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mercredi 12 janvier 2011

Commentaires

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Franck Boizard

C'est toujours le même problème de social-clientélisme : les politiciens ont intérêt à acheter des avantages à des groupes électoralement rentables en répartissant la souffrance (impots+dette) de la manière la plus indolore possible.

Il se trouve qu'aux USA, il peut être électoralement payant de promouvoir la baisse des dépenses publiques. Ils ont de la chance.

MiltonFriedmanFan

Ron Paul parlait déjà du danger de Fannie Mae et Freddie Mac en 2003. Et Le Monde parle de théories "semi-obscures". C'est en fait eux qui font preuve d'un obscurantisme économique.
Ron Paul est le seul à vraiment respecter la Constitution des Etats Unis. J'espère vraiment qu'il ira loin aux prochaines élections. Il faut un parti libertarien crédible dans la durée pour au moins être un contrepoids au populisme budgétaire des gros partis.
A mon avis la fuite en avant s'arrêtera quand la note de la dette américaine sera rétrogradée. A mon avis, ça créera un soulèvement populaire similaire au Tea Party dans la volonté politique mais d'une amplitude beaucoup plus grande.

Je suis beaucoup plus pessimiste pour la France. Je ne vois pas comment on pourrait sortir du cercle vicieux de la dette. En cas de défaut de paiement, je vois aussi un soulèvement populaire mais qui vociférerait contre la suppression de services publics.

 ST

@Franck Boizard

Ca c'est la vision optimiste. La vision pessimiste-réaliste c'est de dire que si le discours sur la réduction des dépenses publiques peut être politiquement payant aux Etats-Unis, force est de constater qu'une fois au pouvoir, ses partisans d'un jour n'infléchissent pas la courbe des dépenses vers le bas. Les derniers exemples que sont les années Reagan ou le Contract with America de Newt Gingrich sont très parlant : au delà des discours, la dépense publique a continué d'augmenter, comme la dette.

Comme ici, il semble que la seule chose qui infléchira la dépense publique et fera reculer l'Etat Providence, c'est le mur de la dette, l'incapacité technique d'aller plus loin dans l'endettement ou l'imposition, en un mot l'insolvabilité, la faillite.

Est ce que l'existence d'un discours critique vis à vis de la dépense publique et de l'endettement permettra aux Etats-Unis de faire machine arrière avant de butter contre ce mur des réalités ? C'est une possibilité. Je l'espère, mais elle n'est malheureusement pas étayée par des exemples dans l'histoire économique et politique récente (et moins récente) des Etats-Unis.

On peut au minimum espérer que le maintien d'un discours politique critique vis à vis de l'omnipotence étatique outre atlantique, permettra un rebond plus facile, plus naturel une fois le mur atteint. Chez nous au contraire, la disparition progressive et avérée de tout discours public favorable au retrait de l'Etat de l'économie, le reniement de valeurs libérales pourtant anciennement ancrées dans la mentalité française, rendra plus problématique la refondation d'une économie sur des bases plus saines et au moins partiellement débarrassées du poids de l'Etat. A moins que ces valeurs, à commencer par notre attachement historique à la propriété privée, ne soit que légèrement enfouies sous le vernis socialisant de l'Etat Providence et d'un modèle social français fantasmatique, et qu'un tel accident économique suffise à le mettre à jour.

 ST

@MiltonFriedmanFan

> Ron Paul est le seul à vraiment respecter la
> Constitution des Etats Unis. J'espère vraiment
> qu'il ira loin aux prochaines élections.

S'il se présente. Je l'espère vivement, malgré son age avancé, car s'il avait été marginalisé par le parti Républicain en 2008, il ne pourra plus en être de même dans le contexte actuel. Il ne pourra être utilisé comme épouvantail, mais au contraire agira comme un aimant qui forcera les autres candidats pendant les primaires à infléchir leurs positions dans son sens.

> Il faut un parti libertarien crédible dans
> la durée pour au moins être un contrepoids
> au populisme budgétaire des gros partis

Ron Paul, qui a essayé sans succès la voie du Parti Libertarien avant de revenir chez les Républicains, pense au contraire qu'il faut un mouvement libertarien fort au sein du parti Républicain, plutôt qu'un parti Libertarien fort mais d'aucun poids électoral dans un système de bipartisme. Son pari commence à payer.

> A mon avis la fuite en avant s'arrêtera quand
> la note de la dette américaine sera rétrogradée.
> A mon avis, ça créera un soulèvement populaire
> similaire au Tea Party dans la volonté politique
> mais d'une amplitude beaucoup plus grande

C'est possible, et c'est tout ce que je leur souhaite. Le vrai problème est que la rétrogradation pourrait arriver trop tard. Si les USA étaient rétrogradés dès aujourd'hui, ce qui serait logique et normal, en effet, un tel mouvement pourrait infléchir les choses. Mais comme souvent, la rétrogradation arrivera au dernier moment, quand il sera trop tard. Rappelez vous que les agences de notations donnaient encore Lehmann Brothers comme strong AAA deux jours avant sa faillite. Si le système des agences de notation fonctionnait, ca ferait longtemps que nous aurions été dégradé, et les Etats-Unis aussi, et nous n'en serions pas là.

MarcusVinicius

Concrètement qu'est-ce qui se passe si ce fameux plafond n'est pas relevé ? J'ai entendu ici ou là que les fonctionnaires fédéraux ne seraient plus payés ?
Couper les dépenses, c'est bien beau, mais brutalement, comme ça du jour au lendemain, ça peut faire plus de mal que de bien, et plonger le pays (et le monde par effet domino) dans la récession et le chômage. Il faut tenir compte du fait que de nombreuses entreprises dépendent littéralement des perfusions publiques.
Sans compter les risques d'émeutes.
Alors attention, je ne suis pas pour la dépense, bien au contraire. Mais cela ne doit-il pas se faire progressivement, pour éviter un choc trop rude ? (Remède pire que le mal) ? Ou bien doit-on s'inspirer du traitement des alcooliques ? (sevrage brutal sous surveillance médicale. Mais attention, ça secoue, et le patient n'est pas "opérationnel" de sitôt).

ST

@MarcusVinicius

> Concrètement qu'est-ce qui se passe si ce fameux
> plafond n'est pas relevé ? J'ai entendu ici ou là
> que les fonctionnaires fédéraux ne seraient plus
> payés ?

Il se passe que le gouvernement fédéral ne peut plus emprunter. Chaque mois, il va devoir payer ses dépenses uniquement avec ses revenus, c'est à dire le produit de l'impôt (mon dieu, mais c'est terrible, ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne ...). Il va devoir ordonner ses dépenses pour savoir lesquelles seront honorées, et lesquelles seront supprimées. Le gouvernement actuel nous fait croire qu'ils seront incapable de supprimer les dépenses autre que le remboursement des emprunts arrivant à échéance, d'où un défaut sur la dette. C'est un peut court. D'autres comme vous l'évoquez, invoquent le spectre d'un non paiement des fonctionnaires fédéraux. De toute façon, il faudra faire des choix.

> Couper les dépenses, c'est bien beau, mais
> brutalement, comme ça du jour au lendemain, ça
> peut faire plus de mal que de bien, et plonger le
> pays (et le monde par effet domino) dans la
> récession et le chômage

D'abord, le pays y est déjà dans la récession et le chômage, et c'est justement à cause de l'endettement et des dépenses publiques incontrôlées. Alors n’inversons pas l'ordre de causalité.

Ensuite, on ne serait pas obligé de le faire brutalement si on l'avait fait plutôt. La responsabilité des effets d'une diminution brutale des dépenses publiques revient à ceux qui auraient pu le fait moins brutalement plus tôt.

Mais c'est pas comme si on avait le choix : plus on continue, plus on attend, pire c'est, plus les choses s'aggravent.

> Il faut tenir compte du fait que de nombreuses
> entreprises dépendent littéralement des
> perfusions publiques.

C'est un faux argument : pour toute entreprise qui dépend des perfusions publiques, il y a une autre entreprise qui est rançonnées pour perfusée la première. En retirant la perfusion, vous tuez la première, mais réanimez la seconde.

> cela ne doit-il pas se faire progressivement,
> pour éviter un choc trop rude ?

Encore une fois, ce n'est pas comme si on avait vraiment le choix. Le déficit est tellement énorme, il accroit tellement la dette chaque nouveau mois qui passe qu'il rend tout espoir de salut chaque mois plus improbable. C'est pour ça qu'il faut agir vite et fort, si tant est qu'on en ait encore le temps. En outre, je ferais remarquer aux partisans de la solution progressive que je ne vois aucune raison pour laquelle un nouveau répit aboutira à un quelconque progrès : ca n'a pas été le cas toutes les fois précédentes. Pourquoi ce serait différent cette fois ci ? Qu'est ce qui vous fait croire qu'un nouveau sursis ne nous reconduira pas dans un 1 an (ou moins), exactement au point où nous en sommes, avec une dette encore et toujours plus grande, un déficit aggravé, et exactement les mêmes arguments que ceux que vous tenez aujourd'hui dans la bouche de ceux qui prêcheront pour ne pas céder à la méthode forte, voudront de la progressivité et craindront un remède pire que le mal ?

Pour résumer, si la limite n'est pas là, ici, aujourd'hui, maintenant : où la placerez vous ? Avec quelle justification objective ?

MiltonFriedmanFan

@ST

"Ron Paul, qui a essayé sans succès la voie du Parti Libertarien avant de revenir chez les Républicains, pense au contraire qu'il faut un mouvement libertarien fort au sein du parti Républicain, plutôt qu'un parti Libertarien fort mais d'aucun poids électoral dans un système de bipartisme. Son pari commence à payer."

Exact. Ca crée d'ailleurs de la confusion en France. C'est peut être un peu pour ça que la plupart des gens ont tendance à prendre les néo-conservateurs pour des néo-libéraux. Mais cela n'a pas empêché Ron Paul de critiquer les dépenses excessive de G.W. Bush à l'époque. C'est en ce sens que je parlais de contrepoids.

Mais finalement, le problème ne provient il pas de la démocratie elle même? Je vois mal un politicien dire face à une crise ou même face à un problème de société "La meilleure solution est de ne rien faire". Comment satisfaire des électeurs sans dépenser? La solution est d'avoir une Constitution solide qui empêche les dérives, mais les Etats Unis sont l'exemple d'un pays qui n'a pas su se tenir à ses principes fondateurs. Si les Etats Unis n'ont pas pu le faire qui le peut?


JB7756

Comme quoi, quelques soient les institutions, si les hommes sont mauvais, le résultat sera mauvais.
C’est l’histoire d’un système qui dérive lentement avec de mauvaises habitudes qui se créées. Un seul homme, fut il Président, n’a pas les moyens pour le réformer. La réforme s’imposera d’elle même lorsque le système menacera réellement de s’effondrer ou que le peuple se réveillera brutalement (façon Tunisie). On en est peut être plus très loin.

 ST

@MiltonFriedmanFan

> cela n'a pas empêché Ron Paul de critiquer les
> dépenses excessive de G.W. Bush à l'époque.
> C'est en ce sens que je parlais de contrepoids

Absolument. Et pas que les dépenses excessives. La guerre en irak, le patriot act, national id etc etc ... Ron Paul a été le premier et le plus grand pourfendeur des néo-conservateurs.

> Mais finalement, le problème ne provient il
> pas de la démocratie elle même? Je vois mal un
> politicien dire face à une crise ou même face à
> un problème de société "La meilleure solution est
> de ne rien faire". (...)
> La solution est d'avoir une Constitution solide
> qui empêche les dérives, mais les Etats Unis sont
> l'exemple d'un pays qui n'a pas su se tenir à ses
> principes fondateurs.

Je ne pense pas que le problème soit en soi la démocratie. Cela montre que la démocratie seule, et des institutions solides seules ne sont pas suffisantes pour sauvegarder les libertés à terme. Il est aussi important, capital même, que la culture et les valeurs de la société demeurent libérales. Quand vous dites "Je vois mal un politicien dire face à une crise ou même face à un problème de société : La meilleure solution est de ne rien faire" => vous voyez mal comment ce serait possible car vous vivez dans une société qui pose comme principe que l'Etat est une solution aux problèmes de gens. Si vous vivez dans une société qui croit que l'Etat est juste le garant des libertés individuelles, ce type de discours ne vous paraitra pas incongru. Il ne me parait pas incongru à moi. C'est d'ailleurs tout le travail de Ron Paul face aux médias de remettre en perspective les questions des journalistes. En résumé, on lui demande toujours d'une façon ou d'une autre "qu'est ce que doit faire l'Etat sur tel ou tel point", et il essaye de répondre "mais est ce à l'Etat de faire quelque chose ? est-ce bien son rôle ?". Notez bien qu'il ne dit pas "rien ne doit être fait". Le problème est de reconnaître que si quelque chose doit être fait, ce n'est pas toujours à l'Etat d'entreprendre ce quelque chose. Le problème n'est donc pas celui de la démocratie en soi, ou des institutions, c'est celui des valeurs qui fondent notre société et notre culture. C'est pourquoi le combat politique libéral ne sert pas encore à grand chose aujourd'hui en France, tant que l'on n'a pas rétabli un tant soit peu un discours porteur de valeurs libérales dans la société auparavant. Sans cela, la réponse libérale est inintelligible pour le public.

Hefjee

Juste une petite parenthèse.
J'ai suivi le lien renvoyant à la page de l'Immonde sur les Paul père et fils et leurs références régulières à Bastiat. Je ne suis pas un lecteur de ce "journal", mais je vois que l'auteur est aussi peu honnête que ses confrères bien-pensant...
La dernière phrase de l'encart consacré à Bastiat: «Peu avant, dans le même texte, La Loi, Frédéric Bastiat brosse son autoportrait en ces termes: "Je suis un homme sans cœur et sans entrailles, un philosophe sec, un individualiste, un bourgeois, et, pour tout dire en un mot un économiste de l'école anglaise ou américaine." Il ne saurait si bien dire.»

Étant un lecteur de Bastiat (et ayant un peu participé au site bastiat.org de François-René Rideau), j'ai voulu vérifié le contexte dans lequel il avait cité ces mots. Bien m'en a pris!
Non seulement il ne s'agit pas de La Loi, mais de L'État. Mais Bastiat rapporte en fait les accusations portées à son encontre:

«Au milieu de ce tumulte, et après que le pays a changé deux ou trois fois son État pour n'avoir pas satisfait à toutes ces demandes, j'ai voulu faire observer qu'elles étaient contradictoires. De quoi me suis-je avisé, bon Dieu! ne pouvais-je garder pour moi cette malencontreuse remarque?
«Me voilà discrédité à tout jamais; et il est maintenant reçu que je suis un homme sans cœur et sans entrailles, un philosophe sec, un individualiste, un bourgeois, et, pour tout dire en un mot, un économiste de l'école anglaise ou américaine.
«Oh! pardonnez-moi, écrivains sublimes, que rien n'arrête, pas même les contradictions. J'ai tort, sans doute, et je me rétracte de grand cœur. Je ne demande pas mieux, soyez-en sûrs, que vous ayez vraiment découvert, en dehors de nous, un être bienfaisant et inépuisable, s'appelant l'État, qui ait du pain pour toutes les bouches, du travail pour tous les bras, des capitaux pour toutes les entreprises, du crédit pour tous les projets, de l'huile pour toutes les plaies, du baume pour toutes les souffrances, des conseils pour toutes les perplexités, des solutions pour tous les doutes, des vérités pour toutes les intelligences, des distractions pour tous les ennuis, du lait pour l'enfance, du vin pour la vieillesse, qui pourvoie à tous nos besoins, prévienne tous nos désirs, satisfasse toutes nos curiosités, redresse toutes nos erreurs, toutes nos fautes, et nous dispense tous désormais de prévoyance, de prudence, de jugement, de sagacité, d'expérience, d'ordre, d'économie, de tempérance et d'activité.»

Ignorance et malhonnêteté. Le "journalisme" comme à son habitude.
Fin de la parenthèse.

ST

@Hefjee

Merci pour cette édifiante précision.

Plus rien ne m'étonne. Déjà, introduire Bastiat au lecteur français par le seul prisme d'une ultra-droite américaine d'ailleurs largement fantasmée, sans replacer son travail dans le contexte de l'époque, et ne serait que faire remarquer par exemple que Bastiat siégeait à gauche à l'assemblée, qu'il s'est puissamment opposé au colonialisme, qu'il n'a eu de cesse de dénoncer la nationalisation des caisses de secours mutuel au détriment des ouvriers qui les avaient créées ...

vincent

@ Hefjee : Très juste remarque. Je puis vous révéler sans trahir de secret que le cercle Frédéric Bastiat a préparé un droit de Réponse au monde. J'ignore si nous parviendrons à le faire prendre en compte par la rédaction.

MiltonFriedmanFan

"Le problème n'est donc pas celui de la démocratie en soi, ou des institutions, c'est celui des valeurs qui fondent notre société et notre culture."
En France, c'est très problématique. Je n'avais pas lu la partie de l'article consacré à Bastiat mais ça prouve bien la malhonnêteté des journalistes censés être objectifs. Nous n'avons pas de Fox News pour rééquilibrer le débat. De plus, comment formé des esprits libres quand ils sont tous les jours en contacts avec des professeurs aux sensibilités gauchistes? C'est sans évoquer les énormités anti-capitalistes qu'on peut trouver dans certains manuels.

Je pense que la société que vous décrivez se rapproche des Etats Unis. Après tout, on parle d'un pays où les idées d'Ayn Rand et Milton Friedman on été très populaires. Et qui le sont sans doute toujours puisque le peuple américain a répondu tout de suite aux milliards de dollars dépensés par Obama en votant républicain. Malgré cet attachement à la liberté, depuis des décennies, la dette n'a cessée d'augmenter.


 ST

@vincent

> Je puis vous révéler sans trahir de secret que
> le cercle Frédéric Bastiat a préparé un droit
> de Réponse au monde. J'ignore si nous
> parviendrons à le faire prendre en compte par
> la rédaction

C'est une excellente nouvelle. Tiens nous au courant du progrès éventuel de cette entreprise.

@MiltonFriedman

> Nous n'avons pas de Fox News pour rééquilibrer
> le débat.

Fox News est assez largement à la solde des Neo Conservateurs. Face à la poussée libertarienne portée par le tea party, comme par commodité par posture d'opposition, on va retrouver en ce moment pas mal d'idées libérales (au sens européen classique) qui n'étaient pas aussi audibles quand Bush était au pouvoir par exemple.

N'oublions pas non plus que Fox News a été la chaîne la plus ouvertement anti-Ron Paul pendant la campagne de 2008, n'hésitant devant rien pour tenter de décrédibiliser ses positions. Mais vous avez raison, en étant une voix dissonante parmi les autres chaînes à sensibilité démocrates, Fox News permet un certain rééquiilbrage des discours.

> comment formé des esprits libres quand ils sont
> tous les jours en contacts avec des professeurs
> aux sensibilités gauchistes?

C'est tout le problème d'avoir un quasi monopole de l'éducation aux mains de l'appareil d'Etat, éducation nationale qui a été livré après la guerre aux communistes lors de l'union nationale d'après guerre (programme de la résistance etc.) parce que De Gaule pensait que c'était l'endroit où ils pourraient faire le moins de dégats : grave erreur.

Mais rappelons nous que cette emprise ne date que de 50-60 ans à peine. C'est beaucoup mais c'est peu au regard des racines culturelles de notre pays. Nous n'avons peut être pas d'Ayn Rand et de Milton Friedman mais nous avons eu des Bastiat, des Constant, des Tocquevilles etc ... La pensée libérale française fut l'une des plus féconde : on peut penser que derrière le vernis socialiste inculquée depuis un demi siècle, demeurent les racines de valeurs libérales plus profondément ancrées. Un accident de l'histoire pourrait réveiller ces racines, pour peu qu'on veille à en entretenir la flamme.

Hefjee

@Vincent & ST

Personnellement, j'ai du mal à être optimiste quant à un sursaut libéral des Français.
J'espère tout de même que cette entreprise du cercle Frédéric Bastiat aboutira et que -- soyons fous -- le journaliste auteur de l'article reverra ses a priori sur F.Bastiat et le Libéralisme.
On peut toujours rêver...

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