La publication du classement annuel de l'ONG transparency International des pays en fonction de leur niveau perçu de corruption (PDF) fait apparaître la poursuite de la glissade française, désormais 25ème derrière entre autres l'Uruguay et le Qatar. Bon, la France, à part nous, tout le monde s'en moque éperdument, laissons nos miasmes politico-affairistes de côté pour cette fois.
Plus intéressant, le classement confirme également la dégradation et du classement et de la note des USA, la première puissance économique du monde n'apparaissant qu'à la 22ème place avec une note de 7.1 (contre 7.5 l'année précédente - Reuters). Voilà qui mérite attention.
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@Vincent
> il convient d'éviter les raccourcis
> du type "c'est la faute d'Obama" que je lis parfois
Obama est en effet peu reprochable dans le foreclosure gate, dès lors qu'il n'a pas signé la fameuse loi de régularisation (et même si c'est plus sous la contrainte qu'autre chose qu'il ne l'a pas fait). Les faits délictueux à l'origine de ce vaste scandale sont bien antérieures.
En revanche, Obama a pris la responsabilité, lors du passage du son stimulus, de faire passer le jeu politique au Congrès à une phase jusqu'ici jamais atteinte de corruption à peine voilée. Pour obtenir les dernières voix qui lui manquait, il a véritablement acheté les votes des représentants à coup de milliards d'investissement fédéraux dans leurs districts. La tactique avait déjà été employée lors du passage du bailout des banques par l'administration précédente, mais jamais avec autant de force et de visibilité. Et il a remis le couvert pour l'Obamacare.
Rappelons en outre même s'il n'est pas directement concerné, que lorsqu'il est devenu président, il a laissé un siège vacant de sénateur en illinois. Le gouverneur de l'Etat, qui devait nommer un remplaçant comme la loi le lui demande, est tombé suite à la publication d'écoute téléphonique dans lesquels il monnayait le siège au plus offrant. Il n'est toujours pas derrière les barreaux.
> Reste à savoir si le congrès ou l'exécutif
> en place auront la volonté de faire le ménage
> et de laisser les juges conduire leurs enquêtes
> sans chausse-trappes. Rien n'est moins sûr.
et à savoir si les vainqueurs des toutes prochaines élections auront également cette volonté. Beaucoup en doutent, notamment parmi les plus libéraux :
http://www.reviewmessenger.com/index.php?id=7691:hypocrisys-coming-election-day-triumph&option=com_content&catid=19:guest-opinion
J'ai bien peur de me ranger à cette opinion.
Rédigé par : ST | jeudi 28 octobre 2010 à 10h33
Tiens, puisqu'on parle de corruption, je suis tombé sur ce clip de campagne où un candidat attaque directement son adversaire sur ce sujet :
http://www.youtube.com/watch?v=njF1z6wU8N8
Rédigé par : ST | jeudi 28 octobre 2010 à 11h31
Bravo, Vincent, pour cette analyse réfléchie et posée... pour vous résumer, le pire - même s'il n'est pas certain - est à craindre!
Rédigé par : daredevil2007 | jeudi 28 octobre 2010 à 15h49
En complément de mon commentaire précédent, et en ce jour d'élection aux Etats-Unis, une autre video qui dévoile sous un jour nouveau la corruption dans la vie politique américaine, ici totalement ouvertement assumée par l'interviewé qui considère que c'est "la manière dont fonctionne la démocratie en amérique" et que c'est comme cela qu'on arrive à mettre en place des politiques qui profitent aux citoyens ...
Ca glace le sang, et oui, l'interviewé est bien l'ancien gouverneur dont je parlais dans mon commentaire précédent, pris la main dans le sac en train de vendre le siège de sénateur vacant d'Obama.
http://www.youtube.com/watch?v=GAOuNnjWbDU&feature=sub
Rédigé par : ST | mardi 02 novembre 2010 à 10h15