Pas de révélations spectaculaires aujourd'hui, mais quelques brèves pour compléter ce que je vous expliquai avant-hier (FGATE VI, l'escroquerie sous-jacente expliquée). Il semblerait que l'escroquerie que je décrivais pourrait encore avoir de nouvelles ramifications ! Au menu :
- Des prêts revendus plusieurs fois ?
- Une escroquerie aux CDS généralisée ?
- Facture de la fraude aux MBS: 60 milliards ? 120 milliards ? 220 milliards ? Plus ?
- Fraude aux "estimations gonflées": des éléments statistiques.
- Vers un nouveau Bailout ?
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Un truc que je saisis pas bien : quand une banque revendait plusieurs fois le même prêt à des MBS différentes, comment ils faisaient pour payer les dividendes ?
Rédigé par : ST | vendredi 22 octobre 2010 à 11h14
La presse et les medias n'en parlent pas en France.
C'est une affaire strictement américaine qui n'aura aucune repercussion ici.
Rédigé par : maurice b. | vendredi 22 octobre 2010 à 19h29
@ST : aucune certitude. J'investigue mais c'est tout sauf clair. Mais cela aurait à voir avec des achats massifs de naked short CDS, voir le lien de zerohedge
@ Maurice B: Tiens, vous êtes en service le vendredi ?
"cette affaire n'aura aucune répercussion ici" -> que Dieu vous entende.
"personne n'en parle", sauf le nouveau pote de votre idolarkozy: Jacques A., socialiste repenti,
http://www.europe1.fr/Politique/Une-nouvelle-vague-de-crise-arrive-292994/
Surement un de ces crétins ultra libéraux qui veulent se faire de la pub en montant rien du tout en affaire du siècle...
je cite:
"aux Etats-Unis, une nouvelle vague de crise est en train d'arriver. Il y a un nouveau scandale sur la manière dont ont été comptabilisées les faillites immobilières. Et ce scandale va entraîner de nouvelles pertes bancaires. On parle de sept à huit cents milliards de dollars pour ce foreclosure-gate".
Bon, pour l'estimation, personne ne sait vraiment, mais si vous me dites que 700 milliards de dollars, ou même 200, ce n'est "rien", il faudra argumenter un peu mieux...
Rédigé par : vincent | vendredi 22 octobre 2010 à 23h26
le figaro en a parlé, un assez long article le 20 octobre, assez bien documenté... ils avaient du lire objectif eco
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/10/20/04016-20101020ARTFIG00714-etats-unis-les-saisies-inquietent-les-banques.php
Rédigé par : Xavier | samedi 23 octobre 2010 à 09h43
@ST : je commence à comprendre le merdier
regarde ça:
http://www.businessinsider.com/bank-of-america-mortgage-report-2010-10#-15
En fait, les tranches intermédiaires des CDO étaient repackagées dans de nouvelles CDO... Et ainsi de suite.
le process permettait à de multiples CDO de référencer les mêmes prêts sous jacents. Et quand le prêt fait défaut, évidemment, toute la cascade est impactée. Et qui a le droit de forclore ? Gloups.
"Dans un cas, un pool de $38 millions de prêts subprimes s'est retrouvé référencé par 30 CDO"
Diiiingue. Et le mot est... Faible.
Rédigé par : vincent | dimanche 24 octobre 2010 à 23h59
@vincent
hmmm, ok, donc si je comprend bien, une banque n'a pas revendu plusieurs fois le même prêt à plusieurs banques, mais en groupant les prêts dans des CDO, en les découpant en tranche, et en revendant certaines tranches pour les réintégrées dans d'autres CDO et ainsi de suite, un prêt peut effectivement se retrouvé éclaté entre différents CDO, puisque, et c'est là que c'est subtil, quand on découpe un CDO en tranches, on ne dit pas "je mets tel prêt dans telle tranche", mais uniquement "les possesseurs de telle tranche assumeront le défaut des x premiers % de prêts défaillants, QUELS QU'ILS SOIENT".
Du coup en effet, la propriété d'une prêt particulier se retrouve éclaté entre plusieurs CDO, ce qui est un merdier sans nom qui rend probablement impossible la vente de la maison par une banque, à moins qu'elle ne rachète l'ensemble des CDOs concernés possédant une quelconque tranche du CDO initial ?
Si c'est bien ça, c'est effectivement un merdier épouvantable. Peut être une solution pratique passerait justemment par le rachat (forcément à très bas prix) de très grands nombres de ces CDOs par des genres de hedges funds qui ferait leur affaire de recomposer tout ça et consolider des chaines de propriété propre et nette. Il y aurait forcément de la perte, compensé par le fort discount qu'ils auraient obtenu à l'achat. Un peu comme les vultures funds qui rachètent pour le dixième du prix des bons de pays incapables de faire face à leur dette pour ensuite discuter d'un remboursement partiel. Un arbitrage par le marché in fine.
Rédigé par : ST | mardi 26 octobre 2010 à 10h15