ont, entre autre, pour conséquences de fausser les lois de la libre concurrence.
Alors, de grâce, arrêtez de taper sur tout ce qui s'offre à votre regard sans être revêtu de la burqa libérale.

Pour ma part, je maintiens que cette conférence ne manque pas d'intérêts pour toute personne curieuse de mieux comprendre certains dessous de carte géopolitiques.
Qu'on soit libertarien ou communiste.


ST

@c.FreeDem

> vous n'êtes pas dans une démarche
> d'analyse critique mais dans une démarche
> de critique de l'analyse

Là c'est un peu trop subtil pour moi.

> Je rejette donc votre 1ère critique comme
> étant une pure sur-interprétation, biaisée, due
> à votre hostilité aux valeurs que peut
> représenter le Président socialiste.

D'abord, ma distance vis à vis de Mitterrand dépasse de beaucoup son socialisme. Ensuite, je maintiens que je trouve cette citation déplacée, car elle ne prouve rien sur rien. En l'occurrence, les divagations d'un homme aux portes de la mort, rapportées par un tiers de surcroit, me paraissent peu opportunes. Mais Asselineau n'utilise pas par hasard cette citation : s'il le fait, et en première introduction, c'est bien pour donner du crédit à sa thèse. Pour moi, ca a en effet l'effet inverse.

> Sans doute n'avez-vous pas conscience du
> prisme qui vous amène à interpréter,
> sur-interpréter, més-interpréter en fonction
> d'une grille de lecture pro-libéral/anti-libéral
> que vous semblez appliquer "mécaniquement" à tous
> discours, y compris quand cette démarche n'est
> pas pertinente.

J'ai du mal à comprendre cette critique, qu'on m'a déjà fait d'ailleurs sur ce blog. J'ai des valeurs libérales. J'adhère à cette philosophie. Quoi d'étonnant que cela conduise ma réflexion ? Le contraire serait justement une raison de me reprocher mon manque de cohérence. Mais je vois mal pourquoi me reprocher d'avoir une lecture libérale des choses.

> L'auteur a juste voulu rappeler très sommairement
> la différence de nature entre les causes de la
> Révolution française et celles de la révolution
> américaine.
> Les précisions que vous apportez sont ... vous
> vous faites plaisir.

Je ne suis pas d'accord : l'auteur déforme la réalité historique pour faire de la révolution américain quelque chose qu'elle n'est pas, car cela donnerait plus de cohérence et de crédit à sa thèse.

> Votre dernier point est sans doute le plus
> révélateur de votre état d'esprit, omnubilé, tel
> un Gardien du Temple, par la défense des tables
> de la loi.

Vous me reprocher de défendre le libre échange comme un dogme : ce n'est pas le cas. Je défend le libre échange, comme prolongement naturel et logique de la défense de la liberté individuelle et de la propriété. C'est ce que j'ai toujours fait sur ce site : le libre échange est l'expression directe de la liberté des individus de faire ce qu'ils veulent de leur propriété, ici en l'occurrence, l'échanger avec qui bon leur semble, sans qu'un tiers ne viennent s'immiscer dans cette relation. Toute entrave au libre échange est une atteinte directe à la propriété DES INDIVIDUS.

C'est exactement pour cela que "l'impérialisme du libre échange" me parait une notion tout à fait absurde. Comment un échange librement consenti entre deux individus pourrait il être à l'origine d'un quelconque impérialisme ?

> Quand il s'agit de débarquer en force chez un
> plus faible pour lui imposer le libre-échange
> en ayant pour soi tous les atouts qui permettront
> d'être le grand bénéficiaire du marché (puissance
> financière, militaire, marketing, avance
> technologique, etc...) = où est l'absurdité de
> considérer cela comme de l'impérialisme ?

Veuillez m'expliquer comment un échange libre entre deux individus peut être au détriment de l'une des partie ?

> Pour ma part, je maintiens que cette conférence
> ne manque pas d'intérêts pour toute personne
> curieuse de mieux comprendre certains dessous
> de carte géopolitiques.

Et permettez que les imprécisions, les faits déformés, et les prises de position en opposition singulière avec les valeurs qui sont les miennes, me permettent difficilement de donner du crédit à la thèse de l'auteur : si sur les sujets que je connais très bien, je note des contre vérités lourdes, une fois que l'auteur s'attaquera a des sujets que je connais moins ou pas du tout, comment pourrais-je faire confiance à ces propos ?

Maintenant, pour en revenir au coeur du sujet : je reste persuadé que ce sont les idées qui font l'histoire, pas les hommes. Ce n'est pas Roosevelt qui a fait basculer les Etats Unis sur la pente de l'Etat Providence, c'est la diffusion d'un certain nombre d'idée qui ont pris corps dans le New Deal de ce président. Changer les hommes ne changera pas grand chose dans une perspective longue. Qui gouverne la France ? le socialisme qui a envahi toutes les strates de notre société. Pas Mitterrand, pas Sarkozy, et pas je ne sais quel élite secrète qui tire les ficelles. A toutes les époques, on peut trouver des intérêts qui se manifestent en marge du pouvoir officiel. Mais penser que ce sont ces gens qui président à la destiné de la France ou d'un autre pays, c'est voir les relations de causalité en sens inverse. Pour résumer, ce n'est pas parce que les élites des gouvernements occidentaux se réunissent à Davos, au sein du Bilderberg Group, du CFR ou autre, qu'il faut penser que ces groupes dirigent le monde : c'est parce que les dirigeants des pays occidentaux ont du pouvoir qu'ils se réunissent dans ces groupes.

Essayer de démasquer tel ou tel intérêt qui tire les ficelles ne sert pas à grand chose : ce qui est en revanche primordial, c'est de changer les esprits, et d'instiller de nouveau les valeurs libérales dans la population.

En tout cas c'est me faire un mauvais procès que de me reprocher d'analyser le monde au travers du prisme de mes valeurs libérales ici sur ce blog.

Jean-Michel Bélouve

Complot or not complot ? Là est la question. Lorsqu'on veut discréditer un auteur qui dénonce une stratégie manipulatrice orchestrée, dans cette affaire de changement climatique, on chasse tous ses arguments sans y répondre, en le désignant comme "complotiste". Pour nombre de sceptiques, l'affaire se résume à une convergence d'intérêts de banquiers et d'hommes d'affaires qui exploitent le filon en s'associant la complaisance de chefs d'état et personnages politiques de haut rang par des moyens légaux ou non. Ce faisant, on occulte l'essentiel: la volonté de certains puissants d'en finir avec les démocraties, et leur espoir d'un pilotage du monde par une oligarchie s'appuyant sur une bureaucratie.

Cette stratégie est révélée par le rapport 1975 de la Trilatérale (the Crisis of Democracies), à télécharger sur le web, et par celui de 1992 du Club de Rome (the First Global Revolution), à télécharger également, à moins qu'on préfère en lire la traduction française dans un livre paru chez Calmann-Lévy ("la révolution Mondiale a commencé"). Un document très instructif a également été publié en 2006 par le président du Council on Foreign Relation, Richard N Haas : "State Sovereignty must be altered in Globalized Area", dont je vous conseille vivement la lecture:

http://www.taipeitimes.com/News/editorials/archives/2006/02/21/2003294021

De quoi s'agit-il ? Il existe une classe sociale à l'échelle mondiale, composée d'un petit nombre de centaines de familles et individus ayant accumulé des patrimoines considérables, se chiffrant en milliards de dollars, alliés à des sommités mondiales de la politique, tels Kissinger, Brzezinski, les principales familles régnantes d'Europe, etc. Ces gens là se fréquentent presque quotidiennement, s'entendent en affaire, marient leurs enfants, influencent efficacement les gouvernants de tous pays et dominent les gouvernements de nombreux pays peu développés. Ils ont créé leurs clubs privés, leurs structures associatives internationales, au sein desquelles ils échangent leurs points de vue et élaborent des stratégies. Ils soutiennent des ONG telles le WWF, et parfois les dominent. Ils ont trouvé des alliés (des clients ?) dans les mouvements de l'écologie politique.

En lisant les textes que je vous ai cités, vous verrez que, pour ces gens là, répandre la peur au sein des populations permet des avancées qui limitent le pouvoir des démocraties. Le changement climatique fait partie de ces peurs, et a remplacé la peur de la guerre nucléaire qui était leur atout du temps de l'URSS. Ils ont d'autres peurs en réserve: les pandémies, le terrorisme, la prolifération nucléaire (lire Richard N Haas !).

On n'est pas là en présence d'un complot. C'est bien plus vaste, mais aussi moins organisé qu'un complot. Il s'agit de progresser, lentement, en plaçant des hommes de confiance aux postes stratégiques du monde (Banques centrales, organisations internationales, CEE, ALENA,...), influer sur les élections des chefs d'état, corrompre qui accepte de l'être ... Les procédés ressemblent à ceux des maffias,les crimes de sang en moins. Cette classe cherche à parvenir à ses fins par des voies légales, qu'elles s'ouvrent d'ailleurs en cherchant à faire aboutir des lois et des traités internationaux qui leur sont favorables, et en jouant habilement des différences qui existent d'un pays à l'autre.

J'ai comparé cette évolution sociale à la féodalité, telle qu'elle s'est constituée au haut moyen âge.

Quels sont le principales caractéristiques de l'idéologie développée par cette caste supérieure ?

1 - Elle est terrorisée par la conjonction d'une démographie mondiale et d'une croissance économique, qui, d'après elle, conduit l'humanité à la ruine.
2 - Elle dénie aux démocraties et aux états souverains toute capacité à trouver les solutions de ce problème.
3 - Elle espère faire avancer le monde vers une organisation globale dans laquelle les états cesseraient d'être souverains dans divers domaines dont la gestion serait remise à des organisations internationales. Entreraient dans le champ supranational l'écologie planétaire, la monnaie, le commerce international, la maîtrise démographique du monde, le nucléaire, la police mondiale contre le terrorisme, la droque et...la pornographie !

Mon sentiment est que la plus grande frayeur de ces gens là est constituée par le développement global de classes moyennes cultivées, d'intellectuels de plus en plus savants, et qui pourraient devenir des leaders d'un mouvement populaire hostile qui les viserait directement, en prenant pour cible l'énormité de leurs patrimoines...Une nuit du 4 août globale en somme!

On est loin du changement climatique, et pourtant celui-ci est (ou était ?) la principale arme utilisée jusqu'ici pour faire progresser la mainmise internationale sur le développement durable et la promotion de l'ONU vers l'acquisition de pouvoirs supranationaux.

J'ajoute que la volonté de ces élites de contraindre l'humanité par l'autorité d'une bureaucratie globale est vain et mégalomaniaque. Mais on ne peut exclure la constitution d'un axe Amérique du Nord- Europe - Japon, qui entrerait alors en opposition totale avec les intérêts de la Chine, de l'Inde, des pays islamiques, des pays en développement. Une telle situation constituerait une menace gravissime pour la paix mondiale.

Alors, certes, ces élites ne se contentent pas de faire de la politique, et s'enrichissent autant que faire se peut, entre autres en exploitant la filière du développement durable, et cela pour deux bonnes raisons. La première, c'est qu'on peut à la fois promouvoir une idéologie et s'occuper de ses propres intérêts matériels (n'est-ce pas Al Gore ? n'est-ce pas Toni Blair ?). La seconde est que l'accumulation de fortunes prodigieuses constitue une arme en soi. Et lorsque certains de ces "philanthropes" déclarent vouloir donner la moitié de leur fortune à des oeuvres de charité, on peut à bon droit se méfier. Les Rockefeller et les Ford utilisent depuis un siècle leurs fondations pour soutenir les causes qui confortent leurs stratégies, Ted Turner (ex patron de CNN)a offert un milliard de dollars pour créer la Fondation des Nations Unies dont il est le chairman statutaire et qui lui permet de négocier directement avec le secrétariat général de l'ONU.

Ce qui peut nous rassurer quelque peu, c'est que le mouvement initié par ces élites semble aujourd'hui singulièrement freiné. Le changement climatique ne fait plus peur, l'écologie a du plomb dans l'aile, les pandémies, ça ne prend pas, la lutte contre le terrorisme s'enlise en Afghanistan et en Irak...David Rockefeller a 90 ans, Kissinger n'est plus très frais, pas plus que Maurice Strong...Et on ne voit guère arriver de nouveaux personnages charismatiques pour prendre la relève. Surtout, leur mouvement semble de plus en plus plombé par l'incorporation d'opportunistes venus là uniquement pour s'enrichir, et pas pour transformer le monde.

Qu'importe ! Quel gâchis doit-on à ces gens là !

cFreeDem

@Jean-Michel Bélouve,

Merci.

Je loue votre esprit de synthèse.
Et j'espère que, venant de vous, cette "révèlation" de l'envers du décors saura toucher les esprits libéraux et leur faire prendre conscience des enjeux réels qui se cachent derrière ce que les élites tentent de faire passer pour le "libre marché mondialisé".

Juste 2 remarques :
1/ "Les procédés ressemblent à ceux des maffias,les crimes de sang en moins".
= j'ai bien peur, hélas, qu'il n'y ait rien en moins.
(attentats false flag, suicides de juges, de journalistes, de témoins,...)

2/ "Quel gâchis doit-on à ces gens là !"
= gâchis incommensurable, notamment en terme d'impact sur la Planète (sur-exploitation ravageuse) et sur les relations humaines, aussi bien intra qu'inter-communautaire(stratégie de la tension amenant chacun à considérer l'autre comme un adversaire potentiellement dangereux)


floyd

Une bonne nouvelle, il semblerait que les choses aillent dans le bon sens. Un rapport du Conseil inter-académique remet partiellement en cause le GIEC:
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20100830.FAP7486/giec-le-conseil-inter-academique-recommande-une-reforme-en-profondeur.html

Jean-Michel Bélouve

@cFreeDem
Le libre marché mondialisé a permis un développement économique et des progrès exceptionnels. Les agissements que je dénonce faussent le fonctionnement de ce libre marché, en obtenant des pouvoirs nationaux et multinationaux des normes qui favorisent leurs auteurs. Ce n'est plus un libre marché, mais un marché confisqué.

@ Floyd
Il ne fait pas réformer le GIEC. Il faut le supprimer, ou le laisser mourir.Ainsi la science climatique, actuellement cadenassée, pourra enfin se développer sainement.

floyd

Jean-Michel Bélouve:
On est totalement d'accord. Même si le rapport ne va pas assez loin, cela va quand même dans le bon sens. L'année passée on reprochait au GIEC d'être trop modéré, alors que maintenant il serait trop militant! Mais pour ma part le GIEC est une ineptie, puisque sous une apparence de neutralité scientifique, sont but est de promouvoir une idéologie.

cFreeDem


@Jean-Michel Bélouve,

"Le libre marché mondialisé a permis un développement économique et des progrès exceptionnels".

Certes. Ca, c'est effectivement le verre à moitié plein.
Mais, parallèlement, le libre marché mondialisé a surtout permis d'apporter une ravageuse sur-exploitation et sur-consommation des ressources minérales et halieutiques dans des contrées qui les ménageaient davantage auparavant.
Car ceux qui l'ont promu et/ou imposé, l'ont fait selon leurs règles et à leur avantage, avec sans doute des arrières-pensées de stratégie géopolitique pour certains mais en révélant également une avidité sans borne.

C'est ce que j'ai déjà formulé plus haut :
"...débarquer en force chez un plus faible pour lui imposer le (soi-disant) libre-échange en ayant pour soi tous les atouts qui permettront d'être le grand bénéficiaire du marché (puissance financière, militaire, marketing, avance technologique, etc...)"

Et c'est finalement un point avec lequel vous semblez d'accord quand vous dites :
"...en obtenant des pouvoirs nationaux et multinationaux des normes qui favorisent leurs auteurs. Ce n'est plus un libre marché, mais un marché confisqué".


30 ans de ce régime destructeur de valeurs (notamment humaines) nous ont amené...à ce que le discours du GIEC devienne crédible et même souhaitable aux yeux de beaucoup.

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