Quel est l'adversaire principal des sociétés de liberté aujourd'hui ? Longtemps, les libéraux ont voulu faire comme si ils n'avaient qu'un adversaire à combattre, le socialisme. Mais ce faisant, nous avons sans doute négligé un ennemi peut-être encore plus redoutable, car plus insidieux et protéiforme.
(texte initialement publié sur Objectif Eco)
Le dialogue de sourds entre socialistes et libéraux
Lorsqu'une discussion économique entre un libéral et un socialiste (Social-démocrate, laissons les avatars rouge vif de côté) prend forme, les deux parties se renvoient mutuellement la responsabilité de la crise actuelle. Résumons les arguments en présence :
Libéral : "Non, c'est la volonté de l'état de forcer les banques à prêter aux pauvres qui est à l'origine de cette situation"
Socialiste : "Désolé, mais les banques s'en sont très bien accommodées pour faire du profit à court terme, par des voies frauduleuses - C'est même un "ultra" libéral qui le dit*"
Libéral : "Mais il dit aussi que l'état, en prétendant faire passer ses objectifs sociaux avant son rôle premier de maintien de l'ordre public, a favorisé l'impunité des banques, et que le monopole d'émission monétaire de la banque centrale US a empêché la valve de sécurité du prix de l'argent de contenir la formation de la bulle"
La discussion peut durer des heures. Le problème est que les deux participants ont des arguments parfaitement valides à faire valoir, mais se trompent globalement, parce que leur vision du monde est dichotomique : d'un côté les socialistes, nécessairement étatistes, dirigistes et assoiffés de taxes, de l'autre les libéraux capitalistes généralement "néo" ou "ultra" pour bien souligner leur côté idolâtres du marché. Et naturellement, pour chaque camp, le méchant, c'est l'autre.
Capitalisme socialisé ou socialisme privatisé ?
Tout porte à croire, et les écrits abondent à ce sujet (à commencer par les miens, en toute immodestie), que l'ensemble des causes qui ont provoqué la crise tiennent à la combinaison de mauvais comportements privés lourdement favorisés voire initiés par l'état, qui en était également bénéficiaire politiquement tant que les choses allaient "bien". Bref, c'est une certaine forme de capitalisme corrompu par l'état, à moins qu'il ne s'agisse d'une corruption de l'état par un certain capitalisme, qui a abouti à empêcher tous les mécanismes normaux de régulation des erreurs (par le marché ou par l'intervention judiciaire au bon moment) de jouer leur rôle.
Ainsi, l'état US a voulu que les banques du pays prêtent aux pauvres pour en faire des propriétaires à tout prix. Or, les banques ne prêtent pas aux pauvres en temps normal, simplement parce que leur expérience leur dit que c'est un bon moyen de perdre de l'argent. Donc le secteur financier et l'état ont bâti un système de compromis visant à permettre aux banques de répercuter les coûts de la subvention à la pauvreté sur les clients "normaux", tout en transférant le risque d'insolvabilité des montages ainsi créés à l'extérieur des banques via des fonds hypothécaires titrisés vendus à des investisseurs trompés par des notations d'agence exagérément optimistes.
Sans réécrire tous mes articles précédents, quelques lois venues au bon moment ont permis à cette arnaque de prendre forme, et notamment un amendement de dernière minute ajouté à une loi de 1995 (le C.R.A. modifié), amendement autorisant la titrisation de crédits subprimes et la création de "dérivés structurés" de ces crédits peu fiables. On citera également l'extension progressive des prérogatives de Fannie Mae et Freddie Mac via des comptes Off Shore et leurs rachats de plus en plus massifs d'obligations pourries "hors bilan", l'abandon de tout apport personnel minimal obligatoire pour ces emprunteurs (et les autres), et la création avalisée par l'état du MERS, système de transfert de créances jugé depuis illégal par les tribunaux, qui devait permettre la dissimulation de montages dérivés ultra-sophistiqués et masquer aux investisseurs la qualité réelle des prêts qui leurs étaient vendus, ou plutôt, pardonnez moi, "fourgués".
Ni libérale, ni socialiste : la nouvelle oligarchie
Comment décrire ce système d'imbrication malsaine de l'état et de grands intérêts financiers ? Il n'est indubitablement pas libéral : les libéraux refusent que des organismes sous parapluie public tels que Fannie ou Freddie puissent distordre dans d'importantes proportions un marché, ils refusent toute loi protégeant les grands acteurs de la finance, et ont largement critiqué les "plans de sauvetage" de l'industrie bancaire.
Mais il n'est pas "socialiste" non plus, car la finalité du socialisme n'est pas de permettre à de grands acteurs financiers de s'enrichir sur le dos de millions de propriétaires ou d'épargnants. Certains libéraux veulent à tout prix réduire cette capture du législateur par de grandes banques à un avatar du socialisme, parce qu'elle s'appuie sur les tendances dirigistes de l'état. S'il est possible de tordre le sens des mots pour les faire coller à la théorie, le bon sens refuse cette interprétation binaire, "tout ce qui n'est pas comme ce que je crois est du socialisme" : après tout, la plupart des banquiers et financiers incriminés dans la crise soutiennent des concepts plutôt favorisés par les libéraux comme la déréglementation, la baisse des impôts marginaux, la liberté du commerce mondial et de la circulation des capitaux, etc...
Mais ils ne sont pas contre un sauvetage sur fonds publics quand les choses vont mal. En outre, dans d'autres domaines, nombre de ces financiers et d'industriels travaillant de concert ne sont absolument pas contre faire prospérer leurs entreprises grâce à des subventions massives : tout l'économie prétendûment "verte" prospère sur ces bases très... fiscalisées, avec le risque que l'insolvabilité des états ne détruise leurs business models, d'où leurs glapissements hystériques lorsque le robinet public vient à manquer d'eau...
Les libéraux qui veulent absolument assimiler cela à du socialisme sont libres de le faire, mais ils n'auront aucune chance de toucher les esprits des honnêtes gens qui n'ont pas lu Bastiat, Buchanan et Tullock, ou Hayek, par une telle réduction binaire du monde. Prétendre convaincre des gens raisonnablement cultivés mais qui n'ont pas le temps ou l'envie d'approfondir les concepts politiques de base que les agissements de moins en moins supportables de certains capitalistes relèvent du socialisme, est perdu d'avance, et fait perdre d'emblée à celui qui s'y essaie toute crédibilité dans une conversation.
Quel nom donner à cette "cosmogonie" ? Il manque un patronyme aussi identifiable que "libéralisme" ou "socialisme" pour désigner cette conception du monde, que les anglosaxons désignent de leur côté par "crony capitalism", mais qui en français donne le peu expressif "capitalisme de connivence". J'avais maladroitement essayé de lancer des vocables tels que "kleptocratie" ou "social-bourgeoisie", mais aucun n'a "pris". Le terme de "conservatisme" veut tout et rien dire à la fois, et n'évoque pas quelques chose de précis dans l'esprit des gens. Le "corporatisme" serait formellement correct, mais mettrait dans le même sac les agissements d'un Dick Fuld bidouillant la comptabilité de Lehman et ceux d'un Bernard Thibault défendant les avantages des salariés de la SNCF : là encore, cette confusion est préjudiciable à la compréhension de ce qu'il faut décrire.
Or, le vocabulaire possède un nom pour désigner cette forme de pouvoir, c'est l'oligarchie.
Oligarchie furtive
Oh, il ne s'agit pas une oligarchie assumée, occupant physiquement le pouvoir, comme dans la Grèce Antique, ou les oligarques, tirant leur privilèges principalement de la propriété terrienne, entendaient explicitement asservir la population au prétexte de leur supériorité matérielle. Ce n'est pas non plus une oligarchie politiquement institutionnelle comme celle dont rêvait Saint-Simon, qui voyait dans la création de chambres regroupant industriels, savants, artistes, intellectuels, et ingénieurs, le seul outil pertinent pour administrer le pays.
Non, cette oligarchie là a l'opportunisme furtif et presque honteux. Il faut avant tout préserver l'illusion démocratique, celle qui fait croire au cochon de votant que placer son bulletin dans une urne lui donne une once d'influence sur son avenir. Mais l'oligarchie doit placer ses pions de façon à s'accommoder aussi bien d'un pouvoir législatif socialiste ou libéral, quitte à lui tordre le bras si nécessaire, et surtout à favoriser des majorités consensuelles qui auront à coeur de ne pas revenir sur les avantages que la majorité précédente lui aura octroyés.
De l'oligarchie à l'oligarchisme
Les partisans des sociétés de liberté ont fondé le corps de doctrine du libéralisme. Les tenants de l'égalitarisme matériel lui ont opposé le socialisme. Mais sur quel corps de doctrine peut s'appuyer l'oligarchie pour maintenir son pouvoir ?
Le pouvoir oligarchique étant dissimulé, il n'existe pas de doctrine "oligarchiste" à l'instar du socialisme ou du libéralisme. Mais puisqu'il faut donner un nom à l'ennemi, l'oligarchisme pourra être défini comme le stade le plus abouti de l'opportunisme au profit des élites oligarques. Opportunisme, parce que l'oligarchisme mange à tous les rateliers idéologiques.
Libéral lorsqu'il veut payer moins d'impôts et élargir son marché, l'oligarque devient social-démocrate lorsqu'il veut imposer à ses concurrents des réglementations qui empêchent le petit poisson de perturber la chasse des grands requins, ou lorsqu'il veut "aider" l'état à faire le bonheur des pauvres en les endettant, à condition de toucher une très forte commission au passage. Il est plus écologiste que Nicolas Hulot lorsqu'il faut faire grimper la valeur de ses parcs d'éoliennes, ou décrocher un marché mirobolant pour fabriquer des moulins à vent off shore.
L'oligarque soutiendra tour à tour toutes les propositions pourvu qu'elles lui conviennent, aux motif qu'elles seront tantôt bonnes pour l'économie, tantôt bonnes pour préserver un certain modèle social, tantôt environnementalement bénéfiques.
Economie, Social, Environnemental, cela ne vous rappelle rien ? On peut dire, que, de ce point de vue, les néo-oligarques ont réussi un véritable hold up sur un corpus idéologique qui ne leur était a priori pas destiné, celui du "développement durable". Sous la houlette de barons du capitalisme tels que Maurice Strong, avec le soutien de l'ONU (dont il fut un haut hiérarque) et de politiciens investisseurs de haut vol tels qu'Albert Gore, les néo-oligarques ont réussi l'une des plus formidables opérations de captation de richesse de l'histoire en rackettant les contribuables du monde entier au profit d'entreprises structurellement non rentables mais idéologiquement correctes, regroupées sous le label d'économie verte. Des puissances financières considérables produisent des rapports d'excellente qualité visant à influencer les décideurs politiques du monde entier, ou du moins à leur fournir des arguments présentables à leur population, pour que le racket continue. Dernier avatar en date, un rapport sponsorisé par Barclays et Accenture qui estime que les états européens doivent contraindre ou inciter leurs populations à dépenser 2900 milliards de dollars contre le réchauffement climatique d'ici 2020...
Lénine qualifiait d'idiots utiles les militants de base du communisme, et aimait à dire que les capitalistes lui vendraient la corde avec laquelle il les ferait pendre. Mais par un retournement de l'histoire, ce sont aujourd'hui des milliers de militants écologistes, dont nombre sont des transfuges du marxisme, qui croient de bonne foi à l'apocalypse que des spécialistes du marketing tels que Strong leur ont vendue, qui sont les idiots utiles de fonds spéculatifs lourdement investis dans le "vert", que l'on retrouve au sein d'associations telles que l'Unepfi, le CERES, ou l'INCR. C'est en cela que l'oligarchisme est véritablement dangereux : mettez entre les mains de capitalistes intelligents mais dénués de scrupule les outils initialement imaginés pour des dictateurs, et ils en feront des instruments de détournement de pouvoir et de richesse redoutables.
L'imbrication avec l'état, ultime protection des oligarques
Mais il est un autre pilier de l'oligarchie qui a montré son effroyable nocivité pour nos économies, et qui exerce de facto son pouvoir sur les états au plus haut niveau, parce que ces derniers se sont laissés enchainer par un endettement croissant qui les lie à ceux qui les aides à se refinancer.
Les grandes banques ont su profiter de la volonté de l'état américain de faire du "social" en permettant aux plus modestes de s'endetter pour devenir propriétaires pour monter un schéma d'enrichissement rapide sans regard pour une éventuelle faillite, schéma révélé dans toute son ampleur par le scandale du Foreclosure Gate. Les grands perpétrateurs de ces hold ups bancaires ont profité de leur position de dirigeants pour faire adopter à leurs banques des profils de risques générateurs de grosses marges, et donc de très gros bonus, et partir avec la magot avant que le chateau de cartes ne s'écroule.
Une des caractéristiques de la néo-oligarchie est qu'elle a besoin de sa connection avec l'état pour échapper à toute mise en cause de sa responsabilité dans ce genre de carambouille, fut-elle géante. L'oligarchisme s'est donc enrichi de concepts contestables mais bien utiles, comme le "risque systémique" qu'il faut éviter, pour justifier toutes formes de sauvetages publics lorsque les schémas frauduleux s'écroulent sous le poids de leur propre gravité, de leur "unsustainability", comme ils disent.
A ce sujet, il convient de bien comprendre les implications du concept d' "aléa moral" et de "too big to fail". Beaucoup d'économistes nous expliquent de façon très convaincue que la perspective d'un sauvetage public a conduit "les banques" à négliger les risques de long terme. Mais du point de vue du salarié, qui sait que ce sauvetage s'accompagnera de restructurations, dont il ne sortira peut être pas renforcé, cette explication est elle suffisante ? Non. L'aléa moral concerne d'abord le dirigeant, ou la poignée de managers "C-Level" qui vont opérer la plus grosse ponction sur les bénéfices de l'entreprise dans les bonnes années.
L'aléa moral lié au sauvetage public doit se comprendre comme un élément fondamental de blocage d'éventuelles poursuites judiciaires après la faillite. En cas de mise en liquidation "ordinaire", les actionnaires spoliés auront un poids considérable pour faire la lumière sur d'éventuels agissements frauduleux ou simplement d'une incompétence impardonnable, pour obtenir des réparations. Mais si l'état prend en mains la société faillie, alors il deviendra de facto une force majeure d'obstruction à ce type d'enquête, car il aura lui aussi intérêt à sauver son investissement, et donc à rendre plus difficile toute enquête gênante pour le management.
Et c'est ainsi que l'état US n'a encore procédé à aucune inculpation majeure suite à la crise. Dick Fuld, qui a truqué la comptabilité de Lehman pendant des années ? Poursuites abandonnées. Ken Lewis (B.of A.), Chuck Prince (Citi) ? connais pas. Franklin Raines (Fannie Mae) ? Allez, deux millions d'amende et va jouer au golf. Angelo Mozilo (Countrywide) ? Amende égale au cinquième des bénéfices encaissés, payée en grande partie par... Bank Of America. Scandale AIG ? Aucune poursuite. Scandale Abacus ? Amende simple, pas de poursuites. Etc, etc, ad nauseam... Pour l'instant, seuls quelques crocodiles de seconde zone ont été arrêtés, comme l'ex PDG de la banque Taylor Bean. Personne ne connait ? Normal, il n'était pas "too big to fail", lui.
Danger pour l'économie,
Telle est la société qui se dessine devant nous : une société où des requins recherchent la protection de l'état pour pouvoir opérer leur prédation en paix. Mais cette économie de la prédation ne peut fonctionner bien longtemps : l'écroulement de la pyramide de crédits à hauts risque et le transfert de la dette subséquente sur les contribuables menace de plonger les économies occidentales dans un marasme sans précédent. L'économie verte subventionnée détruit notoirement beaucoup plus d'emplois qu'elle n'en crée, mais déjà les états surendettés commencent à jeter l'éponge. Et lorsqu'un banquier important réclame "moins" de régulations, "parce que ce ne serait pas bon pour l'économie", il oublie sciemment de préciser qu'un abaissement des barrières réglementaires ne peut fonctionner que dans une société où les agissement de sa profession auraient déjà conduit nombre de ses collègues dans le cabinet d'un enquêteur financier... Au minimum ! La dérégulation selon Jamie Dimon ne peut pas fonctionner dans le monde de Jamie Dimon, elle n'est qu'une carte d'accès libre pour les requins dans les bancs de sardines.
Cette économie ressemble au mode de vie des colonies extra-terrestres imaginées par les scénaristes du film "Independance Day", où les aliens décident d'épuiser les ressources d'une planète, y semant la désolation, avant d'aller en conquérir une autre... Sauf que les oligarques doivent vivre dans le même monde que leurs victimes, et que cela ne sera pas éternellement possible sans que la population ne se réveille...
Danger pour les libertés !
Tout finit par se savoir, surtout à l'époque de wikileaks. Mais les oligarques feront tout pour empêcher que la société de l'information transparente, "la réalité augmentée" chère à Drieu Godefridi, ne permette de mettre au jour leurs turpitudes. D'où, au niveau international, la profusion de textes visant à mettre sous l'éteignoir Internet, d'où les menaces de mort à peine voilées contre J. Assange.
Demain, si nous n'y prenons pas garde, le seul fait de suggérer qu'une entreprise, une banque, un grand capitaine de la finance, ait pu peut être avoir un comportement susceptible de poser quelques questions sur sa déontologie, voire même suggérer qu'il serait bon que la justice enquête, sera passible de poursuites. L'extension infinie du champ de la "diffamation" et de la "présomption d'innocence" balaieront l'un des piliers des sociétés libres, la liberté d'expression.
Empêcher la nouvelle oligarchie de voler en paix sera un sport dangereux.
Mais à court terme, le plus grand danger, pour revenir à la scène politique franco-française, est que cet oligarchisme soit hélas pour nous le plus souvent confondu par le grand public avec le libéralisme plutôt qu'avec le socialisme ou l'interventionnisme étatique.
Malgré d'indiscutables progrès permis par l'internet, ce grand empêcheur de pensée "unique", trop de gens ne savent pas faire la différence entre un capitalisme libéral (qui n'existe guère aujourd'hui) et un capitalisme oligarchique tirant sa force de la complicité de l'état. Alors, si la population finit par se rendre compte que ce capitalisme là est le problème, que blameront elles, dans un monde de représentations purement duales où n'existerait que le libéralisme contre le socialisme ?
Les dégâts posés par le nouvel oligarchisme ouvrent un boulevard à une sévère reprise en main des économies par l'état. Martine Aubry et Benoit Hamon (le pire des roses rouges) ont un boulevard devant eux. Sans oublier Marine Le Pen, qui a parfaitement compris cette mutation de l'électorat et a transformé son discours économique en diatribe anti capitaliste dure, appelant à une remise sous tutelle directe de l'état des industries "stratégiques" et de la finance. Comme je vois mal l'électorat français choisir majoritairement de voter pour pour un programme à la fois extrême gauchiste économiquement et à très forts relents nationalistes sur d'autres aspects, que d'aucuns ne manqueront pas re rapprocher avec les propositions du NSDAP en d'autres temps, plus sûrement verrons-nous le retour des clones de François Mitterrand, version programme commun.
Cela serait bien triste. Car le dirigisme exacerbé d'un Mitterrand version "rose pur", partout ou il a été expérimenté, a produit des régressions économiques tout aussi fortes que celles produites aujourd'hui par les excès de la néo-oligarchie, et cet échec a exacerbé la tentation des gouvernements de restreindre les libertés pour empêcher un changement de l'ordre des choses.
De ce point de vue, socialisme et oligarchisme se ressemblent : spoliation, appauvrissement, étouffement des vrais entrepreneurs et de l'économie, tentations liberticides... Mais les bénéficiaires de la spoliation ne sont pas les mêmes, d'où l'importance de ne pas traiter ces deux phénomènes comme un seul.
Conclusion : n'ignorons plus notre pire ennemi
Réduire le combat des idées à la liberté contre le socialisme nous éloigne du vrai cancer des sociétés d'aujourd'hui, l'émergence d'une nouvelle oligarchie, prédatrice mais furtive et enveloppée dans les draps rassurants de doctrines tour à tour économiquement, socialement et écologiquement correctes.
Les oligarques sont difficiles à combattre puisque leur ubiquité idéologique fait qu'ils peuvent être nos alliés sur certains dossiers économiques, et que nous risquons de nous faire récupérer, manipuler, tout comme les états socialistes et les ONG "vertes" se font suborner par les mêmes biais, dans le cadre de même jeux d'acteurs qui tournent au jeu de dupes.
Mais cela ne doit pas nous dissuader d'essayer de convaincre, y compris les socialistes, qu'il serait sain d'organiser une séparation complète du capitalisme et de l'état, et de replacer le primat de la pleine et entière responsabilité et de la sanction en cas de mauvais agissements, de la faillite en cas d'erreur de jugement, au centre du fonctionnement de nos institutions.
L'alternance politique ne se jouerait donc plus entre "plus" ou "moins" d'intervention dans le quotidien de l'économie, mais entre "plus" ou "moins" de redistribution des fruits d'une société ou le véritable entreprenariat, libre mais responsable de ses échecs et fautes, serait enfin pleinement accepté comme le pilier essentiel de notre bien être collectif.
Nous devons cesser d'être naïfs devant les métastases du cancer oligarchique.
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Lire également :
Rendons à la social bourgeoisie ce qui n'appartient pas au libéralisme
Moraliser l'étatisme, agent infectieux du capitalisme
Lobbys du réchauffement, suivez l'argent !
Foreclosure Gate, ou la nécessité de séparer le capitalisme de l'état
Dossiers : Crise financière et Foreclosure Gate
Autres auteurs :
Economie Verte, quatre emplois détruits pour un créé.
Eoliennes Off Shore, comment jeter 20 milliards à la mer pour du vent !
Rapport Accenture Barclays, le lobbying des financiers du climat au meilleur de sa forme
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Excellent article, Vincent. Tu nommes ce que nous sommes de plus en plus nombreux à dénoncer. Une alternative à oligarques aurait été ploutocrates. Tu relèves, à juste titre, que les oligarques grecs assumaient, quant à eux, leur statut et leur volonté de SPOLIER le reste de la population (je connais ta source).
Rédigé par : Drieu | lundi 11 avril 2011 à 07h56
Capitalisme oligarchique, pas très éloigné du capitalisme d'Etat... Analyse pertinente.
Rédigé par : Libertas | lundi 11 avril 2011 à 12h45
Quelle pertinente analyse Vincent !
Pour la conclusion, autant la mettre au pluriel : "n'ignorons plus nos pires ennemis ; oligarchie et socialisme"
Rédigé par : Patrice | lundi 11 avril 2011 à 19h57
Vincent@
Oligarchie ou conservatisme, les conservateurs sont souvents assimilés à un mouvement de droite, à contrario du socialisme dit "progressiste".
Mais si justement l'oligarchisme ou le conservatisme ne faisait qu'un et n'était en fait que le résultat d'une rente de privilèges acquis au fil du temps par une population restreinte, quelquesoit sont origine politique ou sociale.
En france, cela se traduit par une fonction publique omniprésente, gardienne avec leurs porte flingues (les syndicats) d'avantages à vie.
Malheureusement pour ces conservateurs du progrés des années 50, la question est de continuer à financer leur rente de situation et à maintenir un capitalisme honnis mais qui reste la seule pompe à finances.
Ceci n'engage bien sûr que mon avis...
Rédigé par : gordon | mercredi 13 avril 2011 à 16h11
Monseur Benard, êtes vous au courant que Vinci réclame 60 millions d'euros de supplément, à RFF pour la LGV Tours-Bordeaux ?
Trouvez vous scandaleux que RFF soit considérée comme une "vache à lait" ?
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http://www.lefigaro.fr/societes/2011/04/12/04015-20110412ARTFIG00656-vinci-veut-un-supplement-pour-la-ligne-tours-bordeaux.php
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Vinci, choisi en mars 2010 pour construire et exploiter la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tours et Bordeaux réclame depuis quelques semaines, une rallonge de 60 millions d'euros, au contrat initial de 7,2 milliards.
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Rédigé par : maurice b. | mercredi 13 avril 2011 à 16h18
@ maurice b.
je n'étais pas au courant, mais je ne suis pas surpris.
Toute cette histoire de "partenariats publics privés" pour financer des projets désespérément non rentables a déjà suscité quelques écrits de ma part, et notamment la LGV tours Bx:
http://www.objectifliberte.fr/2010/07/tgv-les-lignes-nouvelles-sont-des-gouffres-financiers.html
on peut même y lire:
"J'emploie le conditionnel, car nul doute que Vinci, si l'exploitation tourne moins bien que prévu, saura faire pression sur l'état - "des sous ou j'arrête tout !" - pour obtenir des compensations."
C'était couru d'avance !
Un article plus général sur ces investissements de dupe "PPP":
http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-les-partenariats-public-prive-une-dangereuse-illusion-anti-economique
ce qui est scandaleux, c'est que l'état impulse ce genre de conneries. Quant au cas d'espèce des 60 millions, tout dépend du contrat effectivement signé entre les parties, mais avec une réserve près: le contrat, coté contribuable, a été signé par procuration: il devrait exister un moyen pour les contribuables d'arrêter les frais si les choses tournent trop mal.
Mais le vrai scandale, c'est de s'être lancé dans cette ligne LGV structurellement non rentable avec l'argent du contribuable, point.
Rédigé par : vincent | mercredi 13 avril 2011 à 21h19
Tout à fait brillant.
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 14 avril 2011 à 20h20
Désolé de jouer encore le trouble-fête, mais vraiment c'est affligeant de critiquer les PPP sans savoir de quoi l’on parle. Un argument typique lorsque Monsieur tout-le-monde parle de droit, c’est de confondre le droit avec l’utilisation qu’on en fait. Le viol, par exemple, c’est mal ; mais est-ce qu’il faut remettre en cause le sexe pour autant ? Non, parce que le viol - relation sexuelle imposée - n’a rien à voir avec une relation sexuelle fondée sur le consentement mutuel. Pas de confusion possible.
Pareil avec cette histoire de LGV : ce n’est pas un PPP.
Un PPP, ce n’est pas juste une entreprise privée qui travaille pour le compte d'une personne publique. NON : UN PPP EST UN CONTRAT FONDE SUR UN PARTAGE DES RISQUES, PAR LEQUEL LE PRIVE APPORTE AU PUBLIC SON EXPERTISE, ET PREFINANCE LES OUVRAGES QU’IL CONSTRUIT SOUS SA DIRECTION. Que le projet soit un non sens financier – et, étant usager des lignes paris tours bordeaux, je suis loin de considérer ce projet comme non viable financièrement, mais je me trompe peut-être – n’a rien à voir avec le procédé juridique et technique qu’est le PPP. Ainsi, le tramway à Bordeaux, le viaduc de Millau ou les réseaux internet en Auvergne sont de merveilleuses réussites francaises, mais aussi, des PPP réussis.
Sur cette question, je renvoie aux commentaires que j’ai écrit sur le sujet et que personne, semble-t-il, ne lit, mais surtout, ne cherche à contredire :
http://www.objectifliberte.fr/2011/01/ppp-dangereuse-illusion.html
Rédigé par : Philippe Jaunet | jeudi 14 avril 2011 à 22h08
@ Philippe : je n'ai pas le temps maintenant, mais vous dites vraiment n'importe quoi. A plus.
Rédigé par : vincent | vendredi 15 avril 2011 à 08h04
Cher Vincent, je vois en vous un économiste compétent que je respecte, raison pour laquelle je lis toujours avec assiduité vos chroniques.
Mais je constate que, comme nombre d’économistes libéraux, vous avez des vues très arrêtées sur certains sujets.
Le PPP est une question complexe – d'abord parce qu'elle concerne des sujets difficiles à mettre en oeuvre, et qui requierent l’intervention de conglomérats d’entreprises, personne n’ayant les facultés d’agir seul dans ce type de domaine. En outre, de nombreuses études – si ce n’est le bon sens le plus évident – révèlent les avantages indéniables de cette formule (mise en concurrence obligatoire au niveau européen, suppression d’une gestion purement administrative, économies d'échelle, simplification des procédures, équilibre financier du projet…). Mais pour vous, avancer de telles remarques signifie rien moins que "raconter n'importe quoi". Vous comprendrez que votre argumentaire me paraît, sur ce point, assez léger, et suscite ma légitime interrogation.
Un exemple : le cas particulier de Vinci, évoqué par un lecteur, cas dont vous dites vous-même que vous n’en connaissez pas le fonds. Sur des on-dit, vous prenez fait et cause contre la société parce que, par pur a priori, vous êtes hostile à ce type de projets. Dois-je rappeler qu’un PPP est un contrat, et qu’un contrat synallagmatique fait l’objet de contreparties réciproques ? Et que l’objet même du PPP est le partage des risques – si souvent négligé dans les contrats que passent les entreprises privées entre elles ? Or, l’intéressant ds cette affaire est de connaître la cause juridique de la créance invoquée (ie le manquement à une obligation contractuelle, librement négociée par les principaux intéressés).
Mais vous préférez une critique purement comptable, du type : « le PPP a beau être innovant, il faut être contre parce que c’est de l’endettement dont le contribuable supporte les coûts. » Mais, à vrai dire, tout le monde s’endette lorsqu’il acquiert un bien (et a fortiori lorsqu’il en fait construire un). Et il me semble plus judicieux de faire financer certains services par l’USAGER – DONC, LE CONSOMMATEUR – plutôt que par LE CONTRIBUABLE.
C’est pourquoi j’écrivais que, contrairement à ce que vous affirmez, le PPP n’est pas un mode d’endettement caché : l’échéancier des paiements est public, et fait l’objet d’études économiques approfondies.
Ce qui est amusant est que, en contestant cette importante réforme – due, faut-il le rappeler, à Hervé Novelli, qui a au moins le mérite de faire avancer les idées libérales de manière concrète, et non, comme nombre de libertariens-radicaux-penseurs-en-chambre-escroqués-par-l’union-des-centres, sur le seul point des idées abstraites – vous rejoignez les rangs de la gauche et de tous ceux qui veulent la suppression des PPP (bien que vous divergiez sur l’alternative, puisque à l’utopique « tout Etat » vous substituez le non moins utopique « tout marché »).
@ maurice b, je vous informe qu’il n'est pas possible d'arrêter un contrat public en cours de route : la continuité du service public empêche l’exception d’inexecution, admise pour les contrats conclus entre particuliers. Pour le dire autrement : elle oblige l'entreprise à aller jusqu'au bout. Il est donc normal que, comme tout créancier, Vinci se défende, car elle doit faire face à des dépenses non remboursées. Ne feriez-vous pas pareil ?
Rédigé par : Philippe Jaunet | vendredi 15 avril 2011 à 18h47
"Dois-je rappeler qu’un PPP est un contrat, et qu’un contrat synallagmatique fait l’objet de contreparties réciproques ?"
Un FAUX contrat, aux détriment des contribuables qui ne peuvent pas se défendre, ou l'un des signataires signe avec l'argent des autres. pour le synallagmatique, je vous fais confiance, mais j'avoue que je viens d'enrichir mon vocabulaire.
mon argumentaire a été exposé assez longuement dans l'article que j'ai écrit il y peu, mis en lien dans les commentaires précédents.
Je reschématise: L'apport de chaque partie est une subvention à l'autre, mais comme l'une des parties est un contribuable, le PPP est un moyen de rendre possible des extorsions qui ne pourraient se produire si le public devait y aller seul, et qui provoquent une "mésallocation" de ressources au profit de projet structurellement non rentables.
Le cas du Viaduc de Millau que vous citez est différent, puisqu'il s'agit d'une concession, dans lequel le public n'a pas mis d'argent, et ou son rôle s'est borné à la facilitation juridique. Donc si Eiffage se plante, c'est pour lui. Enfin j'espère... dans ce cas, je n'ai pas de souci.
mais nombre de PPP Induisent des schémas de co-financement, et là, "boum", je sors la boite à gifles. Et ce n'est pas parce que Novelli a soutenu la mesure qu'elle est bonne, même si par ailleurs son action a été tout à fait intéressante.
"@ maurice b: je vous informe qu’il n'est pas possible d'arrêter un contrat public en cours de route : la continuité du service public empêche l’exception d’inexecution, admise pour les contrats conclus entre particuliers." :
exact, sauf toutefois si le contrat prévoit des clauses suspensives. La question est juste de savoir quels sont les termes exacts du contrat, que je ne prendrais pas le temps de lire, faute de temps.
"Pareil avec cette histoire de LGV : ce n’est pas un PPP"
Bon, admettons que ce ne soit pas, juridiquement parlant, un contrat synallagmachin méritant le label PPP au terme de la loi. Possible au plan formel.
Sur le fond, c'est différent: C'est juste un projet dans lequel un partenaire public et un partenaire privé mettent en commun de l'argent (sans parler des garanties publiques sur les prêts) pour mener à bien une escr... un projet structurellement non rentable. Donc "sémantiquement", il me semble, mais je suis peut être trop con pour comprendre certaines subtilités, qu'il s'agit d'un partenariat entre le public et un privé...
"Que le projet soit un non sens financier – et, étant usager des lignes paris tours bordeaux, je suis loin de considérer ce projet comme non viable financièrement, mais je me trompe peut-être"
Et bien oui (c'est cette remarque qui m'a fait bondir ce matin), si le contribuable paie 55% de l'investissement, c'est que le projet a une valeur actuelle nette probablement négative. Et donc un non sens économique et financier. Si Vinci n'avait pas obtenu mon aide généreuse, il aurait du payer deux fois plus en investissement, sans compter 100 bps au minimum en plus sur ses crédits.
J'estime donc que Vinci va se faire un revenu récurrent (en rémunérant son demi investissement) sur mon dos, et je dis: "Putain merde fait chier", parce que bon, dans les commentaires, j'ai le droit.
Rédigé par : vincent | vendredi 15 avril 2011 à 20h23
"Comme je vois mal l'électorat français choisir majoritairement de voter pour pour un programme à la fois extrême gauchiste économiquement et à très forts relents nationalistes sur d'autres aspects, que d'aucuns ne manqueront pas re rapprocher avec les propositions du NSDAP en d'autres temps, plus sûrement verrons-nous le retour des clones de François Mitterrand, version programme commun."
Moi, je le vois très bien, au contraire. D'autant que les orientations économiques de Marine le Pen sont peut-être d'extrême-gauche, mais elles sont aussi de droite.
Elles sont certes "hitlériennes", comme le disait je ne sais où un blogueur-journaliste pas tout à fait honnête, mais elles sont aussi gaullistes, mitterrandiennes, chiraquiennes, sarkozystes, villepinistes, aubrystes, mélanchoniennes et besancenotistes.
Bref, il n'y a pas de différence fondamentale entre le discours économique mainstream en France, qui est stato-gauchiste par défaut à travers tout le spectre politique, et la nouvelle ligne économique du Front national, à l'exception du point (certes important) de la sortie de l'euro.
Tous les partis politiques, de l'extrême-gauche à la "droite", parlent "d'Etat fort", "d'Etat protecteur", "d'arme fiscale", tressent des couronnes au "service public", etc.
Ce sont les mots mêmes de Marine le Pen.
Et en plus, elle a un programme "nationaliste", c'est à dire anti-immigration et anti-islam, ce qui est précisément ce que souhaitent la majorité des Français, à mon avis.
Evidemment, comme on ne leur a jamais posé la question par référendum et que tout le monde leur explique que c'est mal et "raciste", cette aspiration est quelque peu refoulée. Ca ne veut pas dire qu'elle n'existe pas...
Et le programme de Marine le Pen n'est certainement pas "nationaliste" au sens où elle voudrait conquérir la Pologne, ou rattacher à la France la Wallonie et la Suisse romande à coups de divisions blindées.
Donc, concernant l'épouvantail hitlérien, j'ai un petit doute sur le fait qu'il fonctionne. Surtout que concernant le seul point positif de la doctrine de Hitler, l'anti-communisme, Marine le Pen se situe plutôt à l'opposé... puisqu'elle défend l'avatar français de "L'Union soviétique qui a réussi".
Marine le Pen n'aura évidemment pas la majorité au second tour, parce que son parti n'est pas assez fort, tout simplement. Elle n'a pas assez de troupes, elle a très peu d'élus, pas assez de personnalités d'envergure, d'autant que son père a viré tous les dissidents susceptibles de lui faire de l'ombre. Les gens ne se prononcent pas seulement sur un programme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | samedi 16 avril 2011 à 14h06
vraiment bravo. Trop de libéraux en France ou aux USA sont des idiots utiles de l'oligarchie financière.
Rédigé par : Vincent Poncet | samedi 16 avril 2011 à 19h37
Vincent met le doigt sur la plaie des systèmes modernes d'alliances implicites entre certains grands capitalistes et des hommes politiques, qui, soient sont aux commandes des Etats et des grandes organisations internationales, soient exercent une grande influence sur leurs collègues au pouvoir.
J'ai souvent comparé ce système à la féodalité. Au 10ème siècle après JC, La France réunissait les apanages de grands nobles, qui ont mis au pouvoir le pâle Hugues Capet, et l'ont élu Roi de France.
Aujourd'hui, les fiefs sont les grands groupes bancaires,pétroliers, les multinationales type Coca Cola, Sanofi-Adventis... Il existe également des conglomérats d'entreprises et de patrimoines qui sont la propriété de multimilliardaires, les familles Rockefeller, Ford, Les Warren Buffett, Bill Gates, Carlos Slim, Georges Soros, Ted Turner, Paul Desmarais (grand ami de Sarkozy)... Ces gens-là appartiennent à un réseau au sein desquels ils communiquent fréquemment, usent de copinage et de connivence,de positions privligiées d'initiés, placent leurs pions, tels DSK au FMI, Lamy à l'OMC, Zoellick à la Banque Mondiale.
Ils sont les grands inspirateurs de politiques telles que celles liées au changement climatique, qui leur a permis de diversifier leurs avoirs et activités dans des énergies d'avenir non économiquement justifiables, mais leur permettant de syphonner les fonds publics.Mais ils ont d'autres fer au feu: les épidémies (Le H1N1), le terrorisme, le trafic de droques, etc.
Leur agenda est double: 1 - accumuler de l'argent, pour accroitre leur puissance et contrôler des pans entiers de l'économie mondiale 2 - faire échec aux démocraties en usant de la désinformation et de la peur pour obtenir la faveur des électeurs : bug de l'an 2000, changement climatique, pandémies, terrorisme, instabilité bancaire...Tout cela dans l'espoir (le rêve plutôt) d'avoir un jour un gouvernement mondial qu'ils contrôleraient.
Ce qui ,les distinguent des maffias, c'est qu'ils restent dans des cadres de légalité, et utilisent habilement les vides juridiques. D'ailleurs nombre de lois sont ispirées de leur lobbying efficace.
Ils se sont ralliés au concept de Nouvel Ordre Mondial. C'est dans le système prôné par celui-ci, d'une "gouvernance globale" dévolue à l'ONU, aau FMI et à la Banque Mondiale, qu'ils voudraient organiser le monde à l'image d'une socoité anonyme, avec une tête bureaucratique, sept ou hui grandes fédérations continetales dont l'Union Européenne est le modèle, ces structures dominant les nations à qui seraient laissées des domaines étriqués de souveraineté.
Voila bien la grande noblesse des temps modernes.
Rédigé par : Jean-Michel Bélouve | lundi 18 avril 2011 à 07h33
@ Benard : reprenons le débat calmement, en majeurs posés et bien élevés, qui ne se laissent pas aller à l’insulte et autres arguties de ce genre.
Si je dis : Amanda est une blonde, et Clara est une brune ; toutes les deux sont des femmes mais elles n’ont pas la même couleur de cheveux, vous suivez ?
Bon, donc si je dis : une entreprise privée et une autorité publique mettent en commun qqchose pour aboutir à un résultat déterminé, et que ce qqchose – que vous appelez : partenariat public privé - se subdivise en multiples types de relations contractuelles (en France : METP, PPP, DSP, … PFI, BOT au Royaume-Uni, ÖPP en Allemagne…) qui se distinguent, vous suivez toujours ?
Bien. Alors voilà toute l’histoire : en 2004, Hervé Novelli et d’autres personnalités proches des milieux d’affaires consolident une pratique ancienne, le METP, et décident de créer un nouveau contrat pas si nouveau que ca en fait : le PPP. La gauche vitupère cette « privatisation rampante de l’action publique », oubliant que la France a toujours connu de tels partenariats (avec les METP et les concessions). Naturellement, elle trouve scandaleux que des boites du privé gèrent des services publics.
On pourrait croire que les libéraux s’y satisferaient au contraire. Eh bien non : voilà que des libéraux se mettent à lever le ton eux aussi. Et que le PPP c’est pas beau, et que le PPP c’est pas bien… et quand on leur demande : pourquoi ? ils se mettent à confondre les techniques entre elles – un peu comme un homme qui confondrait les blondes et les brunes (j’oubliais les rousses). OK, il y a bien une personne privée et une personne publique, mais – comme je l’ai dit mille fois – ca ne suffit pas.
« Bon, admettons que ce ne soit pas, juridiquement parlant, un contrat synallagmachin méritant le label PPP au terme de la loi. Possible au plan formel. Sur le fond, c'est différent: C'est juste un projet dans lequel un partenaire public et un partenaire privé mettent en commun de l'argent (sans parler des garanties publiques sur les prêts) pour mener à bien une escr... un projet structurellement non rentable. Donc "sémantiquement", il me semble, mais je suis peut être trop con pour comprendre certaines subtilités, qu'il s'agit d'un partenariat entre le public et un privé... »
Non, vous n’êtes pas trop con – ce que je n’ai jamais dit, et encore moins pensé.
Seulement, ce n’en est pas un dès lors qu’un PPP repose sur un partage des risques. C’est ca la limite à tous les abus que vous évoquez, abus auquel on a naturellement pensé avant vous comme, du reste, l’a très bien exposé Hervé Novelli à l’époque (mais personne ne l’a écouté, manifestement…).
Donc que vous soyez contre la LGV n'a rien à voir avec ce que je disais même si 1 il faut connaître le détail du montage pour se prononcer et 2 présenter ce projet comme un PPP induit en erreur monsieur-tout-le-monde, qui après va pester contre les « vrais » PPP, en les confondant. Comme les blondes, les brunes et les rousses.
Maintenant, dire que l’Etat passe des contrats structurellement non rentables c’est autre chose. C’est une évidence, comme – dois-je le rappeler ? – lorsqu’une entreprise du privé se lance dans une affaire quelconque. Toute activité économique repose sur du risque.
Oui je sais ce que vous allez dire : c’est qu’un privé n’engage que son argent, tandis que l’Etat engage l’argent du contribuable.
Si j’admets la 2e partie du raisonnement, j’ai du mal avec la première (parce qu’au-delà du bail-out et des subventions, les prêts à la consommation, la prime à la casse pour les voitures, OSEO, les régimes fiscaux dérogatoires (les « niches »), la responsabilité limitée des sociétés de capitaux, qui favorise indument les sociétés capitalistiques au détriment des sociétés de personnes ou de commandite… ne sont-ce pas des aides de l’Etat, en faveur des entreprises, qui vivent aujourd’hui grâce à l’argent du contribuable ?).
Seulement – contrairement à ce que vous pensez – je ne vis pas à Tokyo, ni dans un monde idéal où l’Etat n’interviendrait pas, mais ici, dans la triste réalité du monde réel. Or, que vois-je ? Que bien souvent, les entreprises privées n’interviennent que si elles sont soutenues. Parce qu’il est des projets très onéreux, qui coutent bcp et qu’il faut garantir. C’est le cas de toutes les infrastructures, dans tous les pays. Même Internet aux USA, avec tout l’argent des levées boursières et de la « nouvelle économie » ne peut se passer de l’aide de l’Etat : il faut exproprier certains propriétaires mécontents, rassurer certaines banques qui ne veulent pas prêter, réguler l’accès à la boucle locale, investir dans les zones désertées par le privé parce que pas assez rentables, mais nécessaires pour assurer la compétitivité de l’ensemble du pays, etc.
Mais, dans le même temps, l’Etat en pleine crise financière, a besoin de l’aide des entreprises (expertise et concours financier).
Maintenant, revenons sur ce qui vous a fait bondir : « si le contribuable paie 55% de l'investissement, c'est que le projet a une valeur actuelle nette probablement négative. »
Probablement – c’est vous qui le dites – mais pas certain.
Ne faites pas comme si l’Etat était composé de personnes innefficaces ; l’Etat aussi est rationnel, et cherche sa part du gateau. Si tout ce que faisait l’Etat était voué à l’échec et non rentable, ca serait à desespérer de l’économie (vu que l’Etat nationalise presque toujours des activités rentables : cf. mon post sur la nationalisation du train au XIX e siècle).
Maintenant, et si tout ce que j’ai exposé ne vous convainc pas, une simple question que je pensais pas devoir poser un jour à un libéral : les opérateurs privés sont-ils irrationnels ?
SI UNE ENTREPRISE INTERVIENT DANS UN MONTAGE, FONDE SUR UN PARTAGE DES RISQUES, AVEC L’ETAT, C’EST QU’IL A UN INTERET A LE FAIRE. Des études de marché sont réalisées en amont, les actionnaires consultés, etc.
Tout l’inverse, je vous l’accorde, des régies (ou l’Etat intervient seul, en bon petit soldat, en faisant marcher la planche à billets sans se soucier de la rentabilité de l’affaire). Mais dans un PPP c’est IMPOSSIBLE – si le privé est un vrai privé, pas la Caisse des dépôts…
Rédigé par : Philippe Jaunet | lundi 18 avril 2011 à 20h02
Maintenant, trois remarques conclusives :
a) Le train que vous semblez abhorrer participe de la compétitivité du pays. Lorsqu’une entreprise s’installe en France, ce n’est pas pour nos beaux yeux, ou la faculté légendaire de travail du Bidochon moyen : c’est – en partie - pour la qualité de ses réseaux d’infrastructure. Et ca, ce n’est pas une analyse savante de l’OCDE qui va vous le démontrer, mais une connaissance de terrain et des besoins des dirigeants de société (lesquels sont loin de vouloir, comme certains libertariens, un désengagement total de l’Etat ds l’économie).
Je vous accorde que toutes les dépenses d’infrastructure ne sont pas justifiées (exemple : subvention à corp perdu de certains aéroports de province). Mais justement, ces mauvaises allocations de ressources comme vous dites ne sont pas des PPP. C'est juste la volonté pour une CCI ou une région de se mousser un peu en jetant l'argent du contribuable par les fenêtres.
b) Pas de clauses suspensives dans un contrat public. En tout cas, totalement déconseillé, sauf si vous voulez être condamné pour déchéance.
Et synallagmatique vient du grec : contrat, réciprocité. Le terme se retrouve ds tous les systèmes juridiques et Hayek en parle lorsqu’il explique ce qu’est la catallaxie.
c) Concernant le post sur le gaz de schiste : une SEM, quoique publique, n’est pas une régie. Elle doit équilibrer ses comptes.
Du reste, la plupart des réseaux de transport urbain en province ne sont pas des régies, mais font l’objet de DSP. Il y a évidemment toujours des exceptions, notamment si vous vivez chez M. Emmanuelli et consorts. Mais sur un blog, il est difficile de tout envisager.
Rédigé par : Philippe Jaunet | lundi 18 avril 2011 à 20h03
"les opérateurs privés sont-ils irrationnels ?"
Mais ai-je dit le contraire ?
"SI UNE ENTREPRISE INTERVIENT DANS UN MONTAGE, FONDE SUR UN PARTAGE DES RISQUES, AVEC L’ETAT, C’EST QU’IL A UN INTERET A LE FAIRE."
Mais moi, je n'ai pas intérêt que l'état le fasse ! Vous ne pouvez pas faire comme si la subvention au privé extorquée aux contribuables était un non événement.
En gros, "JE N'AI PAS INTERET A CE QU'IL LE FASSE" - "LES FRANCAIS N'ONT PAS INTERET A CE QU'IL LE FASSE" -
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Sur les subtils distingos que vous opéréz sur la notion de PPP, vous êtes peut être correct juridiquement, mais alors toute la presse, des journaux mainstream à des revues spécialisées comme "le moniteur", commet la même "erreur".
par exemple, dans "le nouvel obs" du 2 mars 2007, on trouve en titre: "La future ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux va consacrer le premier partenariat public-privé (PPP) pour la construction d'une LGV"
Bon, OK, ce n'est "que" le nouvel obs.
Wikipedia:
"La construction de la LGV sera finalement réalisée dans le cadre d'un PPP au travers d'une concession, ce qui représentera une première en France pour une LGV"
bon Wikipedia, c'est de la daube, OK.
La gazette des communes, peut être, du 19 janvier 2011:
"Eiffage retenu pour le PPP de la LGV Le Mans-Rennes"
vous pouvez vérifier:
http://www.lagazettedescommunes.com/53814/eiffage-retenu-pour-le-ppp-de-la-lgv-le-mans-rennes/
Mais au fait, allons sur le site officiel de la LGV bretagne:
http://www.lgv-bpl.org/actualites/6-rff-retient-eiffage
"RFF retient Eiffage pour l’attribution du contrat de partenariat public - privé pour la construction de la LGV Bretagne - Pays de la Loire"
Bref, tous ces gens utilisent l'acronyme PPP à tort et à travers. Désolé, dans ces conditions, de m'y être laissé prendre moi aussi ;-) comme tous ces monsieur tout le monde "induits en erreur" - c'est y ballot tout de même.
"Du reste, la plupart des réseaux de transport urbain en province ne sont pas des régies, mais font l’objet de DSP." : mais on s'en fout. Ce n'est pas ça le problème que je soulève. le problème soulevé est qu'ils sont payés en grande majorité par des taxes et pas par les usagers. Que le cout du passager X km est quatre fois plus élevé (tout compris) que le cout PXkm en voiture (tout compris) pour un service rendu de qualité moindre. qu'améliorer le réseau routier coute trois fois moins cher du km que de créer une ligne ferrée de même origine destination. Etc, etc, etc...
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Bon, j'arrête, même plus drôle.
Rédigé par : vincent | lundi 18 avril 2011 à 22h11
D’accord, le projet de la LGV est un contrat de partenariat. Autant pour moi.
Toutefois, d'après les liens sur cette affaire le privé se borne à préfinancer et construire les infrastructures, qu’il ne gère pas directement (puisque c’est RFF qui s’en charge). Mais c’est toujours ca de gagné pour le contribuable. Car enfin, ne croyez-vous qu’il est moins onéreux de conclure 150 marchés différents, avec ce que ca entraîne que de frais et de difficultés de gestion? Ne vaut-il pas mieux avoir un interlocuteur unique ? Rien que pour ca, le choix du PPP est une bonne chose.
Maintenant, j’avoue que je ne comprends pas comment vous pouvez y voir une « subvention ». C’est comme si vous disiez que vous « subventionnez » la supérette où vous faites vos achats… parce que c’est de ca dont il s’agit ici: d’achat public.
En fait, on pourrait résumer votre position par : « je ne veux pas que l’Etat créée des lignes de TGV, je refuse qu’il le fasse et les entreprises qui travaillent avec lui ne méritent pas de vivre dans notre monde, parce qu’elles se nourrissent d’argent public. » Mais, encore une fois, nous ne vivons pas dans un monde idéal. L’Etat existe. Et si, sur le plan des principes, je vous suis à 100 %, le fait est que l’Etat intervient et investit – et, pour une fois, dans un projet qui renforce la compétitivité du pays.
Car enfin, cessez de caricaturer le libéralisme : la création des infrastructures a toujours été liée à l’intervention de l’Etat et personne n’y a jamais rien trouvé à redire, parce que ces biens sont difficilement réalisables de manière spontanée par le privé. En outre, du point de vue de la dépense il ne s’agit pas ici de subventionner un musée d’art moderne où personne ne va, mais d’investir dans un projet utile au développement économique du pays. Malheureusement, on est passé du contrôle – légitime – de ces biens à une gestion directe, par l’Etat lui-même et longtemps financée par l'impôt: c’est la raison pour lauqelle l’évaluation de la rentabilité des lignes TGV n’est pas aisée à mesurer.
Les consommateurs veulent du choix ; ils veulent donc des trains, ce qui implique des rails. L’un ne va pas sans l’autre. Et vous savez bien que RFF a le monopole de la création des réseaux ; faute de concurrence, aucun privé n’investit la dedans tout simplement parce qu’il ne le peut pas de lui-même. Mais à terme, qui vous dit que la ligne sera non rentable ? Qu’elle n’aura pas des retombées positives, en permettant à des entreprises qui, jusqu’ici, ne voulaient pas quitter Paris, de s’installer en province?
Oh, je sais que je ne vous ferai pas changer d’avis – l’agressivité de votre ton me le laisse bien comprendre – puisque, du reste, vous pensez que « Le PPP rend possible, grâce au racket opéré sur le contribuable, des investissements qui n'auraient pas vu le jour sans la subvention. » Et de là, pour vous, tout débat est inutile parce que « Si ces investissements ne couvrent pas leurs coûts par les flux purement volontaires et privés qu'ils génèrent, c'est que la valeur qu'ils créent est insuffisante. »
Encore une fois, c’est une vision un peu tranchée et, partant, simplificatrice.
Quid quand, justement, le privé ne peut pas agir de lui-même, et chercher à couvrir, spontanément, ses coûts (cas du monopole ?). Qui, du reste, quand il ne s’agit pas de crééer qqchose de nouveau, mais d’améliorer un bien existant, qu’on ne peut pas dupliquer ?
Exemple : l’Etat veut rendre un château, ou un site naturel qui lui appartient plus attractif. Le privé ne peut naturellement pas créer un nouveau château (sdu moins, pas le même). Il y a donc, par définition, une limite de l’initiative privée. Cela justifie t-il que l’Etat en fasse un musée ou un parc public ? Pourquoi ne pourrait-il pas conclure un PPP, et faire appel au privé ? Allez vous le refuser, sous prétexte que ca reviendrait à « subventionner » une entreprise ???
Rédigé par : Philippe Jaunet | mardi 19 avril 2011 à 08h15
Bonjour à tous,
Vincent, Jean-Michel,
je me rappelle à vous après plusieurs mois de silence
pour dire "enfin...!" et "Bravo !"
> j'ai posté mon 1er message sur ce blog le mercredi 21 octobre 2009,
sous l'article :
Crise financière : les grandes banques américaines sont elles encore solvables ?
EXTRAIT :
j'ai trouvé le lien qui m'a amené ici sur un forum que je vous recommande : LE SILENCE DES LOUPS (décryptage d'un monde interdit au moins de 16 dents)
http://www.pro-at.com/forums-bourse/topic.php?whichpage=1&TOPIC_ID=30072
Tout y est pour se réveiller et comprendre la propagande qui nous entretient dans l'illusion d'un monde démocratique régit par le droit.
Pourquoi devrions_nous détourner notre attention des vrais cercles de pouvoirs et de décision ?
Pourquoi devrions_nous nous contenter de débattre sur le terrain de jeu bien délimité qui nous est concédé ?
Pourquoi participer stupidement au combat parfaitement vain et stérile entre 2 entités (gauche / droite) qui sont placées devant nous dans le seul but de nous offrir des adversaires sur qui nous défouler, pendant que les vraies décisions se traitent dans l'ombre ???
> lundi 08 mars 2010
sous l'article :
Réchauffement Climatique: malgré la déroute du GIEC, nos gouvernants s'obstinent dans l'interventionnisme vert coercitif
EXTRAIT :
Merci de cette réaction Vincent.
Scepticisme, retenue mais ouverture d'esprit = c'est un bon début, j'apprécie ;-)
Les excès indéniables de certaines thèses "complotistes" sont de très efficaces moyens de détourner le curieux de certaines pistes "interdites".
La meilleure façon de nuire à une cause est de la défendre avec de mauvais arguments.
Certains s'y emploient malgré eux...et d'autres tout à fait sciemment.
Je ne peux que vous encourager à utiliser votre discernement pour continuer à creuser à bon escient.
Le courant Libéral a tout à gagner à prendre conscience de certaines entraves "cachées", qui s'interposent à la progression de ses (de vos) idées.
Tout comme la Démocratie elle-même.
Cordialement
> mercredi 25 août 2010
sous l'article :
"Le GIEC est mort ! Vive la science"
EXTRAIT :
les élites mafieuses ont verrouillé le système (les contre-pouvoirs) de telle sorte qu'ils deviennent pratiquement intouchables par les moyens "légaux".
..et il ne faudrait y voir aucune forme de complot dûment conduit pour réduire progressivement la démocratie à néant ?
Concernant la notion de complot, les malentendus sont fréquents.
Jamais vous ne me verrez prétendre qu'il existe UN grand complot impliquant des dizaines ou des centaines de milliers de gens dans le monde sur la base d'un objectif connu et partagé par chacun d'entre eux.
Par contre, qu'il existe une stratégie de longue haleine, portée par quelques centaines ou quelques milliers d'individus suffisamment pervers et calculateurs pour former des cercles d'influences portant chacun un ou plusieurs sous-projets sur plusieurs échelles de temps et sachant intéresser -au sens propre comme au sens figuré- des sous-groupes de personnes qui eux-même par leurs position d'influence sauront orienter les stratégies et les objectifs d'autres personnes, notamment en leur permettant d'y trouver leur compte...
A l'arrivée, on a des gens qui participent sans s'en rendre compte à l'atteinte d'objectifs dont ils n'ont pas conscience.
Ceux-là se trouvent être, à leur insu, les rouages d'un complots qui les dépassent mais ils ne sont pas "membres d'un complot".
>> comme vous le constatez, depuis 2009 j'ai essayez de contribuer à cette nécessaire prise de conscience que L'ENNEMI N°1 n'est pas dans le parti adverse mais est au-dessus des parti car il s'agit d'une oligarchie qui tient la plupart des leviers de commande.
Et je suis resté fidèle lecteur du forum cité ds mon 1er message :
LE SILENCE DES LOUPS (décryptage d'un monde interdit au moins de 16 dents)
L'auteur a d'ailleurs publié récemment une nouvelle étude très éclairante à propos de la substitution programmée de l'argent liquide par des transactions électroniques (traçabilité maximum de chaque citoyen)
"Vos désirs sont nos choix, vous paierez comme il nous plaira !"
http://www.pro-at.com/forums-bourse/bourse-187-30072.html#1242754 (partie 1)
http://www.pro-at.com/forums-bourse/bourse-188-30072.html#1242919 (partie 2)
Je rajouterai un mot à votre conclusion Vincent :
Nous devons -urgemment- cesser d'être naïfs devant les métastases du cancer oligarchique.
Rédigé par : FreeDem | samedi 30 avril 2011 à 01h52
Le capitalisme de connivence a toujours existé : en gros les puissants obtiennent des privilèges en achetant les politiques. Ce n’est ni plus ni moins de la corruption.
Dans les années d’après guerre, la peur de communisme avait rendu les politiciens et les puissants plus prudent. Mais depuis la disparition de ce dernier, ils n’ont plus aucune raison de se retenir.
Je reste toutefois stupéfait devant la paralysie de la classe politique US. Si rien n’est fait le dollar va s’effondrer débouchant sur une crise politique majeure aux USA.
Dans ce cas les USA peuvent éclater avec la sécession d’états lassés de la corruption du couple Washington/Wall Street. On en voit déjà les prémisses puisque certains état veulent rétablir une monnaie à eux via les métaux précieux (Utah…).
L’alternative est un coup d’état militaire. L’armée US étant très puissante et généralement bien considérée, cela reste possible. C’est une tradition qu’on connaît bien en France (Napoléon, De Gaulle). Cet hypothèse me paraît plus crédible, c’est d’ailleurs ce qui arrivé à la démocratie de la Rome antique qui, défaillante, a fini par se faire bouffer par les militaires.
En Chine par contre la crise risque d’entraîner la chute du régime « communiste » et un certain nombre de conflits périphériques (Tibet, Turkestan chinois, Corée du Nord, Birmanie). Toutefois ces régions pèsent peu, donc le risque est limité. Je ne crois pas à une dislocation de la Chine comme c’est arrivé à l’URSS.
Je commence à ressentir ce qu’on pu percevoir les gens dans les années 1930 : le sentiment de s’avancer irrésistiblement vers un abîme. Pour se rassurer on peut se dire qu’à un moment, au dernier moment peut être, la classe politique US va enfin réagir !
Rédigé par : JB7756 | samedi 30 avril 2011 à 15h49
"L'Etat US a voulu que les banques du pays prêtent aux pauvres pour en faire des propriétaires à tout prix." (Vincent Bénard)
Puisque Vincent Bénard a décidé de se rapprocher du rail électrique de l'esstrêm' drouâte en dénonçant ici (de façon fort pertinente) le rôle structurel de l'oligarchie, j'ai un peu moins de scrupules à apporter la précision suivante, affreusement nauséabonde, propre à le discréditer encore un peu plus par voisinage, au sujet de sa citation ci-dessus.
En effet, l'Etat US a voulu que les banques du pays prêtent, non pas aux pauvres pour en faire des propriétaires à tout prix, mais aux Noirs.
La loi qui a imposé cette distorsion économique était explicitement une loi anti-raciste : il s'agissait de lutter contre les discriminations supposées des banques, qui rendaient plus difficile aux Noirs l'obtention d'un prêt immobilier.
Or, il y a certes un voisinage statistique entre le fait d'être noir et d'être pauvre aux Etats-Unis.
Cependant, les études disponibles montrent que toutes choses égales par ailleurs, c'est à dire une fois annulé le facteur de richesse ou de pauvreté, les Noirs américains restent des emprunteurs nettement moins fiables que les autres.
Dit autrement : même les Noirs non pauvres ont tendance à ne pas tenir leurs engagements et à ne pas rembourser leur banque à temps.
Autrement dit (et l'on comprend pourquoi cet épouvantable secret est soigneusement étouffé), la discrimination, c'est à dire le racisme, est, en la matière du moins, justifié.
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 29 septembre 2011 à 16h58