Sous la bannière des "économistes atterrés", quatre économistes se décrivant comme venant d'horizons différents s'affligent dans les colonnes du "Monde" des politiques qualifiées de "néolibérales" de réduction des dépenses publiques mises en place par les pays occidentaux, qui n'auraient pour seul but que de plaire "aux marchés", entités désincarnées dans lesquelles ne s'ébroueraient que de vils "spéculateurs", et qui seraient impropres à résoudre "les déséquilibres de l'économie néolibérale moderne", laquelle est évidemment pointée du doigt comme l'unique responsable de la crise que nous vivons.
Leur manifeste est détaillé plus longuement sur leur blog, manifeste dans lequel ils déroulent une vingtaine de mesures selon eux indispensables, allant de l'harmonisation des fiscalités européennes couplée à la hausse des taux marginaux -l'attractivité du modèle français, sûrement...-, une taxe de type Tobin, une taxe spéciale sur les bonus des traders, etc...
Si l'économie était une discipline scientifique, il ne serait pas utile de consacrer du temps à déconstruire ce mauvais mémoire. Ces quatre personnes peuvent bien exhiber tous les diplômes et palmes académiques possibles et imaginables, leur manifeste est tellement navrant que j'ose croire que tout élève normalement constitué de licence d'éco devrait pouvoir en analyser les failles.
Je m'en tiendrai dans un premier temps à la déconstruction de leur diagnostic de base, à savoir que la crise est une "crise du capitalisme néo-libéral".
>> Lire la suite sur Objectif Eco
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Il manque malheureusement le volet "politique" de votre démonstration : comment neutraliser l'influence des acteurs économiques géants (méga-banques, multinationales...) dont l'influence passive (monopole) ou active (marketing, lobbying, entente,...) , contre la "libre concurrence" et l'information équitable des acteurs économiques notamment me semble pas assez mise en lumière par rapport à la responsabilité des états. Le second bémol vient en conséquence : la haute technicité des beaucoup de produits actuels fait que seules des grosses structures intégrées sont à même de réunir les faisceaux de compétences nécessaires à leur création et production (ex : une centrale nucléaire). Comment gérer un tel paradoxe?
Rédigé par : Bernique | jeudi 23 septembre 2010 à 10h19
@Bernique
C'est plus facile que vous ne semblez le penser. L'influence des acteurs économiques géants, quand il ne s'agit pas de leur existence même, se fait principalement au travers de l'Etat et du législateur. Quand la liberté d'acheter et de vendre est soumise au bon vouloir du législateur, la première chose à acheter, c'est le législateur lui même.
Les exemples sont innombrables :
- la concentration et la faible concurrence dans la distribution en France sont la conséquence d'une action de l'Etat
- le détournement progressif des brevets pour chasser la concurrence est un exemple typique de mise au service de l'Etat et de la loi au profit d'une minorité
- regardez comment le monde de la finance a manœuvrer l'appareil d'Etat Américain pour obtenir son sauvetage sur le dos des contribuables, et ce contre la volonté de la majorité des citoyens
etc etc ...
Il faut donc reconstruire un Etat de Droit, dans lequel la non intervention de l'Etat dans le domaine économique est garantie constitutionnellement et par des mécanismes plus efficaces. Il faut rendre techniquement impossible l'utilisation de l'Etat par tel ou tel pour défendre des intérêts personnels en retirant à l'Etat le pouvoir auquel il ne peut prétendre. Il faut aussi recréer une culture politique et des valeurs communes dans lesquelles on attend pas de l'Etat qu'il régisse la distribution des richesses, ou l'égalisation des conditions économiques. Il faut redonner à l'Etat son rôle éminemment important dans l'application infaillible de la Justice et le maintien de l'Etat de Droit, qui ne souffre pas qu'on privilégie les uns par rapport aux autres, ou qu'on prenne aux uns pour donner aux autres.
> la haute technicité des beaucoup de produits
> actuels fait que seules des grosses structures
> intégrées sont à même de réunir les faisceaux de
> compétences nécessaires à leur création et
> production
Je pense que c'est au contraire la haute technicité qui permet aujourd'hui de produire des choses incroyablement complexes en faisant coopérer des compétences techniques extrêmement éclatées et diverses, sans nécessiter une accumulation de ces compétences dans des megas-corporations qui contrôle tout d'un bout à l'autre. Ce modèle à vécu. Apple inonde le monde de ses produits mais ne possède pas d'usine, ni ne conçoit les processeurs qu'il utilise dans ses engins, ni les mémoires, ni les écrans etc ... Les avancées de la biotechnologie montrent que la concurrence entre des labos de tailles très modestes sur des sujets de pointe tend à suppléer les mega groupes pharmaceutiques. Nul ne dit que l'énergie de demain devra être produite de manière ultra centralisé dans une poignée de centrales géantes. Les constructeurs de voitures ne produisent plus depuis longtemps l'essentiel des pièces qu'ils utilisent et on peut imaginer à moyen terme des constructeurs de voitures d'un nouveau type, bureau d’étude et de marketing, faisant produire leurs véhicules dans des usines d'assemblages outsourcées à partir de pièces standards du commerce. Etc etc ...
Les nouvelles technologies ouvrent la voie d'un énorme potentiel de déconcentration des industries car on sait désormais gérer une complexité dans un process de production décentralisée.
Les barrières sont ailleurs : dans la capacité de certains à utiliser la puissance publique à leur plus grand profit personnel. Il faut couper cette possibilité en détruisant le pouvoir de l'Etat dans les domaines économiques et sociaux, et en le recentrant sur la sécurité et la Justice, fonction régalienne originelle s'il en est.
Rédigé par : ST | jeudi 23 septembre 2010 à 11h37
1. rester en vie, au sens des affaires s'entend,
2. gagner de l'argent
Bon très bien (je suis d'accord).
Maintenant comment cela-est-il possible ?
Imaginons les N producteurs d'une économie stable et efficiente comprenant N membres.
Comment ces N producteurs gagnent-ils TOUS de l'argent ?
J'aimerais qu'on m'explique le mécanisme du système ainsi posé dans ses moindres détails, compatible avec le système actuel, ou un système tiers.
J'attends avec IMPATIENCE cette description topologique sur laquelle exercer mes quelques "faibles" outils mathématiques et physiques de base.
J'en frémis.
Rédigé par : Galuel | jeudi 23 septembre 2010 à 12h25
Galuel fait avec "l'argent" ce que Rheteur9 fait avec "les salaires". Un masque qui l’empêche de voir l'essentiel, un prisme qui fausse sa perception des choses.
La croissance économique due au capitalisme libéral ne se préoccupe pas de faire "gagner plus d'argent" aux individus, ou "d'augmenter leurs salaires". Elle augmente la richesse globale en augmentant la productivité, et par là même, augmente le niveau de vie des individus. Cela est possible que les salaires augmentent, baissent ou stagnent. Cela est également possible que les dits individus gagnent plus, moins ou autant d'argent.
Dans les deux cas, ce n'est pas le sujet de la discussion ou de l'article. Le sujet de l'article est la recette libérale pour maximiser l'utilisation du capital et des énergies de chacun pour générer de nouveaux gains de productivité, donc alimenter la croissance de la richesse.
Rédigé par : ST | jeudi 23 septembre 2010 à 13h23
@ST
Je suis d'accord avec tout ça.
Il n'empêche qu'un système économique doit avoir une monnaie qui permette d'envisager le cas où chaque producteur est réellement efficient (c'est à dire que circulairement parlant les "N" producteurs sont chacun demandeurs et fournisseurs), et donc gagnent tous de l'argent.
Donc la réflexion doit aller jusqu'à définir comment ce cas peut-être atteint de façon efficiente et maintenu de même au sein d'un système l'ayant intégré comme point de convergence possible.
On ne peut pas balayer cette question d'un trait. Si le système ne permet pas cet état d'équilibre, c'est qu'il est profondément inefficient, et mène à des crises.
Les physiciens ont compris depuis longtemps que la solution pour éviter que le pont s'écroule, est d'éviter la marche au pas cadencé provoquant la résonance lors de la traversée, et pas de faire un détour pour éviter la traversée par le pont.
Rédigé par : Galuel | jeudi 23 septembre 2010 à 13h35
@Galuel
La question n'est pas balayée d'une trait. D'ailleurs Vincent pointe directement le problème en mettant en problème numéro 1 dans son énumération, le problème du monopole de l'émission de la monnaie aux mains de banques centrales. Je ne peux qu’agréer, le coeur du problème étant justement ce monopole. Y mettre fin (ce que je souhaite) serait ouvrir une ère nouvelle de Free Banking qui fait incroyablement peur à beaucoup. Aussi Vincent propose le retour à des étalons métalliques, qui présente l'énorme avantage de contraindre sévèrement les dérives liées aux banques centrales à défaut de les supprimer totalement. C'est en outre une système connu, qui repose sur des outils longuement utilisés qui s'ils ne sont pas la panacée, ont fait leurs preuves.
Rédigé par : ST | jeudi 23 septembre 2010 à 14h27
@ST
Je ne suis pas d'accord pour trois raisons fondamentales :
1) Les étalons métalliques n'ont jamais empêché les grandes crises. Et pour cause, la monnaie utilisée n'est jamais l'étalon lui même, et c'est trompeur de croire que ça représente un "stock" quelque part, historiquement le "stock" n'a jamais été respecté. En fait AUCUN étalon n'est valable, car il suppose en sus un accord commun sur la valeur intrinsèque d'un bien.
Cela revient à réinstituer le troc, c'est une position conservatrice du "c'était mieux avant" qui n'a jamais cessé de démontrer son inefficience dans l'histoire.
2) Une monnaie COMMUNE, par définition est "ce qui est UNIVERSELLEMENT accepté comme outil d'échange" parmi les membres qui l'utilisent.
3) Je dis de mon côté que c'est l'émission ASYMETRIQUE CENTRALE (au sens de Banques vs Economie réelle) de monnaie qui pose problème au sens où la monnaie est émise par résonance par les Banques privées (effet de levier) et centrale, sur le gage d'une valeur déjà monétisée, et au détriment des valeurs non monétisées, qui de ce fait ne peuvent pas l'être.
La création de la monnaie, instrument COMMUN d'échange au sein d'une zone économique donnée, devrait se faire de façon symétrique sur la base des individus, seuls producteurs libres de choix. (et pas uniquement consommateurs comme on l'entend trop souvent).
Alors au lieu d'avoir une armée qui avance par résonance sur le pont (on avance d'un pas quand une valeur monétisée est repérée, tous ensemble), alors on a une armée où chaque individu marche à son propre pas, en évitant ainsi d'entrer en résonance avec la fréquence propre du pont.
C'est un pur phénomène physique : http://www.creationmonetaire.info/2010/09/resonance-psychologique-et-politique.html
Rédigé par : Galuel | jeudi 23 septembre 2010 à 15h53
@ST
"Les nouvelles technologies ouvrent la voie d'un énorme potentiel de déconcentration des industries car on sait désormais gérer une complexité dans un process de production décentralisée."
Absolument. Même dans l'industrie ultra-pointue du spatial une PME allemande a ridiculisé le géant EADS.
Rédigé par : Flo | jeudi 23 septembre 2010 à 16h10
@Galuel
Oui oui, on connait votre rengaine. Vous allez pas nous la ressortir à chaque post. On ne se comprend pas, on ne vous comprend pas. On doit être intellectuellement sous doté (parce qu'on raisonne comme avant Einstein etc etc ... la relativité patati, la densité patata). Vous avez la lumière, on reste dans l'obscurité. Soit.
@Flo
Exactement. Dans l'aérospatiale, des évènements comme les X Prize ont mis en lumière qu'une domaine qu'on croyait réservé à une poignée d'agence spatiales étatique financées à coup de milliards pouvait connaitre d'incroyables avancées en mettant en compétition des petites équipes, universitaires ou privées, dans des projets peut être aujourd'hui moins ambitieux que la navette spatiale columbia, mais à terme susceptible de révolutionner la conquète spatiale, sur la base de budgets divisés par 1000. Les progrès d'un Armadillo Aerospace (http://www.armadilloaerospace.com) par exemple démontrent qu'on peut aujourd'hui faire de l’aérospatiale dans son garage et défier les plus grands.
Rédigé par : ST | jeudi 23 septembre 2010 à 16h25
"On doit être intellectuellement sous doté"...
Je n'ai jamais dit ça, et les Relativistes n'ont jamais dit ça non plus des Newtoniens.
Ce n'est pas le sujet d'un changement de paradigme, qui implique non pas d'avoir raison ou tort au sein d'un système axiomatique, mais de changer de système axiomatique.
Le sujet c'est de voir si expérimentalement ça colle mieux ou pas mieux avec ce qu'on souhaite obtenir.
Expérience / Résultats :
http://www.courrierinternational.com/article/2010/04/29/les-miracles-du-revenu-minimum-garanti
Expérience / Résultats :
http://www.creationmonetaire.info/2010/04/le-scec-1ere-monnaie-europeenne.html
Défense du concept par d'autres arguments par Götz Werner (entrepreneur Allemand) : http://www.creationmonetaire.info/2010/09/rien-nest-plus-puissant-quune-idee-dont.html
Rédigé par : Galuel | jeudi 23 septembre 2010 à 16h32
@Galuel
Ecoutez, là c'est chiant : on a déjà une cette discussion, vous avez déjà cité ces exemples, et j'ai déjà répondu que ca n'avait aucun rapport avec la creation monétaire. L'article du courrier international n'a aucun rapport avec la création monétaire. Le Scec n'est pas une monnaie. Pour ceux que ca intéresse, la discussion a déjà eu lieu ici : http://www.objectifliberte.fr/2010/05/faillite-de-la-grece-non-faillite-de-letat-grec.html
Maintenant, si vous n'avez rien d'intéressant à dire sur l'article, épargnez nous vos théories. Sincèrement, ca devient vraiment lourd. Vous avez un blog, très bien. Ceux que ca intéresse peuvent aller y discuter avec vous. Et c'est pas comme si on avait pas essayé d'en discuter ici.
Et pour terminer sur le changement de paradigme : c'est marrant, parce que le premier chapitre (ou l'avant propos je ne me rappelle plus) du dernier livre de Peter Schiff parle exactement de ça : quand les théories Keynésiennes sont apparues, c'est à peu prêt au même moment où l'on commençait à comprendre la relativité, et le fait qu'on pouvait utiliser deux ensembles de théories différentes pour en pas dire opposées, pour expliquer des phénomènes physiques selon que l'on se situe à tel ou tel niveau (physique newstonienne pour les corps célestes, quantiques pour l'infiniment petit etc). Et il explique que les Keynésiens ont essayé d'expliquer à peu prêt la même chose pour l'économie : ce qui serait vrais en micro économie pour un individu ou un acteur, ne serait pas vrais au niveau macro-économique pour un pays. Ce qui appauvrit l'un, enrichirais l'autre. C'est comme celà qu'on a construit un incroyable montage de théorie économique, qui ne résiste pas à l'argumentaire ultra-simple d'un Bastiat, mais qu'on justifie néanmoins à coup de de calculs complexes et de théories fumeuses emplissant des dizaines de tomes bien épais.
Au bout de presqu'un siècle, on en arrive aux élucubrations de ces économistes atterrés.
Evidemment, Schiff se fait un malin plaisir de démonter cette dualité et de démontrer la fumisterie qui se cache derrière.
Rédigé par : ST | jeudi 23 septembre 2010 à 17h19
@ Galuel
"1) Les étalons métalliques n'ont jamais empêché les grandes crises."
Pas vraiment. Cela n'empêche pas les crises, mais ça les limite fortement... Et c'est d'autant plus vrai lorsqu'il est impossible pour l'état ou les banques de créer de la monnaie à partir de rien.
La racine du mal, l'origine de la plupart des crises, c'est lorsque les emprunts(la demande) sont déconnectés de l'épargne (l'offre) à cause de création monétaire ne correspondant pas à une augmentation des richesses réelles. Ainsi naissent les malinvestissements. Ainsi naît une fausse croissance, une croissance non soutenable. LAustrian Theory of Business Cycles est abondamment documentée sur le net (pour une conf un peu plus technique que les vulgarisation habituelle, voir ici: http://www.yougoggle.com/video/92207/Austrian-Theory-of-the-Trade-Cycle ou là: http://www.youtube.com/watch?v=jFqtTj7TeO0 )
Cela ne peut arriver avec l'étalon-or QUE si il y a fraude de la part de l'état ou d'autres émetteurs de monnaie: lorsque sont émis plus de certificats de monnaie (billets...) que d'or qu'ils sont sensés représenter.
Et pour éviter cela, on peut soit interdire les réserves fractionnaires (position de Rothbard par exemple), soit au contraire laisser libres les individus d'utiliser ou non les monnaies émises par des banques pratiquant la réserve fractionnaire (à condition bien sûr que cela soit spécifié) dans un contexte de free banking. Contexte dans lequel les banques sont naturellement incitées à ne pas émettre trop de certificats sans contrepartie réelle (car elles devront rembourser les autres banques ET car les individus auront tendance à choisir une autre banque dans le cas contraire, du fait de la perte de valeur de la monnaie émise sans contrepartie).
"En fait AUCUN étalon n'est valable, car il suppose en sus un accord commun sur la valeur intrinsèque d'un bien."
Faux. La valeur est subjective.
"Cela revient à réinstituer le troc,"
Faux. Vous ne comprenez pas la nature de la monnaie.
"c'est une position conservatrice du "c'était mieux avant" qui n'a jamais cessé de démontrer son inefficience dans l'histoire."
N'importe quoi.
"2) Une monnaie COMMUNE, par définition est "ce qui est UNIVERSELLEMENT accepté comme outil d'échange" parmi les membres qui l'utilisent."
Oui et non: une monnaie ne peut être acceptée "universellement" au sens strict du terme, c'est-à-dire acceptée par tous sans AUCUNE exception, que si l'état force tout le monde à le faire.
En étant moins pointilleux sur le terme, c'est ça. Et pour qu'une monnaie soit acceptée par tout le monde, il faut qu'elle ait été à un moment ou à un autre demandée pour elle-même, il faut qu'elle ait été adossée à une marchandise. C'est le théorème de régression de Von Mises, pour faire bref.
Pour le reste, du blabla sans queue ni tête (ou alors vous expliquez excessivement mal).
On vous l'a dit x fois, mais vous devriez vous documenter un peu sur la monnaie.
Rédigé par : Mateo | jeudi 23 septembre 2010 à 17h29
Arrrrrgggggggg il recommence à essayer de faire croire aux gens que ses élucubrations ont un rapport avec le revenu minimum!!!! Au secours!*
ST a raison, ça devient excessivement lourd. Mais ça aussi on vous l'a déjà dit.
Rédigé par : Mateo | jeudi 23 septembre 2010 à 17h33
Zut, mon lien n'était pas le bon dans mon commentaire précédent. Je ne sais pas ce qu'il vaut celui-là. Je retrouverai celui auquel je pense plus tard (et la conf est EXCELLENTE pour bien comprendre les subtilités de l'ABCT).
Rédigé par : Mateo | jeudi 23 septembre 2010 à 17h40
On re-invente le communisme pour votre bien... watermelon: vert dehors, rouge au centre!
Rédigé par : Tom Rude | jeudi 23 septembre 2010 à 19h49
"Pas vraiment. Cela n'empêche pas les crises, mais ça les limite fortement..."
Ca limite surtout ceux qui ne possèdent pas de mines de métaux d'avoir accès à la production de monnaie !
La valeur étant parfaitement relative, chaque individu étant la base minimale de toute production, alors chacun doit être en droit d'émettre une quantité minimale de monnaie qui permette des échanges en monnaie commune partout, et en tout temps.
Rédigé par : Galuel | vendredi 24 septembre 2010 à 08h43
Bonjour,
J'essaye de comprendre plusieurs choses dans l'économie, non pas pour gagner de l'argent par rapport à mes éventuelles anticipations, plus pour ma culture générale. Je suis sur ce blog depuis longtemps, je trouve l'argumentation intéressante et propose une vraie alternative à ce que nous connaissons aujourd'hui. J’aurais par contre tendance à croire qu'aucun système n'est parfait, rien ne l'a démontré dans l'histoire économique.
Je voulais connaitre l'avis des libéraux sur la spéculation ?
Dans l'histoire de l'économie, on a pu voir qu'au début du siècle une loi anti-trust avait été votée (à tord ou à raison, j’en sais rien). Ma question est n’auriez-vous pas peur que dans un marché uniquement libéral, la loi du plus gros, plus puissant, pourrait se soustraire à différente loi social etc., du fait de leur poids économique ?
Sachant qu’on récupère un historique économique et social, pensez vous que par rapport à la mentalité générale, on peut mettre en place un marché uniquement libéral dans mon exemple de l’emploi ? Ex : suite à l’esclavage, des lois ont été mis en place pour permettre de changer les mentalités pour l’emploi des ses personnes, etc.. ?
J’espère être clair, merci de vos réponses.
Rédigé par : keyv | vendredi 24 septembre 2010 à 15h52
@keyv
deux point différents dans votre question :
> pensez vous que par rapport à la mentalité
> générale, on peut mettre en place un marché
> uniquement libéral dans mon exemple de
> l’emploi ? Ex : suite à l’esclavage, des lois
> ont été mis en place
Je ne suis pas sur de comprendre. Libéral, ca veut dire qui respecte la liberté des individus. Le rôle que les libéraux reconnaissent à l'Etat, c'est de faire respecter l'Etat de Droit, c'est à dire les libertés individuelles. C'est de faire respecter la justice. Par là même, un marché libre dans un Etat de Droit ne saurait accoucher de l'esclavagisme. Ce sont d'ailleurs des libéraux qui ont fait abolir l'esclavage, fais voté la liberté syndicale, ou le droit de grève. Un marché est libre si chaque individu qui y participe est lui même libre. Le marché libre, c'est la libre interaction d'individus libres. Sinon ca ne veut plus rien dire.
> Je voulais connaitre l'avis des libéraux
> sur la spéculation ?
Dans un environnement libre, la spéculation n'est pas un problème. C'est même plutôt une activité qui aide à une meilleur régulation du système. Le spéculateur est celui qui anticipe une évolution à la baisse ou à la hausse du marché, et qui considère donc que le prix actuel n'est pas le bon. En spéculant à la hausse ou à la baisse, il accélère le mouvement consistant à rétablir un équilibre du marché.
Quand on anticipe une pénurie de tel ou tel produit ou matière première, ceux qui l'anticipent en premier peuvent décider de stocker une certain quantité de ce produit, pour anticiper la hausse inéluctable de son prix et faire une plus value. En faisant cela, il provoque une remontée plus rapide du dit prix, et envoie donc un signal plus rapide aux producteurs sur le profit qu'ils auront de combler cette pénurie. En anticipant la pénurie, il accélère sa résolution.
Par contre, la spéculation est trop souvent le résultat d'anticipation liés à des décisions politiques et des actions gouvernementales. Dans ces cas précis, elle peut être très dangereuse. Car la hausse des prix liés à la spéculation ne pourra pas forcément entraîner d'incitation à produire plus donc à faire rebaisser les prix. La spirale d'une bulle est alors enclenchée. Exemple : quand la loi crée les conditions d'une raréfaction artificielle du foncier, la hausse des prix est inéluctable. En spéculant sur cette hausse, on accélère la hausse des prix, qui ne peut s'arrêter car le marché ne peut pas augmenter l'offre à cause de la réglementation. C'est exactement là où nous nous trouvons aujourd'hui. Les politiques auront beau jeu de blâmer les spéculateurs : ils ne font que profiter de conditions créées artificiellement par leurs propres politiques.
La conjugaison de l'intervention de l'Etat sur les marché ET de la spéculation est une recette pour le désastre.
Rédigé par : ST | vendredi 24 septembre 2010 à 16h51
@ Keyv: "J’aurais par contre tendance à croire qu'aucun système n'est parfait, rien ne l'a démontré dans l'histoire économique" -
Comme je le dis souvent, l'homme est lui même imparfait, rien de ce qu'il crée ne peut être parfait. Un système acceptable est celui qui permet de limiter les conséquences des imperfections.
Sur la spéculation, j'ai un article en préparation. Bon, depuis Juin ! le sujet est difficile. Je souscris totalement à ce que dit ST (comme d'hab. En fait, on m' cloné le cerveau de ST quand j'étais petit. Sauf le côté geek, hélas).
2 rapides compléments:
(1) la plupart de nos actes sont hautement spéculatifs. Par conséquent, ceux qui pourfendent la spéculation doivent nous dire ou commence et ou s'arrête la bonne spéculation et la mauvaise. Exemple de spéculation quotidienne: la création d'une entreprise, ou un pari sur intrade.
(2) Les outils de la spéculation (achats et ventes à terme) sont aussi (et d'abord) des outils d'assurance et de régulation de la volatilité. Historiquement, les premiers marchés à terme furent des marchés de grain. Les outils spéculatifs servaient à garantir un revenu stable aux cultivateurs. Les "spéculateurs" procuraient la liquidité nécessaire au fonctionnement de l'assurance. on peut dire qu'encore 90% des marchés dits spéculatifs fonctionnent sur ce principe.
(3) il y a surement des excès, qui devraient à mon sens être traités non pas par des lois spécifiques, mais par l'application des principes de base du droit.
(4) Lorsque des produits spécialement conçus pour se casser la figure sont vendus à des clients (sans le leur dire) et que la même boite achète des CDS sur ces produits, il y a escroquerie. Mais c'est l'escroquerie qui est condamnable, pas la spéculation per se.
Sur les monopoles:
à partir du moment ou le monopole n'exerce pas de coercition sur les nouveaux entrants, et qu'il n'a pas volé son monopole (cad que ce sont les clients qui ont choisi), pas de pbm. Mais évidemment, il est tentant pour une boite qui détient 99% d'un marché d'empêcher ses concurrents de rentrer sur le marché en imposant des clauses d'exclusivité aux revendeurs et co-contractants. Procédé que nombre de jurisprudences et législation ont jugé contraire à la libre concurrence. Le sujet fait débat même chez les libéraux.
Mais je note que les monopoles dont il est le plus difficile de se débarasser sont ceux qui sont octroyés par voie législative par les états: sécu, SNCF, etc...
par contre, même une boite comme microsoft, que l'on pensait "inexpugnable" il y a 12 ans, se fait tailler des croupières par des modes d'usages informatiques alternatifs.
Sur l'esclavage: liberté --> tout contrat doit pouvoir être rompu --> pas d'esclavage possible.
La encore, c'est dans un pays comme la Chine que l'état, en imposant le "hu kou" aux salariés (un système de permis de travail payant), crée les conditions d'une exploitation accrue de la main d'oeuvre par des employeurs peu scrupuleux.
Sur ce dernier point, je ne suis pas sur d'avoir bien compris la question, et donc d'y avoir bien répondu.
Rédigé par : vincent | vendredi 24 septembre 2010 à 20h06
Merci pour vos réponses.
Sur mon dernier point, je voulais souligner le fait qu'on récupère un historique social et économique, qui à pu au travers de l'histoire, créer de vrais inégalités non acceptable et des façons de pensées non acceptable.
J'ai l'impression peut être à tord que certains lois étatiques on permit de faire changer les mentalités.
Partir d'une feuille blanche pour une politique uniquement libérale me parait possible et intéressante.
Partir d'un historique pour une politique uniquement libérale me parait moins possible malgré le fait qu'elle soit tout autant intéressante.
Rédigé par : keyv | lundi 27 septembre 2010 à 17h40
Vincent Bénard président ! C'est une bouffée d'air de vous lire tant une telle connerie sidérale, diligemment relayée par les medias devient étouffante. Si seulement les économistes en question et surtout le lecteur/commentateur type du Monde pouvaient vous lire !
Rédigé par : Mr T | jeudi 30 septembre 2010 à 13h55
Un qui a tout compris:
http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2010/09/28/frapper-la-ou-ca-ferait-du-bien_1416813_3232.html
Rédigé par : Jacques | dimanche 03 octobre 2010 à 11h19
Monn Dieu le mec est vraiment sérieux??? Il a réfléchi plus de 10s à ce qu'il écrivait? Vu que je n'ai pas eu le courage de lire l'intégralité de ses inepties, peut-être qu'il y a une chute à la fin? Une parodie peut-être?
Rédigé par : Mateo | dimanche 03 octobre 2010 à 12h14