Hier, j'évoquais le sujet hautement passionnant de l'impôt sur les sociétés irlandais, montrant qu'il n'était pas pour grand chose dans la crise insulaire, malgré les jérémiades des médiocres qui voudraient lui faire la peau. Aujourd'hui, je dresse un tableau plus complet de la période qui a précédé la crise en verte Erin: dépenses publiques emballées, état providence en pleine expansion, bulle foncière réglementaire, aides publiques à l'endettement, et autres joyeusetés habituelles. Ceux qui, après ça, continueront de nous parler d'une crise de "l'ultra libéralisme" sont de la mauvaise foi la plus crasse.
Quant au plan européen de "sauvetage"... L'Irlande se rendrait service et rendrait un grand service à l'Europe en l'envoyant proprement se faire voir.
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Je suis en accord totale avec les conclusions. Ce qui m'amène, en continuant mes interrogations du post précédent, à me poser la question suivante : pourquoi le gouvernement irlandais a t-il accepté ? Certes, on dit que l'Europe a fait pression sur eux, mais quel genre de pression pour en arriver là ?
Est ce la peur de l'alternative qui a poussé le gouvernement irlandais a choisir finalement une solution de facilité, celle que tout le monde les pressait d'accepter, l'alternative étant de quitter la zone euro, mettre ses banques en faillite, et reconstruire sa croissance sur des bases saines ?
Rédigé par : ST | mardi 30 novembre 2010 à 09h51
Excellent Article, comme toujours.
J'en tire la conclusion que si les banques font faillite, c'en est fini du pouvoir des hommes politiques puisqu'ils ne pourront plus financer le social clientélisme pratiqué depuis 40 ans dans la plupart des pays européens.
Rédigé par : Théo31 | mardi 30 novembre 2010 à 20h10
@ST: Peur de l'inconnu ? Du saut dans le vide ?
@ Théo 31 : c'est un peu plus compliqué. DES Banques feront faillites, mais pas "les banques". Par contre les épargnants floués une fois exigeront sans doute d'autres garanties, pour le meilleur (garanties économiques) ou pour le pire (garanties politiques... qui sont la source du malheur irlandais). Parce que le diagnostic risque de ne pas être le bon. "c'est une crise de l'ultra-giga-métro-carbo-libéralisme", rappelez vous...
Rédigé par : vincent | mardi 30 novembre 2010 à 22h35
@vincet
> Peur de l'inconnu ?
Probablement ça joue. Plus que l'inconnu, car on est dans l'inconnu dans les deux cas de figure, ce qui est tenté actuellement étant à peu prêt inédit, la situation actuelle étant elle même inédite, plus que l'inconnu, c'est la peur de faire différemment des autres. Les politiques préfèrent probablement se tromper en groupe que d'avoir raison seul.
Denninger soulève pourtant un précédent, dont je ne sais pas s'il est tout à fait pertinent : l'islande. Certes ils n'étaient pas dans la zone euro. Mais ils ont dévalué, planté les investisseurs étrangers, et apparemment ca va déjà beaucoup mieux, et en tout cas ils ne sont plus dans une situation inextricable.
Rédigé par : ST | mercredi 01 décembre 2010 à 09h55
Le problème des faillites bancaires en cascades (je parle de gros établissements ayant une taille critique), c'est que ça arrête littéralement l'économie mondiale quand ça se produit (souvenons-nous de LB fin 2008, de l'arrêt des transactions mondial, du credit crunch). Comment éviter une panique généralisée ?
Les gouvernements sont sommés de chosir entre la peste et le choléra (je n'aimerais vraiment pas être à leur place malgré le peu de considération que je leur porte), et il est même possible qu'ils ne soient pas aussi idiots que cela et soient conscients des problèmes que vous soulevez, mais choisissent ce qu'ils croient être la moins pire des solutions.
De toute façon, la crise du surendettement des Etats qui s'annonce fera paraître bientôt tout ça comme une amère mise en bouche. Il paraît que l'Apocalypse financière se rapproche...
Rédigé par : MarcusVinicius | mercredi 01 décembre 2010 à 18h10
@MV : Non, pas la moins pire. La solution "zingales-stiglitz-hildebrand-mercatus" que j'ai décrit a plusieurs reprises serait infiniment meilleure. Mais elle ferait de la peine aux actionnaires et aux créanciers de la finance et provoquerait une énorme "purge" des avoirs des investisseurs institutionnels.
Plus de détails ici:
http://www.objectifliberte.fr/2009/04/sauver-les-banques-sans-spolier-les-contribuables-c-est-possible.html
Rédigé par : vincent | mercredi 01 décembre 2010 à 18h24
Excellent article, comme d'habitude. Il me semble cependant que le graphique sur l'endettement des ménages, commenté comme pourcentage du PIB, le montre en fait en pourcentage du disposable income. Ce n'est pas grave et encore bravo.
Frans
Rédigé par : François Rognon | vendredi 03 décembre 2010 à 00h29
@François : exact ! problème de rédaction trop rapide. Je vais corriger.
merci pour vos encouragements.
Rédigé par : vincent | vendredi 03 décembre 2010 à 07h48
L'Irlande est un tout petit pays qui telle la grenouille de la fable de La Fontaine a voulu se rendre aussi grosse que le boeuf.
Voilà la cause essentielle de leurs problèmes.
Les analyses qui mettent tout sur le dos de l'etatisme n'est pas crédible.
Rédigé par : maurice b. | samedi 04 décembre 2010 à 11h51
@ Maurice: vous auriez du écrire "ne sont pas crédibles". Quand le sujet est au pluriel, le verbe ne peut être au singulier et l'attribut doit s'accorder. Un petit coup de fatigue, peut être ? Je comprends que troller à longueur de temps doit être terriblement épuisant.
Rédigé par : vincent | samedi 04 décembre 2010 à 12h42