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lundi 10 janvier 2011

Commentaires

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Galuel

Les Etats sont-ils des emprunteurs comme les autres, ou les garants de la Masse Monétaire ?

Qui serait en mesure de "saisir" un Etat pour le "revendre" ?

D'où vient la monnaie ? Puisqu'elle se crée chaque année, c'est sur QUELLE BASE ? Avec QUELLE LEGITIMITE ? En vertu de QUELS PRINCIPES ?

Sans (re-) définir ces principes fondamentaux, il est impossible de se mettre d'accord sur la nature de la monnaie, la causalité, et donc analyser la situation.

Or d'un point de vue axiomatique, purement logique, les axiomes fondamentaux qui ont défini la monnaie dans le passé, via la théorie quantitative de la monnaie sont INCONSISTANTS. Ce système est logiquement incohérent, il permet de démontrer tout et son contraire.

A partir de là ces assertions concernant la "dette des Etats" non plus n'ont aucun sens, parce qu'elles ne disent pas quels sont les axiomes fondamentaux qui régissent le système dans lequel elles sont assénées.

Une "dette" par rapport à "qui" ? Gagée sur QUOI ??? Qui a créé cette monnaie "empruntée" ??? Selons quelle légitimité, quels principes ?

Franck Boizard

Un des nombreux drames de l'Etat-providence, un de ses traits qui en font le vice, est d'être un phénomène à cliquet.

Il rend dépendantes des clientèles qui se débrouillaient sans lui. Mais une fois la dépendance installée, il est très difficile de s'en défaire.

L'Etat-providence, c'est comme l'Euro : il était plus facile de ne pas y entrer que d'en sortir une fois entré.

Réduire la dépense publique, cela signifie sevrer des clientèles électorales droguées à la subvention. Très périlleux. Tentons d'abord n'importe quelle connerie plutôt que cette idée dangereuse.

C'est pourquoi suivant le mot de Churchill, nos gouvernants essaieront la bonne solution, seulement après avoir tenté toutes les mauvaises.

 ST

C'est réellement flippant.

Parce que jusqu'ici je pensais que finalement, le scénario de fuite en avant par création monétaire serait évité en Europe, par un éclatement de la zone euro, par le bas ou même par le haut, avec une Allemagne et une BCE qui finiraient par dire stop. Mais là, on à tous les ingrédient pour qu'ils se mettent en situation de ne pouvoir refuser cette dérive. Une fois une part importante des dettes collectivisées au niveau européen, l'éclatement de la zone euro ne sera plus une véritable option, en tout cas pas une solution. La pression pour la monétarisation sera énorme, et je doute qu'ils n'y résistent (tout portant à croire qu'elle a déjà commencé de manière déguisée).

Comme le dit Franck Boizard, toutes les plus mauvaises solutions ne semblent jamais leur faire peur autant que la bonne.

En plus, c'est tellement absurde cette histoire de taux d'emprunt de l'europe inférieur a celui du meilleur de ses membres : j'ai du mal a croire que les acheteurs de cette dette ne soient pas des banques complices alimentées par la BCE en sous main. Enfin zut, quel investisseur serait assez débile pour acheter des bons du trésor européen moins rémunérateur que des bons allemands ? Ca dépasse l'entendement. Ce ne peut être que des complices d'une vaste escroquerie intellectuelle pour déguiser une monétarisation des dettes, ou alors ce sont des fonds souverains étranger qui achètent autre chose qu'une rémunération : des moyen de pression. Dans les deux cas, si on en est arrivé là, c'est qu'on est dans le purin jusqu'au cou.

 ST

j'en rajoute une couche : quand les américaines ont commencé à se lancer dans les sauvetages publics et la planche à billet, le dollars s'est brutalement cassé la gueule face à l'euro. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, et l'euro et le dollars font cause commune à la baisse face au francs suisse ou à l'or comme le note Philippe Herlin (http://ladettedelafrance.blogspot.com/2011/01/suisse-versus-euro-dollar.html). Aux mêmes causes les mêmes effets. Les moyens techniques sont différents mais Europe et USA ont choisi les même logiques fondamentales pour essayer de ses sortir de la crise. En réalité, ils s'y enfoncent de concert un peu plus profondément chaque jour.

On apprend maintenant que le lancement du sauvetage du Portugal serait imminent. Comment ne pourrait-il pas l'être si on ouvre grand les vannes de l'endettement européen ? Et comment éviter la pression sur la BCE pour la monétisation si la grèce, l'irlande et maintenant la grèce sont gavés d'emprunts mutualisés au niveau européen ?

Les gouvernements français et allemands ont donné leur accord pour engager la signature de leur pays au profit de la grèce, de l'irlance et bientôt du portugal. Jamais ils n'accepteront devant l'opinion les conséquences directes de cette garantie, à savoir de faire payer leurs contribuables pour renflouer les PIGS. Il est évident qu'il préférerons noyer tout ça dans une monétisation d'abord rampante puis franche de la BCE. Ca nous conduira à la catastrophe, mais ca diluera leur responsabilité apparente. Le fédéralisme européen sera le rempart de nos gouvernements face à la colère de leurs administrés.

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