La chute de la maison Euro, en une image - Déjà posté sur Objectif Eco, un petit graphique sur la crise qui attend la zone euro :
Posté par le talentueux Charles Hugh Smith (inclassable. Sorte de libertarien de gauche - son blog) sur Zero Hedge. Les anglophones liront l'article avec profit.
Nb "DOA" = Dead On Arrival
Bon, assez critiqué, d'ici quelques jours, je sors "le" plan pour nous en sortir.
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Grèce, encore - ça y est, le bank run semble passé du mode "régulier" au mode "panique". Les prochains jours vont être... mouvementés dans toute la zone euro...
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Grèce, toujours - De quoi donner à réfléchir aux tenants du tout "retraite par capitalisation": faute d'un système financier sérieux, les fonds de pension grecs sont en lambeaux, avec des obligations grecques qui subiront plus de 75% de haircut (les propositions à 60% sont intenables dans le temps tant la situation est mauvaise) et une bourse d'Athènes qui a déjà perdu 85% depuis 2008. Notons qu'il s'agit de fonds de retraites complémentaires, la retraite de base étant par répartition à prestation définie, ce qui n'est pas terrible non plus.
Comme je le dis quand l'occasion se présente, la capitalisation, c'est bien, lorsque le système financier permet d'être certain qu'aucun état ne viendra ruiner vos économies sur 65 ans (40 ans d'épagne et 25 ans de retraite). Mais si l'état peut favoriser le mal-investissement, ou, pire, diluer votre épargne par la création monétaire ex-nihilo, alors les rendements promis sont très hautement risqués... Comme les grecs vont l'apprendre à leurs dépens.
La capitalisation, oui... Après un retour à l'étalon or et l'interdiction de tout investissement de long terme dans la dette publique. En attendant, une évolution du système actuel en retraite par répartition mais à cotisations définies est peut être moins enthousiasmante en terme de rendement "espéré", mais plus sécurisante. Voir mon dossier retraites, un peu ancien mais toujours d'actualité.
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Mission impossible : "Hide the Decline" - Un lecteur me signale un post et une vidéo essentielles ;-) pour comprendre pourquoi le réchauffement climatique, c'est trrrrès grave.
Le blogueur sceptique tchèque Lubos Motl a déniché une perle éditée par Scientific American, titrée, non, on ne rigole pas : "Pourquoi la CIA essaie de cacher le réchauffement climatique". Bon, c'est sûr, personne n'en entend jamais parler, on vous cache tout, on ne nous dit rien. Vous allez voir qu'un jour, on va apprendre que le dangereux délinquant climato-sceptique Vincent Bénard est un agent du Mossad financé par le lobby du gaz de schistes.
En attendant, voici la vidéo montrant une dangereuse équipe d'agents de la CIA chargée de minimiser l'impact du réchauffement climatique... au moyen âge.
(vous pouvez supprimer les sous titre en tchèque
en cliquant sur l'icône "cc")
Source : RT @lumidek - HT: "Simple Citoyen"
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Un point de détail qui me gène un peu dans le schéma de Charles Hugh Smith, c'est dans le troisième domino : "citizen rebel against harsh austerity in service of the banks". On entend également régulièrement que l'austérité est imposée par les marchés, que l'austérité est la courroie de transmission qui nous fais passer de la crise de la dette à la récession, comme si, si ce n'était pour faire "plaisir aux marchés", on pourrait très bien se passer de politiques d'austérité et que du coup on échapperait à toute récession.
On veut alors oublier un peu vite que la récession actuelle est le produit naturel de la surcroissance payée à crédit par l'endettement des 30 dernières années. En ceci, austérité et récession sont un remède, douloureux certes, aux excès du passé. On échappera pas à la récession, pas plus qu'on échappera à la remise en ordre de nos finances publiques. On est pas contraint à l'austérité (rééquilibrage de nos finances publiques) pour sauver les banques. Certes, un gouvernement peut mettre en oeuvre une politique d'austérité (nécessaire) ET renflouer les banques (immoral), mais il n'y a pas de lien de cause à effet entre les deux. Notamment : ce n'est pas parce qu'on laissera couler les banques qu'on évitera l'austérité, pas plus que ce n'est pas en sauvant les banques qu'on l'évitera. Sauver les banques, c'est juste choisir de faire peser les pertes des dettes non remboursables sur les uns plutôt que sur les autres (et c'est en ça que c'est immoral). Mais quels que soient ceux sur qui vous ferez porter les pertes, il n'en restera pas moins qu'il faudra toujours rééquilibrer les finances publiques, et arrêter de dépenser plus que ce que vous gagnez/produisez.
Dans la présidentielle américaine, Ron Paul l'a bien compris, et met en avant son plan de retour à l'équilibre des finances publiques en 3 ans par coupe drastique des dépenses publiques, dont 1000 milliards de $ dès la première année. Pendant ce temps, les autres candidats débattent de réforme fiscale (flat tax par ci, Plan "9-9-9" d'Herman Cain par là), justement parce que ça leur permet d'éviter de parler des choses qui fâchent, à savoir comment réduire les dépenses plutôt que réorganiser les recettes. En ce sens, le gouvernement français ne fait pas mieux, choisissant de multiplier les nouvelles taxes et prélèvements dits "exceptionnels", et de réduire telle ou telle niche fiscale, plutôt que de devoir se prononcer sur de réelles coupes dans les dépenses publiques.
Rédigé par : ST | mercredi 26 octobre 2011 à 14h23
@ST :
j'agrée, mais cela n'empêchera pas que, en toute "indignation" sélective bien vendue par la gauche, les populations voudront "faire payer les banques" et accuseront les vilaines banques d'imposer l'austérité aux pauvres chtits peuples opprimés... C'est bien comme cela que j'interprète le domino de CHS, qui par ailleurs critique vertement la religion de la croissance par le crédit.
Bref, si on accorde un haircut + l'aide du EFSF à la Grèce, alors les gauches d'europe du sud diront "pourquoi pas nous". C'est aussi ce que je disais ici:
http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-pourquoi-il-faut-avoir-la-peau-de-l-efsf
Rédigé par : vincent | mercredi 26 octobre 2011 à 20h48
Ouh! Les méchantes banques! Elles font que faire perdre du fric avec l'argent qu'elles ont pas pour asservir le pôvre citoyen qui n'en peut mais.
Otez moi d'un doute, ce n'est pas avec l'argent de Pierre, Paul, Jacques qu'elles vivent les "méchantes banques"?
Et quand les "méchantes banques" proposent à Pierre, Paul ou Jacques des placements, ces derniers ne recherchent ils pas le placement optimum sans se soucier du reste?
L'ennui, c'est que Pierre, Paul ou Jacques, ce ne sont pas des "gros riches",( c'est comme les princesse, aujourd'hui, il n'y en a plus beaucoup), c'est une multitude de gens comme vous et moi...
Et Pierre, Paul et Jacques viendraient donner des leçons?
Rédigé par : François | mercredi 26 octobre 2011 à 21h46