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lundi 11 avril 2011

Commentaires

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Drieu

Excellent article, Vincent. Tu nommes ce que nous sommes de plus en plus nombreux à dénoncer. Une alternative à oligarques aurait été ploutocrates. Tu relèves, à juste titre, que les oligarques grecs assumaient, quant à eux, leur statut et leur volonté de SPOLIER le reste de la population (je connais ta source).

Libertas

Capitalisme oligarchique, pas très éloigné du capitalisme d'Etat... Analyse pertinente.

Patrice

Quelle pertinente analyse Vincent !

Pour la conclusion, autant la mettre au pluriel : "n'ignorons plus nos pires ennemis ; oligarchie et socialisme"

gordon

Vincent@

Oligarchie ou conservatisme, les conservateurs sont souvents assimilés à un mouvement de droite, à contrario du socialisme dit "progressiste".
Mais si justement l'oligarchisme ou le conservatisme ne faisait qu'un et n'était en fait que le résultat d'une rente de privilèges acquis au fil du temps par une population restreinte, quelquesoit sont origine politique ou sociale.
En france, cela se traduit par une fonction publique omniprésente, gardienne avec leurs porte flingues (les syndicats) d'avantages à vie.
Malheureusement pour ces conservateurs du progrés des années 50, la question est de continuer à financer leur rente de situation et à maintenir un capitalisme honnis mais qui reste la seule pompe à finances.
Ceci n'engage bien sûr que mon avis...

maurice b.

Monseur Benard, êtes vous au courant que Vinci réclame 60 millions d'euros de supplément, à RFF pour la LGV Tours-Bordeaux ?

Trouvez vous scandaleux que RFF soit considérée comme une "vache à lait" ?
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http://www.lefigaro.fr/societes/2011/04/12/04015-20110412ARTFIG00656-vinci-veut-un-supplement-pour-la-ligne-tours-bordeaux.php
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Vinci, choisi en mars 2010 pour construire et exploiter la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tours et Bordeaux réclame depuis quelques semaines, une rallonge de 60 millions d'euros, au contrat initial de 7,2 milliards.
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vincent

@ maurice b.

je n'étais pas au courant, mais je ne suis pas surpris.

Toute cette histoire de "partenariats publics privés" pour financer des projets désespérément non rentables a déjà suscité quelques écrits de ma part, et notamment la LGV tours Bx:

http://www.objectifliberte.fr/2010/07/tgv-les-lignes-nouvelles-sont-des-gouffres-financiers.html

on peut même y lire:

"J'emploie le conditionnel, car nul doute que Vinci, si l'exploitation tourne moins bien que prévu, saura faire pression sur l'état - "des sous ou j'arrête tout !" - pour obtenir des compensations."

C'était couru d'avance !

Un article plus général sur ces investissements de dupe "PPP":

http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-les-partenariats-public-prive-une-dangereuse-illusion-anti-economique

ce qui est scandaleux, c'est que l'état impulse ce genre de conneries. Quant au cas d'espèce des 60 millions, tout dépend du contrat effectivement signé entre les parties, mais avec une réserve près: le contrat, coté contribuable, a été signé par procuration: il devrait exister un moyen pour les contribuables d'arrêter les frais si les choses tournent trop mal.

Mais le vrai scandale, c'est de s'être lancé dans cette ligne LGV structurellement non rentable avec l'argent du contribuable, point.

Robert Marchenoir

Tout à fait brillant.

Philippe Jaunet

Désolé de jouer encore le trouble-fête, mais vraiment c'est affligeant de critiquer les PPP sans savoir de quoi l’on parle. Un argument typique lorsque Monsieur tout-le-monde parle de droit, c’est de confondre le droit avec l’utilisation qu’on en fait. Le viol, par exemple, c’est mal ; mais est-ce qu’il faut remettre en cause le sexe pour autant ? Non, parce que le viol - relation sexuelle imposée - n’a rien à voir avec une relation sexuelle fondée sur le consentement mutuel. Pas de confusion possible.

Pareil avec cette histoire de LGV : ce n’est pas un PPP.

Un PPP, ce n’est pas juste une entreprise privée qui travaille pour le compte d'une personne publique. NON : UN PPP EST UN CONTRAT FONDE SUR UN PARTAGE DES RISQUES, PAR LEQUEL LE PRIVE APPORTE AU PUBLIC SON EXPERTISE, ET PREFINANCE LES OUVRAGES QU’IL CONSTRUIT SOUS SA DIRECTION. Que le projet soit un non sens financier – et, étant usager des lignes paris tours bordeaux, je suis loin de considérer ce projet comme non viable financièrement, mais je me trompe peut-être – n’a rien à voir avec le procédé juridique et technique qu’est le PPP. Ainsi, le tramway à Bordeaux, le viaduc de Millau ou les réseaux internet en Auvergne sont de merveilleuses réussites francaises, mais aussi, des PPP réussis.

Sur cette question, je renvoie aux commentaires que j’ai écrit sur le sujet et que personne, semble-t-il, ne lit, mais surtout, ne cherche à contredire :

http://www.objectifliberte.fr/2011/01/ppp-dangereuse-illusion.html

vincent

@ Philippe : je n'ai pas le temps maintenant, mais vous dites vraiment n'importe quoi. A plus.

Philippe Jaunet

Cher Vincent, je vois en vous un économiste compétent que je respecte, raison pour laquelle je lis toujours avec assiduité vos chroniques.

Mais je constate que, comme nombre d’économistes libéraux, vous avez des vues très arrêtées sur certains sujets.

Le PPP est une question complexe – d'abord parce qu'elle concerne des sujets difficiles à mettre en oeuvre, et qui requierent l’intervention de conglomérats d’entreprises, personne n’ayant les facultés d’agir seul dans ce type de domaine. En outre, de nombreuses études – si ce n’est le bon sens le plus évident – révèlent les avantages indéniables de cette formule (mise en concurrence obligatoire au niveau européen, suppression d’une gestion purement administrative, économies d'échelle, simplification des procédures, équilibre financier du projet…). Mais pour vous, avancer de telles remarques signifie rien moins que "raconter n'importe quoi". Vous comprendrez que votre argumentaire me paraît, sur ce point, assez léger, et suscite ma légitime interrogation.

Un exemple : le cas particulier de Vinci, évoqué par un lecteur, cas dont vous dites vous-même que vous n’en connaissez pas le fonds. Sur des on-dit, vous prenez fait et cause contre la société parce que, par pur a priori, vous êtes hostile à ce type de projets. Dois-je rappeler qu’un PPP est un contrat, et qu’un contrat synallagmatique fait l’objet de contreparties réciproques ? Et que l’objet même du PPP est le partage des risques – si souvent négligé dans les contrats que passent les entreprises privées entre elles ? Or, l’intéressant ds cette affaire est de connaître la cause juridique de la créance invoquée (ie le manquement à une obligation contractuelle, librement négociée par les principaux intéressés).

Mais vous préférez une critique purement comptable, du type : « le PPP a beau être innovant, il faut être contre parce que c’est de l’endettement dont le contribuable supporte les coûts. » Mais, à vrai dire, tout le monde s’endette lorsqu’il acquiert un bien (et a fortiori lorsqu’il en fait construire un). Et il me semble plus judicieux de faire financer certains services par l’USAGER – DONC, LE CONSOMMATEUR – plutôt que par LE CONTRIBUABLE.

C’est pourquoi j’écrivais que, contrairement à ce que vous affirmez, le PPP n’est pas un mode d’endettement caché : l’échéancier des paiements est public, et fait l’objet d’études économiques approfondies.

Ce qui est amusant est que, en contestant cette importante réforme – due, faut-il le rappeler, à Hervé Novelli, qui a au moins le mérite de faire avancer les idées libérales de manière concrète, et non, comme nombre de libertariens-radicaux-penseurs-en-chambre-escroqués-par-l’union-des-centres, sur le seul point des idées abstraites – vous rejoignez les rangs de la gauche et de tous ceux qui veulent la suppression des PPP (bien que vous divergiez sur l’alternative, puisque à l’utopique « tout Etat » vous substituez le non moins utopique « tout marché »).

@ maurice b, je vous informe qu’il n'est pas possible d'arrêter un contrat public en cours de route : la continuité du service public empêche l’exception d’inexecution, admise pour les contrats conclus entre particuliers. Pour le dire autrement : elle oblige l'entreprise à aller jusqu'au bout. Il est donc normal que, comme tout créancier, Vinci se défende, car elle doit faire face à des dépenses non remboursées. Ne feriez-vous pas pareil ?

vincent

"Dois-je rappeler qu’un PPP est un contrat, et qu’un contrat synallagmatique fait l’objet de contreparties réciproques ?"

Un FAUX contrat, aux détriment des contribuables qui ne peuvent pas se défendre, ou l'un des signataires signe avec l'argent des autres. pour le synallagmatique, je vous fais confiance, mais j'avoue que je viens d'enrichir mon vocabulaire.

mon argumentaire a été exposé assez longuement dans l'article que j'ai écrit il y peu, mis en lien dans les commentaires précédents.

Je reschématise: L'apport de chaque partie est une subvention à l'autre, mais comme l'une des parties est un contribuable, le PPP est un moyen de rendre possible des extorsions qui ne pourraient se produire si le public devait y aller seul, et qui provoquent une "mésallocation" de ressources au profit de projet structurellement non rentables.

Le cas du Viaduc de Millau que vous citez est différent, puisqu'il s'agit d'une concession, dans lequel le public n'a pas mis d'argent, et ou son rôle s'est borné à la facilitation juridique. Donc si Eiffage se plante, c'est pour lui. Enfin j'espère... dans ce cas, je n'ai pas de souci.

mais nombre de PPP Induisent des schémas de co-financement, et là, "boum", je sors la boite à gifles. Et ce n'est pas parce que Novelli a soutenu la mesure qu'elle est bonne, même si par ailleurs son action a été tout à fait intéressante.

"@ maurice b: je vous informe qu’il n'est pas possible d'arrêter un contrat public en cours de route : la continuité du service public empêche l’exception d’inexecution, admise pour les contrats conclus entre particuliers." :

exact, sauf toutefois si le contrat prévoit des clauses suspensives. La question est juste de savoir quels sont les termes exacts du contrat, que je ne prendrais pas le temps de lire, faute de temps.


"Pareil avec cette histoire de LGV : ce n’est pas un PPP"

Bon, admettons que ce ne soit pas, juridiquement parlant, un contrat synallagmachin méritant le label PPP au terme de la loi. Possible au plan formel.

Sur le fond, c'est différent: C'est juste un projet dans lequel un partenaire public et un partenaire privé mettent en commun de l'argent (sans parler des garanties publiques sur les prêts) pour mener à bien une escr... un projet structurellement non rentable. Donc "sémantiquement", il me semble, mais je suis peut être trop con pour comprendre certaines subtilités, qu'il s'agit d'un partenariat entre le public et un privé...

"Que le projet soit un non sens financier – et, étant usager des lignes paris tours bordeaux, je suis loin de considérer ce projet comme non viable financièrement, mais je me trompe peut-être"

Et bien oui (c'est cette remarque qui m'a fait bondir ce matin), si le contribuable paie 55% de l'investissement, c'est que le projet a une valeur actuelle nette probablement négative. Et donc un non sens économique et financier. Si Vinci n'avait pas obtenu mon aide généreuse, il aurait du payer deux fois plus en investissement, sans compter 100 bps au minimum en plus sur ses crédits.

J'estime donc que Vinci va se faire un revenu récurrent (en rémunérant son demi investissement) sur mon dos, et je dis: "Putain merde fait chier", parce que bon, dans les commentaires, j'ai le droit.


Robert Marchenoir

"Comme je vois mal l'électorat français choisir majoritairement de voter pour pour un programme à la fois extrême gauchiste économiquement et à très forts relents nationalistes sur d'autres aspects, que d'aucuns ne manqueront pas re rapprocher avec les propositions du NSDAP en d'autres temps, plus sûrement verrons-nous le retour des clones de François Mitterrand, version programme commun."

Moi, je le vois très bien, au contraire. D'autant que les orientations économiques de Marine le Pen sont peut-être d'extrême-gauche, mais elles sont aussi de droite.

Elles sont certes "hitlériennes", comme le disait je ne sais où un blogueur-journaliste pas tout à fait honnête, mais elles sont aussi gaullistes, mitterrandiennes, chiraquiennes, sarkozystes, villepinistes, aubrystes, mélanchoniennes et besancenotistes.

Bref, il n'y a pas de différence fondamentale entre le discours économique mainstream en France, qui est stato-gauchiste par défaut à travers tout le spectre politique, et la nouvelle ligne économique du Front national, à l'exception du point (certes important) de la sortie de l'euro.

Tous les partis politiques, de l'extrême-gauche à la "droite", parlent "d'Etat fort", "d'Etat protecteur", "d'arme fiscale", tressent des couronnes au "service public", etc.

Ce sont les mots mêmes de Marine le Pen.

Et en plus, elle a un programme "nationaliste", c'est à dire anti-immigration et anti-islam, ce qui est précisément ce que souhaitent la majorité des Français, à mon avis.

Evidemment, comme on ne leur a jamais posé la question par référendum et que tout le monde leur explique que c'est mal et "raciste", cette aspiration est quelque peu refoulée. Ca ne veut pas dire qu'elle n'existe pas...

Et le programme de Marine le Pen n'est certainement pas "nationaliste" au sens où elle voudrait conquérir la Pologne, ou rattacher à la France la Wallonie et la Suisse romande à coups de divisions blindées.

Donc, concernant l'épouvantail hitlérien, j'ai un petit doute sur le fait qu'il fonctionne. Surtout que concernant le seul point positif de la doctrine de Hitler, l'anti-communisme, Marine le Pen se situe plutôt à l'opposé... puisqu'elle défend l'avatar français de "L'Union soviétique qui a réussi".

Marine le Pen n'aura évidemment pas la majorité au second tour, parce que son parti n'est pas assez fort, tout simplement. Elle n'a pas assez de troupes, elle a très peu d'élus, pas assez de personnalités d'envergure, d'autant que son père a viré tous les dissidents susceptibles de lui faire de l'ombre. Les gens ne se prononcent pas seulement sur un programme.

Vincent Poncet

vraiment bravo. Trop de libéraux en France ou aux USA sont des idiots utiles de l'oligarchie financière.

Jean-Michel Bélouve

Vincent met le doigt sur la plaie des systèmes modernes d'alliances implicites entre certains grands capitalistes et des hommes politiques, qui, soient sont aux commandes des Etats et des grandes organisations internationales, soient exercent une grande influence sur leurs collègues au pouvoir.

J'ai souvent comparé ce système à la féodalité. Au 10ème siècle après JC, La France réunissait les apanages de grands nobles, qui ont mis au pouvoir le pâle Hugues Capet, et l'ont élu Roi de France.

Aujourd'hui, les fiefs sont les grands groupes bancaires,pétroliers, les multinationales type Coca Cola, Sanofi-Adventis... Il existe également des conglomérats d'entreprises et de patrimoines qui sont la propriété de multimilliardaires, les familles Rockefeller, Ford, Les Warren Buffett, Bill Gates, Carlos Slim, Georges Soros, Ted Turner, Paul Desmarais (grand ami de Sarkozy)... Ces gens-là appartiennent à un réseau au sein desquels ils communiquent fréquemment, usent de copinage et de connivence,de positions privligiées d'initiés, placent leurs pions, tels DSK au FMI, Lamy à l'OMC, Zoellick à la Banque Mondiale.

Ils sont les grands inspirateurs de politiques telles que celles liées au changement climatique, qui leur a permis de diversifier leurs avoirs et activités dans des énergies d'avenir non économiquement justifiables, mais leur permettant de syphonner les fonds publics.Mais ils ont d'autres fer au feu: les épidémies (Le H1N1), le terrorisme, le trafic de droques, etc.

Leur agenda est double: 1 - accumuler de l'argent, pour accroitre leur puissance et contrôler des pans entiers de l'économie mondiale 2 - faire échec aux démocraties en usant de la désinformation et de la peur pour obtenir la faveur des électeurs : bug de l'an 2000, changement climatique, pandémies, terrorisme, instabilité bancaire...Tout cela dans l'espoir (le rêve plutôt) d'avoir un jour un gouvernement mondial qu'ils contrôleraient.

Ce qui ,les distinguent des maffias, c'est qu'ils restent dans des cadres de légalité, et utilisent habilement les vides juridiques. D'ailleurs nombre de lois sont ispirées de leur lobbying efficace.

Ils se sont ralliés au concept de Nouvel Ordre Mondial. C'est dans le système prôné par celui-ci, d'une "gouvernance globale" dévolue à l'ONU, aau FMI et à la Banque Mondiale, qu'ils voudraient organiser le monde à l'image d'une socoité anonyme, avec une tête bureaucratique, sept ou hui grandes fédérations continetales dont l'Union Européenne est le modèle, ces structures dominant les nations à qui seraient laissées des domaines étriqués de souveraineté.

Voila bien la grande noblesse des temps modernes.

Philippe Jaunet

@ Benard : reprenons le débat calmement, en majeurs posés et bien élevés, qui ne se laissent pas aller à l’insulte et autres arguties de ce genre.

Si je dis : Amanda est une blonde, et Clara est une brune ; toutes les deux sont des femmes mais elles n’ont pas la même couleur de cheveux, vous suivez ?

Bon, donc si je dis : une entreprise privée et une autorité publique mettent en commun qqchose pour aboutir à un résultat déterminé, et que ce qqchose – que vous appelez : partenariat public privé - se subdivise en multiples types de relations contractuelles (en France : METP, PPP, DSP, … PFI, BOT au Royaume-Uni, ÖPP en Allemagne…) qui se distinguent, vous suivez toujours ?

Bien. Alors voilà toute l’histoire : en 2004, Hervé Novelli et d’autres personnalités proches des milieux d’affaires consolident une pratique ancienne, le METP, et décident de créer un nouveau contrat pas si nouveau que ca en fait : le PPP. La gauche vitupère cette « privatisation rampante de l’action publique », oubliant que la France a toujours connu de tels partenariats (avec les METP et les concessions). Naturellement, elle trouve scandaleux que des boites du privé gèrent des services publics.

On pourrait croire que les libéraux s’y satisferaient au contraire. Eh bien non : voilà que des libéraux se mettent à lever le ton eux aussi. Et que le PPP c’est pas beau, et que le PPP c’est pas bien… et quand on leur demande : pourquoi ? ils se mettent à confondre les techniques entre elles – un peu comme un homme qui confondrait les blondes et les brunes (j’oubliais les rousses). OK, il y a bien une personne privée et une personne publique, mais – comme je l’ai dit mille fois – ca ne suffit pas.

« Bon, admettons que ce ne soit pas, juridiquement parlant, un contrat synallagmachin méritant le label PPP au terme de la loi. Possible au plan formel. Sur le fond, c'est différent: C'est juste un projet dans lequel un partenaire public et un partenaire privé mettent en commun de l'argent (sans parler des garanties publiques sur les prêts) pour mener à bien une escr... un projet structurellement non rentable. Donc "sémantiquement", il me semble, mais je suis peut être trop con pour comprendre certaines subtilités, qu'il s'agit d'un partenariat entre le public et un privé... »

Non, vous n’êtes pas trop con – ce que je n’ai jamais dit, et encore moins pensé.

Seulement, ce n’en est pas un dès lors qu’un PPP repose sur un partage des risques. C’est ca la limite à tous les abus que vous évoquez, abus auquel on a naturellement pensé avant vous comme, du reste, l’a très bien exposé Hervé Novelli à l’époque (mais personne ne l’a écouté, manifestement…).
Donc que vous soyez contre la LGV n'a rien à voir avec ce que je disais même si 1 il faut connaître le détail du montage pour se prononcer et 2 présenter ce projet comme un PPP induit en erreur monsieur-tout-le-monde, qui après va pester contre les « vrais » PPP, en les confondant. Comme les blondes, les brunes et les rousses.

Maintenant, dire que l’Etat passe des contrats structurellement non rentables c’est autre chose. C’est une évidence, comme – dois-je le rappeler ? – lorsqu’une entreprise du privé se lance dans une affaire quelconque. Toute activité économique repose sur du risque.

Oui je sais ce que vous allez dire : c’est qu’un privé n’engage que son argent, tandis que l’Etat engage l’argent du contribuable.
Si j’admets la 2e partie du raisonnement, j’ai du mal avec la première (parce qu’au-delà du bail-out et des subventions, les prêts à la consommation, la prime à la casse pour les voitures, OSEO, les régimes fiscaux dérogatoires (les « niches »), la responsabilité limitée des sociétés de capitaux, qui favorise indument les sociétés capitalistiques au détriment des sociétés de personnes ou de commandite… ne sont-ce pas des aides de l’Etat, en faveur des entreprises, qui vivent aujourd’hui grâce à l’argent du contribuable ?).

Seulement – contrairement à ce que vous pensez – je ne vis pas à Tokyo, ni dans un monde idéal où l’Etat n’interviendrait pas, mais ici, dans la triste réalité du monde réel. Or, que vois-je ? Que bien souvent, les entreprises privées n’interviennent que si elles sont soutenues. Parce qu’il est des projets très onéreux, qui coutent bcp et qu’il faut garantir. C’est le cas de toutes les infrastructures, dans tous les pays. Même Internet aux USA, avec tout l’argent des levées boursières et de la « nouvelle économie » ne peut se passer de l’aide de l’Etat : il faut exproprier certains propriétaires mécontents, rassurer certaines banques qui ne veulent pas prêter, réguler l’accès à la boucle locale, investir dans les zones désertées par le privé parce que pas assez rentables, mais nécessaires pour assurer la compétitivité de l’ensemble du pays, etc.

Mais, dans le même temps, l’Etat en pleine crise financière, a besoin de l’aide des entreprises (expertise et concours financier).

Maintenant, revenons sur ce qui vous a fait bondir : « si le contribuable paie 55% de l'investissement, c'est que le projet a une valeur actuelle nette probablement négative. »

Probablement – c’est vous qui le dites – mais pas certain.
Ne faites pas comme si l’Etat était composé de personnes innefficaces ; l’Etat aussi est rationnel, et cherche sa part du gateau. Si tout ce que faisait l’Etat était voué à l’échec et non rentable, ca serait à desespérer de l’économie (vu que l’Etat nationalise presque toujours des activités rentables : cf. mon post sur la nationalisation du train au XIX e siècle).

Maintenant, et si tout ce que j’ai exposé ne vous convainc pas, une simple question que je pensais pas devoir poser un jour à un libéral : les opérateurs privés sont-ils irrationnels ?
SI UNE ENTREPRISE INTERVIENT DANS UN MONTAGE, FONDE SUR UN PARTAGE DES RISQUES, AVEC L’ETAT, C’EST QU’IL A UN INTERET A LE FAIRE. Des études de marché sont réalisées en amont, les actionnaires consultés, etc.

Tout l’inverse, je vous l’accorde, des régies (ou l’Etat intervient seul, en bon petit soldat, en faisant marcher la planche à billets sans se soucier de la rentabilité de l’affaire). Mais dans un PPP c’est IMPOSSIBLE – si le privé est un vrai privé, pas la Caisse des dépôts…

Philippe Jaunet


Maintenant, trois remarques conclusives :

a) Le train que vous semblez abhorrer participe de la compétitivité du pays. Lorsqu’une entreprise s’installe en France, ce n’est pas pour nos beaux yeux, ou la faculté légendaire de travail du Bidochon moyen : c’est – en partie - pour la qualité de ses réseaux d’infrastructure. Et ca, ce n’est pas une analyse savante de l’OCDE qui va vous le démontrer, mais une connaissance de terrain et des besoins des dirigeants de société (lesquels sont loin de vouloir, comme certains libertariens, un désengagement total de l’Etat ds l’économie).

Je vous accorde que toutes les dépenses d’infrastructure ne sont pas justifiées (exemple : subvention à corp perdu de certains aéroports de province). Mais justement, ces mauvaises allocations de ressources comme vous dites ne sont pas des PPP. C'est juste la volonté pour une CCI ou une région de se mousser un peu en jetant l'argent du contribuable par les fenêtres.

b) Pas de clauses suspensives dans un contrat public. En tout cas, totalement déconseillé, sauf si vous voulez être condamné pour déchéance.

Et synallagmatique vient du grec : contrat, réciprocité. Le terme se retrouve ds tous les systèmes juridiques et Hayek en parle lorsqu’il explique ce qu’est la catallaxie.

c) Concernant le post sur le gaz de schiste : une SEM, quoique publique, n’est pas une régie. Elle doit équilibrer ses comptes.
Du reste, la plupart des réseaux de transport urbain en province ne sont pas des régies, mais font l’objet de DSP. Il y a évidemment toujours des exceptions, notamment si vous vivez chez M. Emmanuelli et consorts. Mais sur un blog, il est difficile de tout envisager.

vincent

"les opérateurs privés sont-ils irrationnels ?"

Mais ai-je dit le contraire ?

"SI UNE ENTREPRISE INTERVIENT DANS UN MONTAGE, FONDE SUR UN PARTAGE DES RISQUES, AVEC L’ETAT, C’EST QU’IL A UN INTERET A LE FAIRE."

Mais moi, je n'ai pas intérêt que l'état le fasse ! Vous ne pouvez pas faire comme si la subvention au privé extorquée aux contribuables était un non événement.

En gros, "JE N'AI PAS INTERET A CE QU'IL LE FASSE" - "LES FRANCAIS N'ONT PAS INTERET A CE QU'IL LE FASSE" -

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Sur les subtils distingos que vous opéréz sur la notion de PPP, vous êtes peut être correct juridiquement, mais alors toute la presse, des journaux mainstream à des revues spécialisées comme "le moniteur", commet la même "erreur".

par exemple, dans "le nouvel obs" du 2 mars 2007, on trouve en titre: "La future ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux va consacrer le premier partenariat public-privé (PPP) pour la construction d'une LGV"

Bon, OK, ce n'est "que" le nouvel obs.

Wikipedia:
"La construction de la LGV sera finalement réalisée dans le cadre d'un PPP au travers d'une concession, ce qui représentera une première en France pour une LGV"

bon Wikipedia, c'est de la daube, OK.

La gazette des communes, peut être, du 19 janvier 2011:
"Eiffage retenu pour le PPP de la LGV Le Mans-Rennes"

vous pouvez vérifier:
http://www.lagazettedescommunes.com/53814/eiffage-retenu-pour-le-ppp-de-la-lgv-le-mans-rennes/

Mais au fait, allons sur le site officiel de la LGV bretagne:
http://www.lgv-bpl.org/actualites/6-rff-retient-eiffage

"RFF retient Eiffage pour l’attribution du contrat de partenariat public - privé pour la construction de la LGV Bretagne - Pays de la Loire"

Bref, tous ces gens utilisent l'acronyme PPP à tort et à travers. Désolé, dans ces conditions, de m'y être laissé prendre moi aussi ;-) comme tous ces monsieur tout le monde "induits en erreur" - c'est y ballot tout de même.


"Du reste, la plupart des réseaux de transport urbain en province ne sont pas des régies, mais font l’objet de DSP." : mais on s'en fout. Ce n'est pas ça le problème que je soulève. le problème soulevé est qu'ils sont payés en grande majorité par des taxes et pas par les usagers. Que le cout du passager X km est quatre fois plus élevé (tout compris) que le cout PXkm en voiture (tout compris) pour un service rendu de qualité moindre. qu'améliorer le réseau routier coute trois fois moins cher du km que de créer une ligne ferrée de même origine destination. Etc, etc, etc...

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Bon, j'arrête, même plus drôle.

Philippe Jaunet

D’accord, le projet de la LGV est un contrat de partenariat. Autant pour moi.
Toutefois, d'après les liens sur cette affaire le privé se borne à préfinancer et construire les infrastructures, qu’il ne gère pas directement (puisque c’est RFF qui s’en charge). Mais c’est toujours ca de gagné pour le contribuable. Car enfin, ne croyez-vous qu’il est moins onéreux de conclure 150 marchés différents, avec ce que ca entraîne que de frais et de difficultés de gestion? Ne vaut-il pas mieux avoir un interlocuteur unique ? Rien que pour ca, le choix du PPP est une bonne chose.
Maintenant, j’avoue que je ne comprends pas comment vous pouvez y voir une « subvention ». C’est comme si vous disiez que vous « subventionnez » la supérette où vous faites vos achats… parce que c’est de ca dont il s’agit ici: d’achat public.

En fait, on pourrait résumer votre position par : « je ne veux pas que l’Etat créée des lignes de TGV, je refuse qu’il le fasse et les entreprises qui travaillent avec lui ne méritent pas de vivre dans notre monde, parce qu’elles se nourrissent d’argent public. » Mais, encore une fois, nous ne vivons pas dans un monde idéal. L’Etat existe. Et si, sur le plan des principes, je vous suis à 100 %, le fait est que l’Etat intervient et investit – et, pour une fois, dans un projet qui renforce la compétitivité du pays.
Car enfin, cessez de caricaturer le libéralisme : la création des infrastructures a toujours été liée à l’intervention de l’Etat et personne n’y a jamais rien trouvé à redire, parce que ces biens sont difficilement réalisables de manière spontanée par le privé. En outre, du point de vue de la dépense il ne s’agit pas ici de subventionner un musée d’art moderne où personne ne va, mais d’investir dans un projet utile au développement économique du pays. Malheureusement, on est passé du contrôle – légitime – de ces biens à une gestion directe, par l’Etat lui-même et longtemps financée par l'impôt: c’est la raison pour lauqelle l’évaluation de la rentabilité des lignes TGV n’est pas aisée à mesurer.
Les consommateurs veulent du choix ; ils veulent donc des trains, ce qui implique des rails. L’un ne va pas sans l’autre. Et vous savez bien que RFF a le monopole de la création des réseaux ; faute de concurrence, aucun privé n’investit la dedans tout simplement parce qu’il ne le peut pas de lui-même. Mais à terme, qui vous dit que la ligne sera non rentable ? Qu’elle n’aura pas des retombées positives, en permettant à des entreprises qui, jusqu’ici, ne voulaient pas quitter Paris, de s’installer en province?

Oh, je sais que je ne vous ferai pas changer d’avis – l’agressivité de votre ton me le laisse bien comprendre – puisque, du reste, vous pensez que « Le PPP rend possible, grâce au racket opéré sur le contribuable, des investissements qui n'auraient pas vu le jour sans la subvention. » Et de là, pour vous, tout débat est inutile parce que « Si ces investissements ne couvrent pas leurs coûts par les flux purement volontaires et privés qu'ils génèrent, c'est que la valeur qu'ils créent est insuffisante. »

Encore une fois, c’est une vision un peu tranchée et, partant, simplificatrice.
Quid quand, justement, le privé ne peut pas agir de lui-même, et chercher à couvrir, spontanément, ses coûts (cas du monopole ?). Qui, du reste, quand il ne s’agit pas de crééer qqchose de nouveau, mais d’améliorer un bien existant, qu’on ne peut pas dupliquer ?
Exemple : l’Etat veut rendre un château, ou un site naturel qui lui appartient plus attractif. Le privé ne peut naturellement pas créer un nouveau château (sdu moins, pas le même). Il y a donc, par définition, une limite de l’initiative privée. Cela justifie t-il que l’Etat en fasse un musée ou un parc public ? Pourquoi ne pourrait-il pas conclure un PPP, et faire appel au privé ? Allez vous le refuser, sous prétexte que ca reviendrait à « subventionner » une entreprise ???

FreeDem

Bonjour à tous,

Vincent, Jean-Michel,
je me rappelle à vous après plusieurs mois de silence
pour dire "enfin...!" et "Bravo !"

> j'ai posté mon 1er message sur ce blog le mercredi 21 octobre 2009,
sous l'article :
Crise financière : les grandes banques américaines sont elles encore solvables ?

EXTRAIT :
j'ai trouvé le lien qui m'a amené ici sur un forum que je vous recommande : LE SILENCE DES LOUPS (décryptage d'un monde interdit au moins de 16 dents)

http://www.pro-at.com/forums-bourse/topic.php?whichpage=1&TOPIC_ID=30072

Tout y est pour se réveiller et comprendre la propagande qui nous entretient dans l'illusion d'un monde démocratique régit par le droit.

Pourquoi devrions_nous détourner notre attention des vrais cercles de pouvoirs et de décision ?

Pourquoi devrions_nous nous contenter de débattre sur le terrain de jeu bien délimité qui nous est concédé ?
Pourquoi participer stupidement au combat parfaitement vain et stérile entre 2 entités (gauche / droite) qui sont placées devant nous dans le seul but de nous offrir des adversaires sur qui nous défouler, pendant que les vraies décisions se traitent dans l'ombre ???

> lundi 08 mars 2010
sous l'article :
Réchauffement Climatique: malgré la déroute du GIEC, nos gouvernants s'obstinent dans l'interventionnisme vert coercitif

EXTRAIT :
Merci de cette réaction Vincent.

Scepticisme, retenue mais ouverture d'esprit = c'est un bon début, j'apprécie ;-)

Les excès indéniables de certaines thèses "complotistes" sont de très efficaces moyens de détourner le curieux de certaines pistes "interdites".
La meilleure façon de nuire à une cause est de la défendre avec de mauvais arguments.
Certains s'y emploient malgré eux...et d'autres tout à fait sciemment.

Je ne peux que vous encourager à utiliser votre discernement pour continuer à creuser à bon escient.

Le courant Libéral a tout à gagner à prendre conscience de certaines entraves "cachées", qui s'interposent à la progression de ses (de vos) idées.
Tout comme la Démocratie elle-même.

Cordialement


> mercredi 25 août 2010
sous l'article :
"Le GIEC est mort ! Vive la science"

EXTRAIT :
les élites mafieuses ont verrouillé le système (les contre-pouvoirs) de telle sorte qu'ils deviennent pratiquement intouchables par les moyens "légaux".
..et il ne faudrait y voir aucune forme de complot dûment conduit pour réduire progressivement la démocratie à néant ?


Concernant la notion de complot, les malentendus sont fréquents.
Jamais vous ne me verrez prétendre qu'il existe UN grand complot impliquant des dizaines ou des centaines de milliers de gens dans le monde sur la base d'un objectif connu et partagé par chacun d'entre eux.
Par contre, qu'il existe une stratégie de longue haleine, portée par quelques centaines ou quelques milliers d'individus suffisamment pervers et calculateurs pour former des cercles d'influences portant chacun un ou plusieurs sous-projets sur plusieurs échelles de temps et sachant intéresser -au sens propre comme au sens figuré- des sous-groupes de personnes qui eux-même par leurs position d'influence sauront orienter les stratégies et les objectifs d'autres personnes, notamment en leur permettant d'y trouver leur compte...

A l'arrivée, on a des gens qui participent sans s'en rendre compte à l'atteinte d'objectifs dont ils n'ont pas conscience.
Ceux-là se trouvent être, à leur insu, les rouages d'un complots qui les dépassent mais ils ne sont pas "membres d'un complot".

>> comme vous le constatez, depuis 2009 j'ai essayez de contribuer à cette nécessaire prise de conscience que L'ENNEMI N°1 n'est pas dans le parti adverse mais est au-dessus des parti car il s'agit d'une oligarchie qui tient la plupart des leviers de commande.

Et je suis resté fidèle lecteur du forum cité ds mon 1er message :
LE SILENCE DES LOUPS (décryptage d'un monde interdit au moins de 16 dents)

L'auteur a d'ailleurs publié récemment une nouvelle étude très éclairante à propos de la substitution programmée de l'argent liquide par des transactions électroniques (traçabilité maximum de chaque citoyen)

"Vos désirs sont nos choix, vous paierez comme il nous plaira !"
http://www.pro-at.com/forums-bourse/bourse-187-30072.html#1242754 (partie 1)

http://www.pro-at.com/forums-bourse/bourse-188-30072.html#1242919 (partie 2)

Je rajouterai un mot à votre conclusion Vincent :
Nous devons -urgemment- cesser d'être naïfs devant les métastases du cancer oligarchique.

JB7756

Le capitalisme de connivence a toujours existé : en gros les puissants obtiennent des privilèges en achetant les politiques. Ce n’est ni plus ni moins de la corruption.
Dans les années d’après guerre, la peur de communisme avait rendu les politiciens et les puissants plus prudent. Mais depuis la disparition de ce dernier, ils n’ont plus aucune raison de se retenir.

Je reste toutefois stupéfait devant la paralysie de la classe politique US. Si rien n’est fait le dollar va s’effondrer débouchant sur une crise politique majeure aux USA.
Dans ce cas les USA peuvent éclater avec la sécession d’états lassés de la corruption du couple Washington/Wall Street. On en voit déjà les prémisses puisque certains état veulent rétablir une monnaie à eux via les métaux précieux (Utah…).
L’alternative est un coup d’état militaire. L’armée US étant très puissante et généralement bien considérée, cela reste possible. C’est une tradition qu’on connaît bien en France (Napoléon, De Gaulle). Cet hypothèse me paraît plus crédible, c’est d’ailleurs ce qui arrivé à la démocratie de la Rome antique qui, défaillante, a fini par se faire bouffer par les militaires.

En Chine par contre la crise risque d’entraîner la chute du régime « communiste » et un certain nombre de conflits périphériques (Tibet, Turkestan chinois, Corée du Nord, Birmanie). Toutefois ces régions pèsent peu, donc le risque est limité. Je ne crois pas à une dislocation de la Chine comme c’est arrivé à l’URSS.

Je commence à ressentir ce qu’on pu percevoir les gens dans les années 1930 : le sentiment de s’avancer irrésistiblement vers un abîme. Pour se rassurer on peut se dire qu’à un moment, au dernier moment peut être, la classe politique US va enfin réagir !

Robert Marchenoir

"L'Etat US a voulu que les banques du pays prêtent aux pauvres pour en faire des propriétaires à tout prix." (Vincent Bénard)

Puisque Vincent Bénard a décidé de se rapprocher du rail électrique de l'esstrêm' drouâte en dénonçant ici (de façon fort pertinente) le rôle structurel de l'oligarchie, j'ai un peu moins de scrupules à apporter la précision suivante, affreusement nauséabonde, propre à le discréditer encore un peu plus par voisinage, au sujet de sa citation ci-dessus.

En effet, l'Etat US a voulu que les banques du pays prêtent, non pas aux pauvres pour en faire des propriétaires à tout prix, mais aux Noirs.

La loi qui a imposé cette distorsion économique était explicitement une loi anti-raciste : il s'agissait de lutter contre les discriminations supposées des banques, qui rendaient plus difficile aux Noirs l'obtention d'un prêt immobilier.

Or, il y a certes un voisinage statistique entre le fait d'être noir et d'être pauvre aux Etats-Unis.

Cependant, les études disponibles montrent que toutes choses égales par ailleurs, c'est à dire une fois annulé le facteur de richesse ou de pauvreté, les Noirs américains restent des emprunteurs nettement moins fiables que les autres.

Dit autrement : même les Noirs non pauvres ont tendance à ne pas tenir leurs engagements et à ne pas rembourser leur banque à temps.

Autrement dit (et l'on comprend pourquoi cet épouvantable secret est soigneusement étouffé), la discrimination, c'est à dire le racisme, est, en la matière du moins, justifié.

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