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vendredi 02 septembre 2011

Commentaires

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 ST

Réduction de 10% du déficit : et encore, tu es bien gentil de prendre l'hypothèse haute de ce qu'a annoncé le gouvernement qui table en réalité sur un plan de réduction des déficits de 5 à 10 milliards. Sachant que quelques jours à peine après avoir fait cette annonce, on apprenait que la prévision du déficit pour l'année en cours était révisée à la hausse de 3 milliards d'euros. Et l'année n'est pas finie. Je paris ma chemise que les économies annoncées pour 2012 seront effacées par les ajustements de prévision avant la fin de l'année.

Sans compter que réduire les dépenses réduit instantanément le déficit d'autant, alors qu'augmenter un impôt peut parfaitement avoir un effet nul voir négatif sur le total réellement perçu in fine (rendement négatif des hausses d'impôt au delà d'un certain niveau).

Rien qu'un relèvement assez modeste des taux d'intérêt obérerait instantanément ces pseudos efforts de rigueur en alourdissant d'autant le service de la dette.

vincent

@ST:

on est bien d'accord. Mais le patron d'objectif eco me demande de faire COURT. alors je digresse moins (snif)

JB7756

Clairement, il n’y a qu’une simple préoccupation dans ce plan : tenir 9 mois jusqu’à la prochaine présidentielle.
Des réformes de fond étant considérées comme suicidaires électoralement, on bricole en attendant. Et peut être qu’un miracle aura lieu. Bref on gagne du temps. On fera les vrais réformes quand on ne pourra plus faire autrement.

Notons qu’il reste encore comme possibilité de monétiser, on peut encore tenir quelques années comme ça avant que la monnaie soit totalement détruite.
D’ailleurs la BCE ne commence t’elle pas à monétiser à grande échelle ? D’ou sortent donc les centaines de milliards pour acheter les obligations de PIIGS ? (malgré tout les taux espagnols et italiens commencent à remonter)

james

Il peut y avoir des économies quand on constate que des dépenses en moyen sont complètement inefficaces.
exemple donné dans l'emission de Ménard sur Sud-Radio à propos de la délinquance à Marseille.
un auditeur faisait remarquer que les politiques locaux demandent plus de moyens pour la police.
Mais constate t-il sur 50 policiers recrutés, vous en avez 15 en congés ou en stage de formation, 10 en congés de maladie,10 en faction autour de la mairie, 10 occupés à des taches administratives dans les bureaux et il n'en reste plus que 5 à mettre sur le terrain dans les quartiers.
Donc gachis financier complet.

 ST

@vincent :

> le patron d'objectif eco me demande de
> faire COURT. alors je digresse moins

Ca c'est po bien.

@JB

> tenir 9 mois jusqu’à la prochaine présidentielle.
> Des réformes de fond étant considérées comme
> suicidaires électoralement, on bricole en
> attendant.

On ne peut jamais rien faire à un an d'une élection. Remarquons également qu'on ne fait jamais rien non plus après une élection, ni entre deux élections.

> D’ailleurs la BCE ne commence t’elle pas
> à monétiser à grande échelle ?

Elle ne commence pas. D'une manière ou d'une autre, on a toujours monétiser et de plus en plus.

http://www.galmarley.com/ChartApp/Images/EUR_Line_5years_300x150.gif

@james :

> Il peut y avoir des économies quand on constate
> que des dépenses en moyen sont complètement
> inefficaces.

Cette assertion est en soi très dangereuse, car elle emportera l'adhésion de l'ensemble des politiciens : l'idée qu'on s'en sortira en faisant mieux, alors qu'on ne s'en sortira qu'en faisant moins. Tout court.

Vous voyez, l’inefficacité bureaucratique ne saurait expliquer à elle seule une déficit et une dette de l'ampleur de ce que nous connaissons actuellement. Et en tout cas, aucune amélioration de l'efficacité de l'action publique n'amènera d'économie suffisante pour entamer sérieusement le problème de la dette.

Dénoncer spécifiquement les dysfonctionnements outrancier de l'action publique est a double tranchant, car cela donne l'impression qu'une reprise en main des services publics suffira à résoudre nos problèmes. Certes il est toujours souhaitable de monderniser l'administration et augmenter son efficacité (voeux pieux), mais seul une réduction générale et de grande ampleur des dépenses publiques par une redéfinition du rôle de l'Etat et la suppression progressive de pan entiers de l'action étatique seront à même de nous sortir de l'impasse où nous sommes.

Nous n'avons pas besoin de faire "des économies" ici ou là, il faut réduire notre éventail de dépense entièrement. Un ménage surendetté jusqu'au cou ne peut pas s'en sortir en passant aux céréales premiers prix à la place de ses céréales de marque, ni en réduisant un peu sa consommation d'essence : il doit rendre la Mercedes en leasing au concessionnaire et prendre le bus, et revendre la maison 6 pièces pour prendre une location en rapport avec ses revenus réels.

Les scandales de dépense publique outrancièrement inefficace sont l'arbre qui cache la forêt des dépenses publiques qui sortent du cadre d'un Etat Régalien. Toute dépense publique qui sort des fonctions régaliennes de l'Etat est inefficace par nature, quelque soit le degré de bonne administration de l'Etat, car elle échappe à la sanction du marché.

JB7756

Pour la Grèce j’ai le sentiment que les grecs n’ont qu’une envie : quitter la zone Euro et faire défaut. A l’inverse les autres membres de la zone Euro s’y opposent car l’Euro subirait une grave défiance : si on peut quitter l’Euro comme ça, cela signifie que cette monnaie ne vaut pas grand chose. Et accessoirement que les pays de zone ne sont pas fiable. Sans compter le sort funeste d’un certain nombre de banques…
Donc les grecs traînent les pieds, disent que « le déficit est hors de contrôle » tout en démentant peu après. Ils magouillent un accord tordu avec les Finlandais. Ils ne s’y prendraient pas autrement pour faire capoter le nouveau plan d’aide. Si ce plan échoue, il n’y aura plus qu’une issue possible : sortie de l’Euro et défaut. Et pour nous planche à billet pour sauver les banques et les états.

Robert Marchenoir

"Non, monsieur le député, ce n'est pas la dépense qui est très rigide, ce sont vos couilles qui sont trop molles."

Hahaha, Vincent Bénard se lâche, et il n'est pas content. Avec les voleurs stato-gauchistes, finies les bonnes manières ! Quelques insultes n'ont jamais fait de mal à personne. Surtout à un député...

Bernique

"Sans compter que réduire les dépenses réduit instantanément le déficit d'autant"... et les recettes fiscales à venir également. Il est illusoire de croire qu'il y a une solution miracle ou indolore! Pas plus augmenter les impôts que diminuer les dépenses. Il faut "mobiliser nos réserves pour compenser la fausse croissance de ces 20 dernières années" ; en clair nettoyer les épargnants et accepter d'attendre un équilibrage de niveau de vie avec les pays émergents. je ne suis pas certain que cette perspective réjouira grand monde, car j'ai l'impression que les "libéraux" sont comme tout le monde : il prêchent le libéralisme pour les autres.

ST

@bernique

> "Sans compter que réduire les dépenses réduit
> instantanément le déficit d'autant"... et les
> recettes fiscales à venir également.

En quoi réduire la dépense publique réduirait-elle en une quelconque façon les recettes fiscales à venir ?

A moins que vous ne sous-entendiez que la dépense publique crée de la croissance qui augmente les rentrée fiscale future. Evidemment c'est faux. La dépense publique se substitue à la dépense privée (je ne peux pas dépenser moi même l'argent que l'on me taxe), mais aussi à l'investissement (je ne peux pas investir l'argent que l'on me taxe). Au final, cela fait moins d'investissement (véritable moteur de la croissance), et des dépenses qui échappent au marché (allocation sous optimale des ressources).

Bernique

Parce que les chômeurs payent moins d'impôts. Licenciez 2 million de fonctionnaires sur 1 an et vous verrez si la dépense privée prend le relai (taux d'épargne garanti multiplié par deux et baisse brutale de la consommation). Et demandez également aux grecs ce qu'il en pensent. Vous sous estimez gravement les risques dû aux phénomènes transitoires. De plus notre problème quand à l'investissement est également qualitatif (pas assez pour les technologies et les moyennes entreprises trop dans l'immobilier...).

gordon

@bernique
Je vous plein sincèrement, vous qui êtes récipiendaire des déficits publics, euh pardon fonctionnaire de votre état (au vu de vos commentaires).
L'heure des comptes arrive et insidieusement, l'heure des choix car comme vous le précisez, l'état devra sacrifier certaines de ces brebis.
La grande question est: lesquelles choisir, croyez vous que vos chers syndicats fourniront la liste des "libérables", genre stroumpf en survêt bleu...

 ST

@Bernique

> Parce que les chômeurs payent moins d'impôts.

Et c'est bien connu, plus un pays compte de fonctionnaires, moins il a de chômeurs ... ah non, mince, c'est l'inverse. C'est étrange quand même ...

> taux d'épargne garanti multiplié par deux et
> baisse brutale de la consommation

épargne = investissement = création d'emploi = consommation

La hausse de la consommation est le résultat d'un investissement passé donc d'une épargne passé. Seule l'épargne aujourd'hui permettra l'augmentation durable de la consommation par la création de richesse. L'idée qu'on peut cour-circuiter la chaîne logique pour avoir de la "croissance par la consommation" est absurde. La consommation est le résultat de la croissance et non l'inverse.

> Licenciez 2 million de fonctionnaires sur 1 an
> (...)
> Vous sous estimez gravement les risques dû aux
> phénomènes transitoires

D'abord personne ne dit de réduire instantanément dans l'année la dépense publique dans ces proportions : lancer un programme de baisse étalé sur 5 ans donnerait une dynamique positive qui changerait la donne.

Ceci dit, les exemples sont nombreux où les changements brutaux n'ont pas été accompagnés des prévisions catastrophistes de leurs détracteurs. Vincent a déjà développé ici même l'exemple de la démobilisation de millions de soldats aux Etats-Unis après la seconde guerre mondiale dont on annonçait que cela replongerait le pays dans la grande dépression, ou encore l'exemple suédois ou des réformes profondes avec passage au privé de millions de fonctionnaires dans un temps très court a sauvé le pays de la ruine.

> De plus notre problème quand à l'investissement
> est également qualitatif (pas assez pour les
> technologies et les moyennes entreprises trop
> dans l'immobilier...).

Absolument : mais que l'Etat arrête de distordre le marché et les investissements iront là où ils seront le plus générateur de croissance. Commencez par libérer le droit du sol et la bulle immobilière se dégonflera, libérant des capitaux qui pourront s'investir dans des secteurs économiques productifs et rentables. La plupart des bulles d'actifs pour ne pas dire toutes ont pour origine une distorsion étatique (celle des dettes souveraines ne faisant évidemment pas exception).

Rocou

@Bernique:
Les fonctionnaires ne paient pas d'impôt. C'est une illusion. Il y a juste un aller-retour de pognon entre leur compte bancaire et celui du trésor.

Pour simplifier, l'Etat paie un fonctionnaire 1000 et récupère 100 en impôts. Au final, le fonctionnaire coute 900 à l'Etat.
Par conséquent licencier un fonctionnaire permet de faire 900 d'économie.

NB: je crois que mon texte est au point: ma fille de 6 ans l'a compris.

maurice b.

Alors, est-ce que la question de baisser fortement les dépenses publiques a été franchement abordée à l'Université d'été du PLD ?

Bernique

1) J'ai seulement dit que les chômeurs payent moins d'impôts et que les licenciements massifs déclenchent une vague de sur-épargne et de sous-consommation immédiate d'où un effet récessionniste à court terme (ça marche aussi avec des chômeurs "d'origine" privée). Quand à l'effet long terme il est moins certain mais il ne faut pas négliger la possibilité d'un cercle vicieux surtout que maintenant l'économie internationale est de plus en plus intégrée et homogène (voir l'effet déclencheur fulgurant de la perte du AAA américain). Tous cela sans compter les éventuelles répercutions politiques (au sens réel du terme : l'impact sur nos sociétés).
2) Non, un fonctionnaire fait en général partie de la classe moyenne, il paye presque 60% de ses revenus en impôts, taxes et charges sociales diverses et s'il a épargné pour la retraite qu'il ne touchera probablement pas, on lui prélève 13.5 + 18% car c'est un affreux capitaliste alors qu'on a fait des niches fiscales à tour de bras pour la clientèle de Nicolas.
Quand à l'exemple de l'après 1945 il est totalement obsolète car la situation était complètement différente : reconstruction de l'Europe, baby-boom, énergie quasi-gratuite, explosion des rendements agricoles, productivité en hausse stratosphérique grâce à la généralisation de la standardisation, Pécule donné aux boys de retour permettant de déclencher une vague d'investissement réellement productif ...Bref, ce que les pays émergent continueront à expérimenter s'ils sortent de leur modèle d'économie exportatrice.
3) Je pense que les bulles d'actifs que nous subissons sont en grande partie imputables aux taux trop bas de la FED depuis 2001 (un libéral dirait à l'existence de ces taux tout court). Plus l'intervention de l'état et les magouilles locales pour l'immobilier français.
4) "Et c'est bien connu, plus un pays compte de fonctionnaires, moins il a de chômeurs ... ah non, mince, c'est l'inverse. C'est étrange quand même ..." : pas si sûr car le taux réel de chômage est à peut près uniforme aux US, en Angleterre et en France à 20%, pays fort différents quant au reste. Il est moindre dans les pays nordiques, Allemagne incluse, mais je pense que c'est dû à leur structures sociales plus communautaires (voir comment l'Allemagne à préservé son "capital humain" d'expertise industrielle pendant la mini-dépression qu'elle a connu début 2009).
5) à Gordon : je ne réponds pas aux trolls.

gordon

bernique@
1 emploi de fonctionnaire coûte 1,3 emploi marchand.
Vous comparez les us et la GB qui sont ultra déficitaires comme la france mais la grande différence est que cette dernière impose des taux de prélèvements à 56 % du PIB.Malgré cela la france emprunte autant (en proportion bien sûr) que les autres pays et de plus ces dépenses sont toutes dirigées (en tout cas pour la france) vers des charges courantes (aucune dirigées vers l'investissement.
A cela s'ajoute une dette contractée pour 65% avec des capitaux étrangers (la france en 2013 sera le plus important contributeur en terme de déficits contractés à l'étranger).
N'oublions pas cher fonctionnaire, la france cache de manière honteuse les rmistes, les chômeurs en fin de droit et les stagiaires dans des placard statistiques pour satisfaire à droite et à gauche, un électorat docile.
Nous pourrons développer si vous le souhaitez la grande illusion que sont les modalités du PIB (marchand et non marchand ...) et la comparaison vous le constaterez n'ai pas à l'avantage de la france.
En conclusion, même en essayant (avec l'aide d'aghion, picketty et consorts) de tenter de planquer nos dettes dans les subprimes européens (euh pardon euro bonds) en augmentant le boulet qu'est le taux d'imposition des francais créateurs de richesses, vous ne pourrai jouer la partition comme depuis 40 ans, car les huissiers vont emporter le piano et même fle métronome qui vous servez à endormir les enfants.
Cordialement votre contradicteur (chef d'entreprise et ingénieur)

Bernique

1) Les français "créateurs" de richesse comme vous le dites n'existent quasiment plus car il ne nous reste que très peu de paysans et emplois industriel (bâtiment et transport compris). Il y a en France ,comme dans les autres pays "développés" environ 1 producteur pour 10 habitants. Si votre modèle favoris c'est le moins disant social et le laisser-fairisme, allez faire un tour à Calcuta ou à Shangaï (pas le centre touristique) et vous verrez que ce qui nous attend n'est pas folichon.
2) dans les 65% détenus à l'étranger, combien par des filiales off-shore de banques française? Méfiez vous des données brutes, elle sont très facile à instrumentaliser.
3) Combien les français détiennent ils de créances sur l'étranger?
4) Les champions de la manipulation des chiffres du chômage sont les anglais et les autres gouvernements ne font que les imiter. La seule statistique fiable est US : participation à l'emploi des personnes en age de travailler ( 65 % de mémoire). http://data.bls.gov/timeseries/LNS11300000
5) Vos "créateurs de richesse" du style buraliste, hôtelier, profession libérales en tous genres vont faire une drôle de tête quand ils n'auront plus un client. Et ne comptez pas sur les étranger et le tourisme car les pays ne restent pas éternellement à la mode ou ils nous rachèterons pour une bouchée de pain quand nous seront revenus au franc dévalué.
6) Si vous comparez les nombres de fonctionnaire et les dépenses publiques entre pays faites le à périmètre égal et vous serez surpris. ex la santé privée aux us = 17% du PIB, une grande partie est compté en emploi et dépense publique en France, il reste néanmoins que les prestations médicales moyennes sont sensiblement équivalentes bien que plus équitablement réparties en France.

Mateo

"Les français "créateurs" de richesse comme vous le dites n'existent quasiment plus car il ne nous reste que très peu de paysans et emplois industriel (bâtiment et transport compris)."

Non ils n'en existe plus beaucoup à cause du matraquage fiscal, du coût de l'emploi, du poids de la règlementation etc.

D'autre part en quoi un producteur de biens serait préférable à un producteur de services? Ou l'inverse?

De toutes façons, la distinction entre production de biens et de services est idiote. Un produit n'a de sens que dans la mesure où il fournit un service. Et la production de bein est un service en lui-même. Dans ma boîte, nous vendons en tant que service la production de biens. Et les biens dont je parle sont... immatériels. Moi-même je vends à mon patron mon service de production de biens.

D'autre part, les "chiffres" secteur industriel vs secteur tertiaire ne sont plus comparables aux mêmes chiffres d'il y a trente ans: l'externalisation est passée par là, et un même emploi qui était auparavant compté comme faisant partie du secteur secondaire est souvent aujourd'hui compté comme un emploi "tertiaire". L'exemple classique est celui de l'agent d'entretien, qui auparavant était employé directement par l'usine et qui aujourd'hui est employé par une société de service de nettoyage.

Mais je le répète, en quoi la production de biens serait préférable à la production de services? Ou l'inverse?

Vous parlez également du système de santé en prenant l'exemple des USA. Or, contrairement aux idées reçues, le système de santé là-bas est fortement réglementaté et étatisé. Pourquoi prendre cette exemple, hormis pour colporter les clichés (comme lorsque l'on parle de la privatisation des compagnies ferroviaires, les incultes sortent l'exemple anglais, et uniquement celui-là, bien évidemment, sans mentionner les belles réussites dans de privatisation dans les autres pays. Alors qu'en plus, ces dernières années le rail anglais a connu moins d'accidents, moins de blessures, moins de morts que le rail français. Mais je m'égare...)
Pourquoi ne pas prendre l'exemple de Singapour, où le système est beacoup plus libéral qu'en France ou aux USA, qu iest très performant, et qui a représenté en 2010... moins de 4.3% du PIB. Alors même qu'il s'agissait d'un record historique (il est resté longtemps aux alentours de 3%).

Source: http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=SGP&codeTheme=3&codeStat=SH.XPD.TOTL.ZS


Bref, on ne peut tirer de conclusions à partir d'un exemple ou deux.

Mateo

PS: et un service... est un bien :p

 ST

Mince, mon commentaire n'était pas passé. Je recommence en un peu plus court, vu que Mateo m'a utilement devancé.

@bernique

> Les français "créateurs" de richesse comme vous
> le dites n'existent quasiment plus car il ne
> nous reste que très peu de paysans et emplois
> industriel

Au XVIIIeme siècle les physiocrates soutenaient que l'industrie était une activité stérile car elle ne faisait que transformer des matières premières issue de l'agriculture, seule activité de réelle création de richesse, de réelle production. Vous poursuivez les mêmes erreurs. Les services sont tout autant des outils de création de richesse que l'industrie ou l'agriculture. Quand une babysitter garde un enfant, elle crée de la valeur, elle crée des richesses, en tout cas pour les personnes dont elle libère du temps. La preuve, ces gens là la payent pour cette valeur ajoutée. Les services apportent une richesse réelle, et même mieux, sans nombre d'activité de services, les biens produits par l'agriculture ou l'industrie n'aurait que bien peu de valeur : sans les transports ou la distribution qui permettent le commerce international puis la vente de détail, le t-shirt produit à l'autre bout du monde n'aurait que bien peu de valeur car il n'aurait pas de client.

Les services créent de la valeur, donc ce sont bien des activités de production, créatrice de richesse.

 ST

(suite de mon commentaire précédent)


> dans les 65% détenus à l'étranger, combien
> par des filiales off-shore de banques française?

Probablement très peu. Sinon le trésor français ne se refuserait pas à publier ses statistiques sur le détail des acquéreurs de la dette française.

> Vos "créateurs de richesse" du style buraliste,
> hôtelier, profession libérales en tous genres
> vont faire une drôle de tête quand ils n'auront
> plus un client.

Depuis quand on juge la valeur des fonctionnaires non à la valeur ajoutée qu'ils sont sensé apporter, mais à leur niveau de consommation ?

Pourquoi si on réduisait de 2 millions le nombre de fonctionnaires en France (pas en une journée, certes), la consommation serait elle moindre ? Les pays avec des fonctions publiques moins pléthoriques que la notre consommeraient ils moins ? C'est absurde.

Le problème d'avoir tous ces gens dans la fonction publique, c'est que toute cette force productive n'est pas soumise au marché, qui assure la meilleure affectation des ressources en fonction des besoins, mais aussi qui garantit que tous ces emplois soient rentables. Un emploi rentable est un emploi dans lequel l'employé génère plus de valeur ajoutée qu'il ne coûte. Dans tous ces emplois publics qui occupent des fonctions qui pourraient être assumées par un équivalent privé, la valeur ajoutée générée est inférieur au coût, ce qui veut dire qu'en travaillant et gagnant leur vie, ces gens détruisent de la valeur (si ce n'était pas le cas, pourquoi en faire des emplois publics ?). Donc, en renvoyant toute cette force de production sur le marché privé, vous savez qu'ils ne seront employé qu'à des tâches rentables, qui génèrent plus de valeur qu'elles ne coûtent.

 ST

(suite et fin de mon commentaire)

De deux choses l'une : si un employé du public passé dans le privé conserve son niveau de salaire, sa consommation ne baisse pas (il gagne autant), mais ses efforts redirigé vers une activité générant plus de valeur enrichissent la société. Si par contre un ex fonctionnaire n'arrive pas à générer une valeur ajoutée équivalente à son ancien traitement de fonctionnaire, il gagnera moins, son salaire va baisser. On pourrait croire que cela reduira la consommation, au détriment du privé qui lui vendait plus de chose avant : ce serait oublier que s'il pouvait acheter ces choses avant, c'est que ce même secteur privé qui les lui vendait, était taxé (directement ou indirectement) de manière à pouvoir lui octroyer ce surplus. Si ces gens n'ont ne généraient pas autant de richesse que ce qu'ils étaient payé, c'est que quelqu'un d'autre la générait à leur place, et en était dépossédé à leur profit. En supprimant ces 2 millions de poste de fonctionnaires, vous supprimez aussi le fardeau qu'ils pouvaient représenter pour le secteur productif rentable privé. Les coûts baissent d'autant, et les prix avec, permettant de consommer autant. Par contre vous aurez gagné en efficacité globale car vous aurez retiré de l'économie administrée et planifiée des secteurs entiers de l'économie, et la meilleure allocation de richesse opérée par le marché aboutira à un gain net de richesse pour la société. Alors certes, la nature des biens et services produits aura sans doute changé : il y aura plus de biens et services que les gens veulent, qu'ils sont prêts à payer à leur cout réel, et moins de biens et services que tel ou tel politicien a jugé bon de voir développer. Il y aura par exemple peut être moins de trains et plus de cars.

Le problème des fonctionnaires n'est pas une tare congénitale : c'est que son activité comme son niveau de rémunération sont soustraits au marché. C'est peut être bien dans de rares occasions : un juge par exemple. Mais dès lors que ce fonctionnaire ne remplit pas une fonction régalienne, sont activité est soustraite au secteur productif privé et à la sanction du marché quand à sa rentabilité (rentabilité : ce n'est pas un gros mots, ca veut dire que les gens sont prêts à payer une chose au moins ce qu'elle a coûté à produire). Accepter des activités non rentables, c'est accepter de détruire de la valeur. La croissance ne se construit que par augmentation de la rentabilité, libérant des ressources pour produire d'autres biens ou services.

(désolé pour le multi-post mais bizarrement les longs commentaires ne passent plus)

gordon

@bernique
Dette publique 80% du PIB avec 1600 milliards d’euros
Collectivités locales 150, ODAC 120, CADES 70 et entreprises publiques 120.
70 % détenus par des non résidents (fonds de retraites américains, banques allemandes, fonds souverains moyen orientaux, banques centrales asiatiques) .
Ces investisseurs ont une contrainte, prêter uniquement aux gagnants du classement AAA.
Pour les 30 % restants cela concerne les résidents français, à savoir les compagnies d’assurances et les banques françaises (dont les bilans catastrophiques sont consolidés avec les filières étrangères).
Il est vrai que pour un fonctionnaires conservateur, il est difficile de comprendre des gros mots comme ça :
Pour valoriser le bilan les gross banques françaises doivent absolument intégrer ces prêts obligataires car ils sont considérés comme des actifs (j’espère que vous avez compris jusque là).
Alors c’est pas avec un ratio (bâle) de 50 qui vous planquez leurs actifs pour que vous puissiez prendre vos rêves pour des réalités.
J’ajouterai qu’en plus notre cher agence du trésor (mince des fonctionnaires), emprunte à court terme (36,5%) à 2 ans pour payer des intérêts faibles.
Concernant vos allégations fantaisistes de 1 producteur pour 10, si cela était vrai alors avec taux de prélèvements obligatoire à 56 %, on pourrait nourrir 1,5 personne sur 10 en France, les autres serait mort de faim.
Monsieur, quand les hôteliers, profession libérales n’auront plus de clients (c’est une chose tout à fait possible, je vous le conède) et bien les fonctionnaires n’auront plus d’impôts et l’on pourra faire tourner la planche à billets comme au bon vieux temps des assignats.
Votre problème à vous fonctionnaire conservateur de privilèges, c’est que vous avez le c—entre 2 chaises, vous voudriez profiter d’un système communiste avec les emplois à vie en vous la coulant douce, mais voudriez bénéficier des bienfaits du capitalisme (comme l’élite du parti) et c’est cela le grand drame de votre vie

Bernique

Concernant vos allégations fantaisistes de 1 producteur pour 10, si cela était vrai alors avec taux de prélèvements obligatoire à 56 %, on pourrait nourrir 1,5 personne sur 10 en France, les autres serait mort de faim.
Mais non, tous les autres sont des intermédiaires qui se sucrent grassement au passage et qui voudrait tout gratuits (santé, éducation, routes, police, armée, etc).
Un paysans français nourrissait 100 personnes en 2005. Même en ajoutant les produits et services associés ça fait très peu de monde. Vous voyez bien que vous montez des raisonnement bidons rien que pour vous justifier vos propres point de vue.

Bernique

Pourquoi les produits plutôt que les services : parce que si nous ne vendons pas toutes nos technologies et savoir faire c'est ce qui nous restera pour "vivre" dans 30 ans, c'est à dire importer les matières premières et produits dont nous auront besoins : pétrole, phosphate.... Les services que nous exportons seront, je pense, réduits à la portion congrue quand les pays émergents commenceront à s'y intéresser vraiment car là aussi il est illusoire de penser luter à armes égales avec des pays pratiquant des salaires et protection sociale très inférieurs.
Par contre, les produits que nous seront capable de conserver seront, ceux qui nécessitent un faisceaux de compétences, savoir-faire et innovation constante de haut niveau, bref ceux qui nécessitent une société sophistiquée et donc bourrée de "fonctionnaires" qu'il soient d'état ou privés (si si allez faire un tour dans les multinationales...)

Bernique

Je ne parlais pas du système de santé américain pour comparer ses prestations mais pour remarquer qu'une plus grande partie relevait d'un status purement privé. Ce qui a pour conséquence que lorsque l'on compare les poids relatifs des secteurs public et privé entre la France et les US cela modifie les chiffres et rends les comparaisons pas forcément valables (l'instrumentalisation des statistiques est une vielle technique de marqueting politique). Par exemple : pour Singapour d'accord mais quel est l'age moyen des singapourien? Un jeune ne coûte pas grand chose en matière de santé. par contre si le taux de scolarité et la durée d'étude sont les même qu'en France, le "poids" de l'éducation doit être énorme. Vous pouvez multiplier les exemples à l'infini....Méfiez vous des chiffres bruts genre 60 % de la dette à l'étranger surtout lorsqu'il sortent comme par hasard à 1 an d'une élection.

Bernique

"fonctionnaire conservateur de privilèges"
Je sait pas je lui demanderai quand j'en croiserait un. De toute façon il est exactement comme les autres français...N'avez vous pas entendu ce concert d'aboiement en provenance des niches..
A part ouvrier ou employé d'une des rares industries non subventionnées, citez moi un métier public ou privé sans ses privilèges pour voir? Je n'en connais guère.

Bernique

agence du trésor (mince des fonctionnaires)
Vous avez la nostalgie du temps des fermiers généraux?
http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article174

Bernique

"au marché, qui assure la meilleure affectation des ressources en fonction des besoins" : Oui dans un cadre de concurrence libre et non faussée qui n'existe pas dans la réalité. Et tant mieux pour nous car l'immense majorité des besoins est en Chine, Inde, Indonésie, Brésil, etc. Cela veut dire que le jour de l'avènement du paradis libéral toutes les "ressources" fileront dans ces pays...

gordon

A part ouvrier ou employé d'une des rares industries non subventionnées, citez moi un métier public ou privé sans ses privilèges pour voir? Je n'en connais guère.

Normal vous vivez dans votre bulle de statut à vie, une hérésie socialiste.
Quant au marché de l'emploi en france, 80 % sont issus des PME, (secteur privé bien sûr).
Les pays émergents aborderont (c'est une évidence) des productions à haute valeur ajoutée dans l'avenir, et alors leur niveau de vie aura augmenté lui aussi.
Le différentiel n'aura lieu qu'au niveau de la politique économique avec son corrolaire de charges sociales absurdes (soi disant au nom de la solidarité) et des taxes et impots (boulet fiscal) pour entretenir une clientèle de fonctionnaires et d'abonnés aux aides sociales faciles.
Concernant les privilèges, je ne vais vous les citez toutes (elles sont trop nombreuses et elles ont été abordées à maintes reprises dans ce blog) mais citons simplement le refus de vos porte flingues (les syndicats) pour éviter de mutualiser les régimes de retraites et les mettre au niveau des salariés du privé.
Allez pour la route un autre exemple, qu'est qui justifie le STF (allocation open bar pour les fonctionnaires).
Pourquoi les enfants de fonctionnaires auraient ils droit à plus d'aides que les enfants des non fonctionnaires? (égalité fraternité bla bla ...)
Quant à la vieille tirade quant les pays émergents nous auront pris notre travail, foutaise 80% de nos importations viennent de l'europe( et non elles ont pas été maquillées dans les pays limitrophes et originaire du brésil et de la chine).
De tout façon, vous en croquez comme tout le monde quant vous achetez votre lecteur dvd estampillé made in korea, alors arrêtez de nous sortir ce genre de vomie idéologique mode attac et confédération paysanne.
Je vous maintiens, que vous êtes vous les fonctionnaires, dans le caca jusqu'au cou, car à la différence de vous, on nous a déjà tout pris, par contre pour vous cela va commencer bientôt.


Bernique

1) Je ne vous demandais pas ceux qui ont des privilèges mais ceux qui n'en ont pas (c'est beaucoup plus dur à trouver). Et détrompez vous cela sera encore pire que vous l'imaginez : voici les "privilèges" en jeu : la retraite, l'éducation gratuite, la semi-gratuité des soins, la liberté de circuler dans une relative sécurité (hé oui des policiers mal payés ne font pas leur travail et sont corrompus pour nourrir leur famille)...etc. "On" vous prendra bien plus encore quand il faudra rendre des comptes aux nouveaux seigneurs dont vous préparez l'avènement avec votre idéologie haineuse de la division nationale.
2) 80 % sont issus des PME : impossible car au mieux 46 % (100 - 56% = 46%). Vous n'êtes même pas en accord avec vous même!
3) Quand au "caca" comme vous dites mal poliment; rassurez vous on y est déjà depuis 2001 et cela ne fera que croitre et embellir tant que les gens se laisseront monter les uns contres les autres et docilement intoxiquer par les campagnes de "com" des différents pouvoirs et lobby. Je présume que vous avez gobé tel quel les "état en faillite" (depuis 4 ans : c'est une faillite ultra lente alors..) "on ne pas vivre au dessus de nos moyens" (= poussez vous dans le fond de "notre" wagon, monsieur veut jouer au practice de golf, et essayez de sentir moins mauvais vous troublez sa concentration).
4) C'est sur, il vas falloir faire des sacrifices, mais je fais comme vous je vais commencer par sacrifier votre retraite et financer la "fin de vie" (la moitié de ce qu'un individus "coutera" en dépense de santé) par une "ponction" sur son patrimoine. Et soyez encore heureux si vos enfants n'aient pas à s'endetter sur 10 ans pour ce faire. Voilà vers quoi nous emmènent des raisonnements comme les votre.
5) c'est quoi le STF?
6) Les alloc pour les gamins sont les mêmes pour tous que je sache, mais je ne suis pas spécialiste n'ayant "touché" que l'allocation jeune enfant et un tarif de crèche avantageux quand j'étais au salaire minimum. Faut dire que la commune abritaient de très bonnes boites privées qui subventionnaient les-dites crèches pour s'attacher, en les soignant "aux petits oignons" les compétences qu'elles avaient un mal fou à conserve. Je suppose que cela doit vous réjouir si ces boites ont maintenant, grâce à la concurrence effrénée diminué avantages et salaires, plongeant toute la région dans le marasme.
7) "leur niveau de vie aura augmenté lui aussi" : et ils n'aurons plus besoin de nous et nous laisserons à tourner en rond avec nos services à la personne et nos "emplois marchand".
8) "lecteur dvd estampillé made in korea" ; essayez d'en trouver qui vienne d'un autre endroit! L'harmonisation par le bas a ce genre d'inconvénient qu'il faut aller au moins cher, même si c'est reculer pour mieux sauter.

Bernique

oups 100 - 56 = 44, je me met à compter comme un libéral qui compte des fonctionnaire, je vois double.

godon

@Bernique
Je vous ai parlé de 80 % des emplois et de 56 % de prélèvements, vous êtes hors sujets c'est quand même simple.
Quant aux privilèges, je maintiens mes propos que vous ne semblez pas comprendre (ils sont pourtant simples).
En tant que que gérant de société ma retraite (sans tenir compte de l'effondrement qui s'annonce pour toutes les retraites dans un avenir proche) serait misérable, a contrario de vous qui devriez bénéficier de 75% de vos émoluements de fonctionnaire (dans l'hypothèse actuelle ...).

Arrêtez de nous seriner vos histoires de solidarité et de droits acquis qui ne le sont que pour vous essentiellement.
"votre idéologie haineuse de la division nationale"
Cette division nationale, mon bon monsieur, est déjà active par les différences de traitements des retraites et autres régimes spéciaux.
Allons vous savez trés bien ce qu'est le STF (Supplément du traitement Famillial), sujet d'ailleurs évoqué par toute la presse nationale, il y a seulement, 3 semaines pour revalorisation.
En résumé pour 1 fonctionnaire avec enfants (cumul des allocs familliale classique + STF).
De toute façon, votre scénario on va faire le dos rond et lâcher un peu pour faire payer les autres (les méchants riches), eh bien non, regarder ce qui se passe en grèce, un prélude à vos ennuis futurs.
Cordialemnet

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