Rappelez vous, il y a trois ans, moyennant 6 petits milliards d'aide publique, Dexia était "sau-vée". Trois ans après, on ne sait pas combien la débâcle de la banque franco-belge va ajouter aux dettes supportées in fine par les contribuables. Et pourtant, en juillet, Dexia réussissait haut la main les soi-disant "stress tests". Tout ce qui nous a été annoncé par nos gouvernements depuis trois ans se révèle immanquablement marqué du sceau de l'échec, alors que des solutions existent. La mince consolation, c'est que "je vous l'avais bien dit".
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L'EFSF est une vaste escroquerie. Ce fond arbore une notation AAA dont on se demande bien sur quoi elle repose. Deux des trois premières émissions de bons de l'EFSF étaient à destination du Portugal, qui a toutes les difficultées du monde à emprunter sur les marchés. Or le Portugal fait partie des pays qui apporte sa garantie aux emprunts du EFSF. C'est vraiment le serpent qui se mort la queue. C'est vraiment une mascarade de premier plan.
Maintenant, si on ne nous croit pas sur le futur, pourquoi ne nous croit-on pas sur le passé ? Au premier sauvetage de la Grèce, on disait que ca ne fonctionnerait pas. Résultat la Grèce continue de s'enfoncer, et les mêmes qui nous disaient que tout irait bien nous enjoignent à d'autres actions. Quand ils ont mis en place les stress tests, on disait que c'était une fumisterie, et maintenant on en a la preuve directe et formelle. Comment ces gens peuvent ils encore ouvrir la bouche ? comment le ministre de l'économie peut il ne pas présenter sa démission et faire acte de contrition publique pour ces erreurs (et je dis erreurs pour ne pas dire mensonges). Mais non, ils continuent à venir nous expliquer ce qu'il faut faire. C'est proprement hallucinant.
Rédigé par : ST | vendredi 07 octobre 2011 à 12h37
Le deuxième volet du foutage de gueule Dexia : les maires qui nous expliquent, la main sur le coeur, qu'ils ont été arnaqués par Dexia, qui leur a refilés des prêts toxiques à l'insu de leur plein gré, dont le taux indexé sur le franc suisse explose aujourd'hui.
Les maires ne savaient pas, les maires ne pouvaient pas savoir, les maires ont été trompés par la méchante banque Dexia.
Et les maires portent plainte, aujourd'hui, contre la méchante banque Dexia, à l'instar de n'importe quelle femme de ménage analphabète qui se serait fait refiler, sans lire les trucs écrits en petit, un crédit revolving pour payer ses nouilles -- ou son écran plat.
On y croit, on y croit.
De deux choses l'une : ou les maires savaient très bien le genre de prêts auxquels ils souscrivaient, et ils se foutent ouvertement de notre gueule.
Ou bien ils ne savaient pas, et alors ce sont des abrutis complets, des débiles mentaux, des paresseux et des irresponsables.
Je ne sais pas quelle hypothèse est la plus inquiétante.
Rédigé par : Robert Marchenoir | vendredi 07 octobre 2011 à 21h24
Curieux cette façon de vouloir toujours faire porter la reponsabiité de tous les maux actuels aux états ou aux élus, voire aux salarés qui auraient exagérément trop exigé.
Ce negationnisme des réalités qui refuse de remettre en cause le capitalisme sauvage basé sur de la spéculation acrobatique à grande échelle avec toutes les dérives qui en découlent est quand même assez hallucinant.
N'oublions pas, que les libéraux à propos de l'affaire Société Générale/ Kerviel, ne voyait rien d'anormal dans les agissements du trader.
Rédigé par : salcedo | samedi 08 octobre 2011 à 15h10
Euh... non, Salcedo. On ne veut pas faire porter aux maires la responsabilité de tous les maux actuels. Juste la responsabilité de leur gestion.
Vous pensez qu'un maire devrait être irresponsable ? Vous avez une curieuse conception de la morale.
Vous êtes de gauche, fonctionnaire, ou les deux ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | samedi 08 octobre 2011 à 19h46
Salcedo est de gauche, très certainement fonctionnaire et donc habitué à vivre de la charité publique, la main dans la poche de ses con-citoyens : C'est ce qu'ils appellent la Solidarité. D'ailleurs depuis 1981, comme cela avait été le cas de 1793 à 1850, les pauvres sont une fonction de la gauche : Plus la gauche impose ses vues, plus il y a de pauvres et moins il y a de véritable solidarité. La gauche, c'est le trou noir de l'esprit...
Rédigé par : Jules bon gars | samedi 08 octobre 2011 à 20h44
Salcedo est plutôt UMP, mais qu'importe. Il importe de lui répondre sur le fond et non Ad hominem.
Ce que je reproche aux états, c'est justement de fournir de la garantie, du "sauvetage" et de la subvention aux mauvais comportements privés. Comme je l'ai écrit à de nombreuses reprises, les mécanismes privés de régulation (la faillite étant le plus important d'entre eux, et une fixation des taux d'intérêt par des mécanismes de marché également très importante) nous auraient protégé des dérives.
Au lieu de cela, nous avons une banque ex-publique, privatisée pour son profit par un X-pont entouré d'une clique d'énarques, qui se lance dans des aventures inconsidérées parce qu'elle sait que de toute façon, les copains de Bercy et Bruxelles les protègent. L'oligarchisme dans toute sa splendeur.
Trouvez vous normal que VOTRE argent aille renflouer ces connards de Dexia ? Votre propos semble montrer que non. Donc vous devez être d'accord avec ceux qui disent, ici notamment: "assez d'intervention, assez de socialisation des pertes, et améliorons les mécanismes de gestion des faillites bancaires".
Enfin, citez moi UN SEUL LIBERAL qui ait trouvé normal les agissements de JKerviel. Certainement pas ici en tout cas. Et il est évident que la chaine de controle de la SG était cruellement déficiente. Mais là encore, c'est une "private failure" que le marché sait régler quand il n'est pas empêchée de le faire par la perspective de sauvetages publics ou de nationalisations.
Rédigé par : vincent | dimanche 09 octobre 2011 à 21h54
@Robert Marchenoir
> De deux choses l'une : ou les maires savaient très
> bien le genre de prêts auxquels ils souscrivaient,
> et ils se foutent ouvertement de notre gueule.
>
> Ou bien ils ne savaient pas, et alors ce sont des
> abrutis complets, des débiles mentaux, des
> paresseux et des irresponsables.
Ca s'applique à à peu prêt tout depuis des mois voire des années. Je lis ce matin que français et allemands sont tombés d'accord pour recapitaliser les banques, dont notre ministre des finances nous jurait la main sur le coeur il y a quelques semaines à peine qu'elles étaient en parfaite bonne santé : soit c'est un menteur, soit c'est un incompétent.
Dexia fait faillite deux mois apres avoir passé les stess tests : soit ces tests sont un mensonge éhonté, soit ils sont conçus par des incompétents notoires. C'est l'un ou l'autre.
DSK nous explique qu'il a sauvé la Grèce pas sont intervention commune avec l'Union Européenne, et quelques mois plus tard, parade sur un plateau télé en nous expliquant qu'il faut "prendre ses responsabilité" et annuler sa dette : soit c'est un menteur patenté, soit c'est un incompétent de premier ordre.
Alors, menteur ? ou incompétent ? Dans les deux cas ils devraient tous présenter leur démission. Sauf qu'en réalité ils ne sont pas menteur OU incompétent. Ils sont les deux.
Rédigé par : ST | lundi 10 octobre 2011 à 09h32